La citoyenneté confisquée - Nouvel essai de refondation du politique.

Posez les jalons théoriques d'une citoyenneté délibérative en participant à l'édition d'un essai philosophique écrit par Michel Dias.

Project visual La citoyenneté confisquée - Nouvel essai de refondation du politique.
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27/06/2022
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La citoyenneté confisquée - Nouvel essai de refondation du politique.

L'objectif initial est atteint ! 200 volumes pourront être imprimés ; les uns distribués aux contributeurs, les autres proposés en librairies. _____________________________________________________________________________ L'auteur et son projet : Professeur agrégé de Philosophie, j’ai enseigné cette discipline dans deux lycées ruraux du département de la Creuse pendant plus de trente ans. Quant à l’orientation de ma proche retraite, mon choix est fait : j’emploierai le reste de ma vie à promouvoir, à l’adresse des générations de demain la belle idée de « citoyenneté politique ». Colporteur de cette utopie philosophique, dont j’espère qu’elle deviendra un réel projet de société pour les enfants de mes actuels élèves, je m’attacherai, dans la mesure de mes capacités, à faire vivre dans le débat public une réflexion partagée sur la nécessaire prise en charge directe des affaires humaines par les citoyens eux-mêmes. Mais une telle idée ne s’énonce pas à la sauvette. Son expression ne saurait tenir dans un simple slogan. Si elle peut et doit être vulgarisée afin de la soumettre à la discussion, cela ne peut être que sur la base d’une explication théorique approfondie, argumentée et précise. C’est pourquoi j’ai développé par écrit ce que je pense être les fondements philosophiques d’une idée de la citoyenneté ; citoyenneté confisquée à l’époque moderne et à reconquérir aujourd’hui par les citoyens eux-mêmes. L’ouverture de voies nouvelles pour l’humanité ne sera pas intellectuellement gratuite. Si un autre monde est possible pour les enfants de nos enfants, il ne suffira pas d’un bulletin de vote pour l’obtenir. C’est la tâche immédiate de la Philosophie que d’en élaborer les linéaments dans le champ des concepts. Contribuer à construire intellectuellement les conditions philosophiques et morales d’une transmission de la responsabilité du monde aux citoyens est l’ambition de l’ouvrage à propos duquel j’ai l’honneur de solliciter votre contribution. Il ne s’agit cependant pas là d’une entreprise militante ou d’une menée activiste. « La citoyenneté confisquée » est un véritable essai de philosophie politique. Une réalisation que j’ai voulue exigeante, même si d’aucuns la trouveront peut-être complexe et fastidieuse avec ses 618 pages au format A4. Mais une pensée du politique ne s’énonce pas en un Tweet. Au-delà des chapelles idéologiques, je me suis efforcé de faire feu de tout bois conceptuel pour explorer en profondeur – dans le sillage d’Aristote, Hannah Arendt et Cornélius Castoriadis – une théorie de la citoyenneté délibérative à l’usage du futur. [Publications antérieures : "Hannah Arendt, Culture et politique" (L'Harmattan - 2006) / Articles pour la revue "Entropia" : "Un idéalisme politique" - "L’illusion technologique" - "Un héritage paradoxal" (Parangon - 2006 à 2008)] Présentation de l'essai "La citoyenneté confisquée" : L'ouvrage comprend deux parties. 1 / Une partie « critique », dont l’objet est d’abord de récapituler les raisons de l’insuffisance puis de la faillite du système représentatif. Pour ce faire, il convient d’en rappeler la genèse, fondamentalement anti-démocratique, puis la progressive acceptabilité qui repose sur la transformation de la démocratie – initialement régime politique – en régime de société, la société dite « démocratique » orchestrant à son tour le dévoiement de la citoyenneté politique par la dépolitisation des citoyens. C’est dans le second temps de la partie critique qu’est entrepris le travail de « refondation du politique » proprement dit. La thèse développée est alors que l’invention du politique n’est pas imputable à une expérience grecque antique, forcément révolue (cf. l’opposition des Anciens et des Modernes), mais elle incombe au seul génie intellectuel de la Grèce ancienne (celui des poètes, historiographes et philosophes) qui théorise la définition et les significations du politique à partir d’une idéalisation de l’expérience réelle. Il en ressort que le politique n’est pas une donnée de la réalité grecque, mais une pure idéalité, une extrapolation poético-philosophique, qui ne s’est jamais inscrite dans aucune réalité humaine et reste disponible pour les générations à venir. La synthèse de cette idéalité doit être recherchée dans l’œuvre d’Aristote, grand témoin de l’esprit d’un temps pour lui déclinant. C’est pourquoi l’essai propose une exégèse précise du concept du « politique » dans la partie idéaliste de la philosophie politique d’Aristote. Le citoyen étant l’unique agent du politique tel qu’il fut pensé (mais jamais réalisé) par les Grecs, c’est donc dans l’anthropologie métaphysique et éthique d’Aristote qu’il importe enfin de retrouver – intacte elle aussi sous ses oripeaux antiques – la définition de la citoyenneté politique. 2 / Une partie « prospective » dont l’objet est d’envisager, à la manière d’une utopie philosophique, les conditions théoriques d’une reconquête possible de la citoyenneté politique. Sous le néologisme « politécratie » – préféré à « démocratie directe » – est élaboré le concept de régime des citoyens délibérants. A cette fin, le texte fait fi de toutes les orthodoxies et des cloisonnements doctrinaux pour mobiliser à nouveaux frais un large corpus philosophique au service de deux champs d’investigation : d’une part, sont analysés les aspects des sociétés modernes et post-modernes qui font obstacle à l’avènement de la citoyenneté délibérative ; d’autre part sont imaginées les conditions et modalités idéales d’un exercice « politécratique » de la citoyenneté politique. Du côté des obstacles, sont notamment étudiés : l’effacement de la figure du « sujet » ; l’enferment du citoyen dans la sphère du « social », via le travail et la consommation ; l’arraisonnement de la faculté désirante par les sociétés consuméristes ; la séparation de la morale et du politique (ce point décisif ayant été amplement discuté sous l’angle aristotélicien dans la 1ère partie). Du côté des conditions et modalités favorables, sont théorisés, outre la redéfinition du politique : le retour du sujet ; la délimitation d’un champ délibératif transcendantal comme théâtre des « commencements » instaurés par le politique ; la réquisition de l’école aux fins exclusives de l’éducation à la délibération ; la fin de l’aliénation au travail ; la libération du désir d’idéalité ; la mise en question des dogmes de la croissance économique et financière. Voir le plan général de l'ouvrage dans la rubrique "Actualités" : (Actualité du 1er mai) Un extrait et les principales références : Nous sommes à la toute fin de la seconde partie. L'élaboration du concept de "régime politécratique" ( = régime des citoyens) s’achève par un double épilogue. Le second épilogue se conclut en une évocation à l’imparfait d’un mouvement d’expression citoyenne ayant récemment défrayé la chronique en France : « Quelle extraordinaire et renversante puissance d’action était paradoxalement née, en France, de la profonde désolation exprimée par les « Gilets Jaunes » à la fin des années 2010 ! Les protagonistes eux-mêmes n’en soupçonnaient pas la signification politécratique ; souvent ils l’avaient niée. Mais jusque dans leur farouche rejet de la politique, retentissait l’appel au renouveau du politique et s’érigeaient les fondations d’une nouvelle citoyenneté. La dénonciation de la pression fiscale portée par les manifestants et leurs revendications relatives au pouvoir d’achat ne faisaient diversion, quant au sens réel du mouvement, que pour un gouvernement qui s’acharnait à n’y voir qu’un classique soulèvement d’intérêts catégoriels contre l’intérêt général. Mais il n’échappait à personne que cette révolte spontanée, imprévisible et d’un genre indéterminé soulevait tout autre chose que la « question sociale ». Mutatis mutandis, et bien qu’il ne s’agissait pas d’un mouvement ouvrier, on aurait pu dire à son propos et pour des raisons similaires, ce que Hannah Arendt écrit des ouvriers américains en révolte à la fin du 18ème siècle : « Le problème qu’ils posaient n’était pas social mais politique, il ne portait pas sur l’ordre social, mais sur la forme de gouvernement. L’enjeu, c’était que le « labeur sans trêve » et l’absence de toute liberté de temps chez la majorité de la population lui interdisaient automatiquement toute participation active au gouvernement – mais pas, bien entendu, d’être représentée ni de choisir ses représentants »*. A la parabole des ronds-points – ces échangeurs sans échanges où tout le monde se croise sans se rencontrer, allégorie d’une délibération possible sempiternellement avortée – le mouvement des Gilets Jaunes associait la temporalité symbolique de sa scansion hebdomadaire. C’est chaque fin de semaine, qu’imperturbablement, la société des employés mettait en scène l’aliénation des vies ordinaires par le temps social. Elle dénonçait l’ambivalente vacance du sacro-saint week-end, de ces temps de laborieux repos qui n’avaient jamais cessé, malgré Marx, d’être encore envahis par les problématiques de la seule survie. Souligner les injustices de la pression fiscale ce n’était pas égoïstement se replier sur ses intérêts particuliers, c’était pointer l’indignité d’une vie humaine sacrifiée à la sauvegarde de son pouvoir d’achat. Exiger plus de pouvoir d’achat c’était vouloir employer ce dernier à augmenter son humanité par le loisir et la culture. C’était vouloir que les trêves périodiques du labeur puissent servir à autre chose qu’à régénérer les forces du labeur. « l’absence de toute liberté de temps » n’était pas l’absence de temps libre, c’était l’absence de temps pour la liberté, qui est absence de temps pour l’humain. » (Page 553 du manuscrit). *  : Hannah Arendt, De la révolution, chap. II : La question sociale ; trad. M. Berrane ; éd. Gallimard / Quarto , P. 385. Pour étayer sa thèse selon laquelle le mouvement ouvrier porte bien en son essence une demande d’action politique, Hannah Arendt produit l’argument suivant : la signification politique, plutôt que sociale, du mouvement ouvrier est le plus souvent masquée par le poids des revendications immédiates que le fléau de la misère rend prioritaire. Dans le mouvement ouvrier américain de la fin du 18ème siècle, l’emprise de la pauvreté n’allant pas jusqu’aux affres de la misère, la nature profondément politique du problème que soulevaient les ouvriers apparaissait au grand jour. Le relatif « confort social » que la plupart des observateurs attribuaient à la majorité des « Gilets Jaunes » à l’automne 2018 inspire un semblable raisonnement. [Pour un second extrait, voir la rubrique "Actualités" - "Actualité du 20 mai 2022"] - Liste non exhaustive des auteurs commentés et discutés dans l’ouvrage : Platon, Aristote, Pascal, Rousseau, Condorcet, Kant, Constant, Tocqueville, Considérant, Durkheim, Marx, Engels, Nietzsche, Renouvier et Fauvety, Bergson, Schumpeter, Jaeger, Strauss, Arendt, Friedmann, Weil, Sartre, Foucault, Castoriadis, Polin, Baudrillard, Finley, Jonas, Vernant, Ricoeur, Reboul, Aubenque, Besson-Girard, Habermas, Latouche, Schnapper, Rosanvallon, Kristeva, Manin, Castel, Donzelot, Méda, Souchon, Revault-D’allonnes, Aries, Lepesant, Donaldson et Kymlica, etc. Le choix de l’auto-édition : Mais un petit professeur de lycée rural, inconnu des sérails universitaires, n’écrit pas ce genre de livre. Jamais aucun éditeur professionnel ne prendra le risque financier de publier ce volumineux travail. Il y va de ce que Michel Foucault appelait « l’ordre du discours », ce dispositif institué de contrôle du discours qui, au cœur de nos démocraties, exclut de la parole publique la plupart d’entre nous et instaure la raréfaction des sujets parlants : « Nul n’entrera dans l’ordre du discours s’il ne satisfait à certaines exigences ou s’il n’est, d’entrée de jeu, qualifié pour le faire » (Michel Foucault, L’ordre du discours, éd. NRF/Gallimard, 1971, P. 39). Et c’est ici que j’ai besoin de vous. Je fais appel à votre participation pour briser « l’ordre du discours » et permettre à ce travail philosophique sur la citoyenneté d’exercice d’exister et d’atteindre, via l’auto-édition du livre, tous ceux qui voudront s’y intéresser, le découvrir, le discuter, le critiquer. Par ailleurs, ce livre ne sera pas un objet commercial. Si les idées qu’il contient doivent être respectées et jamais déformées ou caricaturées, sa diffusion la plus large n’a d’autre objectif que d’alimenter le débat d’idées et la controverse démocratique. L’avantage de l’auto-édition est qu’il me sera possible de fixer moi-même le prix de vente de l’ouvrage, au plus près de son prix de revient. Chaque vente n’ayant alors d’autre but que de financer l’impression de volumes supplémentaires.

Allocation of funds

- Grâce à votre aide, je recourrai à une plateforme d'auto-édition dont les prestations recouvrent toutes les phases d'un projet éditorial, de la conception du livre à sa mise en vente. - L'utilisation du résultat de la collecte sera répartie sur deux types de prestations : . Pour l'édition du manuscrit ; pour la mise en vente d'une version numérique dans les librairies en ligne ; pour la conception d'une version papier, sa vente en ligne ( impression à l'unité des exemplaires commandés et expédition) et sa promotion = 2000 euros. . Pour l'impression de 200 exemplaires de la version papier, dans l'hypothèse d'un format 156x237mm de 750 pages = 3000 euros. - Une partie de ces exemplaires ira aux contributeurs. - Muni des exemplaires restants, je compte organiser – peut-être avec vous ? – des conférences / débats visant à expliquer et soumettre à la controverse cette philosophie politique dont les assises théoriques pourront ensuite être approfondies par les acquéreurs du volume édité. - C’est ainsi que je privilégierai, partout en France – et pourquoi pas au-delà – les librairies, les salons et les événements qui me permettront d’associer la mise en vente du livre à la tenue de rencontres propices à en présenter le contenu et à partager la réflexion avec les participants. - Si la somme de 5000 euros est dépassée, ce sont autant d'exemplaires supplémentaires qui pourront être imprimés.

Rewards

Featured reward

Un exemplaire de l'essai publié + suivi du projet et événements dédiés

€20

  • 41 contributions
De 20 à 40 € : Vous serez destinataire de l'un des premiers exemplaires publiés de "La citoyenneté confisquée". J'espère avoir l'honneur de continuer à correspondre avec vous à propos des thèses et idées qu'il contient ou de tout autre sujet de philosophie politique. Quel que soit votre positionnement sur ce livre, votre engagement en sa faveur relève déjà de ce qu'Aristote appelait "l'amitié politique". Vous serez informé.e de tout événement, publication, article ou texte associé à ce projet éditorial et à ses suites philosophiques.

Estimated delivery: January 2023

Suivi du projet philosophique et des événements dédiés

€1

  • 135 contributions
De 1 à 20 € : Ce n'est pas tous les jours qu'une collecte est lancée pour un essai philosophique ! Le projet peut paraître abstrait et quelque peu austère... Parce que vous avez surmonté cette impression, votre contribution est un encouragement décisif. Votre présence ici imprime une dynamique et confère une âme à l'entreprise. Elle donne "du coeur à l'ouvrage" (dans tous les sens possibles de l'expression). Avec ma sincère gratitude, vous serez informé.e du déroulement du projet éditorial et des événements, manifestations, articles, textes associés. Si la philosophie politique vous intéresse, j'espère avoir l'honneur de vous compter parmi mes interlocuteurs réguliers pour correspondre avec vous sur l'idée de citoyenneté active.

Deux exemplaires de l'essai publié + suivi du projet et événements dédiés

€40

  • 14 contributions
De 40 à 60 € : Vous serez destinataire d'un exemplaire pour vous-même et d'un second à offrir à toute personne intéressée. Ainsi vous participerez activement à la diffusion des idées de ce livre dans ce que Arendt appelle "le réseau des relations humaines". Comme Arendt, vous pensez que seule "la politique peut accomplir des miracles"... A condition que les citoyens la prennent en main ! Nous nous retrouvons bien là. J'espère avoir l'honneur de continuer à correspondre avec vous à propos des thèses et idées de "La citoyenneté confisquée" ou de tout autre sujet de philosophie politique. Vous serez informé.e de tout événement, publication, article ou texte associé à ce projet éditorial et à ses suites philosophiques.

Estimated delivery: January 2023

Mention à titre de contributeur + 2 exemplaires + partenaire du projet

€60

  • 18 contributions
Au-delà de 60 € : Vous êtes un partenaire à part entière du projet éditorial. Vous recevrez bien sûr deux exemplaires. Si vous en êtes d'accord, votre contribution à l'impression de l'ouvrage sera indiquée, dans chaque volume édité, par la mention de votre nom. Quoi qu'il en soit, votre engagement contre "l'ordre du discours" donne de l'avenir à la citoyenneté d'exercice. "Sapere aude !", ensemble, osons penser. J'espère pouvoir organiser avec vous une conférence / débat dans votre région et avoir l'honneur de poursuivre avec vous des échanges philosophiques en lien avec le projet.

Estimated delivery: January 2023

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