Stop Human Trafficking in Sinai - Free Eritrean Hostages
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<u>Le film :</u></p>
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La péninsule égyptienne est devenue le théâtre d'un gigantesque trafic d'êtres humains. Des jeunes Erythréens fuyant la dictature y son déportés et torturés jusqu'au paiement d'une rançon exorbitante. De la Suède à l'Egypte, ce film suit quatre rescapés du Sinaï : Robel, Germay, Filmon, Halefom ont survécu aux camps de torture du Sinaï. A travers leur parole et leurs gestes livrés dans l'intimité de leurs chambres, ce documentaire retrace leur long voyage au coeur de la barbarie.</p>
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De novembre 2013 à juin 2014, nous avons tourné ce film documentaire en Italie, en Grande-Bretagne, en Suède, puis enfin au Caire. En avril et juin 2014 nous nous sommes rendus à deux reprises dans le Sinaï, clandestinement. </p>
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<strong>Aujourd'hui, nous avons besoin de vous mettre un terme à cette impunité et à aller plus loin, sur le chemin de la CPI. Pour cela, il nous faut réaliser une version entièrement sous-titrée en anglais. Une version indispensable pour que ce film soit plus largement diffusé à l'international, pour que face à ce trafic barbare, plus personne ne puisse dire : "je ne savais pas".</strong></p>
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<strong><u>Pourquoi nous avons voulu faire ce film</u></strong></p>
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<strong>Il y a peu de moments où les films se présentent à vous comme une nécessité absolue. </strong>C'est ce qui s'est passé avec « Voyage en Barbarie ». Au moment où nous avons décidé de faire ce documentaire, on ne parlait que très peu de ces jeunes qui étaient kidnappés, puis déportés, séquestrés et torturés dans le Sinaï. Quelques militants érythréens, comme Fessaha Al Ganesh ou Meron Estefanos, essayaient de secouer les institutions internationales... mais cette réalité restait largement méconnue.</p>
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Décider de faire ce film, c'était tenter de percer le silence des survivants, terrorisés à l'idée d'être rattrapés par leurs bourreaux (au Caire) ou repérés par leur propre ambassade, qui répertorie les déserteurs pour mieux punir leurs proches - c'est en effet le cas, partout en Europe. Décider de faire ce film, c'était aussi pour nous essayer de répondre à la question : pourquoi ? Pourquoi cette violence, ce niveau absolument inédit de torture ? Pourquoi cette barbarie ? </p>
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<strong>Tout a été difficile :</strong> il a fallu d'abord se faire accepter par la communauté érythréenne, qui connaît l'état de fragilité dans lequel se trouvent les rescapés et qui fait tout pour les protéger. Il a fallu aussi obtenir la confiance de Robel, Daniel, Filmon, Germay, Halefom et les autres, les convaincre que nous saurions recevoir leur témoignage et en prendre soin par la suite. Il a fallu enfin organiser notre entrée dans le Sinaï. Du fait des opérations militaires en cours, nous n'étions pas autorisées à le faire. Mais nous n'envisagions pas de ne pas pouvoir matérialiser le lieu où se commettent toutes les exactions, et surtout, nous voulions rencontrer les tortionnaires.</p>
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<strong><u>Pourquoi ce film a une portée historique</u></strong></p>
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Robel, Daniel, Filmon, Germay et Halefom craignent les représailles dont pourraient être victimes leurs familles si les autorités érythréennes à l'étranger venaient à repérer leur témoignage. Les Ambassades servent de radars au régime pour repérer les jeunes fuyards, considérés comme déserteurs de l'armée, et organiser les rétorsions au pays.</p>
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Rares sont les survivants qui acceptent de raconter leur parcours réel, en acceptant de montrer, en même temps, leurs cicatrices... et en donnant leur vrai nom.<strong> Témoigner a été donc, pour tous, plus qu'un acte de courage individuel :</strong> c'étaient autant d'actes politiques - les premiers, on l'espère, d'une longue série de témoignages qui viendront nourrir le dossier de crime contre l'humanité qui est en train de se constituer, sous l'impulsion de Meron Estefanos et d'autres militants des droits de l'Homme.</p>
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<img alt="30-1416390202" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/139415/30-1416390202.jpg"></p>
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<strong>Meron Estefanos le dit clairement : le trafic d'érythréens dans le Sinaï est la « Shoah » des érythréens</strong>. L'univers des camps est de facto un univers concentrationnaire : privation d'eau, de nourriture, humiliations, séances de torture pluri-quotidiennes... Si l'on ajoute à ce traitement l'obligation de frapper, de torturer et parfois de violer ses propres camarades de prison, on comprend en quoi il était important pour nous d'apporter par ce film une preuve du glissement, du « simple trafic qui dérape » au crime contre l'humanité caractérisé. </p>
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<img alt="6-1416152066" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/138512/6-1416152066.jpg"><em>Halefom, 19 ans, le jour de sa libération. </em></p>
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<u>Le trafic d'êtres humains dans le Sinaï : un phénomène inédit</u></p>
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<strong>Depuis 2009, un trafic d'êtres humains sans précédents sévit dans la péninsule du Sinaï.</strong> Il frappe en grande partie des Erythréens, des Ethiopiens et des Soudanais… La méthode est rodée : la plupart du temps les victimes sont kidnappées par des hommes armés aux alentours de camps de réfugiés au Soudan. Elles sont ensuite revendues comme du bétail à des passeurs qui livreront leur "marchandise" à 3000 kms de là, dans le nord Sinai, à la frontière israélo-égyptienne. Là, leurs acheteurs, des bédouins membres de la tribu Sawarka, les entassent dans des caves ou dans des huttes en bois. Les otages sont séquestrés, enchainés les uns aux autres. Toute évasion est impossible. Chaque jour, sans répit, les victimes sont battues, torturées avec une indicible cruauté : passages à tabac, privation de sommeil et de nourriture, séances d'électrocution, viols à répétition…Avant chaque session de torture, les tortionnaires forcent les otages à appeler leur proche afin qu’ils les implorent de payer la rançon demandée, entre 20 000 et 40 000 dollars. Une somme exorbitante, souvent impossible à réunir pour les familles, qui payent au compte-goutte quand elles le peuvent et s’endettent généralement à vie. Il y aurait une vingtaine de camps de torture dans le Sinai. </p>
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<strong>A ce jour, 50 000 personnes seraient passées par le Sinai et 12 000 seraient mortes sous la torture. Aucun tortionnaire n’a été arrêté. L’Egypte et Israel ont laissé prospérer ce trafic en toute impunité. </strong></p>
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<strong>Les camps de torture commencent à proliférer au Maghreb et dans toute la Corne de l'Afrique. Il y a déjà une quarantaine de maison recensées en Libye, autant au Soudan et au Yemen. </strong></p>
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<img alt="1-1416389845" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/139406/1-1416389845.jpg"><em>Au Caire, Germay cherche Yonas, un ancien camarade de détention qui commence à perdre la raison</em></p>
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<u><strong>Présentation de l'équipe - <em>A qui allez-vous faire confiance pour mener ce combat ?</em></strong></u></p>
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<strong>DELPHINE DELOGET</strong></p>
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<img alt="D-deloget-1416150520" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/138490/d-deloget-1416150520.png"></p>
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Delphine travaille comme réalisatrice et scénariste pour des films documentaires et des fictions depuis une quinzaine d’années. Elle assure très souvent le cadre de ses propres films.</p>
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En 2003, son premier film documentaire, tourné dans la région de Thulé au Groenland (<em>Qui se souvient de Minik ?</em>) raconte l'exil d'un enfant inuit emmené de force par l'explorateur Peary à New York. Ce film a reçu le soutien de la villa Medicis Hors les murs. Sélectionné dans divers festivals, il est primé au Festival documentaire de Montréal.</p>
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En 2004, <em>A l'ouest de la Mongolie</em> raconte sa chevauchée de 2 000 kms à travers l'Altaï avec le musicien compositeur Fredéric Ozanne. Depuis ce voyage, Delphine Deloget tourne régulièrement des documentaires en Mongolie pour Arte notamment.</p>
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En 2006, son documentaire <em>Sacré père Noël</em>, une enquête psychanalico-historico humoristique et personnelle sur le gros bonhomme rouge est diffusée sur la chaîne Planète.</p>
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De 2006 à 2011, Delphine collabore en tant que réalisatrice sur différentes collections documentaires d’ARTE. Elle réalise ainsi une dizaine de films en Inde, en Mongolie, au Népal, au Nunavut, au Sénégal…</p>
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En 2008, son long-métrage documentaire <em>No London Today</em>, plonge dans le monde de cinq jeunes clandestins à Calais. Ce documentaire diffusé sur France 3 est primé dans de nombreux festivals (Prix Regard Neuf au festival Visions du réel à Nyon, Prix Cinéma et Droits de l’homme au Festival de cinéma de Pesaro, Prix Amnesty International).</p>
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Le film est également sélectionné au Festival de Cannes par l’ACID.</p>
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En 2011, elle réalise le documentaire <em>Brassens et la Jeanne</em> sur la relation passionnelle entre Brassens et Jeanne, une bretonne sans le sou de 30 ans son aînée. Ce film a été coproduit par France 3.</p>
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En 2012, elle passe à la fiction. Sélectionnée à l’atelier scénario de la FEMIS, elle développe un long métrage Finistère qui a obtenu en 2013 le prix Beaumarchais du scénario et l'aide à l'écriture du CNC.</p>
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La même année son court métrage de fiction « <em>Le père Noël et le cow-boy </em>» produit par France 3 et paris-Brest production a obtenu le prix qualité du CNC et le prix du jury au festival de court métrage de Paris.</p>
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En 2013, son moyen métrage expérimental « Knud Viktor, le silence n’existe pas » sur un artiste sonore danois obtient la bourse d’écriture et l’aide au développement du CNC.</p>
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<strong>CECILE ALLEGRA</strong></p>
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<img alt="C-allegra-1416150552" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/138491/c-allegra-1416150552.jpg"></p>
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Depuis treize ans, elle réalise des documentaires et des grands reportages principalement pour France Télévision, Arte et Canal+. Avec deux centres d’intérêt spécifiques: la condition des hommes et des femmes sur les théâtres bouleversés par la guerre, et l’évolution des mafias, en particulier en Italie et en Europe.</p>
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Jusqu’en 2007, elle parcourt le monde et produit des grands reportages en presse écrite, entre autres : « Cachemire, la dernière frontière », sur la fin du conflit cachemiri et la réouverture de la frontière minée (Match). « Les damnés du lac Dal » (Le Monde 2) ; « La psy du tsunami », sur le trauma psychique des populations de Banda Aceh, en Indonésie (Le Monde 2) « Gereida, dans le plus grand camp de réfugiés du monde » (Le Monde 2), trois semaines avec les réfugiés du Sud-Darfour.</p>
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Collaboratrice régulière d’Arte Reportage, elle a tourné notamment : « <em>Népal, la famine oubliée</em> » (2008), une expédition vers l’inaccessible vallée de Mugu où 300 000 personnes tentent de survivre à une famine sans précédents. « <em>Italie, le bal des débutants </em>» (2013), sur le bouleversement du paysage politique italien après la fin de l’ère Berlusconi. Ou encore : « <em>Qui a tué Giovanni Falcone ?</em> », une enquête sur les coulisses de l’assassinat du célèbre juge antimafia (2014).</p>
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Son film documentaire « <em>Haïti, la blessure de l’âme </em>», sur la névrose traumatique en Haïti après le séisme de janvier 2010, sélectionné dans de nombreux festivals (Figra, Festival des Films du Monde de Montréal, FIFE, etc.), a été finaliste du prix Albert Londres 2011.</p>
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Ce film sert également d'outil de formation aux équipes d'Action Contre la Faim, et a été intégré au programme de l'Institut de Psychologie de Port-au-Prince (Haïti).</p>
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En 2011, elle tourne « <em>La Brigade </em>», un film pour France 5 sur une équipe de la police de Naples, huit hommes, huit policiers ordinaires qui luttent depuis toujours contre la Camorra napolitaine. Le film a obtenu la bourse Brouillon d’un rêve de la SCAM et a été sélectionné au Figra 2012.</p>
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Avec Memento, elle réalise en début 2012 « <em>Le salaire des enfants </em>» (sélectionné au Figra 2013), une enquête sur la résurgence du travail des enfants en Italie qu’elle approfondit avec « <em>Une enfance au travail </em>», un film documentaire (France 3). Ce film est doublé d’une grande enquête parue dans Le Monde, en deux parties (« Une enfance au travail », 28 mars 2012 / « Ces enfants sont durs à la tâche », 6 janvier 2013). Il a reçu le grand prix du festival « Le Réel en vue ». Porté à la connaissance de Marco Rossi Doria, secrétaire d'Etat à l'éducation, le film a permis le lancement d'une vaste enquête nationale en collaboration avec <em>Save The Children</em> Italie. Ce film va devenir un livre, à paraître en 2015 aux éditions Stock.</p>
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<u>DEROULE DU FILM</u></p>
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L'intérieur d'un trois pièce de la banlieue de Stockholm. Pendant qu'au dehors la neige tombe, une voix résonne au téléphone, celle d'un jeune garçon. Il raconte. Déporté dans le Sinaï sept mois auparavant, il a été torturé, tous les jours dans une cave plantée au milieu du désert. Son corps n'est plus qu'une bouillie de chairs qui saignent. A l'écoute, il y a Meron, une militante érythréenne qui tente de venir en aide aux victimes de ce trafic.</p>
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A ses côtés, Robel a survécu aux camps de torture du Sinaï. A 24 ans, il vient d’entrer clandestinement en Suède. Son voyage jusqu’en Europe a duré plus de cinq ans. Robel vit dans un petit chalet, au bord d'un lac gelé, en attendant son statut de réfugié. Sa voix porte l'histoire de tous les Erythréens fuyant la dictature : il est le narrateur du film. Comme un tuteur, la voix de Robel nous guide de la Suède à l'Egypte, de la neige au désert, dans un long voyage au cœur de la barbarie.</p>
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Dans le chalet au bord du lac, il y a aussi Daniel et Filmon, deux jeunes rescapés du Sinaï. Assis à l'unique table du chalet, Filmon commence à raconter avec pudeur la genèse de son calvaire. L'appel au service militaire, la fuite de l'Erythrée, l'arrivée dans l'immense camp de réfugiés de Kassala, puis le kidnapping, un jour qu'il allait chercher du bois aux abords du camp.</p>
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<img alt="2-1416389882" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/139407/2-1416389882.png"><em>Robel raconte une séance de torture à Daniel et Filmon</em></p>
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Lui fait écho, au Caire, la voix de Germay, 26 ans. Le récit de la déportation vers le Sinaï se poursuit. Entassés dans des camions à bestiaux, sous des bâches, ils remontent le long du delta du Nil jusqu'au nord-est du Sinaï. Les maltraitances commencent dès les premières heures. Mais rien ne préfigure ce qui les attend dans le Sinaï. Pour raconter la torture systématique, la privation de sommeil, de nourriture, les jours entiers passés à attendre d'être battus, brûlés au fer rouge ou suspendus au plafond comme des quartiers de viande, les voix de Germay et Filmon se mêlent à celle de Halefom, 20 ans, dont sept mois passés dans les camps.</p>
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<img alt="Germay3-1416389963" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/139410/germay3-1416389963.png"><em>Germay, dans sa chambre du quartier de Dokki au Caire</em></p>
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<img src="http://s1.lemde.fr/image/2014/10/17/600x315/4508165_3_de98_voyage-en-barbarie_2839ea8289060400a917315e2c41057c.jpg"></p>
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<a href="http://www.lemonde.fr/afrique/visuel/2014/10/13/voyage-en-barbarie-dans-le-desert-du-sinai_4501271_3212.html">Voyage en barbarie, sur la piste des réfugiés du Sinaï</a><a href="http://www.lemonde.fr"> : voir le grand reportage paru sur Le monde</a></p>
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Aux récits des survivants vient petit à petit se mêler celui d'un tortionnaire, Abu Abdullah de son surnom, qui tente d'expliquer la nécessité de ce trafic d'êtres humains, qui n'est pour lui qu'un commerce comme un autre dans une région totalement livrée à elle même. Mais le récit dévoile aussi les zones d'ombres du trafic, et les failles d'un bourreau qui est loin d'être seul responsable de l'horreur.</p>
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Un chef bédouin, Cheickh Mohammed Abu Bilal, vient parfois au secours des suppliciés. Ce chef religieux du village d'El-Mahdia, à trois kilomètres de la frontière israélienne, est le seul, dans cette région en proie à la guerre, à oser secourir les « Africains », terme par lequel on désigne les déportés.</p>
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<img alt="Abubilal-1416389911" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/139408/abubilal-1416389911.jpg"><em>Dans le salon de sa maison d'El-Mahdia, Cheikh Abu Bilal reçoit ses visiteurs.</em></p>
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"<em>Partout où vous avez des migrants de la Corne de l’Afrique qui affluent, les gens ont compris : vous les parquez, vous les séquestrez, vous les torturez à outrance, et ils finissent par « cracher » un peu d’argent. Donc forcément ça fait des émules.</em></p>
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<em>Et il ne faut pas qu’on oublie que <strong>si ce système de camp de tortures se propage à tout le Maghreb, on va voir le Maghreb transformé en antichambre de la torture avant le passage des migrants par la Méditerranée. </strong>Donc nous, Européens, nous avons une responsabilité dans la manière dont on traite ces gens une fois qu’ils arrivent sur notre territoire parce que, ce qu’ils vivent ce n’est plus simplement une migration économique, mais c’est un drame sans précédents, épouvantable." </em></p>
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L'intégralité de l'interview de Cécile Allegra ici :</p>
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<a href="http://www.rfi.fr/emission/20141018-erythree-cecile-allegra-delphine-deloge-bourreaux-sinai-torture-afeworki-bedouins-enquete/" target="_blank">http://www.rfi.fr/emission/20141018-erythree-cecile-allegra-delphine-deloge-bourreaux-sinai-torture-afeworki-bedouins-enquete/</a></p>
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<u>La critique de Télérama :</u></p>
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<em>Entre Stockholm et Le Caire, le film adopte un mouvement pendulaire hypnotique et troublant. Où qu'il ait trouvé refuge, chaque survivant fait l'expérience d'un exil mental cauchemardesque que « Voyage en barbarie » cherche, pas à pas, à restituer. </em> </p>
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