Le saut

<p> <strong>SYNOPSIS</strong></p> <p>  </p> <p> Lorsque Jules part rejoindre sa famille sur l’île de Port-Cros, c’est pour fêter le 75ème anniversaire de sa grand-mère Mina. C’est aussi pour lui l’occasion de s’éloigner quelques temps du continent, de prendre un certain recul sur une récente rupture amoureuse. Cet isolement imposé le perturbe jusqu’à ses retrouvailles avec Léa, une amie de l’île qu’il n’a pas vue depuis des années. Léa semble être là pour lui faire penser à autre chose, lui apprendre à ré apprivoiser ce lieu, cette île qui lui étaient devenus étrangers. Il retrouve auprès d’elle une certaine confiance, les repères qu’il avait perdus. Le soir de l’anniversaire de Mina, Jules apprend la présence d’un fantôme sur l’île, bien connu de tous les habitants. D’abord dérangé par cette rumeur locale, il prend rapidement goût à guetter ce fantôme, à se faire peur, avant de comprendre que chacun peut rencontrer <em>son </em>fantôme et que Léa, cette ancienne amie de l’île, est sans doute le sien.</p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>I</strong><strong>NTENTIONS</strong></p> <p>  </p> <p> L'objet de mon projet provient d’un lieu, celui de l’île de Port-Cros, située dans le Var, au large du continent. Sur cette île, on y raconte une histoire de fantôme, celle d’Henri, qui était venu faire ses adieux la nuit de sa mort. Une histoire banale, comme toutes les histoires de fantômes. Mais sur l’île, cette histoire a pris pour moi une tournure poétique, au-delà du fantastique et du domaine de l’angoisse.</p> <p> Puis, mon projet a progressivement évolué, mon intention s’est précisée : revoir <em>son propre</em> fantôme, celui qui appartient à notre histoire personnelle. Mon projet autorise l’espoir, celui de revoir quelqu’un que l’on pensait disparu. En passant du temps, sans en être totalement conscient, avec le fantôme de Léa, Jules fait l’expérience du deuil, celui qui s’impose avec le temps et avec l’espace. <i>Le saut </i>raconte une prise de conscience, un élan, un courage. Il raconte l’acceptation du deuil d’un lieu, d’une époque ou d’un proche. Car peu importe sous quelles formes nous apparait notre fantôme, <em>Le saut </em>transmet une certaine douceur trop souvent retenue, celle de continuer à échanger avec ceux que l’on perd.</p> <p> <em>Le saut </em>c’est avant tout l’histoire d’un deuil. Celui de Jules, qui malgré lui, renoue des liens avec Léa, la petite fille de l’île de Port-Cros, qu’il a connue étant enfant. Sa façon peu commune d’échanger des moments simples, des moments de soulagement avec cet être disparu est initialement liée à la singularité du lieu. Le climat de l’île, sa topographie, ses habitants et sa déconnexion avec la terre ferme vont permettre à Jules de réaliser ce qu’il ne s’était jamais autorisé auparavant : partager des instants singuliers avec celle dont il n’avait jamais accepté la disparition.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Ile_3" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/64925/ile_3.jpg"></p> <p>  </p> <p> <strong>DÉCORS &amp; ACTEURS</strong></p> <p>  </p> <p> La présence de la nature est un élément essentiel de ce court-métrage. L’île de Port-Cros renferme une aura particulière, une ambiance qui lui est propre. Faire évoluer les personnages de Jules et Léa dans une atmosphère presque vierge de toute civilisation, contribuera à mettre en relief leurs plus primitives réactions, à mettre à nu leurs comportements. Leurs échanges physiques, presque sauvages et dénués de conventions urbaines, seront le point de force de leurs rencontres.</p> <p> Je souhaite également amener le jeu des acteurs vers un univers spontané et naturel. Pour certaines séquences, je m’intéresserai à faire participer de véritables habitants de l’île, n’ayant suivi aucune formation de jeu d’acteur. Par la véracité de leurs dictions, de leurs physiques et de leurs accents, ces personnages permettront de ponctuer la fiction par leur réel.</p> <p>  </p> <p> <img alt="Rocher_2" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/64922/rocher_2.jpg"></p> <p>  </p> <p> <strong>PHOTOGRAPHIE &amp; MISE EN SCÈNE</strong></p> <p>  </p> <p> La photographie du film restera simple, authentique, douce, afin de rester en cohérence avec l’univers naturel et sauvage du film. Les mouvements de caméra fluides et harmonieux ainsi que les échelles de cadre permettront de faire physiquement vivre l’espace dans lequel évoluent les personnages. Il s’agira néanmoins de rester proche des personnages, de leurs réactions, de leurs regards. C’est pourquoi l’alternance de plans larges des personnages évoluant dans la nature et de plans serrés sur eux sera une des importantes caractéristiques du film. Le jeu avec la lumière naturelle participera également à l’esthétique du film et contribuera à son aspect brut, déroutant.</p> <p> Les séquences contenant des moments dits <em>en décalage</em> (voix non calée sur les lèvres de Léa, absence de son direct lors du saut de Jules…) sont des éléments essentiels au film. Elles permettent dans un premier temps de définir le personnage de Léa comme en distorsion avec le monde <em>réel </em>tout en lui attribuant un aspect poétique. La séquence du plongeon au ralenti rend compte du basculement qui se crée chez le personnage de Jules à ce moment. Utiliser la mise en scène afin de transmettre ces idées concorde avec le reste du film qui contient peu de dialogues et laisse davantage place à l’action, aux images et à l’expression physique des personnages.</p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>REPÉRAGES</strong></p> <p>  </p> <p> <img alt="Coucho_2" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/64915/coucho_2.jpg"></p> <p>  </p> <p> <img alt="Ile_1" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/64917/ile_1.jpg"></p> <p>  </p> <p> <img alt="Terrasse" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/64918/Terrasse.jpg"></p> <p>  </p> <p> <img alt="Foret" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/64919/foret.jpg"></p> <p>  </p> <p> <img alt="Foret_2" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/64921/foret_2.jpg"></p> <p>  </p> <p> <img alt="Port_4" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/64923/port_4.jpg"></p> <p>  </p> <p> <img alt="Jany" src="https://kkbb-production.s3.amazonaws.com/uploads/project_image/image/64932/jany.jpg"></p> <p>  </p> <p>  </p> <p>  </p> <p> <strong>Extrait  de <em>La Roche percée </em>de Margot Zervelis (Fiction - 20 minutes - 2012)</strong></p> <p>  </p> <p> <iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="304" src="//cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=http%3A%2F%2Fplayer.vimeo.com%2Fvideo%2F85600974&amp;src_secure=1&amp;url=http%3A%2F%2Fvimeo.com%2F85600974&amp;image=http%3A%2F%2Fb.vimeocdn.com%2Fts%2F462%2F971%2F462971359_1280.jpg&amp;key=4bca658af8d811e08ea84040d3dc5c07&amp;type=text%2Fhtml&amp;schema=vimeo" width="540"></iframe></p>