Les nouvelles fiançailles (1914-1915)
<p> <img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/490189/lesnf-1519563259.jpg" /></p><p> Comment mieux comprendre l'<strong>atmosphère de la Grande Guerre</strong> telle que ressentie <strong>au front et dans les familles</strong> qu'en entrant, dès le premier jour, dans la correspondance échangée quotidiennement entre Maurice et Yvonne ?</p><p> </p><p> La très émouvante histoire d'amour de ce jeune couple nous est parvenue grâce à la conservation de toutes leurs lettres, Maurice renvoyant du front à Yvonne les lettres qu'il recevait d'elle « <em>pour pouvoir les relire ensemble plus tard</em> ». Mais il n'y a pas eu de « <em>plus tard</em> » pour Maurice, tué au combat en septembre 1915.</p><p> </p><p> Retrouvée en 1998, cette correspondance a été retranscrite en intégralité et déposée à la Bibliothèque nationale en 2001. Des années plus tard, Clémentine VIDAL-NAQUET les a découvertes et a décidé à partir de ce corpus de faire des relations conjugales pendant la Guerre 1914-1918 le sujet de sa thèse soutenue à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) en 2013. Une monographie des correspondances étudiées dans ce cadre a ensuite fait l'objet d'un livre (2014). En 2016, à la lecture de ce livre, Patrick de BUTTET, acteur amateur de l'Aisne, a décidé de monter un spectacle de lecture publique de cette correspondance. Donnée pour la première fois en septembre 2016 dans la cathédrale de Laon, cette présentation a été reprise en plusieurs endroits et, particulièrement, en 2017 dans la ville de l'Orne où Maurice et Yvonne vivaient avant-guerre. A cette occasion, deux de leurs petits-enfants décidèrent de produire un film présentant cette lecture.</p><p> </p><p> Il est intéressant de remarquer que Madame Clémentine VIDAL-NAQUET, Docteur et agrégée en Histoire s'est passionnée dès 2007 pour la correspondance de Maurice et d'Yvonne RETOUR sans avoir jamais eu de contact avec notre famille jusqu'au jour de soutenance de sa thèse (2013). De même, Patrick de BUTTET a monté en 2016 le spectacle de lecture publique sans connaître notre famille ni Madame VIDAL-NAQUET.</p><p> </p><p> Cela laisse deviner la puissante attraction qu'exerce cette correspondance sur ceux qui en prennent connaissance.</p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/489977/26-1915-8-9-1519469629.jpg" /></p><p> </p><p> Avec l'aide précieuse d'un réalisateur professionnel retraité, ce documentaire de 37 minutes a été monté mais ne peut être visionné que lors de séances privées, car il utilise dans sa version actuelle des séquences visuelles et sonores qui ne sont pas libres de droits.</p><p> </p><p> Plus de deux cents personnes ont vu ce film et la plupart s'accordent pour dire qu'il mérite une plus large audience, ne serait-ce que pour faire comprendre comment l'amour confronté à la guerre peut se sublimer.</p><p> </p><p> Notre projet consiste à <strong>remplacer dans le film existant les séquences qui ne sont pas libres de droits par d'autres afin que le DVD puisse être diffusé</strong>, en particulier auprès des écoles et des lieux de mémoire.</p><p> </p><p> </p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/489978/quisont-1519469965.jpg" /></p><p> </p><p> Maurice a 25 ans en août 1914, Yvonne 23 ans. Ils sont mariés depuis deux ans. Maurice dirige un tissage mécanique à La Ferté-Macé (Orne). Yvonne vit à Paris chez sa mère et se forme aux soins infirmiers. Fervents catholiques l'un et l'autre, ils se sont rencontrés grâce à la connivence d'amis communs, notamment des ecclésiastiques. En trois mois, au cours d'un échange intensif de lettres, ils ont établi lors de leurs fiançailles ce que l'on appellerait aujourd'hui leur « <em>projet de vie</em> ». Ce projet a pour cadre leur foi très vive. La séparation que leur imposa la guerre les conduisit à vivre en quelque sorte de "<strong>nouvelles fiançailles</strong>" : période d'échanges épistolaires fréquents, profondément amoureux et tout imprégnés, malgré la présence permanente de la mort possible, de l'espérance de leur vie future.</p><p> </p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/489980/35-kerguignou-1912-pt-1519470212.jpg" /></p><p> </p><p> L'expression des sentiments leur est facile car ils maîtrisent fort bien l'écriture, mais surtout s'entendent parfaitement sur deux points : ne rien cacher à l'autre tout en restant dans la réserve. Dès lors, lire leurs lettres c'est parfois lire entre les lignes, mais c'est aussi et surtout mesurer l'incroyable profondeur de leur amour qu'ils expriment merveilleusement sans avoir besoin de recourir à des superlatifs. Ces lettres sont tout simplement belles parce que simples mais elles sont également bouleversantes parce que prémonitoires.</p><p> </p><p> En effet, dès sa première lettre, l'angoisse de la mort de l'être aimé plane sur Yvonne et, contrairement sans doute à d'autres femmes dans la même situation, elle s'en ouvre immédiatement à son mari. Ses premiers mots ne sont-ils pas : «<em> Te reverrais-je ?</em> ». Maurice, lui aussi, affronte la mort possible, bientôt probable, avec une lucidité et une maturité impressionnantes. Malgré cela, cette correspondance n'est pas du tout morbide, elle est tout au contraire un hymne à la vie.</p><p> </p><p> Maurice et Yvonne se reverront une dernière fois près d'un an après la séparation d'août 1914. Yvonne sera alors enceinte d'une fille qui naîtra en 1916, orpheline de père.</p><p> </p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/489981/Comment-1519470361.jpg" /></p><p> </p><p> Nous avons enregistré deux heures et demie de conférence et de lecture publique des lettres de Maurice et d'Yvonne. Mais, pour que le film ne soit pas seulement constitué de plans fixes sur les intervenants, il a pour trame le précieux album de photographies d'Yvonne et est enrichi, comme expliqué ci-dessus, d'archives de guerre. L'ensemble est rythmé en trois parties séparées l'une de l'autre par l'épisode de la fraternisation (Noël 1914) et par la blessure et décoration de Maurice (fin juin 1915).</p><p> </p><p><em>NB- La vidéo placée en tête de cette page est constituée tout simplement des premières minutes du film et du générique dans son contenu actuel.</em></p><p> </p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/489982/quid-1519470535.jpg" /></p><p> </p><p> Nous avons déjà, par nous-mêmes, financé l'essentiel de la réalisation du film, puisqu'il existe sous une forme provisoire qui a été testée et validée par plusieurs dizaines de personnes.</p><p> </p><p> Pour pouvoir aller plus loin et permettre une diffusion publique, nous avons besoin d'un complément de financement afin de nous affranchir des droits des séquences visuelles et musicales que nous souhaitons utiliser.</p><p> </p><p> Si la collecte dépasse la somme demandée, nous aurons plus de possibilités quant au choix des images d’archives retenues pour illustrer la lecture des lettres. En effet, les tarifs d’achat des droits sont très différents d’un organisme conservateur à l’autre. Pour information, une minute d’archives peut coûter 700 €</p><p> </p><p><strong> En cas d'excédent</strong>, il serait versé à l'Association pour la Sauvegarde de l’Église de La Ferté-Macé, association qui nous a aidés à réaliser la lecture publique filmée en 2017.</p><p> </p><p><img alt="" width="100%" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/495561/clef-1520862357.jpg" /></p><p> Juin 2018 : Réalisation du film</p><p> Juillet 2018 : Production des DVD</p><p> Août 2018 : expédition des DVD et autres contreparties.</p><p> </p><p> </p><p> </p><p> </p>