8 janvier 2022
Incandescence des hyènes
Une histoire de forgerons et de hyènes en Ethiopie. Partez avec nous pour un documentaire poétique dans la ville de Harar !

Réussi
91
Contributions
25/04/2016
Date de fin
3 195 €
Sur 3 000 €
106 %
Incandescence des hyènes
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<p>J'aime imaginer <strong>mes choix de vie </strong>comme autant d’<strong>impulsions artistiques</strong> qui irriguent au quotidien mon envie de réaliser ce premier <strong>film documentaire</strong>.</p>
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<p><strong>Ma rencontre avec l’Ethiopie</strong> et ses multiples facettes a été déterminante dans mon ambition de faire des films, fondés sur l’observation et la découverte de cultures différentes.</p>
<p>Faire des films qui racontent <strong>une manière d’être au monde</strong>, comme une passerelle nécessaire à la <strong>compréhension de l’autre</strong>, qui fait cruellement défaut aujourd’hui. </p>
<p>Financer une partie de mon film par une <strong>dynamique collective</strong> et <strong>participative</strong> s’inscrit dans cette logique.</p>
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<p><strong>Entrez dans la danse et suivez moi dans cette aventure éthiopienne !</strong></p>
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<p><img alt="Photo_341__2_-1456588421" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/283155/Photo_341__2_-1456588421.jpg" /></p>
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<p><strong>SYNOPSIS.</strong></p>
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<p><strong>Ethiopie.</strong></p>
<p><strong>Ville de Harar, la nuit.</strong></p>
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<p><strong>Les forgerons</strong> de la ville ont la funeste réputation de <strong>se transformer en hyènes</strong>, pour mieux roder dans la vieille ville labyrinthique, le « jogol », et frayer avec les esprits mauvais.</p>
<p>Avec comme toile de fond la majesté de <strong>Harar</strong> et sa passion pour le Khât (plante euphorisante), ce <strong>documentaire</strong> nous plonge dans le travail séculaire des ferronniers éthiopiens, depuis toujours déclassés socialement.</p>
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<p>Derrière <strong>la modification des corps </strong>au travail et la possibilité d’une<strong> métamorphose des forgerons </strong>en hyènes peut naître un <strong>basculement du réel</strong>, entre <strong>réécriture des légendes </strong>locales et quotidien plus pragmatique.</p>
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<p><img alt="Img_6906__2_-1457482815" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/287775/IMG_6906__2_-1457482815.JPG" /></p>
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<p><strong>NOTE D'INTENTION</strong></p>
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<p><strong><em>Où il est question de l’Ethiopie, de hyènes, de flammes et de métal.</em></strong></p>
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<p>Par le biais des textes saints des monothéismes, des vieilles légendes ancestrales (dont la plus connue évoque la reine de Sabah charmant le roi Salomon) et plus près de nous par sa géopolitique moderne, l’Ethiopie est, depuis des millénaires, un acteur manifeste des soubresauts de l’Histoire.</p>
<p><strong>Loin des vieux clichés européens</strong> n’y voyant que famine, ou plutôt en sachant en permanence réactiver les fantasmes, l’ancienne Abyssinie navigue à vue dans le XXIème siècle naissant, entre grands chantiers hypermodernes et conservation d’une tradition forte et chargée de mystère.</p>
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<p><strong>La ville de Harar</strong>, écrin musulman dans un pays chrétien, est <strong>un dédale improbable de rue </strong>où l’on se perd avec délice et où les forgerons ont l’étrange réputation de se transformer en hyène au soleil couchant.</p>
<p>Contrairement au reste du pays, les habitants de Harar tolèrent les hyènes. A la tombée du jour ces dernières viennent roder près des tas de détritus qui jalonnent les remparts et jouent le rôle d’éboueur de la ville.<strong> La figure de la hyène</strong> est donc associée à la vie nocturne.</p>
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<p><img alt="Photo_345__3_-1456874313" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/284646/Photo_345__3_-1456874313.jpg" /></p>
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<p>Depuis que l’homme sait travailler le fer, il entretient des liens étroits avec le métal. Dans la plupart des sociétés, traditionnelles, anciennes ou actuelles, <strong>le forgeron tend à la marge</strong> et à l’ambivalence. Le travail du fer et <strong>la ritualisation des techniques de forge</strong> reste souvent rapportées à un acte tenant du merveilleux.</p>
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<p>En ce sens, <strong>le feu est une entité</strong>, un dieu tutélaire et terrible, agressif ou protecteur, il tient de l’intime comme de l’universel. Phénomène scientifique rationnel, il reste par contradiction une énigme déraisonnable, appelant à la philosophie par <strong>la transe des flammes</strong>. Par ce double jeu, il est l’allié principal du forgeron.</p>
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<p>C’est pour cette forte charge poétique que <strong>je suis entré dans le monde de la forge.</strong></p>
<p>A la faveur de longues recherches théoriques et de la validation d’un CAP de ferronnier d’art, j’ai pu expérimenter les particularités du travail de forgeron. En compagnie de ferronniers, j’ai pu assister à ces champs des possibles de <strong>la rêverie du travail du fer</strong>, où tout donne à voir une orchestration de l’atelier, dans le jeu des corps et des matières.</p>
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<p><img alt="Photo_339_kk-1456588692" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/283160/Photo_339_KK-1456588692.jpg" /></p>
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<p>En fusionnant ces différents points, l’évidence du couple<strong> forgeron-Ethiopie</strong> s’est imposée à moi.</p>
<p>En septembre 2012, je suis parti pour <strong>Addis Abeba</strong>, sac au dos et caméra au poing. Durant deux mois de pérégrinations dans le nord et l’est du pays, je suis allé à la rencontre de travailleurs du fer, afin d’amorcer un travail de repérages et de prises de vues.</p>
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<p>De cette immersion a résulté « <em>Respiration d’une matière embrasée</em> », un montage documentaire tenant du chantier filmique exploratoire. Cette matière première aura permis de dégrossir mon propos et surtout de faire naître les orientations esthétiques du film en devenir.</p>
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<p><strong><em>Un conte documentaire.</em></strong></p>
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<p>Avec comme toile de fond le superbe de la ville de Harar, mon intention est de <strong>filmer le travail des forgerons</strong>, dans la pénombre de l’atelier comme dans leur vie quotidienne, en utilisant et réinterprétant le rapport étroit qui lie les habitants de la ville à son animal héraldique, la hyène. Il s’agit donc de comprendre ce qui se joue par la convocation des imageries liées aux<strong> transformations homme/animal.</strong></p>
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<p><img alt="Photo_188_kk-1456589562" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/283165/Photo_188_KK-1456589562.jpg" /></p>
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<p><strong><em>Filmer les corps, filmer le « faire ».</em></strong></p>
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<p>Au-delà de l’intérêt de décrire un processus de fabrication, je veux montrer <strong>l’interdépendance qui lie le forgeron à la matière qu’il transforme.</strong></p>
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<p>L’univers qui s’instaure entre le forgeron et ses outils peut être qualifié d’organique. En utilisant l’exiguïté d’un atelier de forge, je veux aller au plus près des corps pour souligner ce <strong>rapport ultime entre le corps, la chair de l’opérant et la matière de l’objet</strong>. Cela sera illustré notamment par des gros plans sur le soulèvement des poitrines haletantes au rythme des soufflets, tout de cuir et de bois, crachant l’air comme un prolongement du système respiratoire humain.</p>
<p>Je souhaite prendre le temps de souligner<strong> la main calleuse</strong>, abîmée, rapide et fluide dans les mouvements.</p>
<p>Je souhaite également retranscrire <strong>la musicalité</strong> qui s’inscrit dans l’atelier du forgeron, par la répétition des gestes et des<strong> profonds arpèges</strong> passant du clair au mat lancés par le marteau sur l’enclume.</p>
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<p><strong><em>Fulgurance rimbaldienne</em></strong></p>
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<p>Rimbaud a passé les dernières années de sa vie à Harar.</p>
<p>Adolescent, la découverte de la poésie d’<strong>Arthur Rimbaud</strong> m’a foudroyé, tant par la fulgurance de ses vers que celle de sa vie. J’en ai gardé les traces indélébiles dans mes propres aspirations artistiques.</p>
<p>En me rendant à Harar, j’ai en tête les errances du poète, de ses adieux irrévocables à l’Europe à sa reconversion douteuse mais romantique en trafiquant d’armes.</p>
<p>L’<strong>intention poétique</strong> que je souhaite insuffler au film passe par des évocations de la présence de Rimbaud, dans des extraits de ses écrits, couplés à <strong>mon propre travail d’écriture</strong>.</p>
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<p><img alt="Photo_336_kk-1456588922" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/283163/Photo_336_KK-1456588922.jpg" /></p>
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<p><strong><em>La poétique du fantastique</em></strong></p>
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<p>Dans l<strong>’imagerie mythologique</strong>, le forgeron est souvent difforme, boiteux. Comment alors ne pas faire le rapprochement entre cette infirmité récurrente et la silhouette raccourci et bancale d’une hyène.</p>
<p>En réinterprétant ce parallèle et en le calquant sur les légendes locales, je veux jouer sur un deuxième niveau d’hybridité.</p>
<p>En filmant des <strong>hyènes rodant près des ordures</strong>, ricanant aux abords de la ville ou en prenant en compte la parole des habitants de Harar, je veux <strong>mettre en relation le forgeron avec son double animal.</strong></p>
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<p><img alt="Forgeron_hyenemasque__4_-1456863445" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/284589/forgeron_hyenemasque__4_-1456863445.jpg" /></p>
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<p>J’utilise l’énorme consommation de<strong> Khât</strong> (plante euphorisante) par la population locale comme un élément fantastique à part entière, un miroir,<strong> une transgression de la réalité</strong>. Cette altération des sens permettant le basculement permanent entre la réalité et la fiction que je souhaite mettre en œuvre.</p>
<p>Cela a un intérêt majeur pour le bon déroulement du scénario, où <strong>le forgeron et la hyène</strong>, tour à tour décriés, se voient repoussés dans la pénombre et <strong>le monde nocturne</strong>, pour mieux être réhabilités dans le contexte d’une <strong>Harar contemporaine</strong>.</p>
<p>Je distillerai ainsi une ambiance trouble et fantastique, mais toujours marquée par la subjectivité et faisant avancer conjointement la réalité de la ville et des personnages <strong>le jour</strong> et la mythologie de l’homme-animal à <strong>la nuit</strong> tombée.</p>
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<p><em>Crédits</em></p>
<p><em>Page de couverture+photos: Nicolas Matos Ichaso</em></p>
<p><em>Dessin" l'homme hyène": Jean Sébastien Poncet</em></p>
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<p><strong>PETITE BIOGRAPHIE </strong></p>
<p>Nicolas Matos Ichaso, Réalisateur </p>
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<p>A la suite de voyages au long cours qui m’ont mené principalement en Asie du Sud Est et en Afrique, j’ai validé sur le tard un Master 1 d’anthropologie (Université Lyon 2), me spécialisant dans l’étude de la forge et du forgeron par le biais de l’audiovisuel. En parallèle, j’ai obtenu un CAP de ferronnier d’art à l’Afpa de Toulon.</p>
<p>Je travaille depuis 4 ans comme machiniste plateau et technicien du spectacle vivant.</p>
<p>Je me forme actuellement en tant que réalisateur de documentaire de création à l’Ecole du documentaire Ardèche Images de Lussas.</p>
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<p><img alt="Nico_came_ra_ancienne5-1457561212" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/288287/nico_came_ra_ancienne5-1457561212.jpg" /></p>
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À quoi servira la collecte
<p>La participation des Kissbankers couvrira les<strong> frais de repérages</strong> ( juin 2016) et les premiers frais de <strong>tournage</strong> du film ( autour de janvier 2017).</p>
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<p>Pour un montant de <strong>3000 €</strong></p>
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<p>Les frais couverts sont :</p>
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<p><strong>Repérages - 3 semaines : </strong></p>
<p>2 personnes : </p>
<p>Directeur photo + Nico </p>
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<p>Hébergement: 400€ </p>
<p>Transport intérieur: 500€</p>
<p>Repas: 500€</p>
<p>Interprète: 700€ </p>
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<p><strong>Tournage - 4 semaines </strong></p>
<p>3 personnes :</p>
<p>Ingé son + cadreur + Nico</p>
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<p>Repas : 900€</p>
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<p><strong>Le reste des frais (billets d'avions, matériel...) sera assuré par d'autres dispositifs ( Fonds propres, fondations, sociétés de productions...)</strong></p>
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<p>Si la collecte est dépassée, yeepah!!</p>
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<p>A <strong>3500€</strong>: L'équipe ne dormira pas dehors, nous pourrons mieux financer l'hébergement!</p>
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<p>A <strong>4000€</strong>: Nous engagerons des fonds pour la communication autour du film!</p>
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<p>Au delà: Betam Betam Amäsägenaläouh !! (un énorme merci en amharique!)</p>
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Contreparties

5 €
- 1 contribution
Bravo, vous faites partie de l'aventure !
Un grand merci+Votre nom au générique

15 €
- 13 contributions
Un grand merci + une affiche du film + votre nom au générique !

25 €
- 43 contributions
Un grand merci + Un DVD du film + les contreparties précédentes !

50 €
- 14 contributions
Un grand merci + un tee-shirt du film + les contreparties précédentes !

85 €
- 1 contribution
"Earlybirds" !!! --- Pour les 5 Kissbankers les plus rapides. ---
Un grand merci + Tirage 30x40 d'une photo du tournage + les contreparties précédentes !

100 €
- 4 contributions
Un grand merci + Tirage 30x40 d'une photo du tournage + les contreparties précédentes !

500 €
Un grand merci + Une après midi d'initiation à la forge avec le réalisateur (dans un rayon de 50 km de Saint-Etienne) + les contreparties précédentes !

1 500 €
Un grand merci + Une séance de cinéma plein air perso avec le réalisateur ( dans un rayon de 50 km de Saint -Etienne) + les contreparties précédentes !