PLEXUS, Spectacle solo de jonglerie-écriture-théâtre-musique
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Ce projet, Plexus, c’est avant tout le désir de faire vivre un personnage, une femme, née d’un précédent projet Intérieurs, duo de jonglerie-théâtre avec Tanguy Stenfort.</p>
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Continuer d’écrire et de la faire parler, chanter, manipuler des objets. La découvrir dans différents moments de son quotidien mais aussi voir les ombres qui l’entourent, s’y aventurer avec elle.</p>
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Et en rire, surtout en rire !</p>
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La scénographie est simple. Elle est composée d'un tourne-disque, d'une chaise et d'un micro.</p>
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Le personnage évolue entre ces objets soit en parlant, soit en chantant, soit en jonglant et parfois le</p>
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tout en même temps.</p>
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Des ampoules à incandescence parcourent le sol comme un tissage lumineux.</p>
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Le personnage nous parle de ce qu'elle n'aime pas, elle nous emmène dans les nuits où elle se perd, elle nous dit surtout avec humour qu'il ne faut pas prendre tout ça au sérieux.</p>
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Plexus signifie enchevêtrement. Cette femme nous montre son tissage intérieur, sa toile, sur laquelle</p>
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se projette ses désirs, ses manques… la toile qui nous compose et qui nous fait dire que tout est lié...</p>
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Et tant que le bon moment ne sera pas là, cela ne sert à rien de s'agiter...</p>
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Un disque tourne sur la platine, le disque de sa vie, si ce n'est pas le bon en changera-t-elle ? </p>
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Extraits de textes</p>
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<strong>Venin</strong></p>
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Je m’insinue, je me camoufle, m’entortille,</p>
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Je déambule dandinant déhanchée</p>
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Dans mes yeux mon âme séchée t’ensorcèle</p>
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Je m’enfile, je languis, j’hésite,</p>
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Mes mains te caressent en passant</p>
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Et dans mes yeux ton âme s’effrite,</p>
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Détruite</p>
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Venin</p>
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En morceaux ta vie éclate comme mon rire</p>
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Je déambule dandinant déhanchée</p>
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Dans les décombres de ton corps saccagé</p>
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J’évite, j’esquive, je rase,</p>
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Mon souffle te frole en passant</p>
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Et dans mes yeux ton âme s’efface</p>
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S’efface</p>
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Venin</p>
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Te voilà prise, serrée, coincée conquise</p>
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Je déambule dandinant déhanchée</p>
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Près du cocon figé de mon emprise</p>
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Je rampe, j’entoure, je glisse</p>
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Mon venin coule en passant</p>
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Et dans tes yeux un regard vide</p>
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Et dans ton sang comme dans le mien</p>
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Venin</p>
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2-</p>
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Parles-tu la langue</p>
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Des collines et des fleurs</p>
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Des granits aux baisers</p>
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Qui déchirent,</p>
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Qui effleurent ?</p>
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Que dis-tu à la lande</p>
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Qui résiste</p>
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Qui demeure ?</p>
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Parles-tu la langue ?</p>
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Parles-tu la langue</p>
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Aux sourires caressés</p>
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Par les soupirs du vent</p>
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Qui s’infiltre</p>
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Qui s’étend ?</p>
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Que dis-tu à la lande</p>
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Qui persiste</p>
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Qui comprend ?</p>
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Parles-tu la langue ?</p>
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Parles-tu la langue</p>
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Aux brisures des silences</p>
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Aux murmures du temps</p>
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Qui recule</p>
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Qui avance ?</p>
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Si tu dis à la lande</p>
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Que tu aimes,</p>
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Ce jour-là,</p>
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Tu parleras la langue.</p>
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3-</p>
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Ma ville la nuit, c’est le souffle coupé, c’est le bruit mou.</p>
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C’est le vacarme.</p>
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Le béton lisse, le goudron chauffé des trottoirs aux pas usés des passants, passant sans cesse.</p>
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Ma ville la nuit je la glisse en silence.</p>
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Un vent solitaire qui rase les murs et qui voit tout.</p>
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Jusqu’aux comptoirs où vient en masse dans des pièces sombres l’élite dégénérescente de la relève qui braille.</p>
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Ma ville, la nasse.</p>
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Où frétillent les solitudes.</p>
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Là où tombent comme des fusillés nos fripes, nos masques, nos perruques, nos faux seins.</p>
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Là où s’oublient nos exigences.</p>
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Ma ville la nuit, fuyant les regards et cherchant un regard.</p>
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Là, c’est là, qu’à genoux en soi même, on supplie pour que la chair existe enfin.</p>
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Pour que cesse de frapper dans notre tête, et vriller dans nos entrailles,</p>
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L’assourdissant vacarme.</p>
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La nuit ma chair tremble, et tombe, tombe dans le puit sans fond des comptoirs.</p>
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Ma ville la nuit de masses informes, de liquide coulant, coulant, sans cesse.</p>
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Ma ville cette flaque d’absences.</p>
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Magnifiques !</p>
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Dressés dans leurs intérieurs comme des nouveaux soleils et prêts à briller, prêts à briller ! Tant pis !</p>
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Magnifiques !</p>
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Marchant, droits, couchés, titubants, branlants de vie, agonisant dans la nasse.</p>
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Seuls.</p>
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Une lame implacable vous rattrape,</p>
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La nuit.</p>
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Tranchante,</p>
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Comme la vie.</p>
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Un grand merci aux Kissbankers qui participent ! Et aux personnes et institutions suivantes pour leur soutien:</p>
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théâtre du Galpon</p>
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Cie Séléné (salle de répétition au Mottattom)</p>
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Château de Monthelon</p>
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Fred Chane</p>
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Sisoux sioux</p>
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Sky de Sela</p>
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Tanguy Stenfort</p>
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