De plus belle
Synopsis Jean s’apprête à vivre sa première soirée. Celle-ci, qu’il appréhende tant ; opportunité rêvée pour lui d’être enfin accepté, apprécié voire admiré de ses camarades. C’est sans compter sur son autisme... Note d'intention D’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours plus ou moins côtoyé au sein de mon environnement social, des individus manifestant des attributs handicapants. En e ffet, cela paraît logique d’après les statistiques, quand on conçoit que près de 18% de la population française se voit concernée par le handicap. De ce fait, j’ai toujours assimilé leur présence comme un attribut essentiel aux composantes de la sphère sociale. Nous constatons que chaque acteur a la possibilité d'accéder à l'éducation et au développement culturelle et je pense que c’est au moins là une vertu que l'on peut concéder au système pédagogique. Pertinence du propos De nos jours, cela paraît ancré dans nos archétypes communs, bien que ce ne fut pas toujours le cas, étant donné que “la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées” n’entra en vigueur qu’en 2005. Cependant, la loi à elle seule ne su t pas à réprimer les exaltations immorales des pulsions qui animent l’homme. En e ffet, bien que la loi fut appliquée, elle n’a pas empêché qu’en 2020, 40 % des salariés considèrent que les personnes sont souvent traitées défavorablement ou discriminées en France en raison de leur état de santé ou de leur handicap. Genèse Alors lorsque Jean m’a fait part d’un projet qui lui tenait à coeur de réaliser portant sur le thème de la discrimination que peuvent subir les personnes porteuses de handicap, j’ai ressenti son besoin vital de retransmettre cet émoi. J’ai donc sérieusement pris en considération sa requête, en tentant de retranscrire sa vision de la manière la plus fidèle et viscérale. Je pense avoir pu cerner la pertinence de son propos du fait des discriminations auxquelles j’ai pu faire face durant ma scolarité, notamment dûes à mon ethnie, mon daltonisme ou encore ma lenteur innée. Transcendance des points de vue C’est de là qu’est né “De plus belle”; mélodrame lancinant, qui galvanise ce désir de justice. J’ai ainsi fondé l'histoire en trois étapes clés : - la corrosion - la détérioration - le recyclage Je suis parti du principe que les discriminations qui peuvent survenir au sein d’une communauté doivent être vecteurs de changement et d’amélioration, car elles soulignent un manque de compréhension d’autrui et une altercation des fondements sémantiques de chacun. Le but serait plutôt d’y induire une altération afin que chacun ait la faculté de concevoir les contraintes qu’éprouve l’autre, pour ainsi combler ses besoins. C’est ce que tente de prôner l'œuvre, en superposant les subjectivités de sorte à instaurer une transcendance des points de vue. Ainsi nous serons épris par la sincérité et le minimalisme de Jean, ou compatirons à l’empathie et la révolte de Clara, tandis que nous serons consternés devant l’attitude pervertie de Simon. Conclusion Mais ces réactions relèveront un questionnement duquel découlera la fatalité des événements pour finalement laisser entrevoir une résolution. Le but étant de stimuler une montée en tension dramatique, avant de concevoir de nouveau le contexte initial, mais tout en constatant la transformation des rapports qu’entretiennent les personnages. Dans la scène finale, l'applaudissement est le symbole de l’acceptation des di érences de chacun, ressentie à l’unanimité. Pour conclure, je dirai que ce film a pour vocation d’adoucir les jugements que chacun porte à autrui, afin d’instaurer une connivence entre chaque acteur concerné par le harcèlement. L’ambition prônée est celle de parfaire l’inclusion des personnes qui sont victimes de harcèlement tout en restreignant celles qui en sont auteurs. Références visuelles Nous nous focaliserons sur le vide et la solitude que ressent le personnage en accentuant l’espace qui l’entoure, et en multipliant les plans où il apparaîtra seul dans le cadre. Le focus sera maintenu à très courte échelle, afin de pénétrer la sphère intime du personnage, et mettre en relief son inhibition face à son environnement. Lors de son ivresse, nous accentuerons son ressenti à l’aide de l’évaporation du point de vue statique et délimité ainsi qu’un travail sur la colorimétrie et les reflets de lumière. Il y aura également une sublimation du décor ainsi qu’une distorsion de l’image. En classe, nous alternerons les échelles de plan afin de créer une perspective qui puisse mettre en valeur la différence qu’éprouvent les personnages, tout en les reliant à travers cette différence. Jean sera toujours isolé dans le cadre, sauf lors de la scène finale où il sera enfin intégré au reste de la classe en plan large. Enfin, nous accentuerons la subjectivation des cadres en usant de focales courtes très resserrées, de sorte à créer une distorsion du champ et ainsi faire ressentir au spectateur la détresse anxiogène qu’éprouve Jean. Il y aura également un travail sur les flux lumineux pour entretenir une cohérence avec ses ressentis.
Nous mettons en place cette collecte afin de venir compléter lesfonds prévus pour les frais extensifs du tournage. Elle nous servirait également à mette en avant la ville de Montigny-lès-cormeilles lors de la campagne promotionnelle. Le reste des frais viendront soutenir les étapes de production majeures, notamment : - Les frais de régie alimentaire - Les frais de déplacements de l'équipe de tournage - Les frais de location du matériel - Le défraiement des techniciens - La location des accessoires - Le décor - Le déplacement du matériel - La post-production