REVUE RECALL

LA REVUE Revue RECALL est une revue collaborative où se rencontrent des documents-images d’archive et des créateurs contemporains. Dans un mouvement circulaire, elle interroge la manière dont les images, les postures et les disciplines se recouvrent. Fondée par Anatole Rassu, Beatrix Johnstone Kühnert & Matthias Valigny Sabbagha en 2020, et avec une sortie du n°0 prévue en avril 2023, chaque numéro de la revue se construit autour d’un thème: la conception d’une série d’éditos qui l’interrogent et la récolte d’un corpus de documents-images qui lui font écho. la salle de bain, pp.90-91 À la fois revue de photographie, d’art et de mode, RECALL entend ainsi interroger la source de tout projet éditorial : les images et textes dont il est fait. Cette recherche iconographique cherche à suggérer les liens invisibles qui naissent entre les formes. Le contenu qu'elle engendre oscille entre pastiche et abstraction. Le corpus, qui demande à être augmenté par les réminiscences de chacun, explicite ce qui est attendu à la lecture d’une image: les généalogies et les fictions qui la traversent. RECALL est aussi la volonté de créer une plateforme distincte de celles dans lesquelles s’inscrivent des pratiques individuelles. C’est le souhait d’un objet qui se produit sur le temps long, plus ouvert à la collaboration et à la diffusion. Accompagner la revue RECALL c’est donc soutenir un collectif d’artistes qui participe à la constitution d’une scène artistique émergente et promouvoir une publication indépendante. La revue RECALL est un espace prospectif qui se veut tout autant laboratoire, lieu de débats et de rencontres, centre de documentation et de recherche. le dressing, pp.108-109 L’EQUIPE Revue RECALL est une revue initiée par Anatole Rassu, Beatrix Johnstone Kühnert et Matthias Valigny Sabbagha au cours de leurs études. Tous trois directeurs créatifs de la revue, Anatole Rassu prend aussi en charge la direction photographique et le duo Beatrix Johnstone Kühnert & Matthias Valigny Sabbagha la direction éditoriale. Depuis 2021, ils sont accompagnés de la graphiste Jade Randon, en qualité de directrice artistique. Anatole Rassu est un photographe diplômé de l’École Auguste Renoir puis de l’École Duperré en 2022. Il développe une sensibilité particulière à la lumière qui le conduit à déployer une pratique de la photographie argentique et à assister des photographes comme Boris Ovini ou Valentin Herfray. Sa première série, Places (2015-2022), se situe à la frontière entre art et documentaire et donne lieu à un livre éponyme. Beatrix Johnstone Kühnert & Matthias Valigny Sabbagha sont tous deux diplomés d’un master en Image Média Éditorial à l’École Duperré Paris. Le binôme développe une pratique d’artiste plasticien et produit ensemble depuis 2020 des installations et des éditions. Ils déploient en parallèle une activité de direction éditoriale et de recherche iconographique. Ayant travaillé précédemment dans le domaine de la mode leurs expériences les ont également menés dans celui de l’art contemporain (Fondation Pernod-Ricard, Lafayette Anticipations). Jade Randon est designer graphique et directrice artistique, spécialisée en design éditorial dans les domaines de l’art contemporain, de la culture et de la mode. Elle a assisté le studio de direction graphique Building Paris et travaille ensuite aux côtés de la directrice artistique Alice Gavin, l’accompagnant sur des projets pour le Ballet national de Marseille dir.(LA)HORDE, Jean Boîte Éditions, la Fondation Lafayette Anticipations… LE MANIFESTE RECALL est une revue à la frontière du magazine de mode et du livre d’art. RECALL est une mémoire. RECALL s’appuie sur un corpus de documents—images présents à chaque numéro qui hantent les publications: scènes de films, peintures, photographies, romans, bande son... RECALL s’attache à la dimension fictionnelle de la mode, comme un hommage à tous ces récits qui forment nos images. RECALL est un lieu de rencontre entre des réminiscences et des créateurs contemporains. RECALL interroge les modes de production de l’image. RECALL n’est pas une revue d’histoire mais un recueil de souvenirs contaminés par des images préexistantes. L’OBJET « (…) Entrée, salon, salle à manger... Les pièces s’emboîtent les unes dans les autres. Un appartement est une trame qui est sans cesse jouée et déjouée. Ce tissage d’espaces est aussi un entrelacs d’objets, de matières, de couleurs et de textures. Plus qu’un décor, un appartement est le recueil de nos empreintes. C’est le lieu de nos rituels, de nos actions les plus banales mais aussi de nos bouleversements les plus intimes. Les surfaces sensibles de notre quotidien deviennent des mémoires où nous formons nos récits, nos perceptions et nos sensations. On pense parfois avoir habité dans des appartements sans jamais y avoir mis un pied. Il y en a d’autres, au contraire, dans lesquels nous avons vécu et dont nous nous souvenons à peine. (…) » Extrait de l’édito du n°0 Anatole Rassu, Beatrix Johnstone Kühnert et Matthias Valigny Sabbagha la fenêtre, pp.134-135 CONTRIBUTIONS Agathe Jouanneaux, Alma Libera, Anna Etzrodt Laporte-Roy, Antoine Seiter, Ayamé Cefelman, Beatrice Bonino, Benjamin Vansteenberghe, Charlotte Fourneuf-Niel, Clara Ziegler, Diane Gaignoux, Ella Khalilzad, Elvira Tiaou, Estelle Hanania, Esther Deboaisne, Fiasco Club, Flore Lorente, Gaspar Willmann, Héloise Beraud, Héloïse Bouchot, Izarrin Pineiro, Jade Randon, Jules Paillet, Kai Ming Wong, Kenny Taurus, Mathilde Vallantin-Dulac, Marius Leperck, Mirabelle Perot, Noemi Leneman, Nour Capdepon, Pauline d'Andigné, Raika Hazanavicius, Rémi Sourice, Sidonie Ronfard, Sully Braq, Thomas Néaume, Thyrse, Salomé Hallensleben, Salomé Perroton, Shaskia Arifia, Tom Goetz, Vitaliy Mysyk, William Gane, Zoé Mercier la chambre 2, pp.138-139 LE NUMERO 0 : L'APPARTEMENT Sous forme d’un scénario fictif, chaque édito du n° 0 s’empare d’une pièce de l’appartement: une inquiétante entrée, un bureau à emporter, une Cène où se croisent les regards de 13 créateurs contemporains, une chambre d’adolescent où prennent vie de mystérieuses créatures ou encore des salons dont on cherche à s'échapper… S’ensuit, comme à chaque numéro, le corpus d’image qui a nourri et dicté ces appartements supposés. D’une série à l’autre, le lecteur est appelé à se perdre dans le dédale de ces pièces et à y tisser ses propres liens. Ces 192 pages seront imprimées en Belgique chez Paperland: la revue RECALL est née avant toute chose du désir de créer un support papier qui, par sa forme et sa composition, essaye de rendre compte au mieux de la nature des images proposées et cherche à leur conférer la matérialité qui leur est due. la chambre 2, pp. 148-149