Edition DVD "Ziggy Stardust"
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Ziggy Stardust, créature engendrée par David Bowie (1972) est l’axe de ce projet culte crée en 2009 et joué plus de 120 fois en Europe. Renaud Cojo y propose une réflexion sur le geste artistique, le dédoublement de la personnalité et la résonance que met en mouvement l'acte de création au coeur de l'intime. Séance de psychanalyse, casting déroutant, vidéos, intrusions sur Youtube… La fascination fascinée, tel est le ressort qui témoigne de cette performance.<br />
En décembre 2011, une équipe de 6 cameramen, une régie directe, filme l'intégralité de la performance au Théâtre National de Bordeaux en Haute Définition.<br />
Aujourd'hui nous souhaitons valoriser ce travail en distribuant un DVD retraçant ce projet.</p>
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Qu’ils se choisissent comme nom, Clatty Brown, Guitarad, Eliminazi, ou Eddie The Kook, dont ils sont plus de 300 à avoir « posté » leur reprise personnelle sur le site communautaire <em>Youtube</em>, le mythe Ziggy Stardust n’en finit pas de subir la réappropriation d’un temps toujours plus élastique.</p>
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Ziggy est l’autre parti d’un « moi » interstellaire, satellisé à jamais dans la mémoire d’un possible. Il suffit par exemple de jeter un œil sur la conviction investie de <em>Harvest Moon</em> (http://fr.youtube.com/watch?v=KoK0CfpAQbg), dont on ne connaîtra rien à l’avance du drame qui se joue dans cette salle à manger pourvue d’une vitrine renfermant les mystères d’une collection de verre en cristal, pour deviner dans cette transfiguration, une échappée en solitaire vers des galaxies meilleures.</p>
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Le phénomène fascine. Non pas l’objet de fascination comme étude empirique de « l’être à part » inventé par la création de David Bowie, mais le rapport au fascinant, la fascination fascinée. De ce probable Illinois où il exerce en secret seul face à sa caméra numérique, témoin complice d’une évasion offerte à cette fenêtre ouverte sur la globalité du monde, Harvest Moon donne à voir l’autre partie d’un lui-même inaccompli. Dans une autre vie, il aurait été, lui aussi une « Rock’N’Roll Star ». Pour le moment, c’est un agent comptable qui nous fait croire à la possibilité d’un « Il », une identité neuve. .. Sur le plateau, c’est Eliott « Stardust » que j’ai choisi d’inviter, convaincu par sa reprise investie de « Rock’n’Roll Suicide » sur Dailymotion.</p>
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L’expérience du metteur en scène de théâtre à ce moment de son histoire, assiste à cet autre interprétant l’Autre. Ce « moi » metteur en scène se reconnaît précisément là, dans l’impossibilité de son ubiquité. Ziggy Stardust l’aura mené sur les champs de son expérience. Tout son travail de théâtre aura versé vers le trou noir dans lequel Ziggy aura montré la lumière. Une étoile suspendue comme d’autres portent des éléphants à leur cou. </p>
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<strong>Presse :</strong></p>
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« La démarche de création est en effet pour Renaud Cojo au moins aussi importante que son résultat. En plaçant au même niveau des créations individuelles diffusées via le net et un travail référencé par la communauté théâtrale, Cojo sait qu’il fait bouger les lignes et le regard sur cet artisanat diffusé au jour le jour sur la Toile. Et c’est au nom du désir qui habite chaque créateur, quel qu’il soit, qu’il réhabilite l’art dans ses formes non institutionnelles .</p>
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Eric Demey (Mouvement, Juin 09)</p>
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« Sur le plateau, savant bric-à-brac, une cabine téléphonique rouge, réplique de celle qui figure sur la pochette de l’album, des fauteuils très kitsch, une table de travail et une foule d’écrans qui dévoilent le projet. Avec ses compagnons de folie, tous coiffés comme lui de perruques ziggyesques, Cojo va, vient, court, chante, filme, perché sur des Platform shoes insensées, s’amuse à se – et à nous perdre avant de retrouver son chemin. Embarqués avec un vrai plaisir dans ce délire savamment orchestré, on se surprendrait presque à attendre, avec son créateur, l’appel de Bowie pendant le spectacle.</p>
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Nedjma Van Egmond (Le Point, juin 10)</p>
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« La schizophrénie du metteur en scène, de l’artiste, serait-elle annonciatrice d’une dégénérescence de l’espèce humaine ? La question émerge du savant mélange des genres concocté par Renaud Cojo, mais pas immédiatement. Avant, le public, conquis, hésite sur la façon d’ovationner la troupe : calmement comme dans un théâtre, ou fougueusement comme pour un concert de rock ? »</p>
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Anaïs Heluin (Les Trois Coups, juin 10)</p>
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« On voit en scène Cojo jouant Bowie jouant Ziggy Stardust, les trois si je puis dire, déboulant chez un psychanalyste, feuilleton hilarant qui ponctue le spectacle.</p>
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Les fans de Bowie y trouvent leurs billes et ceux qui ne le sont pas prennent tout autant leur pied car le dédoublement de personnalité appartient à tout un chacun. Et c’est là le pivot du spectacle, véritable magasin de farces et attrapes. Pourvu qu’on se laisse aller et qu’on ne cherche pas le fil de l’intrigue « il n’y en a pas », on est entraîné irrésistiblement dans les dérives identitaires de Cojo, ses tranches d’authenticité dont on se demande si elles ne sont pas en partie fabriquées. Délice de l’incertitude. »</p>
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Jean-Pierre Thibaudat (Rue 89, juin 10)</p>
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« Le thème du double, de la schizophrénie, du sosie, du fou fan, permet de coller les morceaux de ce show compulsif, hystérique et qui assume. Mi-enquête sur le cas Bowie-Ziggy, mi exorcisme du cas Cojo, cette flambée spectaculaire fait de la mise en scène du bordel son objectif numéro un et y réussit.</p>
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Rosita Boisseau (Le Monde, juin 10)</p>
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Pourtant, des bottes roses aux collants argentés, Cojo entre dans la panoplie de Ziggy Stardust, s’acharne sur les traces de la star et s’interroge sur sa propre fantaisie créatrice et la nécessaire folie de l’art. Un spectacle plus profond que ne le laisse paraître d’abord l’irrésistible « potacherie »</p>
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Emmanuelle Bouchez (Télérama, juin 10)</p>
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