Exhibition ''Fragments of Lost Dialogues'' at Salon d’Automne 2017 in Paris

<p> </p><p><em>Je me réveille. Tout est noir autour de moi. Je tâtonne. Je </em></p><p><em>cherche une issue ; je cherche à m'en sortir. Des yeux me </em></p><p><em>regardent, me suivent. Ils ne lâchent pas prise. J'ai très peur. </em></p><p><em>J'ai très froid. Pourquoi ai-je si froid ? Pourquoi suis-je nu ? </em></p><p><em>Où sont mes vêtements ? A qui sont ces yeux maudits qui </em></p><p><em>me scrutent ? Est ce mon reflet ? Non, ce ne l'est pas. Je ne </em></p><p><em>suis pas seul dans cette pièce. Qui es-tu ? crie-je très fort. </em></p><p><em>Cesse. Assez. Laisse-moi tranquille, s'il te plaît. J'ai froid. Ne </em></p><p><em>me fixe pas comme ça. Qui es-tu ? Comment ? Que veux-tu </em></p><p><em>me dire ? Arrête ! Tu ne peux pas être moi. </em></p><p><em>Je suis moi. </em></p><p> </p><p><strong>Je questionne l’identité</strong></p><p> </p><p>Je me suis toujours demandé comment j’apparaîtrais à mes propres yeux, comment j'apercevrais ma personne, mes actions en tant que personne étrangère. Et les autres, comment se verraient-ils ?</p><p> </p><p>J'ai demandé à chaque modèle d'imaginer de se réveiller dans l'obscurité, et de se retrouver devant...soi même. Pas devant un miroir ; devant un autre soi-même. Qui vit une vie indépendante, et qui nous observe. Je leur ai demandé quelle serait leur réaction. Que lui diraient-ils ? Pourraient-ils soutenir son regard ? Et si il essayait de se rapprocher, de les toucher, que feraient-ils ? Il les scrute. Une seule possibilité : lui parler.</p><p> </p><p><img alt="Ferone_007-1504283008" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/447995/Ferone_007-1504283008.jpg"></p><p> </p><p>Ces photos représentent des traces, des fragments de dialogues lointains et intemporels, qui au fil du temps se décolorent, se perdent de plus en plus en ne laissant qu'un écho de fond qui porte avec soi l'angoisse, la peur, la détresse, la rage, la surprise. Et où la nudité ajoute de la fragilité, du malaise vis à vis d’une situation inconnue et troublante.</p><p> </p><p>Quelques modèles, presque tous des non professionnels, des gens normaux, m’ont remercié à la fin de la séance pour ce voyage insolite dans les méandres de l’esprit et du corps.</p><p> </p><p><img alt="Ferone_006_011-1504283591" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/447996/Ferone_006_011-1504283591.jpg"></p><p> </p><p>Les photos ont été toutes réalisées en studio, avec un appareil moyen format Mamiya RZ67, sur pellicule noir et blanc ou couleur, où chaque modèle est photographié deux fois sur la même vue.</p><p> </p><p><img alt="2_images-1504683191" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/448943/2_Images-1504683191.jpg"></p><p> </p><p>- La série a été sélectionnée pour le salon de la photo de Strasbourg, Rendez-Vous Image, en Janvier 2016 ;</p><p>- Ce travail a été sélectionné pour le Festival Européen de la Photo de Nu, d’Arles en mai 2015 ;</p><p>- Cette série a été publiée en mars 2015 sur le journal en ligne l’Oeil de la Photographie ;</p><p> </p><p>Je suis un photographe indépendant, travaillant en ce moment entre Paris et Bâle. Mes domaines de préférence sont le portrait et tout ce qui a à faire avec le corps. Le studio pour moi est synonyme de créativité, de lieu enchanté où grâce à la lumière les idées prennent leur forme. Pour mes projets personnels je n’utilise que du film, noir et blanc ou couleur.</p><p> </p><p>Vous pouvez découvrir davantage sur mon travail sur mon site web : <a target="_blank" href="http://www.raffaelloferone.com">www.raffaelloferone.com</a></p><p> </p>