3 août 2020
LES INDISPENSABLES - Par Laëtitia Gaudin - Le Puil & Éric Legret
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04/08/2020
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LES INDISPENSABLES - Par Laëtitia Gaudin - Le Puil & Éric Legret
<h2><strong>LES INDISPENSABLES, LE LIVRE </strong></h2>
<p><strong>Pendant le confinement, dès le 22 mars et jusqu'au 11 mai 2020, tous les trois jours, la journaliste Laëtitia Gaudin-Le Puil a publié sur Facebook une série nommée “Les Indispensables”. Dix-sept (longs) textes hybrides, entre le portrait, le récit et parfois même la fiction, autour de travailleurs « indispensables à la vie des Français », interviewés au téléphone ou par Skype. </strong><strong>Ces écrits, podcastés sur Radio Kreiz Breizh, font aujourd'hui l'objet d'un livre enrichi, entre autres, des images du photographe Éric Legret. </strong></p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/671108/infographies-03-1592470804.jpg" width="100%" /></p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/671105/infographies-02-1592470588.jpg" width="100%" /></p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/671106/infographies-01-1592470643.jpg" width="100%" /></p>
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<h2><strong>L'AUTRICE...</strong></h2>
<p>Laëtitia Gaudin-Le Puil est journaliste indépendante et réalisatrice de documentaires, basée à Plouguerneau, en pointe Finistère. Elle aime les sujets incarnés, ceux qui racontent l’époque et donnent la parole aux oubliés, aux taiseux, aux modestes et même aux bavards. Avec ses mots, elle raconte ceux qui font le monde. En Bretagne, en Ukraine, au Maroc, au Rwanda, au Kurdistan irakien ou au sein de la communauté hmong, elle favorise le travail au long cours, au plus près des populations. Ses écrits et ses films racontent l’exil, l’engagement, la résistance, les identités.</p>
<h2><strong>... ET LE PHOTOGRAPHE </strong></h2>
<p>Photographe à Paris, en studio et en agence depuis 1989, Éric Legret découvre en 1996, grâce aux hasards des reportages, les richesses culturelles de la Bretagne. Il y vit depuis et travaille comme photographe professionnel indépendant spécialisé dans le domaine du spectacle vivant : réalisation de pochettes d’albums CD, collaboration avec la presse périodique et quotidienne (<em>Revue Armen, Bretagne Magazine, Songlines, Jazz Mag, Musique Bretonne, Ouest-France, Le Télégramme, Libération, Le Monde</em>…). Il a contribué, entre autres, à de nombreux ouvrages autour des musiques bretonnes et du monde. Son domaine de prédilection est « l’humain » : corps en action, portraits, danse, travail, luttes sociales, lutte bretonne (<em>gouren</em>)... Ces différents sujets ont donné lieu à de nombreuses expositions.</p>
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<p style="text-align:center"><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/671172/PAGE_INT-1592485151.jpg" width="100%" /></p>
<h2><strong>DE LA LECTURE... </strong></h2>
<p>« Les projets d'écriture peuvent être longs à voir le jour. Parfois, leur mise en œuvre est aussi rapide qu'une annonce présidentielle pour freiner une épidémie. Ainsi, un appel a bousculé le programme qui aurait dû être le mien entre mars et mai 2020. Un membre de ma famille me raconte alors comment, une grosse entreprise bretonne, rachetée ces dernières années par des financiers étrangers, 600 salariés, a vidé ses effectifs pour ne garder que les personnes indispensables à la vie de l'entreprise : les ouvriers. « Ça alors, quel revirement de situation ! », pensais-je alors. Je prends mon téléphone pour contacter l'un de ces “Indispensables”. Appelons-le Daniel. C'est un ouvrier qualifié. Électro-mécanicien. Je le connais. Bien. Depuis quelques années, quand on se croise, il dit son sentiment « d'être pris pour un con ». Il a 35 ans de boîte, la réputation d'être un « bon élément sur lequel on peut toujours compter » (en 35 ans d'entreprise, quinze jours d'arrêt maladie) mais il n'y trouve plus son compte.</p>
<p><strong>EN AVOIR GROS SUR LA PATATE </strong></p>
<p>Rarement, il parle de son salaire. Depuis quelques années, une dizaine je pense, il détaille, exemples à l'appui, le mépris de classe. Les uns et les autres. Ceux d'en haut et ceux d'en bas. L'homme est un taiseux mais sa colère est réelle. Les mots sont souvent crus, sans concession, pleins de dégoût à l'endroit de ceux qui le déprécient : « Les petits maîtrises », « Ces morfals de cadres ». Daniel concède : « Je suis peut-être vieux et aigri. Ça n'a pas toujours été comme ça. Avant, les opérationnels étaient la valeur ajoutée de l'usine. »</p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/671316/Daniel_Web_1350___Eric_Legret-1-1592572107.jpg" width="100%" /></p>
<p style="text-align:right">© Éric Legret</p>
<p>Le mercredi 18 mars 2020, l'usine s'est vidée. Les agents de maîtrise et les cadres sont priés de télétravailler. Daniel, comme les autres ouvriers de faction, a gardé son emploi du temps en trois huit pour garantir la production d'un consommable essentiel à la vie des Français. Pas de masque pour bosser mais des gars de la sécurité à l'entrée du bâtiment pour prendre sa température. Il rapporte, je prends des notes et lui demande : « Tu m'autorises à écrire tout ça ? Je peux utiliser un pseudonyme pour que tu ne sois pas inquiété. » Il répond : « Oui, écris. Un pseudonyme, oui, c'est bien. Et puis, même si on me reconnaît, c'est pas grave. J'assume. Et puis, je suis Indispensable, non ? »</p>
<p>Ce premier écrit, publié sur Facebook le vendredi 22 mars, se fait remarquer de Radio Kreiz Breizh qui en fera, le soir-même, la lecture et le podcastera pour ses auditeurs. Plusieurs fois, Daniel l'aurait écouté, en souriant, fier de qui il est, de ce qu'il fait et de ce qu'il a à dire.</p>
<p><strong>ÉCRIRE LA VIE DES AUTRES </strong></p>
<p>Pendant cette période de confinement, coincée à Plouguerneau, riche du témoignage de Daniel, j'ai eu envie de raconter la vie des autres. Ceux qu'on n'entend pas (n'écoute pas ?) et qu'on ne lit pas. Il y a 9 ans, je n'étais pas encore journaliste, j'ai écrit sur les aides à domicile et les auxiliaires de vie. C'était une démarche personnelle. Pendant trois semaines, en immersion, je les ai accompagnés dans des habitations brestoises, auprès de personnes âgées et vulnérables. Ils (deux femmes et un jeune homme) se sont confiés sur leurs difficultés, l'indifférence des autres, leur famille, leur salaire, leur amour pour ce travail usant, fatiguant. Pour faire bouger les lignes, j'ai confié mes écrits à l'entreprise auprès de laquelle j'avais obtenu ce “stage”. Des choses ont changé pour rompre l'isolement de ces travailleurs (en majorité des femmes) et améliorer leurs conditions de travail.</p>
<p>Pendant le confinement, j'ai interviewé Christelle. Elle est auxiliaire de vie depuis 17 ans. Je la connais, je l'apprécie, on a l'habitude de boire ensemble le café au bistrot du bourg. Elle aussi me raconte son métier, le cœur plein. Et son salaire qui, depuis 14 ans, n'a pas bougé. Aux dernières nouvelles, elle n'a pas reçu la prime espérée pour avoir travaillé auprès des personnes âgées, tous les jours, sans masque les premiers temps.</p>
<p style="text-align:right"><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/671110/Christelle_Web_0144_1___Eric_Legret-1592471642.jpg" width="100%" /></p>
<p style="text-align:right">© Éric Legret</p>
<p><strong>LAISSER UNE TRACE </strong></p>
<p>Plusieurs personnes, des amis et d'autres, m'ont dit : « Il faut valoriser ces écrits pour laisser un trace ». Alors, voilà. C'est un projet d'auto-édition, à ma sauce, avec le photographe Éric Legret dont j'aime le travail. Son regard se pose, a posteriori, sur ces femmes et sur ces hommes qui n'ont jamais rendu les armes. Ils étaient Indispensables. Ils le sont. Ils le resteront.</p>
À quoi servira la collecte
<p>Le graphisme du livre a été confié à l'agence brestoise<a href="http://www.duneideelautre.com/#" target="_blank"> D'une idée l'autre. </a></p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/671107/infographies-05-1592470759.jpg" width="100%" /></p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/671109/infographies-04-1592470839.jpg" width="100%" /></p>
<p><strong>RETRAIT DES LIVRES </strong></p>
<p>Les livres pourront être retirés au Bar Breton, à Brec'h (56) ; au Bar Ha Gwin, à Plouguerneau (29) et au bar Le Deauville, à Brest-Saint-Marc (29). Expédition possible.</p>
Contreparties

Le livre Les Indispensables
20 €
- 104 contributions
Un livre signé et dédicacé par les auteurs.
Livraison estimée : septembre 2020

Le livre Les Indispensables + une invitation à la soirée de lancement
25 €
- 15 contributions
Un livre signé et dédicacé par les auteurs + une invitation à l'une des deux soirées de lancement (56 et 29).
Livraison estimée : septembre 2020

Le livre Les Indispensables + un tirage signé 20x30 cm
32 €
- 24 contributions
Un livre signé et dédicacé par les auteurs + un tirage signé 20x30 cm issu du fond photographique d'Éric Legret - impression numérique sur papier d'art.
Livraison estimée : septembre 2020

Le livre + un tirage signé 20 x 30 cm + une invitation + remerciements
40 €
- 7 contributions
Un livre signé et dédicacé par les auteurs + un tirage signé 20x30 cm issu du fonds photographique d'Éric Legret - impression numérique sur papier d'art + une invitation à l'une des deux soirées de lancement (29 et 56) + votre nom dans les remerciements du livre.
Livraison estimée : septembre 2020

Pack 5 livres + 2 invitations à la soirée de lancement + un tirage 20 x 30 cm
100 €
- 4 contributions
Cinq livres Les Indispensables signés et dédicacés par les auteurs + 2 invitations à l'une des deux soirées de lancement + un tirage signé 20x30 cm issu du fond photographique d'Éric Legret - impression numérique sur papier d'art + votre nom dans les remerciements du livre.
Livraison estimée : septembre 2020