Pour Nos Filles
<p style="text-align:right">Pour Nos Filles est un film documentaire réalisé</p>
<p style="text-align:right"> par Adèle Bouvier et Romain Bellec.</p>
<blockquote>
<p style="text-align:center">" <em>Aujourd’hui à Kabakouma, dans un petit village de la région ouest de la Côte d’Ivoire, on fête le passage des jeunes filles à l’âge adulte. Mais cette fois ci, cette cérémonie ne sera pas marquée par le fer de l’excision. Depuis une dizaine d’années maintenant, Martha, fille et petite fille d’exciseuses, milite contre cette pratique et remet en question les traditions. Femmes et villages commencent à présent à cicatriser."</em></p>
</blockquote>
<p style="text-align:center"><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/640167/Capture_d__cran_2020-01-07___13.27.36-1578400137.png" width="100%" />Depuis plus de vingt ans à présent, la pratique de l’excision est interdite en Côte d’Ivoire. Passible d’une peine de prison et d’une forte amende, cette loi n’a visiblement pas empêcher les exciseuses, les matrones comme on les appelle ici, à continuer leur travail. Le nombre de femmes excisées dans le pays ne cesse d’augmenter de manière importante. Face à cette situation une question se soulève alors : si cette pratique est interdite, pourquoi l’excision est-elle encore largement réalisée en Côte d’Ivoire ?</p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/639541/Martha-1577982710.png" width="100%" />Martha Diomandé, danseuse et chorégraphe à Rennes, est originaire du village de Kabakouma situé dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Cette région est encore particulièrement touchée par l’excision, et dans le village de Martha elle concernait 100% des femmes. Martha est fille et petite-fille de matrones, destinée à le devenir, elle a choisi au contraire de lutter contre cette pratique. </p>
<h4><em>“L’EXCISION NE SE COMBAT PAS AVEC DES ARMES” </em></h4>
<p>Martha est excisée elle aussi, depuis qu’elle a 7 ans. Elle connaît les conséquences de l’excision puisque qu’elle en a elle-même subi dans sa vie, mais compris l’origine seulement une fois en France. </p>
<blockquote>
<p style="text-align:right"><em>“C’est quand je suis arrivée en France que j’ai su les méfaits de l’excision. En Afrique, les femmes n’ont pas cette chance là, d’assister à des conférences ou autres… Nous on les aide à prendre conscience, sans les perturber.”</em></p>
</blockquote>
<p>En France, elle se rapproche d’associations qui luttent contre cette pratique, mais à sa grande surprise le discours qu’elle entend ne reflète pas ce qu’elle a connu de cette tradition : on y parle de l’acte comme d’une torture, les exciseuses sont dépeintes comme des barbares sadiques dans une société qui ne cherche qu’à appuyer un peu plus le statut d’une femme soumise. </p>
<p>Bien qu’elle soit elle aussi contre l’excision, cette description ne correspond pas à sa réalité. Martha connaît et comprend toute la symbolique que représente cette pratique dans sa culture. </p>
<p>Cet événement l’encourage donc à essayer une approche différente pour lutter contre l’excision dans son village. Une approche dans le respect et la compréhension des traditions.</p>
<h4><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/640161/femmes_village-1578399303.jpg" width="100%" /></h4>
<h4><em>UN CHEMIN AMBIGU</em></h4>
<p>Difficile même aujourd’hui, d’aborder ce sujet tabou au sein des sociétés qui la pratiquent. Car même si cet acte est à présent aboli par la loi, ne pas le faire est extrêmement mal vu.</p>
<blockquote>
<p style="text-align:right"><em>« Tu sais, me dit-elle, personne dans ma famille n’aurait supporté que je laisse ma fille comme ça, ce n’est pas bien. Si tu aimes ta fille, tu la fais exciser »</em></p>
</blockquote>
<p style="text-align:right">Témoignage d’Amina dans <em>La coupure ou les identités douloureuses</em>, Christine Bellas Cabane</p>
<p>Bien au contraire de ce que nous pouvons imaginer de l’excision, comme l’explique Christine Bellas Cabane, médecin et anthropologue dans son livre : l’ excision « n’est pas un acte de maltraitance comme on le dit en France, mais une marque de “bientraitance” » comme au Mali par exemple.</p>
<p>Martha comprend tout ce que signifie cette tradition : marque de courage et de force, d’appartenance au groupe des femmes ; elle permet de faire d’une fille, une femme accomplie grâce à l’éducation des matrones.</p>
<p>C’est cette connaissance et cette compréhension de la valeur de l’excision, qui finalement, permet à Martha de pouvoir la remettre en question. Elle connaît les enjeux de l’arrêt de l’excision, d’un point de vue matériel comme culturel. Sa démarche est unique en son genre et démontre des progrès, alors que plusieurs ONG essuient encore régulièrement des échecs auprès des matrones. Après avoir promis de poser le couteau en échange d’une compensation financière, on découvrait encore de nouvelles petites filles mutilées dans ces villages.</p>
<p>Martha a choisi plutôt que d’imposer sa vision aux matrones, de travailler avec elles : de les sensibiliser sur les conséquences, de comprendre leur besoins et contraintes et de se pencher sur les problématiques qu’entraînerait l’arrêt de l’excision. Elle leur laisse le droit de mener leur propre réflexion, de parcourir leur chemin de prise de conscience pour amener vers un arrêt volontaire de cette pratique. L’attachement des familles à cette tradition est aussi une donnée à prendre en compte, Martha réfléchit à des manières d’ôter l’acte d’ablation du clitoris tout en gardant l’essence de la tradition qui permet à une fille de devenir femme. </p>
<blockquote>
<p style="text-align:right"><em>“Sans la tolérance, sans la compréhension d’une tradition ça ne peut pas changer non plus. Ce qui construit le projet de notre association, c’est la force humaine.” </em></p>
</blockquote>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/640160/acza-1578399116.png" width="100%" />C'est au sein de l'association ACZA (Association Culturelle Zassa d'Afrique) que Martha a développé des actions pour mener vers l'arrêt de l'excision. Sa démarche originale a montré des résultats convaincants puisqu'aujourd'hui dans le village de Kabakouma, presque toutes les matrones se sont reconverties.</p>
<h4><em>POURQUOI RÉALISER CE DOCUMENTAIRE ? </em></h4>
<p>Aujourd'hui il nous semble important de donner la parole à Martha et à son association, de faire connaître toutes leurs actions et de rencontrer les habitants de Kabakouma pour montrer que l'on peut lutter contre l'excision dans le respect et la compréhension des traditions.</p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/640164/Claudie_-1578399523.jpg" width="100%" />À travers ce documentaire, ce que nous souhaitons faire, c’est tout d'abord informer le spectateur sur l’origine, la symbolique et les enjeux de l’excision. Amener le spectateur à comprendre ce qu'est l'excision, et ce que cette tradition comprend hormis l'acte d'ablation du clitoris. Car si on ne connaît pas tous les éléments autour de cette pratique, il est impossible de lutter efficacement contre. Dans un deuxième temps, nous aimerions montrer comment Martha a réussi à trouver un chemin vers l’arrêt de l’excision pour tout un village, et comment elle s’y est pris.</p>
<p>Notre documentaire possède donc bien sûr, une démarche militante et optimiste, puisqu’il s’agira de montrer qu'il existe une voie pour faire en sorte que l'excision finisse par s'arrêter. Celle de Martha est dans le dialogue, le respect des traditions et la volonté de trouver des solutions pour les exciseuses. Là où les autorités se contentent d'interdire et de sanctionner, nous voulons montrer qu'il existe d'autres façons beaucoup plus viables et pérennes pour amener vers l’arrêt de l’excision. </p>
<p>L’idée est de sensibiliser les spectateurs sur cette pratique faite dans plusieurs pays d’Afrique. Et que d’un discours basé sur les préjugés puisse naître une réflexion sur les moyens de changer les choses dans le respect de ces communautés. Nous espérons que pour les spectateurs des pays touchés par l’excision, ce documentaire permettra aussi d’éveiller aux conséquences liées à cette pratique et de montrer qu’on peut trouver des solutions pour s’en détacher. </p>
<p>Nous sommes convaincus que ce documentaire est nécessaire et actuel pour montrer à tous la complexité de la question de l’excision. Et pour cela, nous avons besoin de votre aide pour le réaliser ! </p>
<h4><em>SOUTENEZ-NOUS DANS CETTE AVENTURE </em></h4>
<p>Avec l'association ACZA, un voyage est organisé en février prochain, dans le cadre du mois international de la lutte contre l'excision. Très, très (très) bientôt donc ! <br />
À cette occasion, nous pourrons assister à la deuxième édition du festival des traditions urbaines à Kabakouma ! Un évènement que nous ne voulons pas manquer car il permettra de mettre en lumière tout le coeur de ce documentaire.</p>
<p>Malheureusement le temps nous est compté et cela ne nous permet pas de passer par une voie de financement classique : nous ne pourrons pas obtenir de soutien financier avant notre départ. C'est pourquoi nous faisons appel à la solidarité de la communauté, on sait que vous pouvez faire des merveilles !</p>
<p>Si le projet vous intéresse n'hésitez donc pas à nous soutenir : chaque don nous sera utile, ou même un petit coup de pouce pour nous aider à trouver du matériel, ou qui sait un producteur... On compte sur vous !</p>
<p>Si vous souhaitez en savoir plus sur l'association ACZA, on vous invite à aller également sur leur site internet : <a href="http://www.acza-35.fr" target="_blank">http://www.acza-35.fr </a> où vous pourrez retrouver toutes leurs actions et comment vous pouvez les soutenir.</p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/640405/LILO-1578495052.png" width="100%" /><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/640398/maison_des_femmes-1578493310.jpg" width="100%" /></p>
<h4 style="text-align:center"><em>AIDEZ-NOUS À RÉALISER CE BEAU PROJET </em></h4>