Bonjour à tous,

Tout d'abord un chaleureux merci à tous ceux qui nous soutiennent déjà, à ceux qui font connaître le projet et à ceux qui le découvrent.

Nous sommes vraiment très impressionnés par l'avancée du projet, la moitié du temps est à peine écoulée et nous avons déjà les ¾ de la somme escomptée. Nous suivons l'indicateur de réussite du projet, aujourd'hui à 85% !!! avec enthousiasme et, tels des commissaires priseurs, nous nous prenons au jeu de faire exploser la prisée...

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Euplecte francisquain à l'envol. (couleurs non trafiquées)

Nous voilà donc revenu de migration depuis une semaine, enivrés de rencontres et des idées plein la tête. Voici un petit récap de l'organisation du tournage de janvier/février entres autres choses:

EQUIPE 1 (janvier) : Thibault, Marie (équipe repérage), Maud (son), Nico (cadre animalier), Flo (cadre) et Renaud (cadre), tournage axé sur les interviews et le propos du film

EQUIPE 2 (février) : Romain (équipe repérage), Camille (cadre, son), Majella (cadre animalier), John (cadre), Xin (cadre), Victor (cadre)

Pierro (équipe repérage) assurera normalement la continuité en restant les deux mois sur place pour coacher les équipes. Le poste de chacun est donné à titre indicatif selon les préférences et tendances observées pendant nos deux années de formation, mais chacun est susceptible de toucher à tout.

Concernant l'organisation de notre quotidien, nous avons décidé de rester au campement des femmes, qui est aussi le lien d'accueil des touristes. Sur les trois cases déjà construites, deux autres devraient être finies et quelques travaux de réparation auront normalement été effectués d'ici notre retour, notamment au niveau des douches dont une sur trois fonctionne. Le dernier orage, dont vous avez pu observer l'ambiance électrique juste avant qu'il n'arrive, n'a pas épargné les toitures en paille... cette épisode fut d'ailleurs assez impressionnant car nous fîmes réveillés au milieu de la nuit par un vent bourru qui arrachait le toit au dessus de nos têtes. Les femmes du campement prépareront à tour de rôle les repas du soir et nous avons négocié un forfait pirogue pour des allers-retours illimités sur l'ile de Kousmar... de quoi mettre en planque quelques animaliers purs et durs pendant le temps qu'il faudra. Notre présence sur le campement leur assurera un revenu régulier pour le début de la saison touristique et leur permettra de planifier d'autres projets, nous nous sommes évidemment engagé à libérer les lieux si d'heureux touristes arrivaient... Et si c'était vous?

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La barquette qui nous permet de traverser le fleuve pour nous rendre sur l'ile de Kousmar, tanière des hyènes,

dortoir des crécerelettes, refuge des chacals... dans la boue, on s'enfonce parfois jusqu'aux cuisses.

Concernant les petits déjeuners, ce sera bourou ag petit pois ou niebe et le traditionnel cafe touba épicé servi par Mamy Diop, au coin d'une rue. Ce délicieux sandwich à base de haricots rouge, petits pois ou thon cuisinés n'est pas qu'un simple petit-déj, il est le point de rencontre matinal de beaucoup de gens du village, on y blague, on s'y échange les dernières nouvelles et on y taquine les français pour voir leur leur progression en wolof. Il est aussi beaucoup plus agréable de manger copieusement le matin sous ces températures caniculaires et de grignoter léger le midi. Nous achèterons donc un frigo et une bouteille de gaz, afin de pouvoir cuisiner de petites choses simples le midi, sans quoi le temps passé sous l'arbre à attendre les repas, manger et boire le thé nous bouffe toute la journée.

Une table, deux bancs et une armoire de rangement qu'un menuisier du village va nous fabriquer nous permettra de travailler correctement et de pouvoir nous isoler un peu de l'animation sous le kiosque. Ce matériel profitera probablement aux futurs visiteurs après notre passage.

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Troupeau de vaches broutant l'herbe grasse au pied d'un baobab, près des tannes.

Afin que toute l'équipe s'intègre aussi bien que nous, l'équipe du repérage, et découvre les subtilités de la vie sénégalaise, nous avons demandé aux femmes de nous accueillir individuellement dans leur maison pour une journée ou deux. L'occasion d'apprendre à cuisiner, d'observer la dextérité du tressage des cheveux, de jouer avec les enfants, donner un coup de main ou tout simplement se laisser aller au rythme des activités quotidiennes. Une manière d'observer les menus détails que nous espérerons retranscrire pour plonger vraiment dans l'univers de nos personnages.

Si tout va bien, Makha, qui suit actuellement la formation d'écogarde dispensée par NCD sera notre guide-interprète pendant les deux mois. Nous ferons également appel à un traducteur sur place pour sous-titrer nos interviews au fur et à mesure, sans quoi le retour en France avec 50 interviews non retranscrites risque d’être un cauchemar pour l'équipe qui montera le film...

Le matos a subi quelques épreuves dont la chaleur, l'humidité, le sable et le sel mais en prenant quelques précautions, c'est pas si terrible et tout est revenu en bon état, si ce n'est la caméra dont l'objectif se trouve être le gite d'un perce-oreille d'1cm et qui a ruiné notre dernière interview puisqu'il se baladait dans la lentille cherchant probablement une issue. Reste à savoir comment il est rentré... et comment l'en faire sortir. C'est notre technicien qui est content. Globalement les coupures d'électricité étaient régulières mais courtes et nous n'avons souffert qu'une seule fois de ne pouvoir recharger nos batteries.

L'environnement aura beaucoup changé en janvier, déjà les champs verdoyants de mil, de mais, d'arachide, de pastèques... seront des étendues sableuses désertes et la brousse sera sèche. Nous tenions à venir en repérage pendant la saisons des pluies pour filmer toute les activités qui découlent du travail dans les champs, et où toute personne apte à marcher participe. En janvier, nous arriverons avec les faucons crécerellettes, les touristes (nous l'espérons) et l'heure sera à la récolte de la paille sur Kousmar, qui permet de confectionner clôtures et toitures.

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Enfants triant les arachides sous l'arbre de la cour, en riant et en chantant.

A l'heure qu'il est, c'est Thibault qui s'arrache les cheveux en salle de montage pour nous concocter un petit teaser pour le FIFO, le festival international du film ornithologique de Ménigoute. Qui a dit que c'était les vacances ? Nous avons beaucoup tourné pendant le repérage dont une bonne vingtaine d'interviews et le dérushage est très long, puisqu'il faut écouter la question posée en français, la traduction, la réponse en wolof, en bambara, en socé ou autres, la traduction parfois approximative... bref. Souhaitons lui du courage.

En espérant vous voir au FIFO dès mercredi prochain, nous serons heureux de vous recevoir au stand de l'IFFCAM ou plus tard au bar;) Merci à tous,

Marie

L'oiseau des blancs, un film documentaire au Sénégal