LA CRÈME À LA FAMILLE - le nouveau projet de Kalimat

vie d'art + vie pro ÷ vie de famille x vie de service = frustration ∨ ravissement Ces dernières années, mon équation existentielle s'est complexifiée, ne cessant d'augmenter le défi d'atteindre une vie cohérente et harmonieuse. HISTORIQUE 2013. Je quitte l’école d’art-thérapie avec l’intention de vivre de mon art. J’ai beaucoup appris et en même temps je ne sens pas de m’investir dans l’accompagnement d’autrui sans avoir approfondi mon être et mon art. Je suis inspiré par cette idée qu’il est nécessaire de rencontrer ses propres profondeurs pour aider les autres à traverser les leurs. Alors je prends la plume et j’écris énormément, poèmes, chansons et histoires, notamment un conte musical. Puis je rencontre des musiciens et nous commençons à donner des concerts. Je laisse le conte musical dans un dossier et je me consacre à la chanson. Avec mon épouse, nous nous mettons d’accord sur un plan de trois ans pour professionnaliser ma vie d’artiste. Marie travaille comme professeure des écoles et assure les revenus du foyer. La Cigale et la Fourmi sous le même toit. 2016. Avec le groupe, nous ouvrons une campagne de financement participatif pour un premier album HOMME-ARCHIPEL. Succès. J’en remercie encore chaque contributeur. Été 2016. Mon premier recueil de poèmes, PRINTEMPS CRÉOLE, est publié aux éditions La Cheminante. Cela m'offre une rencontre avec un ainé, Patrick Chamoiseau, lors d’une émission ensemble sur RFI. Hiver 2016. Juste avant la sortie de l’album, mon grand-père Léon décède. Je lui dédie le concert de sortie de l’album. Puis l’aventure musicale avec mes amis-musiciens s'arrête. Je me suis épuisé avec l’ambition de professionnaliser tout un groupe et la réalité qui n'a pas correspondu aux attentes de chacun. Quelques mois après, je commence l'écriture d'une histoire avec mon grand-père parmi les personnages principaux… J’en ai besoin. Ces trois années de vie de Cigale sont trois années de formation existentielle, qui m'emmènent plus loin dans mon être et dans mon art. J'atteins mon intention de départ finalement, même si je l’avais oubliée entre-temps dans le mirage des ambitions et la volonté de me professionnaliser. Tous ces efforts m'ont aussi fait connaitre plus largement, ce qui m'apporte un nombre croissant de demandes pour des ateliers d’écriture et des projets de création poétique et musicale auprès de divers publics. 2017. Après plusieurs années d’espoir, Marie et moi attendons un enfant. J'entreprends de me former à la Communication NonViolente pour me préparer à la parentalité. Mars 2018. J'achève l'écriture de l'histoire avec le personnage de mon grand-père et je la laisse dans un fichier de mon ordinateur. Quelques jours après, notre fille Tajalli arrive au monde. J'embrasse la vie de famille et ses honneurs. On choisit d’offrir pour les mille premiers jours une éducation maternelle complète à nos enfants. Marie commence le congé parental et j’assure à mon tour les revenus. 2019. Quelques chansons arrivent à maturation grâce à l'orfèvrerie musicale du talentueux Enkidü dans le mini-album EMPATHIE. C'est un tournant dans ma vie intérieure, dans mes profondeurs. Avec difficulté, je parviens tout de même à réunir le budget pour le réaliser. En parallèle du travail d’accompagnement de groupes et de classes à travers les ateliers, je poursuis plus intensément le chemin des formations pour accompagner avec plus de justesse le rayonnement humain. Communication NonViolente, neuropratique PEACE, psychothérapie neurobiologique Intelligence Relationnelle, Constellations familiales, Pédagogie NeuroVisuelle, Approche Neurocognitive et Comportementale, guérison des blessures d’attachement, théorie polyvagale … Mars 2020. Je suis programmé dans un théâtre pour faire la première partie d’Oxmo Puccino, mais la pandémie mondiale Covid19 efface cette date inédite dans mon parcours. Je suis certain qu’il y a une sagesse à toutes choses. Trois mois plus tard, notre fils Taher Tanumafili voit le jour. Je m’appelle Mathieu MARIE-EUGÉNIE, je travaille dans l'accompagnement, accompagnement dans l’art et accompagnement dans l'être. Et surtout, je suis un membre honoré de ma famille, un descendant, un fils, un frère, un mari, un père, un voisin, un citoyen du monde. Mes mains sont trop petites pour porter seul mon destin, alors je le tends au monde. Je te le tends. Il a plu de la grâce sur moi ces dernières années ! La tête en arrière, la bouche ouverte, les yeux fermés, le cœur en avant, la langue dehors j'ai bu tout ce que j'ai pu. Deux enfants, la paternité, la vie de famille et les recherches-formations en guérison. Ça m’a débordé et, bien sûr, ça me déborde encore ! Du coup, je suis débordant d'inspiration, de chansons et d’aventures ! AUJOURD'HUI 2022. Ma famille et moi, nous choisissons de partir dans le Calvados pour développer un nouveau cercle vertueux qui intègre la vie de famille et le progrès socio-éducatif. C’est la grande aventure ! Je commence tout juste à prendre la mesure de tout ce que ce nouveau départ implique au niveau personnel, professionnel et vocationnel. J’ai l’impression d’une transplantation de notre arbre-famille dans un nouveau verger avec de nouveaux possibles. C’est donc au coeur de ce changement de vie que je décide d’associer mon nouveau projet musical. Prendre racines en terre inconnue et déployer les fruits de mon être et de mon art. Changer les signes de mon équation en : vie d'art & pro x vie de famille & de service = plénitude J'ai envie de partager fort ! Je ne vais pas pouvoir garder tout ça encore bien longtemps mais il y a ce défi du péage pour emprunter l’autoroute de la matérialisation du projet. Et aussi, j'ai appris de mes expériences passées. Mon père me disait quand j'étais petit : « La vie c'est une école à l'envers, d'abord on te mets à l'épreuve ensuite tu tire les leçons ». J'espère avoir tiré les leçons concernant le fait de partager un projet sans avoir suffisamment étudié, préparé, anticipé sa diffusion, sa réception médiatique et publique. Ma grand-mère Nydsie, que son âme soit bénie, disait souvent : « C’est quand le fruit est mûr qu'il tombe de l'arbre ». Cette parole a plusieurs niveaux de lecture pour moi. Ici, je dirais que l'oeuvre que je m'apprête à partager est prête à tomber, tout du moins certaines chansons, mais je ne veux pas qu'elle soit consommée juste au pied de l'arbre. Je veux qu'on la partage ensemble, qu'on en plante le noyau ensemble, qu'on facilite sa germination ensemble, qu'il devienne un arbre qui nourrit - donc qui rassemble - et enfin qu'on l'honore ensemble. HONORER Honorer. C'est le verbe qui m'anime, le verbe qui me pousse à écrire cette lettre ouverte, qui m'encourage à vous faire cette demande d'aide concrète. J'ai besoin d'aide pour HONORER donc aller plus loin et amener ma musique plus proche des oreilles des habitants du Tout-monde. HONORER donc financer la production de ce nouveau projet, rémunérer les professionnels de la musique qui vont arranger, mixer, masteriser ma musique, collaborer avec un.e attaché de presse et/ou me former à la relation presse, engager une boîte de production pour un clip, trouver un label, ... . HONORER ces chansons, ces poèmes, ces histoires qui me viennent, me réveillent la nuit, m'obnubilent des jours entiers et auxquels je ne peux résister malgré tous les autres devoirs, familiaux, professionnels, sociaux... Je n'y peux vraisemblablement rien, ça chante, ça écrit, ça imagine spontanément et au-delà de moi. Mon grand-père Léon, que son âme soit bénie, m'a écrit un jour : « Fais ce que tu es ». C'est grâce à cette phrase que j'ai appris à honorer tôt et autant que possible mon devoir de beauté, mon devoir d'adoration par l'art. HONORER donc réduire le temps de matérialisation de mon art. Parce que ça fait déjà trop longtemps que mes oeuvres attendent. Elles cognent fort du fond de mon disque dur, et crient : Et enfin, avec cette phrase que ma mère m’a dite un jour : « On ne choisit pas entre la famille d’où l’on vient et la famille que l’on fonde », j’ai besoin d'aide pour HONORER toute ma famille parce que c'est dans leurs bras que sont nés la volonté créatrice et le nom de ce projet : « LA CRÈME À LA FAMILLE ». Le cœur débordant de grâce, je vous envoie mille bisous. Mathieu alias Kalimat Illustration réalisée par Nade Photos prises par Béatrice Jouy, Céline Chuuon et James Bihouise Logo réalisé par Vanéra