Beauté(s) Fragile(s) : pièce de théâtre questionnant les normes de beauté

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Project visual Beauté(s) Fragile(s) : pièce de théâtre questionnant les normes de beauté
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Beauté(s) Fragile(s) : pièce de théâtre questionnant les normes de beauté

Aidez-nous à financer la dernière étape de travail de Beauté(s) Fragile(s) Il nous reste encore une dernière étape de travail. Nous avons besoin de votre aide pour réaliser cette dernière ligne droite ! Beauté(s) Fragile(s) sera jouée au Festival A part Entière, au théâtre El Duende le mardi 19 novembre 2024 ainsi qu'au Théâtre Eurydice, le vendredi 29 novembre 2024, dans le cadre du Festival Imago. Point de suspensions Nous sommes Point de suspensions -un point pour plusieurs suspensions- compagnie travaillant en synergie avec des artistes qui ont un handicap et des artistes qui n'ont pas de handicap. Nous tenons à le formuler ainsi car, souvent, le handicap est perçu comme un "manque" alors que ce qui manque ce sont des conditions sociales et politiques permettant aux personnes ayant un handicap d'avoir une vie normale. En tant que compagnie émergente et ancrée aux enjeux de notre époque, nous cherchons à visibiliser les corps souvent effacés des scènes contemporaines. Site web : https://www.point-suspensions.org/ Licence 2 entrepreneur du spectacle Beauté(s) Fragile(s) A la suite d’un accident, voyant son nouveau reflet face au miroir, une femme - nommée Elle- se questionne : pourquoi son corps, qui ne répond plus aux normes esthétiques, est- il exclu du champ de ce qui est beau ? Au travers d’un panorama de ce que beauté voudrait dire, Elle interroge cette notion, à la fois quotidienne et énigmatique. Des représentations hégémoniques jusqu’au miroir brisé, cette confrontation ouvrira les portes à des beautés qui sortent des conceptions ordinaires. Conception et mise en scène : Sofía Valdiri Méndez Jeu : Nathalie Milon Valentina Sanseverino Sofia Valdiri Méndez Assistante de mise en scène : Jeanne Hirigoyen Création lumière et régie : Marine Le Hoüezec Accompagnement Chorégraphique : Regina Ramsl Recherche vocale : Daniela Garcia Équipe Sofía Valdiri Méndez Sofía Valdiri Méndez commence son travail d’écriture pendant son master à l’université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, où elle se forme notamment auprès de Katia Légeret, Jean-François Dusigne et Geneviève Schoewel. Entre 2020 à 2022 elle suit la formation de Xavier Gallais et Florient Azoulay à La Salle Blanche, le laboratoire de l’acteur-chercheur. Elle écrit des pièces en français et en espagnol pour les espaces conventionnels et non-conventionnels. Son écriture, à la fois simple et poétique, tente de rendre les expériences tangibles, palpables. En 2014, la performance Eponges-Lampedusa est jouée à l’espace AdaDa à Saint-Denis et La rama, pièce de micro-théâtre, est jouée à la première édition du festival de théâtre hors-les-murs «Regarde sous tes fenêtres», dans le sud de la France. Sous l’invitation de Beatriz Camargo, elle écrit le monologue El ojo único qui fut joué au Teatro itinérante del Sol à Villa de Leyva (Colombie) en février 2016. Sofía participe également à des formes performatives, comme le solo Victime non-coupable, conçu par Riccarda Montenero et interprété à la galerie Mémoire de l’avenir, à Paris, en février 2020. Depuis 2018, elle travaille avec Point de suspensions dans différents projets de dramaturgie et de performance. Ailes suspendues (retenu au dernier tour du concours Déclic Jeunes en 2019) et Submersion, sont les premiers projets du collectif. Sa dernière création, Flores Botanici, a été présentée au jardin à l’anglaise du Château de Valençay, pendant l’été 2022. Elle est actuellement en diffusion. Beauté(s) Fragile(s) est le projet qu’elle conçoit depuis 2020. Il questionne les normes hégémoniques de la beauté. Nathalie Milon Nathalie Milon s’épanouit en croisant des styles de musique variées et se plaît à explorer les différents registres de la voix en interprétant aussi bien la musique classique que contemporaine ainsi que les musiques traditionnelles et populaires de l’Amérique latine. Tout au long de son parcours artistique elle participe à diverses expériences: théâtre, danse, musiques improvisées qui la conduisent vers une exploration des timbres de la voix dans tous leurs états. Elle se produit notamment au festival de musique contemporaine de Santiago du Chili, à Buenos-Aires ainsi que dans diverses formations comme l’ensemble Soli-tutti, le Chœur international de femmes de Paris et l’opéra de Rouen. En 2015 son livre Comme une épaisseur différente de l’air co-écrit avec Claudine Hunault, est publié chez Cheyne-éditeur. En mars 2022, elle s’engage dans la création de Deux mains disent Christophe Tarkos, mise en scène et dramaturgie de Claudine Hunault, scénographie de Thierry Grapotte, pour le festival « Les Echappées » à Anis gras - Le lieu de l’Autre - à Arcueil (spectacle en diffusion). Valentina Sanseverino Valentina Sanseverino commence le théâtre à Naples avec la compagnie Metec Alegre et avec la compagnie du Teatro Elicantropo sous la direction de Carlo Cerciello. Elle continue sa formation à l’école de Mime Corporel Dramatique Etienne Ducroux à Paris et à l’ARTA Cartoucherie, au fil de formations professionnelles notamment avec Vincent Mangado et Dominique Jambert du Théâtre du Soleil, William Esper, Rolf Aberalden du Mapa Teatro, Dieudonné Niangouna, Michael Corbidge de la Royal Shakespeare Company. A partir de 2015 elle fait partie du collectif international Femmes Nomades avant de créer en 2021 à Toulouse la compagnie de théâtre et de théâtre visuel « Créature Ingrate ». Au sein de la compagnie, à côté des projets de création, elle mène un projet de territoire à Toulouse Rues Sensibles et le projet de création participative D’La Joie qui s’adresse à des personnes en situation de handicap et à leurs accompagnant.e.s dans des structures adaptées. Jeanne Hirigoyen Jeanne Hirigoyen a fait partie de la 2e promotion du laboratoire d’acteurs-chercheurs de La Salle Blanche, dirigé par Xavier Gallais et Florient Azoulay. En parallèle, elle est professeur certifiée de Lettres Classiques (français, latin et grec ancien) en collège et lycée. Dès 2016, après une classe préparatoire au lycée Louis-le-Grand, elle se forme au Conservatoire du Grand Nancy auprès de Nadine Ledru. Pour sa fin d’études de recherches, en 2018, elle travaille sur la folie furieuse dans la tragédie grecque, thème qui continue de la hanter et de nourrir ses nouvelles expériences théâtrales. En 2020, elle effectue un long stage d’écriture, de jeu et de mise en scène avec Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre et elle retravaille avec Vincent Goethals dans L’Habilleur de Ronald Harwood, où elle joue le rôle d’Irène. En 2022, elle crée Portes Closes, une adaptation du Château de Barbe-Bleue de Béla Bártok en une petite forme théâtrale, au Château de Valençay. Marine Le Hoüezec Depuis l’enfance, Marine cultive un vif intérêt pour le spectacle vivant. Cette vocation la mène rapidement vers les métiers de la lumière et elle commence son parcours en travaillant en tant que technicienne et régisseuse à Paris. À la suite de ses études d’éclairage à la Royal Academy of Dramatic Art de Londres, Marine multiplie les expériences professionnelles entre la France et l’Angleterre, explorant diverses disciplines : Théâtre, Danse, Musiques Actuelles, Comédie Musicale… Relocalisée à Paris depuis Mars 2020, elle souhaite concentrer son travail autour de la création et se réjouis de collaborer avec la Compagnie Point de suspensions pour la pièce Beauté(s) Fragile(s). Partenaires Coproduction : Festival Imago, avec le soutien de la DRAC Ile-de-France FAAR (Fond d'Aide pour des Arts Responsables) Anis Gras -le lieu de l’Autre- Point de Suspensions Avec le soutien financier de : Département du Val-de-Marne -Aide à la création- Partenaires : Souffleurs de Sens TDI, Théâtre à Durée Indeterminée Anis Gras -le lieu de l'Autre- Théâtre Eurydice Théâtre El Duende https://www.point-suspensions.org/beaute-s-fragile-s Note d’intention « Les poissons me fascinent. Je suis incapable de dire pourquoi. Ça ne fait pas de bruit, c’est nul, ça n’a aucun intérêt pour moi. C’est leur évolution dans l’eau qui me plaît, l’idée qu’ils ne sont rattachés à rien. Des fois je me prends à rester débout des minutes entières devant un aquarium. Debout comme un imbécile. Parce que c’est beau, voilà tout. » Extrait de Aveugles, Sophie Calle, 1986 En 1986, Sophie Calle entreprend de demander à des personnes nées aveugles ce que l’image de la beauté représente pour eux. Lors de la lecture de ce livre, j’ai bien saisi que la beauté était dans la recherche que ces gens faisaient pour transmettre à d’autres leur perception singulière. Et aussi, bien entendu, que la beauté échappe au domaine du visible. Sinon, des personnes qui n’ont jamais vu ne pourraient pas répondre à la question, ou qui plus est, leurs réponses nous sembleraient inadéquates ou fausses, voire laides. Ce n’est pas le cas. Loin de là. Pourtant, ce n’est pas dans Histoire de la beauté (2004), mais bien dans Histoire de la laideur (2007), que l’intellectuel Umberto Eco évoque le handicap : les artistes représentent la laideur, la vraie, pour « comprendre la difformité comme drame humain », affirme-t-il. La difformité des « incurables ». Voilà comment Eco clôt le livre. Comme si, finalement, ce qui était en dehors des cadres hégémoniques était laid, c’est-à-dire pas beau. Cela correspond davantage à la manière dont le handicap est perçu dans la société : comme quelque chose relatif à la laideur, au désagréable. Les corps qui sortent de la normale, dans ce cas précis, les corps avec un handicap, ne sont presque pas représentés sur la scène. Depuis quelques années les données commencent à changer, mais nous sommes encore loin de trouver banal le fait de voir un comédien ou une comédienne handicapé-e. Tout se passe comme si l’art, étant synonyme du beau -du parfait ?-, refusait de croire que des personnes handicapées pourraient créer de la beauté. Depuis janvier 2015, mon bras droit a un trouble moteur se traduisant par un flux continu de mouvements rapides et involontaires (le terme médical est mouvements choréo-athétosiques). A l’époque, je n’avais pas beaucoup d’exemples d’acteurs ou d’actrices avec un handicap. Le théâtre étant un art qui visibilise le corps sur scène, le mien était devenu problématique. J’ai rencontré Nathalie lors d’une lecture où elle décrivait sa manière singulière de percevoir le monde. Bien que nos corps étaient différents, nous nous retrouvions dans ce terme que très souvent les autres emploient pour nous nommer -et même pour nous caractériser, parfois- : handicapées. Nous sommes cette partie de la population qui n’est pas valide et qui, par cela même, devrait être cachée. Nous sommes exclues du territoire de la beauté. Pendant ce temps si étrange du 1er confinement, en pleine fragilité du vivant, je n’ai plus trouvé d’excuses pour ne pas contester ces stéréotypes qui voudraient nous exclure du territoire de la beauté. L’hégémonie de la beauté impacte tous les corps. C’est pourquoi, je veux aussi travailler avec des artistes sans handicaps. J’ai proposé à Valentina de rejoindre le projet par sa curiosité et son anticonformisme. Sa fine sensibilité, son désir d’aller jusqu’au bout de chaque geste, sans doutes, nourriront cette création. Avec Beauté(s) fragile(s), nous voudrions contribuer à élargir la définition de la beauté. Nous sommes trois femmes. Nous avons chacune un corps, une manière de bouger, de marcher, de regarder, de toucher, de penser, qui est la nôtre. Par nos présences, nous voulons interroger les stéréotypes de la beauté et l’envisager comme l’affirmation de nos singularités. Au cours du travail de recherche et de création, nous souhaitons explorer les dynamiques entre l’intérieur et l’extérieur (entre ce qui est visible et ce qui n’est pas visible) ainsi que nuancer la séparation entre beauté et laideur. Nous chercherons à ce que les rencontres entre nous trois -et aussi avec le public- créent des instants d’étonnement et de surprise. Ils seront, certainement, fragiles. Comme le monde. Cependant, dans cette fragilité nous retrouvons les caractères de l’inattendu et de l’inexplicable propres à la beauté. Ceux qui font dire : « Debout comme un imbécile. Parce que c’est beau, voilà tout ». Entre beauté et fragilité il n’y a qu’un pas. Sofia Valdiri, automne 2022

Allocation of funds

Cette collecte permettra de compléter la rémunération de l'équipe artistique et technique. Dans une économie précaire, nous avons choisi un plateau (presque) vide : les soutiens obtenus nous permettaient de rémunérer l'équipe de Beauté(s) Fragile(s). Nous avons choisi de mener cette création avec l'essentiel du théâtre : les comédiennes et la lumière. Les soutiens que nous avons eu ont permis de rémunérer 4 semaines de travail, à égalité salariale entre les différentes personnes de l'équipe. Celle-ci est composée par : - 3 comédiennes -Nathalie Milon, Valentina Sanseverino et Sofia Valdiri Méndez-, dont 1 qui est aussi metteure en scène - 1 assistante de mise en scène -Jeanne Hirigoyen- - 1 créatrice lumière et régisseuse -Marine Le Hoüezec - 1 chorégraphe : Regina Ramsl - 1 enseignante de la methode Roy Hart : Daniela Garcia Deux des comédiennes ont un handicap, c'est-à-dire que leur profil ne correspond pas aux annonces de casting permettant de cumuler facilement des heures pour assurer leur intermittence. Consciente de l'hostilité à accorder des rôles à des comédiennes handie, l'équipe de Point de Suspensions tient à reconnaître les heures travaillées : c'est pourquoi nous menons cette collecte, après avoir épuisé tous les autres moyens. Il nous reste encore une semaine de travail qui se dérouler du 16 au 20 septembre 2024 au Théâtre Eurydice, à Plaisir. Nous avons besoin de votre aide pour réaliser cette dernière ligne droite ! Beauté(s) Fragile(s) sera jouée au Festival A part Entière, au théâtre El Duende (date à confirmer) ainsi qu'au Théâtre Eurydice, le vendredi 29 novembre 2024, dans le cadre du Festival Imago.

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