Brumes, spectacle

quand la maladie d'Alzheimer s'invite dans le quotidien...

Project visual Brumes, spectacle
Successful
63
Contributions
03/05/2024
End date
€8.264
Out of €8.000
103 %

Our commitments

Brumes, spectacle

Il y a deux sujets dans ce spectacle : l’intime qui se modifie dans la relation père fille avec l’arrivée de la maladie et, bien sûr, la maladie d’Alzheimer elle- même. Elle n’est jamais nommée, la pathologie pourrait être une autre démence sénile. Elle se dévoile en filigrane avec le comportement d’un père qui devient progressivement défaillant jusqu’à n’être plus existant que dans l’invisible. Il y a tant de choses qui me touchent dans cette thématique ! Elle soulève les enjeux majeurs de notre époque : la maladie longue durée et ses conséquences sur la vie quotidienne, l’entreprise ou l’institution qui va devoir de plus en plus aider les aidants, la famille qui est bousculée dans sa structure, la dépendance et sa prise en charge, le diagnostic brutal, le dialogue intergénérationnel, la place des citoyens « non performants », l’équilibre à réinventer à chaque phase de la maladie, comment faire vivre l’égalité citoyenne lorsque l’individu n’est plus tout à fait en conscience, comment peut-on approfondir le dialogue soignants/ patients/ proches/ chercheurs, … Il y a un avant et un après l’annonce d’une démence. Ce déséquilibre demande de créer et recréer un nouvel ordre intime . Quand je deviens parent de mon parent, l’ambivalence des sentiments s’invite. J’ai voulu montrer à travers ce spectacle ce lien d’amour qui se meut et s’étire dans de nombreuses dimensions : celle du temps qui reste, de la qualité du temps qui reste, celle des priorités de vie, celle de la nécessité de « creuser » sa compassion, la résistance à la pénibilité du quotidien, parfois celle de régler les contentieux… La structure en tableaux évoque chronologiquement les étapes de la maladie et l’évolution du rapport à l’extérieur et aux autres. J’ai souhaité un peu de légèreté pour évoquer une problématique grave et aux lourdes conséquences pour les malades et les familles. J’ai souhaité une expression multiple dans la forme : une comédienne qui parle, qui chante et qui danse afin d’aborder les différents aspects de la réalité de la maladie d’Alzheimer de façon sensitive. Le projet est de pouvoir faire vivre cette œuvre à la fois purement artistiquement mais également d’un point de vue pédagogique. J’imagine le spectacle suivi de questions réponses avec le public animé par un ou plusieurs spécialiste (s) dans des cadres tels que des associations, des congrès, des séminaires… Il s’agira pour une association, une fondation ou un laboratoire qui souhaitera nous soutenir financièrement d’avoir de la visibilité sur les expériences des patients, de soutenir un projet riche de sens à une époque où le vieillissement de la population génère des états de santé préoccupants, de donner encore à réfléchir et à améliorer les prises en charges et l’accompagnement des malades comme des proches. Ce spectacle est né de l’envie de stimuler l’échange autour d’une situation qui concerne beaucoup d’entre nous : la maladie d’Alzheimer touche en France 900 000 personnes et nous avons tous dans notre environnement des personnes qui en souffrent ou des amis « aidants ». C’est un drame pour les familles et cela bouleverse la place de chacun, cela nous interroge sur le sens de la vie, sur nos facultés qui déclinent, sur la solidarité, sur la prise en charge du patient dément… Je me suis fixée deux garde fous pour l’écriture de ce seul en scène : pas de pathos et un peu d’humour. J’ai voulu ce spectacle divers, riche, documenté, décalé. Ce n’est pas un cours magistral , ce n’est pas une comédie mais ce n’est pas un drame. C’est un voyage dans une relation où tout doit se redéfinir. Je l’espère divertissant et stimulant pour la réflexion. Une femme de la cinquantaine voit son père avoir un comportement de plus en plus étrange et lorsque le diagnostic tombe, le quotidien se métamorphose , la place dans les générations devient imprécise, les rôles s’inversent, tout le monde s’en mêle… Nous pouvons rire et sourire de ces médecins jargonants, de ces proches qui sont tous devenus des spécialistes, du patient lui-même qui provoque des situations cocasses. Tout comme nous pouvons nous émouvoir de notre deuil d’une forme de relation, d’un regard perdu, d’un ami qui s’éloigne… Le parti pris de mise en scène de Jean-Christophe Gonon est celui de la sobriété, une fois encore pour faire ressortir l’humain, les relations interpersonnelles, les transformations intérieures d’un être aux prise avec un parent sombrant dans la démence. C’est un travail concerté pour être au plus proche d’une forme de poésie multidisciplinaire. Cécile Maisonhaute aura la tâche d’épouser les émotions tues et de les rendre tangibles avec le son. Cette artiste polymorphe qui s’amuse avec le classique comme avec le contemporain étendra le spectre de la perception des spectateurs en s’attachant à amplifier ce qui ne peut être communiqué que par la vibration musicale. Le chorégraphe Julio Arozarena a accepté de réaliser la mise en mouvement de plusieurs tableaux avec la grâce, l’exigence et la profondeur qui le caractérise. C’est le sens qui guidera le mouvement et non l’esthétique. Son approche ressemble plus à celle du tanztheater qu’à celle d’un travail de pas ou de figures. Lorsque la parole est inexistante par choix, par pudeur ou par sidération, c’est le corps qui danse. La compagnie l’amiral somnambule porte ce projet qui n’a pas encore été joué et pour lequel nous sommes en phase de début de travail. Paola Beaupuy portera ce texte qu’elle a écrit. Elle y inscrira sa force évocatrice, sa sensibilité, son foisonnement intérieur, sa maturité scénique, son tempérament.

Allocation of funds

Cette collecte nous permettra de créer ce spectacle dans des conditions optimales. Nous serons en résidence la dernière semaine de Juin ainsi que la première de Juillet afin de chercher, répéter, chorégraphier et trouver l'identité sonore de ce seule en scène. Tout d'abord, la première semaine permettra de travailler sur le plateau les idées formulées auparavant lors du travail sur table, puis la seconde semaine invitera le chorégraphe et la compositrice à épouser le fond afin de créer une netité cohérente visuellement et musicalement. Très concrètement : 5 journées répétitions metteur en scène: 2085 euros 5 journées répétitions chorégraphe: 1500 euros 10 jours répétitions comédienne: 4130 euros Lieu de résidence: 300 euros Production éxcécutive: 800 euros Total: 8815 euros

Rewards

assister à une heure de répétitions

€100

  • 9 contributions
Nous proposons aux personnes qui nous soutiennent fortement de venir assister à un moment de répétition sur le lieu de création...Voir les processus de recherche et de dialogue avec le metteur en scène.

Estimated delivery: June 2024

une place de spectacle et un moment tous ensemble ensuite

€200

  • 6 contributions
venir assister au spectacle lorsqu'il sera créé et passer un moment tous ensemble après autour d'un verre

Estimated delivery: September 2025

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