Contre-Jour n°2 : Affaires de familles

Contre-Jour est une jeune revue née de la volonté de faire résonner des récits, entendus au sein d'ateliers d'éducation aux médias, ou de résidences de journalisme. Parce qu’il est plus que jamais nécessaire de raconter le réel avec les personnes concernées. Indépendante et sans publicité, Contre-Jour, c’est 96 pages mêlant des productions signées par les membres du collectif La Friche avec des images et des textes produits par les personnes que nous côtoyons là où nous travaillons : des lycées, des quartiers populaires, des zones rurales, des centres sociaux, des prisons… Ce projet a besoin de vous pour exister. Pré-commandez la revue, soutenez-nous, et recevez le deuxième numéro : Affaires de familles. Faire entendre d'autres voix « Pourquoi partager mon histoire personnelle ? Ça n’intéressera personne. » Cette phrase, nous l’avons souvent entendue en atelier. Comme si ces histoires singulières, exceptionnelles, intimes ne relevaient pas du politique ou de l’universel. Nos affaires de familles nous habitent. Récits d’absences et de présences, d’injonctions et d'héritages, de filiation, d’amour, d’attaches et de ruptures, nos arbres généalogiques sont pluriels, parfois mystérieux, souvent mouvants. Dans ce numéro de Contre-Jour, nous avons essayé de construire un lieu pour accueillir ces récits et ces images, pour qu'ils puissent exister et résonner ensemble. Un espace où les productions des personnes que nous côtoyons se mêlent à nos recherches personnelles, en utilisant les outils de l’éducation populaire. Pour que chacun·e puisse se sentir chez soi. On vous partage toutes ces Affaires de familles, pour laisser une trace des vies de toutes celles et ceux qui nous confient leurs histoires. Celles de jeunes qui vivent dans un foyer de l’Aide sociale à l’enfance, celle de Solveig qui vit dans un squat féministe, de Shaïma, qui s’adresse à son frère qui a usurpé son identité. Sans oublier la saga de la famille Hmeydan, éparpillée dans toute la Méditerranée mais toujours unie dans l’amour du falafel. À lire dans le n°2 Des articles et des entretiens sur : Le logement, où Rachid, Solveig et Manuel, nous racontent comment leur habitation (HLM inadaptés ou squat) conditionne les étapes de leur vie et leur manière de « faire famille » 👩‍👧‍👧👨‍👦👩‍👩‍👧‍👧🏠 L’adoption, à travers les voix – longtemps négligées – de trois femmes racisées adoptées qui reviennent notamment sur leurs dissonances, physiques et émotionnelles 👩👩🏽👩🏾🤝 ; Le recueil Constellations familiales de la poétesse Kiyémis, issu d’une résidence avec des jeunes de Montreuil, qui « dit la colère, la joie, l’apaisement, la réconciliation », dans leurs familles fissurées et réinventées. 📖✨🌌 Des récits à plusieurs mains, créés avec des outils d'éducation populaire : Un porteur de paroles au sein du quartier Croix-Rouge à Reims, où les habitant·es racontent leurs liens avec leur famille, leur maison, leur quartier 🏡🗣️ ; De petites et grandes histoires sur les derniers tirailleurs sénégalais, où un militaire, une élue et une journaliste racontent ce qui les lie aujourd’hui à travers leurs engagements 🤝🇸🇳 ⚔ ; Un photolangage sur Fanchon, Dalva, Anouk, Noémie, Frida, Zoélie et Albane, qui vivent ensemble depuis que leurs quatre familles ont investi un ancien corps de ferme pour en faire un habitat partagé 🏡🧒🧒🧒🧒🧒🤝 ; Des paroles boxées adressées à un·e proche, où Swan remercie sa deuxième mère ; Sékou, arrivé ici en tant que mineur isolé étranger, s'inquiète pour son frère de cœur qui n’a toujours pas de papiers, et Shaïma dit adieu à son cher frère qui l’a vue grandir et l’a fait périr en usurpant son identité 💬💔. Des propositions originales : Une bande dessinée sur une pièce de théâtre-forum où des élèves intéractent avec des comédien·nes pour ouvrir la parole sur l'inceste et ainsi venir collectivement en aide aux concerné·es 🎭🤲 ; Deux portraits de famille, en Grèce, à travers une recette de cuisine, et en Tunisie dans notre rubrique Retour au bled 🌍🍲 ; Des dessins, des photographies, des gravures pour raconter la vie quotidienne en famille, au sein d’un foyer pour jeunes placé·es, ou dans un chapiteau à mi-chemin entre maison de quartier et salle de spectacle. Contre-Jour est une revue indépendante, sans publicité. La fabrication d’un numéro, de la rédaction à la diffusion, c’est environ 18 000 euros. Nous avons été soutenu·es dans la phase de création par le Centre Français de la Copie, et la fondation Un Monde par Tous. Vous avez été nombreux et nombreuses à acheter le premier numéro Écoute Les Murs Tomber, qui n’aurait pas pu exister sans votre soutien. Chacun·e des membres de La Friche reverse une partie de ses revenus pour le fonctionnement du collectif, et notamment pour la revue. Mais le système de prévente est la seule manière qui nous permette de financer les coûts de production, de rémunérer avec justesse les contributeur·ices et de maintenir notre indépendance. Nous avons besoin de 9 000 euros pour que ce numéro existe. En précommandant la revue, vous garantissez l'indépendance et la pérennité d’une initiative qui cherche à faire émerger des voix et des histoires qui méritent d'être entendues.