Chers amis, chères amies,

Un plus d'un mois après la fin du tournage de notre long métrage guérilla "La Femme de l'Armateur", et après m'être remis de mes émotions, c'est ma grande joie de vous donner quelques nouvelles sur l'avancée du projet.

COMMENT S'EST PASSE LE TOURNAGE ?

Très bien. On a tourné du 23 Février au 12 Mars comme prévu. La collecte et la recherche de partenaires ont fonctionné au-delà des mes espérances. On a donc eu du très bon matériel et une équipe beaucoup plus importante que je ne pensais au départ. On était à peu près une quinzaine, souvent vingt (quand j'ai imaginé le projet au début, je pensais qu'on serait cinq ou six...).

J'ai revu chacun après et tout le monde est content. C'est ma première récompense. Les comédiens, les techniciens et tous les participants sont ravis de l'expérience. Tout le monde a eu le sentiment de faire son métier, de pouvoir s'exprimer, et d'apprendre énormément. Moi aussi.

Mais comme vous pouvez l'imaginer, ça a été TRES TRES INTENSE. Pour tourner un long métrage en un peu plus de deux semaines, il faut travailler énormément et faire beaucoup de sacrifices. Les horaires étaient très éprouvants.

Mais on est allé au bout.

Un ami a créé une page facebook avec quelques photos prises sur le tournage que vous pouvez voir ici :

www.facebook.com/lafemmedelarmateur

ALORS, CA VA ETRE BIEN ???

Eh eh... on ne peut jamais savoir. On a fait de notre mieux, on a de belles images, de beaux moments, mais il va falloir attendre d'assembler tout ça (montage, musique, mixage, etc) avant de savoir si ça fonctionne vraiment.

J'ai vu récemment une interview de James Gray un réalisateur que j'admire beaucoup (The Yards, La nuit nous appartient, Two Lovers...). Il racontait que le tournage de son premier long métrage produit Little Odessa s'était extrêmement bien passé. Chaque soir, en regardant les rush, lui et l'équipe étaient aux anges, ils avaient l'impression de faire un chef d'oeuvre. Et la première fois où il a vu le film monté, il est tombé de haut. "J'ai appris ce jour-là que l'important n'est pas que les scènes fonctionnent séparément. Le plus important c'est le contexte. Encore aujourd'hui, je crois que mon ego ne s'en est jamais remis..." admettait-il avec beaucoup d'humilité.

J'ai fait beaucoup de courts métrages avant de me lancer dans cette aventure. Avec la même énergie, certains étaient réussis et d'autres, sans qu'on sache pourquoi, moins. On ne sait pas quand la magie va se produire.

Mais tous les espoirs sont permis.

COMMENT VA SE PASSER LA POST PROD ? COMBIEN DE TEMPS ?

J'ai fini de synchroniser l'image et le son et j'ai monté les deux premières minutes. Je suis en plein dedans. Pour l'instant, je vais essayer de monter le film moi-même (comme j'ai toujours fait). Mais si un moment j'ai besoin d'un regard extérieur, en particulier pour les (nombreuses) scènes dans lesquelles je joue, je ferai appel à un monteur ou une monteuse pour apporter du sang neuf.

Comptez au moins six à huit mois pour une première ébauche. Minimum.

Après le montage et la musique, le film passera par les étapes du montage sonore (dialogues, bruitages, sons), du mixage (niveaux sonores sons et musique), de l'étalonnage (travail des couleurs) et enfin de la création d'un master DCP pour être diffusé en salle.

QUEL AVENIR POUR LE FILM ?

C'est le grand point d'interrogation. Honnêtement je n'en sais rien et pour l'instant je ne me pose pas la question : j'essais de faire le meilleur film possible et on verra après. Mais plusieurs scénarios sont envisageables :

Le film ayant été produit de façon sauvage (l'équipe n'ayant pas été rémunérée), il n'a pas accès aux aides et ne peut pas postuler pour un visa d'exploitation lui permettant de sortir en salle. Pour l'instant. Si rien ne se débloque d'ici là, le film pourra participer à certains festivals de longs métrages, être diffusé dans certaines salles d'Art et d'Essai ou de cinémas partenaires et avoir quand même une carrière – peut-être même une belle carrière – en marge des circuits de diffusion classiques.

Mais rien n'est perdu et tout peut encore arriver. Encore une fois, je ne suis pas producteur donc je vais me contenter de faire ce que je sais faire : un film. S'il en vaut la peine, j'irai frapper aux bonne portes et on verra ce qu'il est possible de faire. J'ai déjà quelques contacts. La encore, tous les espoirs sont permis.

ET LES CONTREPARTIES ?

Non, on ne vous oublie pas !

Que ce soit le scénario signé, l'affiche, la projo, le cocktails, les diner des comédiens... Tout aura lieu comme convenu. On avait prévu une date de livraison pour Décembre 2014. Ca ne semble pas déraisonnable. Au pire, il y aura peut-être un peu de retard mais on vous préviendra bien à l'avance !

ET LA SUITE... D'AUTRES PROJETS ?

Comme tout arrive toujours en même temps, j'ai reçu une bonne nouvelle tandis que préparais le tournage de "La Femme de l'Armateur": un court métrage que j'ai écrit il y a longtemps et que j'avais abandonné faute de moyens – La Chaise n°9 – à trouvé la coproduction qui lui manquait. Cette fois-ci, je ne demanderai pas de participation puisque le film est co-produit par deux sociétés et pré-acheté par France 2. Nous tournons normalement fin Septembre. C'est un COURT métrage.

J'ai également tourné une petite bêtise en début de mois à Kino Caen, pour me changer les idées. Ca n'a pris que deux jours à faire en tout. Un petit sketch que je vous mets ici.

Soit dit en passant : je ne pense pas avoir recours à nouveau au financement participatif. Beaucoup d'amis proches, mais aussi de connaissances que je n'avais pas vues depuis longtemps, parfois même des amis d'amis, ont répondu présent et m'ont soutenu dans cette aventure. Je n'imagine pas refaire appel à eux, comme je n'imagine pas non plus redemander à mon équipe de travailler pour rien. On espère que ce long métrage et le court métrage qui suit (avec presque la même équipe, payée cette fois !) va débloquer quelque chose. Sinon, c'est peut-être qu'il est temps de s'y prendre autrement. Mais bon, il ne faut jamais dire "fontaine", paraît-il... On verra bien !

MERCI A TOUS !

Merci encore à tous d'avoir rendu cette aventure possible. Votre participation et votre bienveillance ont été l'un des moteurs principaux de ce projet.

Merci également à tous les partenaires sans lesquels nous n'aurions rien pu faire : SONY FRANCE pour la caméra F55, LES MACHINEURS, LOCAIMAGES et GTech pour le matériel caméra, TAPAGES pour le son, OFF COURTS pour le matériel et l'aide logistique, le CARTEL pour la machinerie, TRANSPALUX et FIILEX pour la lumière, la ville de TROUVILLE-SUR-MER qui nous a soutenu à chaque instant pour les décors et l'organisation, et aussi le PAVILLON AUGUSTINE où on a tourné et qui a invité toute l'équipe à déjeuner, le SPINNAKER où l'on a tourné la dernière scène. Merci également à Stéphane Allorge, coproducteur du film. Si j'en oublie quelques uns ici, on n'oubliera personne au générique, c'est promis.

L'aventure n'est pas finie, je vous tiens au courant de l'évolution.

On se voit très bientôt j'espère. A SUIVRE !

Nicolas Boulenger

La Femme de l'Armateur

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