« La Légende d’après » création théâtrale librement inspirée de deux textes de T. Ben Jelloun
Aidez à la RECONSTRUCTION IDENTITAIRE de deux jeunes-filles; Zahra et Edmonde, élevées comme des garçons.
« La Légende d’après » création théâtrale librement inspirée de deux textes de T. Ben Jelloun
« La Légende d’après »
Un spectacle de la Compagnie de la Grande Poche très librement Inspiré de deux textes de Tahar Ben Jelloun.
Troisième phase et finalisation de cette création théâtrale pour le Festival off d’Avignon 2014 ( nous y jouons du 15 au 26 juillet) et pour l’avenir…
Le pitch:
Deux pères de familles l’un vivant au Maroc, l’autre en France ont chacun sept filles. Ils décident que, quoiqu’il arrive, le huitième enfant sera un garçon… Dans les deux cas le bébé qui arrive est…
Le thème :
Qui sommes-nous, que sommes-nous ?
La part de l’acquis et de l’inné est une question qui se débattra encore longtemps, il serait inopportun d’en débattre en termes rugueux.
Cette question, nous nous la sommes posée au travers de la lecture de deux romans de Tahar Ben Jelloun :
Nous nous sommes très librement inspirés de ces textes pour écrire La Légende d’après, cette création est fondée sur l’ensemble des questionnements qui en surgissent.
« POURQUOI CE CHOIX ? »
A la relecture des deux romans (L’Enfant de sable et La nuit sacrée) de Tahar Ben Jelloun, le choc émotionnel éprouvé à la première lecture s’est à nouveau manifesté et le désir profond de faire une adaptation de ces deux textes pour la scène s’est alors imposé.
Au-delà de sa force poétique, ce récit interroge l’humain face à sa quête d’identité et à sa destinée ; sommes-nous maîtres de notre destin ou le subissons-nous ? Quel est le poids de l’éducation, de la tradition, de la religion sur la construction de l’identité ? Comment pouvons-nous nous libérer de la pression sociale et familiale pour exister librement et nous réaliser en tant qu’être pensant et responsable? Est-il possible de nous battre contre l’obscurantisme et de le vaincre ? Et si oui, comment ?
Identité, récupération de soi, libération: ces termes évoquent la question de la singularité individuelle, qui éclot dans La nuit sacrée, au même titre que Zahra (nom du personnage de La nuit sacrée et alter-ego d’Ahmed), dont la racine étymologique connote les sens d'éclosion et d'éclat.
Au travers de ce questionnement, se profile également celui de la construction de l’identité sexuelle et de la place de la femme dans la société.
Ahmed devient Zahra
Traitement scénique :
Ahmed, adolescent dans L'Enfant de sable, est plus que quiconque en crise identitaire, les marques de son ambivalence sexuelle prolifèrent, il/elle s’exprime ainsi dans son journal intime :
« N’est-ce pas le temps du mensonge, de la mystification ? Suis-je un être ou une image, un corps ou une autorité, une pierre dans un jardin fané ou un arbre rigide ? Dis-moi qui suis-je ? […]
Qui suis-je? Et qui est l’autre? […] Une fumée blanche au-dessus d’une montagne ? […] Une fenêtre sur un précipice ? Un jardin de l’autre côté de la nuit ? […]Un masque mal posé ? »Extrait de L’enfant de sable de Tahar Ben Jelloun
C’est ainsi que la marionnette, l’ombre et la vidéo en complémentarité du jeu traditionnel d’acteur se sont imposés…
Ahmed/Zahra tout comme Evariste/Edmonde son alter-ego français, est une « marionnette »
« manipulée » par son père (joué par un comédien), lui-même « manipulé » par les dogmes de sa civilisation. L’identité d’Ahmed de Marrakech ou d’Evariste du Tarn, créée par le dictat du père, se heurte à la réalité imposée par son corps et doit faire appel à l’imaginaire pour se reconstruire !
Une actualité inattendue
« La théorie des genres n’existe pas »
Frédéric Martel
« La lutte en faveur de l’égalité et contre les discriminations connaît et connaîtra toujours des résistances, c’est bien ce qui sépare la justesse de la justice. »
(…)
« Faire contre le genre c’est encore faire avec »
Arnaud Alessandrin
« Les études sur le genre font vaciller le socle de nos évidences »
Claire Chartier
Dessins réalisés par Sylvaine Jenny lors de la sortie de résidence
Il est à noter que l’actualité s’est emparée de ce thème en ce début d’année 2014 d’une façon démesurée et les mânes les plus conservatrices ont défilé, répandant une rumeur : la crainte du retour à la " théorie du genre".
Laissons ce conflit se régler par d’autres… et ailleurs…
Sortie de résidence d’écriture : Pedro et Filo les conteurs burlesques
Nous préférons opposer à ces craintes un éclairage burlesque nous renvoyant à ce qui nous construit : Qui sommes-nous ? De quoi sommes-nous faits ?
… in fine vers un besoin à parfaire dans le rapport hommes-femmes dans la complémentarité et l’harmonie.
Contenu et avancée du projet
Début de mise en œuvre
Première phase, résidence d’écriture dans un collège
Le projet une fois adopté par la Compagnie de la Grande Poche en juin 2013, a été formalisé par la recherche de partenaires.
Le Conseil Général de l’Hérault l’a retenu et nous a ouvert les portes du collège Las Cazes à Montpellier pour une résidence collaborative avec les élèves et les professeurs.
Photos Performance d’entrée en résidence - collège
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Moyens mis en œuvre
Subventions du Département de l’Hérault :
5000 € pour la résidence d’écriture
Utilisés pour payer les interventions de l’équipe auprès des élèves, le travail de recherche d’écriture, de scénographie,la première recherche pour la création lumière et les représentations données (conférence-spectacle) lors de la sortie de résidence
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Dans ce collège composé d’un public scolaire à 95% issu de l’immigration, on comprend l’engouement particulier suscité par le thème de notre projet : au début une adaptation pure et simple de l’Histoire de Zahra, cette femme élevée dans le mensonge comme un homme.
Au contact des adolescents, des difficultés à l’écriture ont surgit dues, en partie, à la peur de nous retrouver dans une position ethnocentrique.
Nous sommes allés flâner à la recherche des fables fondatrices de l’Humanité, avons essayé de comprendre comment ces fables permettaient de construire un pacte social.
En cela, nous cherchions à raccrocher l’histoire de Ben Jelloun à un tronc commun d’humanité pour échapper à l’écueil que pourrait représenter une position de jugement, ce qui aurait été contraire au propos.
Et dans ces recherches, nous avons fait des découvertes passionnantes : ….
Visuel Synoptique de nos recherches qui retrace les méandres de notre écriture: recherche du fond commun d’humanité (Homère, Jésus, Akhenaton, Krishna … La reconduction des légendes…)
Ces difficultés ont révélé aussi l’importance, la pertinence, la complexité des thèmes sensibles qui sont la construction de l’identité, le poids de la culture et l’emprise de la société sur l’individu.
Elles nous ont conduits à décider d’un traitement burlesque et à la création d’une deuxième histoire se déroulant en France ; un miroir posé entre les cultures orientales et occidentales.
Nous avons donc créé un personnage rural vivant en France, dans le Tarn : Evariste / Edmonde.
[Comme le père d’Ahmed/Zahra, le père d’Evariste/Edmonde a déjà 7 filles et veut un héritier qui s’occuperait de ses terres ; il décide donc que ce 8ème enfant, quel qu’il soit, sera un garçon ! Et tout comme le père marocain, le père français va mentir à sa famille, sa communauté et à son propre enfant en le niant dans son identité originelle.]
Marcel, Albertine et leur bébé
Mouloud, Hafida et leur bébé
Et d’un coup, ayant défait ce sentiment qui nous paralysait, nous avons pu disséquer les situations et les ramener à des situations dramatiques lisibles, c'est-à-dire qui s’attachent à résoudre des conflits.
Bien entendu, il nous apparaissait impossible de donner ces deux histoires d’emblée sans les présenter, et comme le but était d’écrire un spectacle joué par deux comédiens, il fallait avoir recours à deux présentateurs qui joueraient aussi les personnages des histoires, et permettraient de faire le lien avec les légendes ; comment elles nous arrivent, d’où elles nous viennent, comment elles nous construisent etc…
Ce sont Pedro et Filo, nos conteurs burlesques.
Pendant cette phase de travail nous nous sommes souvent entretenus avec les élèves en leur exposant l’avancée de notre écriture, ils ont eu part de nos doutes de nos réflexions et nous avons reçu en contrepartie leur aide quelque fois de façon un peu inattendue, témoin cet enregistrement pendant lequel une jeune élève, nous sert de répétitrice pour travailler l’accent arabe.
Répétition de l'accent arabe avec deux collégiennes
Sortie de résidence du collège Las Cazes:
Le premier trajet d’écriture était accompli. La sortie de résidence a donné lieu à une conférence-spectacle ou nous avons retracé notre parcours d’écriture et donné des lectures extraites de notre texte.
Aspect gémellaire des histoires : deux personnages viennent chacun en raconter une.
Pedro raconte Ahmed/Zahra, Filo raconte Evariste/Edmonde
Moment de lectures pendant la soirée, sur un dispositif provisoire dessiné par Sylvaine Jenny, notre graphiste et décoratrice et éclairé par Éric Bellevègue notre créateur lumières.
Les bienfaits de la résidence :
Aboutissement de la première écriture et conception du premier dispositif scénique.
La sortie de résidence a ouvert un nouveau partenariat, celui du théâtre de La Vista à Montpellier grâce auquel le projet va se concrétiser et s’ouvrir sur une deuxième phase de travail.
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Moyen mis en oeuvre
Coréalisation avec le théâtre de La Vista :
Prêt d’une salle de travail et de représentation pour les avant-premières
Fonds propres de la Cie :
4500€
Pour fabrication de la structure métallique constituant le décor,
honoraires graphiste, conception et réalisation des costumes et marionnettes, achats d’accessoires, salaire du créateur lumières pour la première mise en œuvre, salaires des artistes.
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Suite de la mise en œuvre
Deuxième phase, résidence de création au Théâtre de la Vista
Construction décor et première scénographie
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Conception et réalisation des costumes et marionnettes
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Recherche et achat d’accessoires
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Prise de possession concrète du dispositif scénographique et Première recherche lumières
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Mise à l’épreuve de l’écrit sur le plateau
Rencontre avec le public lors de quatre avant-premières
Résultats de cette deuxième résidence
Les retours du public :
Alternance réussie d’humour burlesque et de poésie.
Adhésion à l’universalité du propos.
Dispositif scénique et tenue de la régie vidéo par les comédiens
trop complexe et ralentissant le jeu.
Diaporama
Regain dynamique de l’équipe, avec obtention de nouveaux partenariats :
Théâtre Régional Jacques Cœur de Lattes
Théâtre de Clermont l’Hérault
Domaine des trois fontaines (Conseil Général de l’Hérault)
Commune du Pouget
Accueil de la Compagnie et de son spectacle au Théâtre de La Rotonde dans le cadre du Festival Off d’Avignon
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Moyens mis en oeuvre
Aide du théâtre Régional Jacques Cœur, de la scène de Clermont l’Hérault, du département et de la mairie du Pouget :
Prêt de salles de répétition et de plateaux théâtre
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Notre bilan …
Besoin d’une troisième phase de travail pour améliorer le dispositif scénique (structure, son et vidéo) et son ergonomie, donner plus de fluidité au spectacle, pouvoir enfin s’attacher plus précisément à la vie des personnages en vue de la présentation du spectacle au Festival Off d’Avignon 2014 et de la poursuite future après le festival.
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L’équipe artistique
Christine Darrigade Comédienne, Metteuse en scène,
Auteure, Formatrice
C.V complet voir site Cie : http://lagrandepoche.fr/
Serge Crouzet Auteur dramatique, Metteur en scène,
Comédien, Chanteur, Chansonnier
C.V complet voir site Cie : http://lagrandepoche.fr/
Eric Bellevègue Créateur lumière, Régisseur, Répétiteur, Directeur d’acteurs
C.V complet voir site Cie : http://lagrandepoche.fr/
Sylvaine Jenny Artiste peintre, Graphiste, Illustratrice, Infographiste, Chargée de cours à la faculté
C.V complet voir site Cie : http://lagrandepoche.fr/
Et l’aide précieuse de Jean-Pierre Delteil, Céline Le Pape, Marianne et Michel, Violaine et Hervé Douillard.
À quoi servira la collecte
Notre bilan … et le moment où vous, chers Kissbankers, allez pouvoir intervenir …
Il nous faut donc investir pour cette troisième phase de travail : dans du matériel, de la construction,
des répétitions, des salaires (techniciens, artistes, communication) et du matériel de communication.
Suite de la mise en œuvre –
Troisième phase : diverses résidences, préparation du festival et représentations au festival d’Avignon 2014 et avenir du spectacle
Forts de nos expériences après ces deux phases de travail, nous souhaitons :
·Raccourcir le texte en y insufflant plus de rythme par un travail plus approfondi et plus suivi sur le plateau, dans les divers lieux de résidence qui nous ont été octroyés
·Basculer la régie vidéo du plateau en régie
·Finaliser la création lumière
·Basculer les coulisses en avant-scène par un dispositif complémentaire édifié à partir de portants sur roulettes
·Prévoir et promouvoir notre passage en Avignon en réalisant affiches, flyers, en s’inscrivant au Journal du off et en employant une personne pour le tractage et l’affichage
·Présenter le spectacle au Festival d’ Avignon qui reste un incontournable moyen de diffusion augmentant l’espérance de vie d’un spectacle
·Rendre autonome notre spectacle pour le jouer dans des salles non-équipées
Budget Prévisionnel pour cette 3ème phase : 14 550 €
Entrées estimatives (partenariat actuel, recette) : 9 950 €
Grâce au partenariat avec le Théâtre de La Rotonde du C.E des cheminots en Avignon
·La salle de représentation est mise gracieusement à notre disposition:
3000€
·Le CE participe également à l’hébergement de l’équipe:
2000€
·Le salaire du régisseur lumière pendant le festival:
1650€
Avec les recettes estimées (possibles) au cours du Festival
(11 représentations du 14 au 26 juillet)
·Les salaires des deux artistes pour les représentations:
3300€
Aide demandée à nos partenaires Kissbankers : 4 600 €
·Achats de câbles et diffuseurs HDMI pour la vidéo:
300 €
·Achats de portants (vestiaires à roulettes) et construction du dispositif :
150 € + 200 €
permettant d’avoir un accès plus rapide aux marionnettes, costumes et accessoires.
·Finaliser le financement de la création lumière :
1 000€
·Financer la conception et la réalisation des outils visuels de communication:
1 000€
·Imprimer le matériel de communication (affiches, flyers...) :
600€
-Financer l'inscription au Journal du Off ( inscription au Festival Off d'Avignon) :
400€
·Louer un camion pour le transport des décors:
450€
·Employer une personne pour tracter et afficher:
500€
Si nous dépassons ce budget minimal, nous pourrions :
·Payer les répétitions supplémentaires actuelles des deux comédiens
(pour raccourcir le texte et insuffler plus de rythme au spectacle)
· Rendre autonome notre spectacle en achetant :
-un pont lumière
-du matériel son de qualité professionnelle plus performant
Ce qui nous permettrait de jouer notre spectacle dans des salles non équipées