Gardez les yeux ouverts

Gardez les yeux ouverts. Exposition monographique, art contemporain OBJECTIF 1 : 2500 euros / OBJECTIF 2 : 5500 euros

Visuel du projet Gardez les yeux ouverts
Réussi
59
Contributions
01/01/2022
Date de fin
2 860 €
Sur 2 500 €
114 %

Gardez les yeux ouverts

Différentes pièces de mon travail achevées, Si tu meurs je te tue II*, Take care of me I, Take care of me II, Ce qui passe ne reviendra pas, Les enfants ne sourient plus I, et en cours ou en attente (faute de financement), Si tu meurs je te tue I, Les enfants ne sourient plus II, Sans visage, La rose de personne, Don't forget me I, Don't forget me II constitueront un ensemble pour un projet d’exposition personnelle "Gardez les yeux ouverts". (* Cliquez sur les mots bleutés) Il s'agit de trouver les financements pour les pièces en cours et en particulier deux d'entre elles : Si tu meurs je te tue I et La rose de personne Si tu meurs je te tue I est constitué de 3 fragments en porcelaine d’un brancard que j’ai moulé. Fragments qui seront assemblés par un fil d'or et dont la couture sera laissée visible. Mes projets autour de la céramique impliquent de nombreuses expérimentations de cuisson (que je découvre au fur et à mesure des aléas de la matière. Et c’est tant mieux) et donc un coût certain dans les différentes cuissons (le brancard entre autres nécessite une cuisson dans un grand four, du fait de sa dimension 2m X 60 cm) PSALM Niemand knetet uns wieder aus Erde und Lehm, niemand bespricht unseren Staub. Niemand. Gelobt seist du, Niemand. Dir zulieb wollen wir blühn. Dir entgegen. Ein Nichts waren wir, sind wir, werden wir bleiben, blühend: die Nichts-, die Niemandsrose. Mit dem Griffel seelenhell, dem Staubfaden himmelswüst, der Krone rot vom Purpurwort, das wir sangen über, o über dem Dorn. (Paul Celan) Le projet La rose de personne est une installation (ses dimensions correspondent à celle du brancard dans Si tu meurs je te tue I) constituée de terreau, de roses et de pétales de roses, accompagnée du poème Psaume. Celui-ci sera mis en exergue dans un tirage A5 ou A4 effectué avec la technique du débossage (estampage en creux des mots) à l’instar de ma pièce Take care of me La rose en tant que métaphore loin d'être figée dans un seul signifié, subit, au fil des poèmes, une série de métamorphoses, un glissement progressif des significations : la « Rose de Personne » avant d’être qualifiée de « rose de rien », deviendra finalement la « Rose de personne » (avec un p minuscule). Roses à tous. Tous. Toute l'humanité. L'existence de la rose chez le poète ne tient plus que reliée à l’absence, au vide (cette rose était désespérément la rose d’un pourquoi, de quelque chose, de quelqu’un. Une question sous-jacente obsédante et permanente : après Auschwitz que reste-il ?). La rose dont la floraison fugace et si fragile s'apparente à une sorte de négatif (problématique centrale de mon travail : la trace en creux, l’effacement voire la disparition des corps, le négatif/positif de l’empreinte physique et photographique, ce qui reste, disparait, nous échappe). Elle s’ouvre lentement tête à l’envers dans ce fragment de terre arraché à son écorce, suspendu dans les airs. Légère. Flottante. La terre est l’espace duquel peut renaître une nouvelle végétation, une rose encore, en gestation perpétuelle. Espace ouvert à la vie. Jamais arrêtée. Espace du devenir. Espace en devenir dans l’œuvre (« l’œuvrer » du terreau fertile et du végétal). Le travail du temps, obsessionnel dans mon travail, s’ouvre en espace fleuri délicat, éphémère. Comme toutes les roses elles finissent effeuillées formant au sol un tapis de pétales, seul trace de leur passage. L’avant, le présent et l’avenir dits ensemble. La mémoire convoquée, le devenir engagé. Il n’y a ni gravité, ni même regret dans ce constat des (du) temps dans mon travail mais un désir farouche de résistance à l’inquiétude fébrile provoquée par l’incertitude, la fragilité et le précaire du « là ». S’entêter à faire contrepoids à cette ombre omniprésente. Toujours. L'ensemble de ces pièces, inscrit dans le prolongement de mes préoccupations récurrentes, est parti entre autres d’une parole d’une femme : Cristina Cattanéo (médecin légiste italienne en Méditerranée et professeure à l’Université de Milan, où elle dirige l’Institut médico-légal Labanof). Dans son ouvrage Naufragés sans visages. Donner un nom aux victimes de la Méditerranée (Albin Michel, Paris, 2019) elle raconte son travail d'enquête, au cours des mois passés à Melilli, en Sicile, après le naufrage du Barcone qui transportait près de 1 000 personnes : un travail titanesque d’identification des corps des migrants noyés en Méditerrané. Un combat patient, humble et acharné, dont personne ne veut se charger et qui doit toujours justifier sa nécessité : identifier les cadavres et les restes humains dont on ne sait d'où ils viennent et dont on peine à trouver ceux qui pourraient les réclamer. Ce travail aboutit parfois à permettre d’en informer leurs familles mais également à les humaniser en retrouvant des bribes d’une vie antérieure. Une obsession dans sa démarche : rendre dignité aux morts sans nom qui fonde notre humanité. Ne pas rester dans les limbes de l’incertitude pour les vivants. Pouvoir retrouver son mort. L’honorer. L’enterrer. Lui offrir une sépulture tel Priam, roi de Troie, suppliant Achille de lui rendre le corps de son fils Hector mort au cours d’un duel. Commencer à faire (enfin) son deuil. A l’instar des problématiques évoquées dans mon travail, notamment la dimension mémorielle, Cristina Cattanéo nous questionne : comment vivre avec les disparus ? Comment vivre avec les morts qui n'ont pas de noms ? Telle une archéologue d'histoires - d'hommes, de femmes, d'enfants - elle évoque tout au long de son ouvrage les restes. Elle les archive, les classe, les range pour redonner une identité à ceux qui n’en ont plus. Elle énumère comme un leitmotiv des effets personnels : « On aurait dit les valises de « nos » adolescents (…). La découverte sur différents corps, d’un coran, d’un rosaire bouddhiste et d’une croix orthodoxe : plus éloquent que n’importe quel discours contre le racisme».

À quoi servira la collecte

Cette collecte est aujourd’hui une condition sinequanone pour poursuivre mes projets et déployer mes questionnements récurrents. Elle me permettra de financer un ensemble de pièces pour un projet d'exposition monographique "Gardez les yeux ouverts". La promesse d’un à-venir de l’œuvre est essentielle. Elle nécessite dans son processus, sa réalisation, un accompagnement expert technique et matériel indispensables pour lequel je n’ai pas les finances nécessaires. J'ai rencontré des personnes incroyables ( fleuriste, imprimeur, céramiste, serrurier, métallier, staffeur ornemaniste) toutes spécialistes, passionnées, toutes trés attentives et à l'écoute de mes projets. Force a été de constater ma stupéfaction et mon bonheur mêlés de l'intérêt porté à mes préoccupatipons et de la qualité des questions et /ou des réponses qu'elles ont pu me formulées. Dans un grand respect de mon travail les échanges ont toujours été porteurs, vivifiants, parfois au travers de longs échanges téléphoniques et/ou par un soutien concret, humain et matériel. Que soit ici remercié Jean François Mauchamp, staffeur ornemaniste (entreprise Staff Baumann), homme bienveillant et généreux qui aprés m'avoir écouté très longuement au téléphonne m'a reçue dans son entreprise et m'a proposée sur le champs de contribuer généreusement et gratuitement à l'élaboration d'un moule en plâtre pour pouvoir réaliser ma pièce Si tu meurs je te tue I (brancard en porcelaine, échelle 1). Il est nécessaire pour moi de garder obstinément la force du désir. Garder cette urgence intacte d’œuvrer en donnant corps et temps aux œuvres que d’autres font venir au jour. Poursuivre coûte que coûte mes projets : ils sont ceux qui font sens et me font me sentir vivante. En cela votre soutien matériel m’est indispensable. L'ensemble de mes devis s'élèvent à 5504 euros. Je fixe un premier objectif à 2500 euros sur le site (qui selon la règle donne tout ou rien si l'objectif n'est pas atteint) mais j'espère me rapprocher des 5504 euros... voire de les dépasser ! OBJECTIF 1 : 2500 euros / OBJECTIF 2 : 5500 euros Je vous remercie par avance chaleureusement pour l'intérêt que vous porterez à mon travail.

Contreparties

Un grand merci

20 €

  • 25 contributions
Et un doux baiser Votre nom associé à la liste des personnes remerciées pour leur soutien sur mon site et pendant l'exposition Votre intégration à mon oeuvre Oui, plus de temps à perdre

Un grand grand merci

30 €

  • 9 contributions
Et un doux baiser. Votre nom associé à la liste des personnes remerciées pour leur soutien sur mon site et pendant l'exposition Votre intégration à mon oeuvre Oui, plus de temps à perdre Une carte imprimée du poème de Paul Celan (traduction française) à récupérer pendant l'exposition

Un grand grand grand merci

50 €

  • 10 contributions
et un doux baiser... Votre nom associé à la liste des personnes remerciées pour leur contribution et leur soutien sur mon site et pendant l'exposition Votre intégration à mon oeuvre Oui, plus de temps à perdre A récupérer pendant l'exposition : une carte imprimée du poème de Paul Celan (traduction française) et un sachet de graines de mes roses trémières à planter dans l'espace public

Un GRAND MERCI

100 €

  • 6 contributions
et un doux baiser... Votre nom associé à la liste des personnes remerciées pour leur contribution et leur soutien sur mon site et pendant l'exposition Votre intégration à mon oeuvre Oui, plus de temps à perdre A récupérer pendant l'exposition : une carte imprimée du poème de Paul Celan (traduction française) et un sachet de graines de mes roses trémières à planter dans l'espace public. Une visite guidée personnalisée

Un GRAND GRAND MERCI

200 €

  • 2 contributions
et un doux baiser... Votre nom associé à la liste des personnes remerciées pour leur contribution et leur soutien sur mon site et pendant l'exposition Votre intégration à mon oeuvre Oui, plus de temps à perdre A récupérer pendant l'exposition : une carte imprimée du poème de Paul Celan (traduction française), un sachet de graines de mes roses trémières à planter dans l'espace public Une visite guidée personnalisée ... et un tête à tête autour d'un bon verre de vin de ma caviste préférée dijonnaise ou d'un petit plat préparé par mes soins.

Un GRAND GRAND GRAND MERCI

500 €

et un doux baiser... Votre nom associé à la liste des personnes remerciées pour leur contribution et leur soutien sur mon site et pendant l'exposition Votre intégration à mon oeuvre Oui, plus de temps à perdre ... et une surprise unique !

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