1 septembre 2014
Dystopia
Réaliser une série de photographies d'anticipation sur les mutations du milieu agricole français. Avec l'aide de figurants volontaires, nous mettons en scène les transformations de l'activité paysanne liées à l'industrialisation de l'activité agricole, à l'extension des zones urbaines et aux évolutions de notre mode de consommation. Nous cherchons à montrer ce qui n’est pas encore arrivé et à dénoncer avec humour les dérives de notre société. Nous avons besoin de vous ! Pour mener à bien ce projet nous devons récolter suffisamment de fonds pour les frais de déplacement et de production. Merci de nous soutenir en participant à la collecte !
Réussi
139
Contributions
02/01/2013
Date de fin
5 840 €
Sur 5 500 €
106 %
Dystopia
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<strong>Contexte</strong></p>
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La fin de l’hiver voit chaque année en France le retour du Salon de l’Agriculture, affublé rituellement dans la presse de l’appellation « la plus grande ferme de France ». En utilisant ce terme qui fleure bon la nostalgie d’une campagne éternelle, cette gigantesque opération promotionnelle vise à camoufler ce qu’est devenue<strong>,</strong> en grande partie<strong>,</strong> l’agriculture française : une production mécanisée, motorisée, spécialisée à l’excès et qui a oublié les bases mêmes de l’agronomie; une industrie agricole qui maltraite les sols, surexploite les ressources en eau et a délaissé le système agraire de polyculture/élevage traditionnellement implanté dans notre pays<strong>,</strong> avec toutes ses variantes locales. L’heure est désormais aux monocultures intensives sous perfusion d’une quantité de produits chimiques dont on commence seulement à mesurer l’impact désastreux en termes de santé publique. L’heure est aussi aux élevages hors-sol et il n’est pas besoin de décrire les conditions dantesques auxquels il donne lieu. Quant à la population paysanne , elle fond comme neige au soleil : à l’horizon 2015 , on ne comptera guère plus de 400 000 « exploitations agricoles » en France. Le Salon du mois de mars devrait plus justement être rebaptisé « Salon de la disparition de l’agriculture », tant il est vrai que les prouesses techniques cachent la faillite du système de production qui a été mis en place voici une cinquantaine d’années.</p>
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Au paysan a succédé l’exploitant agricole<strong>,</strong> puis l’agri-manager<strong>,</strong> l’oeil rivé sur le cours mondial des matières premières. Le choix<strong>,</strong> jamais débattu démocratiquement<strong>,</strong> d’une agriculture orientée vers la concentration, l’intensification et la spécialisation a bouleversé et continue de bouleverser les paysages de la campagne française.</p>
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Qu’est devenue la fonction originelle de l’agriculture ? Cette réflexion est le point de départ de ce projet de mises en scènes photographiques sur les mutations de l'agriculture<strong>,</strong> réalisé par la photographe <strong>Alexa Brunet </strong>et le journaliste <strong>Patrick Herman</strong>.</p>
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<img alt="Gaz1304_04-1" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/723/GAZ1304_04-1.jpg"></p>
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<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Dystopie" target="_blank">Dystopia</a></p>
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L’identité française est en partie liée à un territoire. L’espace rural tel que nous nous le représentons est issu de clichés véhiculés par l’imagerie populaire, l’histoire agricole et la nostalgie d’une campagne empreinte de traditions. </p>
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Dans un scénario idéal, le paysan préserve les espèces, l'eau, les paysages, nourrit les hommes, crée des emplois. Labels, terroirs, saveurs, diversité, sont porteurs d'images positives. </p>
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L’image de la « Campagne » terre nourricière primitive, bien foncier, ou paysage bucolique n’est plus qu’un paravent aux couleurs d’image d’Epinal qui dissimule les mutations écologiques, physiques, sociales, affectant le paysage rural et dénaturant l’activité agricole elle-même. </p>
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<em>Dystopia</em> est un pays imaginaire situé sur le territoire français à la fin du XXI siècle. Ses caractéristiques sont le fruit de notre époque et d’un certain modèle économique et sociétal qui tend à faire de l’agriculture une industrie comme une autre.</p>
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Le paysage rural est le point de départ de ce travail journalistique incarné par une série de photographies mises en scène, plausibles, bien qu'imaginaires, illustrant les changements actuels de l’activité agricole. Ce travail est évidemment aussi le fruit d'un travail d'enquête journalistique fourni qui dénonce en filigrane la responsabilité d’une société gouvernée par la rentabilité sur le devenir de notre territoire. </p>
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La diversité des paysages agricoles sert de trame à cette réalisation. Un paysage, une exploitation existante, une situation vécue sont les points de départ à notre enquête. Nous utilisons ce cadre pour imaginer des scènes fictives mettant en scène le paysan du futur dans le cadre de son exploitation, en nous inspirant parfois de tableaux connus. Chaque image est pensée en fonction du lieu retenu et des faits réels que nous nous attachons à expliciter. Des agriculteurs volontaires sont mis à contribution dans la mise en oeuvre de “tableaux photographiques”. Chaque situation scénarisée enrichit pertinemment cet état des lieux décalé de l’agriculture.</p>
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<img alt="Ab_11gaz1103" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/1639/AB_11GAZ1103.JPG"></p>
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<em>Ces images sont extraites de la série</em><em> "<a href="http://www.alexabrunet.com/galerie-43.html" target="_blank">Nouvelles du Gazhistan</a>" </em><em>illustrant l'impact imaginaire de l'exploitation du gaz de schiste en France.</em></p>
À quoi servira la collecte
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<strong>L</strong>e budget demandé servira essentiellement à financer la partie production du projet durant deux mois au printemps 2013, soit :</p>
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- les trajets en voiture et logements-repas pour 2 (Alexa Brunet et Patrick Herman) à travers des régions représent<strong>a</strong>nt la variété du paysage agricole : en Garonne (bassins de rétention d’eau, culture intensive du maïs) Beauce (grandes plaines de blé), Bretagne (élevage industriel), Poitou-Charente (assèchement des zones humides), et Champagne (vignoble conventionnel)</p>
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- les fournitures photo (moyen format argentique 6/7), et développements</p>
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<strong>BUDGET</strong></p>
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- Transport pour Prises de vue durant deux mois: 3000 €</p>
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- Hébergement + Repas : 2000 €</p>
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- 100 pellicules moyen format couleur : 500 €</p>
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<strong>TOTAL : 5 500 €</strong></p>
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Ce budget ne comprend pas les tirages de cartes postales, la production de l'exposition et l'édition ultérieure d'un livre.</p>
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<img alt="Ab_12dys0104ok" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/721/AB_12DYS0104ok.jpeg"></p>
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Contreparties
10 €
- 19 contributions
remerciements sur mon site et 2 cartes postales tirées de la série
20 €
- 32 contributions
remerciements sur mon site et jeu de 5 cartes postales tirées de la série
30 €
- 41 contributions
remerciements sur mon site
plus un tirage 18/24 cm argentique numéroté et signé
50 €
- 24 contributions
remerciements sur mon site et jeu de 10 cartes postales et un tirage 18/24 cm argentique numéroté et signé
100 €
- 8 contributions
remerciements sur mon site et jeu de 5 cartes postales et un tirage 30/40 argentique numéroté et signé
300 €
- 1 contribution
remerciements sur mon site, jeu de 10 cartes postales et 1 tirage à choisir dans la série en 80/100 cm argentique numéroté et signé
500 €
- 1 contribution
remerciements sur mon site, jeu de 10 cartes postales et une invitation à figurer au premier plan sur une des mises en scène au choix dans la région la plus proche de votre domicile
+ 1 tirage à choisir dans la série en 80/100 cm argentique numéroté et signé