Martyres de la cause - Court-métrage

SYNOPSIS COURT Dans une temporalité actuelle, on suit sept femmes issues de la classe moyenne parmi lesquelles figure Seïda, le personnage mis en relief, qui subit une agression sexuelle. Alors qu’elle écrit une lettre à son agresseur, ses six amies vont la soutenir et joindre leur voix au message. C’est alors qu’un élan de solidarité intense nait. En réponse aux violences subies, empouvoirées par la force de l’adelphité, les sept jeunes femmes préparent un gros coup : un acte politique revendicateur. NOTE D'INTENTION La réticence au féminisme a toujours existé et, à vrai dire, elle n’a pas beaucoup évolué. Dans les discours antiféministes, la rhétorique défendant l’idée selon laquelle le féminisme prend des formes trop agressives, trop extrémistes, trop dérangeantes et trop violentes est récurrente. Il est devenu commun de lire des articles empathiques envers des hommes terrorisés à l’idée qu’une plainte pour agression sexuelle puisse être déposée à leur encontre. En face, les féministes rétorquent : « Le féminisme n’a jamais tué personne. Le machisme tue tous les jours. » Mais ce présupposé est-il véridique? Le féminisme n’a-t-il vraiment jamais tué personne? Est-il authentiquement pacifique? Et surtout, faut-il brandir cette non-violence supposée comme une valeur suprême? Devons-nous perdre du temps à montrer patte blanche et à tenter de convaincre le monde de notre gentillesse et de notre inoffensivité? Que se passerait-il si la « terreur féministe » devenait réelle? Si les hommes commençaient à avoir vraiment peur? Une peur intense, profonde, viscérale. Mais jusqu’où cette terreur est-elle légitime et productive, sans créer un effet irréversible? Est-il enrichissant de combatre le maître avec les outils du maître au risque de reproduire les mêmes schémas d’oppression qui ne profiteront qu’à quelques privilégié.es? Martyres de la cause est un court-métrage de fiction sous forme de manifeste, d’une durée de 10 à 12 minutes, qui sort des sentiers battus et qui invite à la réflexion et au débat. Faut-il en arriver à la violence pour se faire entendre? L’option du suicide lucide et revendiqué est-elle un outil de lutte ou propre à chacun.e? Dans ce court-métrage, la scène d’ouverture laisse supposer que ces sept jeunes femmes, en réponse aux violences subies, vont lâcher tout ce qu’elles sont, tout ce qu’elles ont et, ensemble, s’immoler par le feu. Ce court-métrage explore donc les limites de la violence et ouvre le débat sur la question du suicide comme une option d’acte de revendication et de prise de pouvoir en faisant choix de sa propre mort en pleine conscience. À la fin du film, une scène où les personnages dorment peut laisser penser que tout n’était qu’un rêve. Les deux potentiels dénouements - suicide ou non - peuvent alors cohabiter dans la projection mentale des spectateur.ices tout en pointant vers la même morale : celle de la libération de leur condition. C’est-à-dire que, peu importe que l'on soit pour ou contre le suicide comme prise de pouvoir, la morale du film reste la même : la beauté de leur adelphité. PERSONNAGES DU FILM MOODBOARD DU FILM EQUIPE DU FILM Réalisatrice/Productrice - Aubane Filée 1ère Assistante réal - Aleïda Lorenzen Chef opératrice - Anne Fotso Scripte - Penelope Matigot Chef décoratrice - Anaïs Legrand Costumière - Usha Lathuraz Monteuse - Lucile Gautier Régisseuse générale - Anouk Rubens Renfort régie 1 - Justine Sépul Renfort régie 2 - Sacha Buquet Renfort régie 3 - Camille Georges Photographe plateau 1 - Joris Degas Photographe plateau 2 - Sarah Brunori FICHE TECHNIQUE Durée du film : 12 min Durée du tournage : 4 jours Date du tournage : 30 mai au 2 juin 2024 Lieu de tournage : Liège (Bassenge) Support : Numérique (couleur)