RESISTANCE : sur le front artistique des DAKH DAUGHTERS

Un documentaire de N. Ducruet sur la lutte des Dakh Daughters. Soldates de l'art, elles nous interpellent sur les conséquences de la guerre.

Visuel du projet RESISTANCE : sur le front artistique des DAKH DAUGHTERS
Réussi
99
Contributions
23/04/2023
Date de fin
6 050 €
Sur 6 000 €
101 %

RESISTANCE : sur le front artistique des DAKH DAUGHTERS

- English below Exilées en France avec leurs mères et enfants, le groupe ukrainien Dakh Daughters sillonne les théâtres du “monde libre” allant du Caucase aux pays baltes, de l’Europe à l’Amérique du Nord. Avec le sentiment du devoir politique et armées par la puissance du spectacle vivant et de la musique, elles interpellent les publics sur les enjeux de cette guerre. Ce film raconte la résistance des Dakh Daughters sur le “front artistique”. Rencontre avec les Dakh Daughters En 2016 je découvre le talent de Dakh Daughters lors d’une représentation d’Antigone et de leur Freak Cabaret. Leur univers musical et artistique m’a fasciné : le visage peint en blanc, en tutu de ballerine, collants résille éraillés et bottines noires, les Dakh Daughters sont animées d’une énergie punk-rock endiablée, mêlant chants traditionnels ukrainiens, rap, punk, rock garage ! Elles sont toutes comédiennes multi-instrumentistes et jouent alternativement du violon, du violoncelle, de la contrebasse, de l’accordéon, du mélodica, de la batterie, du piano. Je leur ai proposé de collaborer et nous avons réalisé ensemble un plan séquence de 6 minutes pour le clip Lyudyna : La guerre de 2022 Lorsque la guerre a éclaté en Ukraine le 24 février 2022, j’ai été dévasté. Je me suis immédiatement inquiété de la vie des membres du groupe Dakh Daughters. J’ai appris que la troupe s’était exilée en France, en Normandie. J’ai eu aussitôt envie de prendre ma caméra et de les rejoindre. Le 16 juin 2022, je me suis rendu à la première de leur dernier spectacle Danse Macabre à Paris, au Théâtre de l’Odéon. Nos retrouvailles ont été très émouvantes. Je leur ai immédiatement proposé de les suivre caméra au poing, de raconter leurs résistances, leurs mésaventures hors du commun. Elles ont accepté très rapidement. Il y avait une urgence à témoigner de la situation hors-normes qu’elles vivent : être à la fois des artistes émérites ovationnées à chaque représentation, mais aussi des citoyennes ukrainiennes en exil, leurs proches étant restés au front. Fortes de leur notoriété internationale, les Dakh Daughters sont programmés en ce moment et depuis des années dans toute l’Europe et aux Etats-Unis (ci-dessous après leur performance dans le programme de Darek Mazzone à KEXP Seattle en janvier 2019). Le documentaire “Résistance” sera construit comme une chronique de leur front artistique en temps de guerre. En observant que les Dakh Daughters sont connectées en permanence avec les nouvelles venant d’Ukraine, il m’est indispensable de pouvoir relater les faits marquants du conflit dans le cadre de leurs vies, de leurs actions. L’idée de “chronique” permettra au récit narratif de voir l’évolution des personnages tout au long du film. L’intention filmique : entre le monde d’exil en France et le spectacle Certains Ukrainiens sont restés pour défendre leur pays, d’autres ont dû s’exiler. Les Dakh Daughters incarnent une troisième voie : celle du combat « de l’extérieur » pour porter la voix des Ukrainien.ne.s sur tous les tons de la colère, à travers une musique débridée et exutoire. L’engagement Politique des Dakh Daughters témoigne du pouvoir de l’Art comme “arme de sensibilisation massive” pour que l’identité ukrainienne existe au sein d’un Etat indépendant et souverain, libéré du joug de Moscou. Les cinq musiciennes et comédiennes vivent des réalités antinomiques. C’est dans cet entre-deux que s’organisera l’espace-temps du film : entre guerre et paix, entre leur vie de réfugiées et la scène. En dehors de la scène, elles restent pudiques sur leurs sentiments, leurs angoisses et leurs souffrances personnelles. A Vire, leurs logements temporaires, les lieux de passage, résonnent comme un vide intérieur, garder l’espoir est pour elles un combat permanent. Dans l’intimité de leur refuge normand je voudrais recueillir l’expression personnelle de leurs peurs, de leur fatigue émotionnelle, de leurs attentes et de leur vie quotidienne. Je souhaite également restituer ce qui m’impressionne le plus : la capacité des Dakh Daughters à se saisir de la puissance du spectacle vivant pour faire ressentir toutes les émotions que l’on peut éprouver dans sa chair en temps de guerre. Je pense à Danse macabre qui transmet l’horreur et les traumatismes du conflit, qu’elles l’aient vécu ou qu’elles en soient les témoins. Les extraits des concerts et spectacles seront un point d’appui aux entretiens. En accordant du temps et de l’attention à leur prise de parole, j’évoquerai avec elles les récits qu’elles interprètent sur scène, puisés dans le réel, ainsi que leur résonance, dans leur vie propre. Avec leur metteur en scène, Vlad Troïtskyi, j’aborde le “front artistique” qu'il a imaginé : ce geste politique fort tient-il à l’énergie de la survie, vient-il d’un sens du devoir ? Comment cette démarche est-elle perçue par les Ukrainiens qui sont toujours confrontés à de multiples dangers sur place ? Qu’est ce qui est « politique », « radical » ,«résistant » dans l’Art ? L’enjeu de ce film est de s’interroger sur ces liaisons singulières, entre douleur et création et sur les conditions de leur expression. Le leitmotiv du retour en Ukraine sera présent tout au long du film. Revenir à Kyiv, au Dakh Theater -là où tout a commencé- pour communier avec leurs concitoyens, est la perspective qui fait tenir ensemble les membres des Dakh Daughters. L’auteur/réalisateur Ce projet documentaire concentre mes passions et préoccupations - la géopolitique, le féminin et l’Art. Le féminin est présent dans mes réalisations : avec « Ô Mademoiselle », j’ai traité du fantasme de la vengeance du harcèlement de rue ; « Beautiful» aborde la reconstruction d’une personne ayant vécu l’inceste ; « Moustache.e » évoque la question du genre. Je m’interroge sur la place et le rôle de l’art dans la société. En 2018 j’ai réalisé un court-métrage documentaire “ Mr. Chaffurin : artiste-plasticien” qui abordait ce thème. J’aime me nourrir des différences de chaque culture, je suis passionné par la géopolitique et les enjeux stratégiques contemporains. En ce sens, il est de notre devoir d’aider l’Ukraine. Non pas seulement militairement, mais dans la reconnaissance des occidentaux de ce qui fait la singularité de ce peuple : son identité, sa culture et son fervent désir de démocratie. Détails techniques du projet Documentaire de 52 minutes + version 70 minutes Auteur/réalisateur : Nayan Ducruet Image : Nayan Ducruet Son : Loïc Joyeux Montage : Xavier Lafontaine Traduction : Markiian Peretiatko Support numérique : 4K Format : 2.35 Langues : français, anglais, ukrainien Tournage en cours ENGLISH Exiled in France with their mothers and children, the Ukrainian group Dakh Daughters criss-crosses the theaters of the “free world” from the Caucasus to the Baltic countries, from Europe to North America. With a sense of political duty and armed with the power of live performance and music, they challenge the public on the issues of this war. This film tells of the resistance of the Dakh Daughters on the “artistic front”. Meeting with the Dakh Daughters In 2016 I discovered the talent of Dakh Daughters during a performance of Antigone and their Freak Cabaret. Their musical and artistic universe fascinated me: their faces painted white, in ballerina tutu, scratched fishnet tights and black ankle boots, the Dakh Daughters are animated by a frenzied punk-rock energy, mixing traditional Ukrainian songs, rap, punk , garage rock! They are all multi-instrumentalist actresses and alternately play the violin, cello, double bass, accordion, melodica, drums, piano. The war of 2022 When war broke out in Ukraine on February 24, 2022, I was devastated. I immediately became concerned about the lives of the members of the Dakh Daughters group. I learned that the troupe had gone into exile in France, in Normandy. I immediately wanted to take my camera and join them. On June 16, 2022, I went to the premiere of their latest show Danse Macabre in Paris, at the Théâtre de l'Odéon. Our reunion was very moving. I immediately offered to follow them camera in hand, to tell their resistance, their extraordinary misadventures. They accepted very quickly. There was an urgency to bear witness to the extraordinary situation they are experiencing: to be both distinguished artists who receive a standing ovation at each performance, but also Ukrainian citizens in exile, their relatives having remained at the front. Building on their international notoriety, the Dakh Daughters have been scheduled now and for years throughout Europe and the United States (below after their performance in Darek Mazzone's program at KEXP Seattle in January 2019). The documentary “Résistance” will be constructed as a chronicle of their artistic front in times of war. Observing that the Dakh Daughters are constantly connected to the news coming from Ukraine, it is essential for me to be able to relate the highlights of the conflict in the context of their lives, their actions. The idea of "chronicle" will allow the narrative to see the evolution of the characters throughout the film. The filmic intention: between the world of exile in France and the spectacle Some Ukrainians stayed to defend their country, others had to go into exile. The Dakh Daughters embody a third way: that of the fight "from the outside" to bring the voice of Ukrainians to all tones of anger, through unbridled and outlet music. The Political commitment of the Dakh Daughters testifies to the power of Art as a “weapon of mass awareness” so that the Ukrainian identity exists within an independent and sovereign State, freed from the yoke of Moscow. The five musicians and actresses experience conflicting realities. It is in this in-between that the space-time of the film will be organized: between war and peace, between their life as refugees and the stage. Offstage, they remain modest about their feelings, their anxieties and their personal sufferings. In Vire, their temporary accommodation, places of passage, resonate like an inner void, keeping hope is for them a permanent fight. In the privacy of their Norman refuge, I would like to collect the personal expression of their fears, their emotional fatigue, their expectations and their daily life. I also want to restore what impresses me the most: the ability of the Dakh Daughters to seize the power of live performance to make you feel all the emotions that you can feel in your flesh in times of war. I am thinking of Danse macabre which conveys the horror and trauma of the conflict, whether they have experienced it or are witnesses to it. The extracts from the concerts and shows will be a point of support for the interviews. By giving time and attention to their speaking, I will discuss with them the stories they interpret on stage, drawn from reality, as well as their resonance in their own lives. With their director, Vlad Troïtskyi, I approach the “artistic front” he imagined: does this strong political gesture stem from the energy of survival, does it come from a sense of duty? How is this approach perceived by Ukrainians who are still facing multiple dangers on the spot? What is "political", "radical", "resistant" in Art? The challenge of this film is to question these singular links, between pain, creation and the conditions of their expression. The leitmotif of the return to Ukraine will be present throughout the film. Returning to Kyiv, to the Dakh Theater - where it all began - to commune with their fellow citizens, is the prospect that keeps the members of the Dakh Daughters together. The author/director This documentary project concentrates my passions and concerns - geopolitics, the feminine and Art. The feminine is present in my creations: with “Ô Mademoiselle”, I dealt with the fantasy of revenge for street harassment; “Beautiful” deals with the reconstruction of a person who has experienced incest; “Moustache.e” evokes the question of gender. I wonder about the place and role of art in society. In 2018 I made a short documentary film “Mr. Chaffurin: plastic artist” which addressed this theme. I like to feed on the differences of each culture, I am passionate about geopolitics and contemporary strategic issues. In this sense, it is our duty to help Ukraine. Not only militarily, but in the recognition of Westerners of what makes the singularity of this people: its identity, its culture and its fervent desire for democracy.

À quoi servira la collecte

Actuellement à la recherche de soutien par les sociétés de production, je tourne déjà depuis juin 2022, entraîné par l’urgence de la guerre. La collecte permettra de : Palier aux frais de déplacement. Je trouve essentiel de suivre les Dakh Daughters pendant leur tournée : leur arrivée au mois de mai 2023 en Ukraine sera un de moment les plus puissants du documentaire et particulièrement symbolique pour les protagonistes. Rémunérer mon coéquipier – un chef opérateur son. La perche est indispensable à la captation sonore lors des discussions de groupe et surtout pendant la suivie des artistes dans leur intimité. Rémunérer le traducteur. Le projet est trilingue (ukrainien - français - anglais) et embaucher un traducteur est plus qu’une évidence. 6000 EUR ne couvriront pas toutes les dépenses, mais seront d'une très grande aide à l'organisation du tournage. Merci pour votre générosité! Chaque contribution sera dûment noté dans le générique. J'estime les frais réels du tournage à environ 15 000 EUR, mais la collecte est faite en urgence et dans le contexte de crise économique : je m'arrête donc à ce premier palier de dépenses. Vous pouvez aider à le dépasser!

Contreparties

Votre nom dans le générique + lien visionnage documentaire

15 €

  • 41 contributions
Un grand merci! Votre nom sera dans le générique et un lien de visionnage du documentaire vous sera envoyé en avant-première.

Contreparties précédentes + T-shirt Dakh Daughters

150 €

  • 4 contributions
Un énorme merci! Cette contrepartie contient : votre nom dans le générique, le lien de visionnage du documentaire en avant-première, le T-shirt de Dakh Daughters (plusieures tailles au choix)

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