Les chemins du Roman en Brionnais

1 - Un peu d’histoire en guise de présentation Au sud de la Bourgogne et du département de Saône-et-Loire, aux confins de l’Auvergne et du Lyonnais, le territoire du Brionnais recèle un ensemble d’églises romanes absolument remarquable qui attire, en année normale, près de 100 000 visiteurs par an. Le circuit des églises romanes du Brionnais est encadré par deux pôles clunisiens majeurs : au nord, la basilique de Paray-le-Monial est une image unique de la grande abbatiale de Cluny III, détruite après la Révolution française et qui a été, à l’époque médiévale, la plus grande église de la Chrétienté. L’église Saint-Fortunat de Charlieu, également mutilée, a conservé, intact, le massif du narthex dont le tympan sud est un chef d’œuvre de la sculpture romane au XIIème siècle. Entre Paray-le-Monial et Charlieu, le circuit des églises romanes met en réseau 35 églises et chapelles entièrement ou partiellement romanes, dont les édifices majeurs sont à Montceaux-l’Étoile, Anzy-le-Duc, Baugy, Semur-en-Brionnais (membre de la Fédération des sites clunisiens, candidats au patrimoine mondial de l’UNESCO), Saint-Julien-de-Jonzy, Iguerande, Châteauneuf, Vareilles, Bois-Sainte-Marie, Saint-Germain-en-Brionnais et Varenne-l’Arconce. À l’époque médiévale, on dénombrait une soixantaine d’églises et chapelles romanes édifiées aux XIème et XIIème siècles. Cette densité est exceptionnelle à l’échelle de la Bourgogne et en France. Au XIXème siècle, bon nombre de ces églises, devenues trop petites pour contenir la population croissante des fidèles, furent démolies pour faire place à de plus grandes, édifiées la plupart en style néo-roman. Il en reste une trentaine, entièrement ou partiellement romanes qui constituent le patrimoine architectural le plus attractif de cette région. Chacune a des traits de caractère et une atmosphère qui lui sont propres, mais l’ensemble constitue une œuvre d’art impressionnante. Dès le début des années 1990, en s’inspirant des « Chemins du Baroque » en Savoie, le CEP a lancé le programme des « Chemins du Roman » en Charolais-Brionnais. Ce programme de développement culturel et touristique propose 3 circuits de découverte, au départ de Paray-le-Monial. En rouge sur la carte, le circuit qui fera l’objet du documentaire. 2 - Le projet Il consiste à réaliser un documentaire avec le concours du CEP (Centre international d’Études des Patrimoines du Charolais Brionnais) et de son co-fondateur Pierre Durix. D’une durée d’’environ 52 mn, il est destiné à être présenté à des festivals, à être projeté en salle pour des ciné-conférences, diffusé en DVD, projection libre, internet. Avec le secret espoir qu’il intéressera une chaine de télé... 3 - Note d’intention Pierre Durix, historien, a consacré une grande partie de sa vie professionnelle à répertorier et étudier les églises romanes de sa région. Il travaille en parallèle, sans relâche, au rayonnement de ce patrimoine inestimable. Il connait ce qui a été écrit ou montré sur le sujet partout dans le monde mais confie : « ce qu’il manque, c’est un film documentaire qui donnerait à voir toute cette richesse…» Au terme de plus de trente années de recherche dans les archives et sur le terrain, lui et son équipe, disposent en effet d’un fond documentaire considérable sur le sujet, et leur expertise est mondialement reconnue. Impossible de pousser la porte de chacune des églises romanes répertoriées (plus de 300), notre choix s’est donc porté sur les édifices les plus remarquables. Ils sont disséminés dans un paysage de bocage qui est l’un des plus beaux de toute la Bourgogne, miraculeusement préservé et candidat au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous commencerons notre découverte à Paray-le-Monial, haut lieu de l’art clunisien, pour l’achever en l’église Saint-Pierre-aux-Liens de Varenne-l’Arconce, dont l’architecture puissante est l’une des plus belle du Brionnais. Dans chacun de ces édifices, nous nous intéresserons à l’architecture, bien sûr, mais aussi à la richesse, unique en Europe, des sculptures et des peintures. Loin du bruit et de la fureur du monde, ces églises et petites chapelles, enveloppées de silence, invitent à une déambulation lente, comme celle du pèlerin en quête d’éternité… et à laquelle nous invite Pierre Durix  : « C’est avec les yeux du cœur qu’il faut découvrir le grand art du Brionnais ». 4 - Essai vidéo Pour avoir une idée plus précise de ce qu’il était possible de faire, nous avons réalisé au cours des repérages, un essai sur l’un des édifices, l’église de Bois-Sainte-Marie. 5 - Nos références scientifiques Nous serons donc accompagnés dans la réalisation de ce documentaire par Pierre Durix, docteur en histoire et co-fondateur du CEP. À travers lui, nous nous appuierons sur l’expertise du CEP et son fonds documentaire pour bâtir le scénario du film. Anelise Nicolier, docteur en histoire de l’art médiéval, viendra également apporter un éclairage complémentaire, en particulier sur l'intérêt de la sauvegarde de ces monuments. 6 - L’équipe Auteur/réalisateur/cadreur : Damien Marquet. Damien a 33 ans d'expérience dans la prise de vues et la réalisation. Il travaille régulièrement pour différentes sociétés de production parisiennes ainsi que pour les grandes chaines de télévision nationale (Canal+, TF1, France Télévision, Arte...) et chaines étrangères (KBS, TELE+, NHK, TV5 monde...). Co-auteure : Cécile Revollat-Veuillet À l'issu d'un parcours universitaire, Cécile a usé ses premières années professionnelles dans la sphère médico-sociale, avant d'accompagner, à temps plein et dans les premières années de leur vie, le quotidien de ses enfants. Quand lui a été offert de réaliser son « rêve de gosse », devenir libraire, elle n'a pas hésité. Elle complète son temps de travail avec une activité de Correspondante Locale de Presse pour un journal local hebdomadaire, La Renaissance... Son CV ? lire et faire lire ; rencontrer et écrire ! Son : Didier Gatouillat Ingénieur du son intermittent depuis 32 ans, Didier est spécialisé dans le documentaire et travaille pour TFI, Arte, M6... Montage et gestion de production : Didier Revollat-Veuillet Didier est vidéaste depuis 33 ans. Il est le créateur et gérant de la société de production Capt’Image qui portera le projet. 7 - Le CEP Fondé en 1989, le CEP (Centre international d’Études des Patrimoines culturels en Charolais-Brionnais) est une structure associative (type Loi 1901) qui s’est donné pour objectif : l’inventaire, la protection et mise en valeur du patrimoine, sous toutes ses formes, et selon trois lignes directrices : Histoire et patrimoine religieux. Histoire et patrimoine civil. Histoire et patrimoine naturel (paysages) À partir des années 1990, le plus gros effort a porté sur le patrimoine des églises romanes en Bourgogne du sud qui est d’une densité exceptionnelle en France et même en Europe. Dès 1990, et dans le cadre d’une véritable université d’été, le CEP a accueilli, avec leurs professeurs et assistants, plus de 500 étudiants des écoles d’architectures de la Communauté européenne : Pologne (1990-1993), Allemagne (1994-2017), Slovénie (2006-2018), Hongrie (2008-2018), Portugal (202-2013), et hors d’Europe : Brésil (2011), Japon (2010-2016). Ensemble, il ont conduit un inventaire systématique des édifices romans qui a produit plus de 2000 plans d’architecture, des milliers de photographies et dessins documentaires, avec des rapports d’analyse sur les bâtiments romans. Ce fonds documentaire est unique en France. Il représente 100 000 heures de travail. 8 - Pourquoi un financement participatif ? Le financement documentaire classique existant aujourd’hui laisse peu de place aux nouveaux venus ; il est un vrai parcours du combattant et impose ses règles en terme de fond et de forme. C’est pourquoi nous avons choisi de nous tourner vers le crowdfounding, bien plus humain dans la relation qu’il installe entre les créateurs et les donateurs. Il nous permettra également plus de liberté en matière d’écriture. Ce financement sera complété par des propositions de co-production auprès de collectivités locales ou associations. 9 - Planning prévisionnel Dans l’hypothèse où nous parvenons à mobiliser les financements nécessaires (participatifs et institutionnels) nous prévoyons 3 semaines de tournage, avec un démarrage courant juin. La post-production (montage image et son, étalonnage...) devrait durer 3 à 4 semaines et s'étaler sur août/septembre. La sortie du film est prévue pour octobre 2022.