Lieu de l'art
<p>Le projet « Lieu de l’art » porté par l’association Marcovaldo, se réalisera de septembre à décembre 2019 à l’Institut national d’histoire de l’art de Paris, dans le cadre de la résidence INHALab.</p>
<p>Il invite à <strong>explorer l’art contemporain en Europe à partir des années 1960 par le prisme du lieu</strong>, compris comme un espace physique et sémantique dans lequel une pratique artistique s’établie. Quels sont les liens, esthétiques et politiques, entre des formes d’expression plastiques et le lieu dans lesquels elles se réalisent ? A travers la problématique du lieu de l’art, le projet vise à interroger les enjeux socioculturels de l’art contemporain et la façon dont ils interagissent avec la vie courante. Le projet se déploie en <strong>trois formats : programmation artistique, ateliers de recherche et rencontres</strong> avec plusieurs acteur.rice.s invité.e.s du monde de l’art international.</p>
<p><img alt="" height="406" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/607618/koller_1978-1563794179.jpg" width="520" /></p>
<p>Július Koller, <em>U.F.O. Universal Fantastic Occupation</em>, 1978</p>
<p>Pour la <strong>programmation artistique</strong>, Marcovaldo invite des artistes à investir plastiquement le lieu de la résidence - la galerie Colbert -, en y créant des performances et des œuvres in situ. Un site patrimonial accueillant des établissements de recherche et d’éducation, la galerie Colbert est également un lieu de passage ouvert aux divers publics. Se situant au carrefour des multiples flux, qui ne se croisent pas, elle incite à une réflexion sur un potentiel point de convergence entre ces trajectoires quotidiennes. N’étant pas un lieu d’exposition à proprement parler, l’espace de la galerie sera animé, tout au long du projet, par les interventions des artistes : Andrea Acosta, Steven Cohen, Tarek Lakhrissi, Olmo Stuppia, et autres encore.</p>
<p>Le deuxième volet prend la forme d’<strong>ateliers de recherche</strong> en offrant un espace de réflexion et de discussion théorique autour de la notion du lieu de l’art. Ces ateliers, d’une durée de trois jours, ont pour objectif d’approfondir les connaissances des pratiques artistiques émergées en Europe à partir des années 1960, et d'interroger les approches à l’étude de l’art contemporain. Le problème du lieu de l’art permet d’aborder les pratiques des artistes par leur rapport au système institutionnel ainsi qu’aux valeurs culturelles, sociales et politiques dont celui-ci est porteur. Si de nombreuses pratiques artistiques se trouvent exclues des institutions établies pour des raisons diverses, elles se développent ailleurs - dans les ateliers et appartements, dans la ville et dans la nature en plein air, dans les squats et cafés, dans les zones industrielles désaffectées et dans les institutions alternatives (artistiques et non-artistiques). S’appropriant les caractéristiques spécifiques du lieu, les artistes intègrent leurs œuvres dans les pratiques quotidiennes qui lui sont propres et y produisent des situations nouvelles. L’étude de cette topographie artistique ouvrirait la question de nouveaux espaces sémantiques au sein desquels opère l’art contemporain.</p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/607619/TarekLahrissi-1563794240.jpg" width="100%" /></p>
<p>Tarek Lakhrissi, <em>Mes pensées exactement</em>, 2019</p>
<p>Une série de <strong>rencontres</strong> complète la réflexion autour du lieu de l’art. Artistes, curateur.rice.s, théoricien.ne.s sont invité.e.s à porter témoignage sur leur propre expérience, notamment sur des projets où le lien entre l’action artistique et l’espace dans lequel elle se réalisait constituait l’un des enjeux principaux. Quelques axes thématiques sont envisagés pour les rencontres, notamment : lieux de l’art alternatifs, problématiques d’archivage des pratiques artistiques et curatoriales éphémères, expositions dans des appartements, présentation de l’art dans des espaces commerciaux, et enfin, rapports entre les pratiques performatives corporelles et l’espace.</p>
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<p><strong>QUI SOMMES-NOUS?</strong></p>
<p>Créée en 2018, l’association « Marcovaldo » réunit des chercheur.e.s, curator.rice.s, critiques d’art et autres professionnel.le.s de l’art contemporain. Faisant écho aux conditions de l’écosystème culturel, elle a pour objectif de soutenir la création contemporaine à travers la mise en place d’une plateforme d’échange et de collaboration internationaux. L’association favorise les projets entre historien.ne.s de l’art, artistes et public, en concevant un espace propice à l’expérimentation, à la discussion et à l’apprentissage dans un esprit de partage et d’entre-aide. </p>
<p>Sélectionné pour la résidence de recherche INHALab, notre projet propose une programmation très riche : rencontres, performances, discussions, projections, groupes de lectures. Nous sommes déjà soutenu.e.s par l’Institut national d’histoire de l’art, le CERCEC-EHESS, les Universités Paris 1 et Paris 8, mais pour pouvoir réaliser tout ce que nous avons imaginé, et cela dans les conditions respectueuses envers les intervenant.e.s, nous avons besoin de votre aide ! La collecte permettrait de vous faire découvrir des performances inédites et des créations in situ, de vous faire rencontrer des artistes, chercheur.euse.s, curator.rice.s venant des pays différents. A travers ces événements, nous désirons <strong>explorer les formats de recherche collective, et nourrir la discussion commune à laquelle chacun.e est invité.e à prendre part</strong>. </p>