Les Rencontres Photographiques de Dunkerque est un projet de développement de la photographie, mis en œuvre par le centre culturel Le Château Coquelle.

Ce projet qui privilégie la rencontre des artistes et des œuvres lance cette année, une collection de livres d’art photographiques en lien au programme d’exposition et de résidences de création.

Cette initiative nouvelle commence par la proposition du livre d’art « Ceci n’est pas une poule » de l’artiste photographe Antoine PETITPREZ, dont les œuvres seront présentées lors d’une exposition au sein du Château Coquelle du 28 Septembre au 22 Décembre 2018.

Sur le livre :

Il s’agira d’une édition en 300 exemplaires

48 pages. 24 X 21,5 cm. une trentaine de photos en quadrichromie sur papier 170gr. Couverture souple 350gr avec 2 rabats de 12 cm.

Présentation du livre / Antoine PETITPREZ

A l'occasion de l'exposition de mes photographies au Château Coquelle, j'envisage un projet d'édition dans la continuité de mes publications précédentes, à savoir l'édition de 2002 dans le cadre de mon exposition à la Médiathèque Marguerite Yourcenar à Faches-Thumesnil et celle de 2008 à la galerie Paul Frèches à Paris.

Dans cet ouvrage, je souhaite inclure des extraits de mes séries photographiques telles que : « Alberi, 2007 », « Les animaux, 2008 », « Portraits/portäts, 2010 », « Aubépines, 2016 ».

Ce livre comprendra aussi un entretien entre Paul Leroux, directeur du Château Coquelle et moi-même.

Par un travail en collaboration avec l'éditeur ateliergaleriéditions à Aire-sur-la-Lys, spécialisé dans la conception d'ouvrages d'art et l'équipe du Château Coquelle, je vise un ouvrage de qualité qui révèle le détail et l'esprit des images en couleur et en noir & blanc, réalisées à la chambre photographique.

Projet artistique

Jusqu'à présent, mon travail s'est organisé autour de trois genres majeurs énoncés dans l'histoire de la peinture et de la photographie, à savoir, le paysage, le corps et l'animal.

A partir de 1998 avec la série « Mannequins », j'ai commencé à utiliser un fond noir pour réaliser mes photographies. j'ai installé un fond noir sur un portique, derrière le sujet photographié. La présence de ce fond constitue pour moi une forme d'appropriation du sujet au moment de la prise de vue. Ce dispositif devient en quelque sorte un studio photographique à ciel ouvert, ce qui impose des contraintes techniques à chaque prise de vue. Lorsque j'installe le fond noir sur le portique, il existe physiquement. Dès que la photo est réalisée, le fond noir disparaît en tant que matériau au profit du sujet. Le fond noir se dématérialise et intensifie la présence de l'objet. D’un point de vue photographique le noir correspond à l'absence de lumière. Cette dualité entre l'absence de lumière et la présence (révélation) de l'objet photographié est au cœur de mes préoccupations.

Ce qui m'intéresse, ce n'est pas uniquement la représentation connue de l'objet photographié, mais plutôt ce qui échappe à sa représentation. Je cherche un moment de basculement en quelque sorte qui mène vers autre-chose. Tous les sujets photographiés ont été là, devant le fond noir au moment de la photo.

J’aime beaucoup cette phrase de Gary Winnogrand : « Je photographie une chose pour savoir de quoi cette chose a l’air quand elle est photographiée ».

Ceci n'est pas une poule