Nous sommes Joséphine et Capucine, amies de longue date et étudiantes à Paris. Cette année on réalise notre premier projet ensemble, il s’agit d’un court métrage. On tourne 5 jours, le premier, c'est le 25 novembre !! Soit dans très très peu de temps ...

L’idée du projet vient de Joséphine, à moitié arménienne, que cette région géographique intéresse beaucoup, et qui aime beaucoup le cinéma iranien (les films de Kiarostami en tête... Avez vous vu Le vent nous emportera ? ou Copie conforme ? par exemple !). Avec Capucine nous avons travaillé sur le scénario. Capu est assistante de production et réalisation. Joséphine réalisera.

C’est un projet de longue haleine que nous préparons depuis 6 mois ! et qui représente beaucoup pour nous. Nous ne sommes pas entourées d’une grande équipe, on travaille à deux sur la préparation, et quelques techniciens nous rejoignent le jour du tournage. Equipage réduit pour plus d'efficacité ! Un chef-op, et un ingé son. Nous avons déjà rencontré nos figurants, avec qui la collaboration s’annonce très sympathique. Bande de joyeux drilles iraniens, des étudiants en médecine, de jeunes businesswomen, des étudiants en farsi à l'INALCO,...

Le film durera une petite dizaine de minutes environ.

L’histoire est celle d’une grand mère iranienne habitant en France, où elle serait arrivée il y a une trentaine d’années pour échapper aux sursauts de la révolution islamique de 1979. Très nostalgique, elle nourrit ces derniers temps une obsession pour l’Iran. Sa petite fille, âgée d'une vingtaine d'années, habitant à Paris, lui rend régulièrement visite et nous permet d’observer l’évolution de sa douce démence. Elle en discute d'abord avec l'ouvreuse, au cinéma du coin qu'elle fréquente beaucoup, puis avec le boucher. Tous lui suggèrent des choses, jamais vraiment convaincantes... Décidée à apaiser sa grand-mère, elle prend le parti de mettre en place une mascarade dans le but de lui faire croire que celle-ci est retournée à Téhéran. Ainsi, dans un joyeux défilé, elle l’amène dans les rues de Paris dans des échoppes aux allures persanes (café iranien, épicerie, librairie..), au son d'un joyeux instrument de musique iranien qui donnera le tempo à ces pérégrinations parisiennes ! C'est comme une série de petites saynètes où à chaque fois la petite fille essaie de recréer le décor iranien et l'atmosphère qui manque tant à sa grand mère...

Beaucoup d'iraniens ont décidé de partir quand Khomeini et ses sbires ont pris le pouvoir, car non seulement les libertés étaient considérablement réduites, mais aussi la guerre avec l'Irak a très vite démarré, en 1980, avec des bombes qui tombaient sur les villes...Difficile d'y retourner avant longtemps..Et pour ceux qui y retournent, ils se sentent parfois même étrangers dans leur propre pays, car les choses changent, les gens aussi...

L'exil est un sentiment douloureux, et, avec la vieillesse, toutes les pensées ne convergent que vers une chose : la terre natale. D'autant plus que, parfois, le temps avançant, l'esprit d'une vieille personne fait tomber les frontières temporelles...et avec elles, la conscience du hiatus géographique qui va de pair avec l'exil. Cette grand-mère a beaucoup vécu. Elle est lasse, et ne sort plus guère de son appartement. Une seule pensée l'obsède, l'Iran...

La petite-fille est jouée par Sonia Emamzadeh, jeune iranienne parisienne qui suit des cours de théâtre depuis 2 ans.

La grand-mère, c'est Marie-Jo Khojandi, qui a plaqué le conseil et le droit pour jouer, jouer, jouer. Pourquoi, finalement, ne pas faire ce dont on a envie dans la vie ?? (Ce crowdfunding est l'occasion de vous dire : éclatez-vous, faites ce que vous souhaitez réellement faire, parce que, pourquoi s'embarrasser d'ennui et s'encombrer d'un train-train qui réduit notre âme comme une peau de chagrin ? sur ces bonnes paroles...)

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P.S : on vous raconte pas l'aventure depuis le début du projet pour écrire le scénario et résoudre les problèmes (comment rendre pleinement visible la nostalgie de la grand-mère, comment la petite-fille en vient-elle à imaginer ce scénario, ..), et surtout réunir une équipe technique ! c'est une épreuve en soi ! Heureusement, grâce aux NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication *ndrl), on casse les frontières et on rencontre les gens ! Vive cineaste.org, les partages Facebook,... (et vive kisskissbankbank !) ON A ENFIN TOUT LE MONDE ! C'est ce cher Victor, avec déjà pas mal d'années d'expérience derrière lui d'assistant à la photographie et lui-même aux manettes sur des courts, qui sera chef-op, accompagné par Mohammad jeune homme iranien tout juste arrivé en France il y a 2 mois, qui a eu tôt fait de s'inscrire en cinéma à Paris 3 en Master 2 de Recherche. On ne peux mieux ! En ingé-son, c'est Amirhossein, comédien en Iran, qui s'est reconverti au son en France. Secondé par Hakaï, étudiant en école de son. C'est un surnom...Son véritable nom ne saurait être révélé.

Quelques décors du film....

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Et puis si jamais vous étiez curieux de savoir qui on est, nous, Capucine, et Joséphine, et bien Capucine, elle étudie à l’ESRA (école de cinéma) en deuxième année et va se spécialiser en production l’année prochaine ! Joséphine, elle est en deuxième année à l’ESCP (école de commerce) et fait partie de l’association de cinéma de l’école. On a fait toutes les deux une prépa littéraire (hypokhâgne / khâgne), à Henri IV et Fénelon : on y a gagné persévérance, rigueur et appétit culturel. Rien que ça ..! Et si vous voulez voir nos trombines, ben les voilà :

Ca, c'est Capu (de Lavigne):

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Et ça, c'est Joséphine (Simonian) :

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Court-métrage : la grand-mère iranienne à Paris

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