Vivante

VIVANTE Vivante, est un solo poétique, polyphonique et physique. En traversant le deuil de son mari, Rosa se et nous questionne sur la possibilité de désirer et d’aimer librement. A travers ses mots, on entend sa voix et celle des autres, ces autres qu’elle a aimé et qui se sont aimés entre eux. Résumé de la pièce Rosa est une femme qui a choisi d’être heureuse. Elle a organisé sa vie entre son mari et son amant, deux hommes qu’elle aime, sans distinction. La pièce s’ouvre quelques heures après la disparition violente de son mari. Sans corps, ni explication pour entamer le deuil, elle va peu à peu découvrir une autre facette de son existence. Entre sa vérité et celle qu’elle découvre, elle va devoir relire ses choix... Etre Vivante Dans Vivante, il est question de féminité, de choix, de corps, de désirs, de liberté qu’on s’autorise ou pas. Du rapport au plaisir en tant que femme et de sentiment amoureux. Mais il est aussi question de brisure, de chute, de choc. Des chemins que l’on emprunte pour se ré-inventer. ` Avec Vivante, je me suis attachée à une femme au milieu de sa vie. Un personnage qui aurait suffisamment vécu pour avoir une certaine lucidité sur ses choix de vie. Quelqu’un qui aurait su s’émanciper du schéma traditionnel du couple et accepté d’écouter sa nécessité d’assouvir de manière totale et épanouie sa sexualité. Cette femme s’appelle Rosa. Elle est la colonne vertébrale de cette histoire, par qui tout et tous transitent. Les quatre autres protagonistes de cette pièce gravitent, se frottent, s’affrontent, se découvrent, se désirent pour et à travers Rosa. Vivante commence par un drame, une mort violente. Un corps disparu. Après l’onde choc que ce drame provoque, les questions émergent . Comment aimer ? A deux, à trois, à quatre. A quelle équation les sentiments résistent-ils ? Comment se défaire des autres, les vivants et les morts ? Au travers de la figure de Rosa, Vivante questionne nos choix et particulièrement ceux des femmes . L’incroyable persistance du désir et le bouleversement qu’il suscite quand il se rappelle à nous. Notre capacité à la cécité et à la lâcheté pour pouvoir inventer notre bonheur. Ainsi que le courage que l’on convoque pour assumer et embrasser son désir. « Je vous regarde, je ne vous en veux pas, comment pourrais-je vous en vouloir ? C’est dur de vous trouver si belle. J’aurais pu vous détester pour ça ... Il a eu le goût de vous choisir vous, et je lui donne mon accord. Je veux dire que/si vous aviez été un choix que nous aurions dû faire/ensemble/lui et moi/dans une situation un peu irréaliste/je le conçois/si j’avais dû partager son choix/je vous aurais choisi : vous. » Rosa Acte 3 scène 1 Rosa Vivante, Rosa l’est profondément. Parce qu’elle chérit la vie et qu’elle aime sa vie telle qu’elle est et telle qu’elle l’a construite petit à petit, en équilibre entre François, son mari et compagnon de vie et Luc son amant. Elle les aime tous les deux, et l’amour pour l’un embellit l’amour pour l’autre. La sincérité de ses sentiments la conforte dans ce double amour. Elle se sait aimée par son mari dont elle pense qu’il ignore sa liaison. Et par son amant qui n’exige rien d’autre que d’être son amant. Rosa n’a pas de recul sur son existence et n’érige pas en principe son choix de vie. C’est la solution qu’elle a trouvé pour s’épanouir, elle . Excessive, terrienne, elle jouit de la vie. Ce qui se fait ou ne se fait pas, Rosa s’en est émancipé. Que ce soit face à l’amour, ou à la mort elle refuse de s’encombrer de la bienséance. Elle s’exprime, assume haut et fort ses pensées qu’elles soient entendables ou pas. Tout au long de la pièce, la vérité, et le mensonge, ne vont cesser d’évoluer. Mensonge à soi, demi-vérité, vérité, choix de laisser ou non perdurer le mensonge par lâcheté, par confort. Les voix de tous les personnages traversent Rosa de toute part, s’emparent de sa voix et de son corps. Et dans cette polyphonie, c’est une quête d’elle-même qui se joue : passer par les autres pour se comprendre soi, comprendre son désir et retrouver sa pulsion de vie. "François… Mon François Tu me provoques ! Et ta mort est une provocation.Pourquoi faut-il que tu sois mort comme ça !!!! Si tu avais été malade, je t’aurais accompagné dans la mort.Tu serais mort dans mes bras, et tu n’aurais rien dit et je n’aurais pas su. Quand la vérité arrive, elle ressemble à une fable.Est-ce que je n’ai vécu qu’avec la fiction de François ? Alors quoi ? Le François de la vérité ? Qui était-il ? Est-ce que j’ai envie de te rencontrer François ?" Rosa Acte 2 scène2 Faire solo Vivante est une pièce en quatre actes pour cinq personnages. En choisissant la forme du solo, j’ai décidé d’accentuer la structure du texte qui place Rosa au centre. D’introduire une distance à la narration pour faire émerger le mystère de cette fable. Est-ce la réalité ? un fantasme ? une construction mentale ? Ma position de chorégraphe face à ce texte me pousse à jouer entre la présence charnelle du corps et son abstraction. Vivante est construit dans un relai constant entre le corps, le jeu et le son . J’explore le dialogue mais aussi la division entre l’incarnation physique et la parole afin d’emmener le récit dans une dimension déréalisée. Jouer des identités par la transformation de la voix, est au coeur de cette création. L’écriture physique prend en charge certaines parties de la narration et invite le spectateur à appréhender cette histoire de manière sensorielle. Le mouvement est décalé dans la temporalité de la scène qui se joue. Il est une extension, une transformation du geste quotidien combiné dans une succession d’arrêt, de bloquage et de répétition. C’est une mouvement en saccade, en décrochage, en rupture. Un mouvement qui se cherche, qui hésite. Soit il précède la scène, soit il en est le prolongement . Il illustre rarement la parole. La totalité du texte a été enregistrée avec la voix de Aurélie Edeline, puis transformée pour faire émerger des timbres différents correspondant aux différents personnages. Chaque personnage a son identité sonore propre et un système de diffusion lui est associé, lui permettant d’être spatialisé et d’exister au plateau. Des parties de textes sont diffusées, les autres incarnées au plateau. La voix naturelle de l’interprète est celle de Rosa. Grâce au « morphing » vocal un glissement d’identité s’opère en direct sans que la comédienne ne prenne en charge la corporéité des personnages avec lesquels elle dialogue. La création sonore est axée sur la spatialisation des voix et des sons. En écho, à cette polyphonie, des plages de silence intense viennent se frotter à la musique. Martin Debisschop avec sa guitare électrique/préparée propose des paysages sonores qui accompagnent les deux moments de bascule du personnage . Que ce soit avec le travail sonore, de video, de lumière, tout converge pour créer une atmosphère tout en distorsion avec le présent. Une invitation à voyager dans différents modes de réception d’une histoire . Une invitation à ressentir pour comprendre, peut-être . La Compagnie 7 fois sa langie dans ma bouche Direction artitique, Stéphanie Chêne Après la compagnie Praxis, qu'elle a co-dirigé avec Anna Mortley pendant de nombreuses années. La Cie 7 fois sa langue dans ma bouche est la nouvelle structure dirigée par la chorégraphe Stéphanie Chêne. Vivante est le premier projet de la compagnie. Riche de ses multiples expériences. Et de ses nombreuses collaborations chorégraphiques auprés de metteurs en scène. Elle a éprouvé le besoin de redéployer son travail en y ajoutant, une dimension nouvelle : celle des liens possible entre son écriture chorégraphique et textuelle. Avec le Cie 7 fois sa langue dans ma bouche, elle tient à affirmer son goût pour la transversalité des écritures. Parce que la rencontre humaine est au coeur de son processus, elle souhaite prolonger et développer des passerelles entre les pratiques amateurs et professionnelles. Ses projets questionnent le monde par le prisme de l’intime et du féminin. Pour elle, c’est la nature d’un projet qui définit et finalement impose son champ d’expression. Si le corps est le fondement, le point d’ancrage de toutes ses créations. Elle y interroge à chaque aventure sa modalité et sa place. Ainsi à chacune de ses créations, elle tient à se laisser la possibilité d’opter pour une écriture uniquement chorégraphique ou une forme plus mixée puisant dans le champ théâtral, plastique, musical. Une rencontre : "Aurélie Edeline s’est imposée à moi comme une évidence. Elle aurait pu être danseuse, elle est comédienne. Comme j’ai pu le faire auparavant avec les danseuses Katia Petrowick ou Anne Thériault*. J’ai besoin d’écrire les partitions en liens étroits avec les interprètes. Leurs physicalités, leur énergie, leur spécificité physique et morphologique. Rencontrer Aurélie sur les répétitions des Détaché.e.s ** a été comme une révélation. J’ai rencontré une interprète capable d’incarner ce texte écrit dans une langue non quotidienne, parfois lyrique. De répondre à un travail chorégraphique exigeant et de jouer avec la dimension sonore nécessaire de ce projet. " *Anne Thériault et Katia Petrowick sont les interprètes dans : Niaiseuses et Peter Peter…Peter !!! ** Les détaché.e.s : Co-mise en scène : Yann Dacosta, Stéphanie Chêne et Manon Thorel.Chorégraphie : Stéphanie Chêne. L'Equipe: Texte : Stéphanie Chêne Mise en scène Chorégraphie : Stéphanie Chêne Interprétation : Aurélie Edeline Création sonore : Jérémie Kokot Musique : Martin Debisschop Création lumière et Video : Manuel Vidal Costumes : Elsa Bourdin Régie Générale : Manuel Vidal Administration : Annabelle Humbert Photo: Céline Saby Stéphanie Chêne est chorégraphe, metteuse en scène et autrice. Elle revendique un parcours éclectique qui s’est construit autour des rencontres humaines et de son goût indissociable du théâtre et de la danse. Elle se forme au deux disciplines : à Limoges avec Dominique Petit,à l’école du Théâtre National de Chaillot (formation pluridisciplinaire/direction JéromeSavary). A l’Université Paris V, en section chorégraphie. Après avoir dansé avec les Ben Aim, et joué pour Adel Hakim et Catherine Boskowitz. Elle co-dirige la Cie Praxis avec Isabelle Catalan et Anna Mortley. Elles créent, et interprètent une dizaine pièces. Elle arrête ensuite de danser, et chorégraphie : La fée clochette s'est fait un shoot, Peter Peter…Peter !!! et Niaiseuses. Cette trilogie est lauréate des Pépinières Européennes pour Jeunes Artistes et de la Villa Médicis hors les murs à Montréal. Elle collabore et chorégraphie pour de nombreux metteurs en scène. Dont Pierre Guillois, Julie Beres, Yann Dacosta, Muriel Henry, David Gauchard, Catherine Vrignault-Cohen qui apprécient son sens du corps au théâtre. Elle revient au plateau en 2017 avec son premier texte Au Galop ! dans une mise en scène aérienne de Pierre Guillois. Elle crée en 2018, la Cie 7 fois sa langue dans ma bouche dont Vivante est le premier projet. Elle mène divers projets chorégraphiques auprès d'un large public amateur. Elle a enseigné le rapport danse/théâtralité au CNMDP et à EDCM (Montréal). Elle entame en 2021 un nouveau cycle collaboration avec le cinéma : Les Olympiades de Jacques Audiard . Une Un an un nuit de Isaki Lacuesta, Baby Ruby de Bess Wohl et le prochain film de Thomas Cailley Le règne Animal . Aurélie Edeline, Comédienne: Elle est formée au conservatoire régional de Rouen par Maurice Attias avant de rentrer à l’Académie théâtrale de l’union à Limoges, dirigée alors par Silviu Purcarete puis par Pierre Pradinas. A sa sortie, elle travaille en tant qu’assistante à la mise en scène avec Bertrand Bossard et Christophe Perton avec qui elle joue (Toller, Mayenburg...). Elle commence à donner des cours à la comédie de Valence et met en place un projet sur Llorca à la maison d’arrêt de Valence. Elle suit Pauline Sales et Vincent Garanger au théâtre Le Préau CDN de Vire en tant que comédienne permanente pendant 10 ans. Elle y joue sous la direction de Richard Brunel, Lukas Hemleb, Jean-Pierre Baro, Fabrice Melquiot, Guillaume Poix, Thomas Jolly, Samuel Gallet, Philippe Baronnet, Johanny Bert, Jean Bellorini, Jean-Pierre Vincent, Olivier Werner... Créations répétées au Préau et en résidences dans le cadre du PNR (Pôle national de ressources du spectacle vivant en milieu rural): Tout Entière de Guillaume Poix (Création en parallèle d’un parcours sonore et photographique dans Domfront), La ville ouverte de Samuel Gallet mis en scène par Jean-Pierre Baro... Elle mène différents ateliers auprès de publics différents: atelier hebdomadaire amateur et ado, options, ateliers auprès d’enfants (OCCE), interventions à l’Epahd de Vire de Condé sur Noireau, travail mené avec la CAF de Vire... Mise en scène de petites formes:
Commande passée à Fabrice Melquiot Dans le fond des forêts votre image me suit, Mademoiselle Lazare, montage autour de l’oeuvre de Sylvia Plath, travail autour de Je ne suis pas sortie de ma nuit d’Annie Ernaux, Le monde en cage écrit par Magali Mougel, adaptation du roman de Brigitte Giroud Avoir un corps avec un groupe amateur... Tournées à venir sur 2018/2019 de Georges Dandin mis en scène Jean-Pierre Vincent 2018/2019 et de Taisez vous ou je tire (adaptation libre de La journée de la Jupe) écrit par Métie Navajo, mis en scène par Cécile Arthus.  2021 : Les Détaché.e.s de Manon Thorel, co.mis en scène par Stéphanie Chêne, Yann Da Costa et Manon Thorel Ceux qui nous soutiennent déjà : Production Une production de la Cie 7 fois sa langue dans ma bouche . Théâtre de l’Etincelle/Rouen/Co-production et accueil en résidence. Théâtre Le Vivat/Armentières/Co-production. Anis Gras/Arcueil /Co-production, accueil en résidence et co-réalisation. Théâtre de Privas/Privas/Co-production. Aide à résidence Conseil Départemental du Val de Marne, avec le soutien de la ville de Cormeilles en Parisis. Les résidences de Vivante Vivante a été en résidence de création à : L’Anis gras, le lieu de L’autre en Août 2021 et Août 2022. Au théâtre Cormier (Studio 240), à Cormeilles en Parisis en Novembre 2021 et Septembre 2022. Au théâtre de l’Etincelle à Rouen en Juin et Octobre 2022.