C'est d'abord un moment intime, une fragilité a fleur de peau.

La sensation de se sentir vivante en cet instant.

Ce que le bain est au bien être, la photographie l'est à mon Antidote.

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Constat

Apprendre à s’aimer, non d’un amour narcissique, mais avec bienveillance. C’est cela que m’a enseigné la photographie. Un apprentissage par accident, hasard, mais oh combien salvateur. Une focalisation sur quelque chose (d’autre que mes émois), quelqu’un (d’autre que moi), sur d’autres tout court. Corps, femmes, chairs, peaux, gestes, pudeurs, offrandes. Alter ego possibles.

Banalité

Il y a tout près d’un an, ou plus, peu importe, un homme s’en va. Il est question de le remercier maintenant : d’avoir pris le risque, sans le savoir, de me laisser devenir plus proche de moi. Le thème du bain, ce n’est pas pour rien.

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Evidence

La symbolique du lavement s’impose. Evacuer toute cette merde ancrée/encrée en moi. Sur et dans ma peau tatouée ad libitum. Regarder les autres barboter dans l’eau, y prendre plaisir, jouer avec elle(s). Là aussi, (ré)apprendre la bienveillance. Puis se vider, tout doucement, comme on vide un bain de crasse(s). je me vide du passé.

Exutoire

Même s’il subsiste le doute que ce projet d’exposition soit justifié, croire les amis, amateurs, inconnus, proches, curieux, passants, tentateurs, que oui. Merde.

et cela met un point final a tout cela..

L'exutoire est proche..... ou pas.

Mais ceci aura été bénéfique a mon avancement quotidien.

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Art

J’apprends. Je ne nomme pas. Le grain s'impose en tous cas. J’aime Sieff, Mapplethorpe et Manet.

Je ne me positionne pas.

S’immiscer discrètement dans une partouze géante d’âmes écorchées qui n’ont d’autre moyen de s’exprimer.

Antidote

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