Eric Bouvet - Journal d'Ukraine
Aujourd'hui, une nouvelle couverture... Des images... Éric Bouvet rejoint l’Ukraine le 28 février 2022, quelques jours après le début de l’invasion russe. Déjà témoin de la révolution de Maïdan en 2014, il lui était essentiel de revenir documenter ce qui deviendra le fait historique de ce début du XXIe siècle. Le retour de la guerre en Europe. Après un passage par la ville de Cracovie en Pologne, puis par Lviv, située à l’ouest du pays, il voyage en train vers Kyiv, la capitale où, en ces premiers jours de guerre, des milliers d'Ukrainiens fuient vers les frontières de l’Europe. Durant cinq semaines, Éric Bouvet documente la vie quotidienne des civils restés sous la menace des tirs de missiles russes sur la capitale. En ce début d'offensive, c'est à Irpin, à une trentaine de kilomètres au nord de Kyiv, que se jouent les drames de la guerre. Entre bombardements et destructions massives, évacuations de civils sous la menace des chars ennemis, résistance et solidarité des habitants. Vasyl Eric Bouvet est aussi retourné en Ukraine pour retrouver les combattants de la révolution de Maïdan. Et notamment Vasyl. Raconter son histoire : des barricades de la Place de la Liberté à son engagement volontaire dans l’armée comme coordinateur d’une équipe de secours sur le front. Sur la route de la liberté Après une longue attente et de nombreux contre-temps, le 1er avril, Éric Bouvet rejoint Vasyl dans un convoi de troupes ukrainiennes qui parcourt les zones libérées des forces russes au nord de la capitale, en direction de la Bielorussie. Un contact quotidien avec les "Sonorama" Tous les soirs, ou presque, Éric Bouvet a fait le récit de son quotidien dans le possible d'un pays en guerre, à travers les "sonorama". Et vous avez été très nombreux à les plébisciter. Certains opus ont même atteint des records d'audience. Jusqu'à 35 000 vues. Pour ceux qui seraient passés à côté : c'est quoi un sonorama ? Pour le journaliste Amaury Mestre de Laroque, concepteur et réalisateur de ce nouveau format, il s’agit "de rendre compte du conflit sur le terrain au travers d’images sonorisées avec, pour cette série, la voix de celui qui photographie. Le montage s’évertue à conserver la singularité du photographe, sa sensibilité et sa capacité à parler de l’horreur comme de la beauté au sein de l’horreur ". Pour une séance de rattrapage, cliquez ici Vous retrouverez l'ensemble des "sonorama" dans le journal "Ukraine" grâce à des QR Codes spécifiques. Ainsi, vous aurez la possibilité de revivre les témoignages, les émotions, les informations d'un photographe dans la réalité de son engagement à documenter l'histoire de ce conflit, tout en tournant les pages du journal. Pourquoi ce journal ? Vous avez été très nombreux durant ce premier voyage à suivre les publications d'Éric Bouvet, à l'encourager, à le soutenir mais aussi à vouloir l'aider. Alors l'idée nous est venue de rassembler ses images (celles réalisées et celles à venir) dans un journal collector, sur le modèle de celui qui a été édité pour ses 40 ans de carrière en 2021. Un journal de 48 pages, tout en images, imprimé sur du papier journal "de qualité". Un grand format, peut être le début d'une collection... A quoi servira ce croundfunding ? À la réalisation et l'impression du journal. Au financement pour partie du retour d'Éric Bouvet en Ukraine. D'ici la fin du mois, il rejoindra le groupement de Vasyl au sein de son convoi militaire, quelque part dans l'est. À la production des "sonorama" pour continuer à rendre compte de façon quasi-quotidienne du travail d'Éric Bouvet sur le terrain. Un relais d'information unique qui donne à voir et à entendre. Éric Bouvet, si vous ne le connaissez pas... Éric Bouvet commence sa carrière en 1981 lorsqu'il intègre l'agence Gamma. Indépendant depuis 1990, il couvre les plus grands événements mondiaux et la plupart des conflits qui changent le cours de l'Histoire (Afghanistan, Tchétchénie, Rwanda, Proche Orient, chute du mur de Berlin, Somalie, Irak, Libye, Tien An Men, les commandos russes). Il publie ses reportages dans les plus grands magazines internationaux. L'humain est toujours au coeur de ses sujets, son approche photographique est au plus près, respectueuse et incisive. Très proche de la jeune génération, il aime transmettre et partager ses expériences. De nombreux prix récompensent son engagement dont deux Visas d'Or (2000, 2012), cinq World Press (1987, 1990, 1990, 1991, 1995), le prix du 150ème anniversaire de la photographie (1985), le Prix du Correspondant de Guerre (2000), le prix du public des Correspondants de Guerre (2000), le Frontline Club Award (2014)... Éric Bouvet est lauréat du prix Polka du photographe de l'année 2020. Pour découvrir l'ensemble de son travail : https://ericbouvet.com