Zine « Âme Sauvage »

"Âme sauvage" retrace ma rencontre avec Marie, sous le prisme de clichés réalisés par mes soins. Disponible en livraison en France et en main propre sur Carcassonne. Il est composé de 36 pages au format A5, imprimé en France aux ateliers Ooblik dans un papier munken print. Elle est née en Normandie mais c’est ici qu’elle a trouvée sa vie . Marie, 85 ans, nous partage ici, un voyage à travers le passé et dans un formidable présent, un moment d’espoir, mais aussi une fenêtre sur l’avenir.  Cette femme est dotée d’un savoir immense en ce qui concerne la flore qui l’entoure, elle concocte elle-même ses boissons, ses confitures, ses crèmes pour la peau, ses médicaments, son pain, et bien d'autres mixture naturelle. Capable de vivre bien plus longtemps qu’un confinement seule chez elle sans avoir besoin de se réapprovisionner autant que nous le faisons. Elle est la preuve que l’homme est capable de vivre sans sincèrement avoir besoin de toutes ces choses futiles que nous achetons et qu’il suffit de quelques livres, de plantes, et de beaucoup de sagesses d’esprit. Quand j’ai une chance d’être avec Marie, je vois cela comme un cadeau .  Être avec elle dans cette forêt, c’est voir se dévoiler devant tes yeux un monde que tu n’imagines pas en vivant en ville. Être ici avec elle c’est idéal pour moi, car on partage des idées et des points de vue commun. Et grâce à mes images elle vous donne aujourd’hui, une place à la table de la sagesse humaine, et je l’espère, attire votre attention sur un monde visionnaire. Présentation Paloma Faugère, photographe. Née en 2001, élevée à Castres, diplômée de l’école de photographie ETPA à Toulouse, et maintenant basée à Carcassonne. L'ensemble de mon travail photographique porte sur l'intime, dans mes relations familiales ou amicales. Les échanges à travers les corps, les énergies produites de ces circulations. Je pratique principalement le portrait. Je m'inspire des gens qui m'entourent, d'une expérience, d'un événement passé, d'un temps perdu. Mais aussi de lieux. Des lieux à travers lesquels émane une certaine nostalgie, la légèreté d'un souvenir. Une salle de bain, un lac, une terrasse, un champ. Tant d'espaces qui ont accueillis des âmes, des conversations, des corps. C'est aussi cela que j'essaie de montrer dans mes images : une trace, une empreinte d'un temps révolu qui jamais ne pourra revenir. Je ravive et capture des instants qui résonnent encore, afin de figer quelque chose de l'ordre de l'indicible et de l'invisible. De ces instants d'intimité naît ma réalité, un monde sensible dans lequel se mêle ma propre communauté. Les personnes que je photographie sont souvent des proches. Des amis avec qui j'ai beaucoup parlé et pris le temps de connaître. Cette communauté que je crée est le reflet d'une génération consciente de l'importance de l'image aujourd'hui, et dont la photographie peut servir de vecteur à l'identité. La photographie pour moi permet de participer indirectement à la construction de l'univers que je cherche à créer. Je m'inspire de cette communication qui se transmet entre les individus pour saisir des attitudes, des postures. Je sublime, cache et dévoile les corps. Ces organismes se mêlent, s'échangent. Ils appartiennent à une même idée, celle d'un groupe. Uni et libre, ce groupe peut parfois effleurer l'image de mode. Mon travail est une affaire de mémoire et d'oubli. Une dilatation du temps, un flottement entre plusieurs dimensions. Une instabilité que nous apportons avec nos pensées et nos sentiments dans nos rapports. Je m'attache trop souvent à des relations qui ne sont plus, et pour être sûre que celles-ci ont bel et bien existé, j'emprisonne leur souvenir pour en garder une trace.