LIEU d'ÊTRE / Web-documentaire
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Pendant 2 mois, ma caméra accompagne Annick Charlot, chorégraphe et interprète de la compagnie ACTE , vers l’adaptation de LIEU D’ETRE, manifeste chorégraphique pour l'utopie d'habiter.</p>
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L’enjeu de ce projet de webdocumentaire est d’aller au-delà de la captation, de l'éphémère, de l’évènement, du spectaculaire pour raconter l’histoire de LIEU d’ÊTRE à Paris. Des mois de gestation, de fabrication, de répétitions, de rencontres... précédant trois représentations. J’imagine une chronique montrant des scènes de la vie des habitants bousculés dans leur quotidien par la présence d’une équipe artistique.</p>
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Ce web-documentaire permet à chaque internaute le choix de la narration, d'un récit poétique et esthétique personnel. Il s'agit de rendre perceptible les changements que ce projet artistique provoque dans le quartier, d'observer la métamorphose qu'offre la création artistique à tout un chacun, de voir s'ouvrir des fenêtres jusque-là ignorées. Il est une véritable une palette de poésie architecturale et humaine.</p>
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Le coeur du projet est une carte graphique du quartier. Ce choix reflète l’importance du territoire, tant dans le projet chorégraphique LIEU d’ÊTRE que dans le Webdocumentaire. Cette plateforme de navigation permet la circulation entre trois modules. Ces trois modules Spectacle / Personnages / Lieux, composent le squelette du Webdocumentaire. Ils interagissent avec la plateforme / carte, ou directement entre eux selon les choix du spectateur.</p>
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<strong>LE SPECTACLE</strong></p>
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Aboutissement du travail de chaque protagoniste, le spectacle est chapitré selon l’écriture chorégraphique et les besoins audiovisuels. Ainsi, l’internaute peut naviguer à l’intérieur du spectacle et découvrir les lieux, les danseurs selon la narration qu’il choisit. La captation du spectacle est le fruit de ma propre lecture de la chorégraphie. Mon regard de réalisateur pénètre chacun des tableaux du spectacle pour se les approprier. Chacune des séquences possède son propre rythme, sa propre lumière et ses propres enjeux chorégraphiques, humains et cinématographiques.</p>
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Le webdocumentaire invite à découvrir les prises de risque de chacun, la mise en danger émotionnelle d’un tel projet, les matières des corps dansés. Sous l’oeil de la caméra surgissent toutes les inspirations du spectacle, les désirs d’être, la revendication d’un commun, l’appartenance à un ailleurs poétique, solidaire, humain.</p>
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<strong>LES PERSONNAGES</strong></p>
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Artistes, danseurs, habitants, salariés, acteurs du quartier, passants ou spectateurs... Tous ont construit le projet LIEU d’ÊTRE. Un mouvement, un regard, un sourire, une présence,… Tout laisse une trace dans le quartier, dans le projet. Ces tranches de vie deviennent un recueil de portraits, un éventail de moments du quotidien porté par une poésie. Le webdocumentaire se fait l’écho en images de cette aventure singulière dans la vie des habitants du quartier de la Gare de Lyon. La caméra explore le quotidien insolite qui se lie entre les habitants, les artsites et les complices. Deux sous-modules composent LES PERSONNAGES : Les artistes et Les acteurs. Ces sous-modules partagent la même architecture. Pour chacun des personnages rencontrés, deux thèmes seront abordés : celui de l’intime à travers un portrait et celui de l’interaction avec le quartier, avec l’autre, avec le projet LIEU d’ÊTRE à travers un dialogue (parlé, chorégraphique, citoyen,…).</p>
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<strong>LE QUARTIER</strong></p>
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Laisser le temps à l’oeil de découvrir le quartier, son architecture, ses visages, sa poésie. La caméra suit les déambulations des danseurs, et c’est tout ce qui entre dans le cadre de la caméra qui en devient profondément modifié. Une lumière particulière sur la façade d’un bâtiment, les vastes ensembles architecturaux en stopmotion, des traversées sur une place,… La notion de temporalité s’efface au profit d’une poésie. Les places et les ruelles oubliées dans le quotidien des passants et des parisiens se retrouvent ici magnifiées, dotées de leur beauté et de leurs valeurs historiques sous un flot ininterrompu d’usagers. Le webdocumentaire révèle un nouveau regard sur la ville, par-delà le réel, une vision de la danse, des rêves d’utopie. L’immersion urbaine des danseurs modifie et sublime chaque recoin du quartier. De plus, ils respecteront la même architecture : un portrait esthétique et une rencontre entre le lieu et le projet LIEU d’ÊTRE.</p>
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<em><strong>QUI SUIS-JE ?</strong></em></p>
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<strong>DAVID RAVEL, RÉALISATEUR</strong></p>
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<em>LIEU d’ÊTRE est né sous les fenêtres de mon immeuble à Lyon. La musique, les corps des danseurs dans ma rue, dans mon espace jusque sur mes façades... Tout cela s’est inscrit en moi. Quelques mois plus tard, je créai ma propre société de production et proposai à Annick Charlot de suivre la réadaptation du spectacle à Vienne avec ma caméra. Les danseurs m’ont tout de suite fait confiance, partageant avec moi l’intimité de leur travail. Au fur et à mesure de ma présence, j’ai saisi l’impact de cette création sur les habitants, sur leur lieu de vie et surtout, la nécessité de créer une trace sensible de cette expérience. Nous avons commencé à questionner la mémoire de cette pièce nomade pour aboutir à une première collaboration à Riom. L'idée du web-documentaire est arrivé comme une évidence. La spectacle LIEU d'ÊTRE replace l'humain, danseurs, figurants habitants au coeur de la société civile. Le web-documenataire est l'occasion de poursuivre ceci, offrant à chaque internaute le choix de la narration d'un récit poétique et esthétique personnel. J’imagine une chronique montrant des scènes de la vie des habitants bousculés dans leur quotidien, leur espace par la présence d’une équipe artistique. </em></p>
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<strong>ANNICK CHARLOT, DIRECTRICE ARTISTIQUE, CHORÉGRAPHE & DANSEUSE</strong></p>
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<em>Après des études en génétique, Annick Charlot décide d’arrêter son cursus universitaire pour se consacrer à la danse. En 1996, elle crée la Compagnie Acte dont elle prend la direction en 2000. Ses chorégraphies interrogent la notion de résistance, qui donnera chair en 2002 à un diptyque : Danse Experimenta, un propos singulier sur l’idée de résistance et Resistencia. Elle travaillera l’idée de résilience et, aboutira 2 ans plus tard à la création de Résilience, nos manières d’aimer. À cette occasion, elle rencontre Denis Cerclet (chercheur ethnologue et partenaire du CCN de Rillieux la Pape) qui participera en 2006 à la création du spectacle Avec ou sinon rien. En 2008 et 2009, elle met en place une création urbaine, Journal du dehors, pour et par 120 habitants, et pose les fondements du spectacle LIEU d’ÊTRE, Manifeste chorégraphique pour l’utopie d’habiter. <br />
Elle est régulièrement invitée à partager sa démarche de création. Exemples avec et aux côtés de :<br />
- Maud Lefloch, directrice du Pôle des Arts Urbains et Pascal Lebrun Cordier, directeur du Master Projets culturels dans l’espace public / Cycle de conférences art [espace] public sur le thème « Nouvelles géographies culturelles : la fabrique de l’urbanité » à Université la Sorbonne (Paris).<br />
- Dominique Pestre, historien des sciences / Cycle de conférence Art & science par Confluence des savoirs et le Musée des confluences (Lyon).<br />
- Luc Gwiazdzinski, géographe chercheur, directeur du Master innovation et territoire et Président du Pôle des Arts Urbains / 3ème rencontres scientifiques internationales sur le thème de l’hybridation : « Territoire, territorialisation, territorialité ». </em></p>
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Nous remerçions les photographes de LIEU d'ÊTRE pour leur générosité et leur autorisation à diffuser leurs photos pour ce kisskissbankbank.</p>
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Photos du projet : Frederick PFISTERER / lefred.com</p>
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Portrait de David RAVEL : Gilles AGUILAR / www.facebook.com/aguilar.gilles</p>
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Portrait d'Annick CHARLOT : Olivier MIGNOT / www.oliviermignot.fr</p>
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