MACA TATTOO : l'aménagement d'un salon de tatouage à Wavre
<h2 style="text-align:center"><strong>Petite présentation ...</strong></h2>
<p style="text-align:center"><em>Je m'appelle Manon Butel, j'ai 26 ans, diplômée en Écologie Sociale</em></p>
<p style="text-align:center"><em>et artiste tatoueuse.</em></p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/576733/Sans_titre_3-1551997370.jpg" width="100%" /></p>
<p>Depuis un an et demi je travaille comme indépendante dans un salon de tatouage, sous le nom de Mais Oui, et il y a quelques semaines, les propriétaires m'ont proposé de racheter le salon. </p>
<p>La vente a eu lieu il y a 6 jours. Aujourd'hui, je fais appel à vos dons pour financer les aménagements du salon.</p>
<h3><em><strong>Mon parcours</strong></em></h3>
<p>Cette aventure a démarré en août 2017.<br />
Cet été là s'est passé autour de la rédaction de mon travail de fin d'études, qui portait sur un questionnement autour de l'émancipation sociale et du contrôle social dans le milieu de l'Aide à la Jeunesse. À la remise de ce TFE, avec mon amie qui venait de partager ces deux mois d'été avec moi, nous avons eu envie de fêter ça en allant se faire tatouer. De cette façon, nous nous sommes retrouvées, un belle après-midi de fin d'été chez Maca Tattoo.</p>
<p>Depuis quelques semaines, j'envisageais la possibilité de m'acheter une machine à tatouer pour tatouer mes amis proches, de manière autodidacte et complètement récréative. Je me suis donc dis que c'était l'occasion de demander quelques conseils à un professionnel concernant le matériel recommandé. Au cours de cette discussion, je lui ai montré quelques dessins que je réalisais. La gérante présente, s'est mêlée à la discussion, a pris mes contacts et a fini par me proposer quelques jours plus tard, un apprentissage dans le salon.</p>
<p>Lorsque j'ai choisi mes études, je me suis tournée vers le social et non vers l'artistique car cela me semblait être un choix stratégique : j'aimais énormément le travail social et un diplôme en art ne me semblait pas assurer une sécurité d'emploi. Malgré cette décision, je me suis toujours dit "si un jour, j'ai la possibilité de vivre de mon art, je prendrai cette direction". Et voilà que cette proposition m'était faite. </p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/576710/53584733_224180311766960_8238985701777997824_n-1551987197.jpg" width="100%" /></p>
<p>Avant le tatouage, il s'agit de dessin. Je viens d'une famille où beaucoup pratiquent diverses formes d'arts plastiques, ce qui a bien évidemment nourri en moi cette soif de créer. Ma maman, Nathalie Dandoy, qui est peintre et dessinatrice dans ces temps libres, m'a transmis cette passion depuis ma plus jeune enfance. Ensuite, dans mon adolescence, j'ai suivi des cours de dessin chez Isabelle Malotaux, peintre, où j'ai appris diverses techniques. Enfin, durant mes études supérieures, après quelques années d'arrêt, le dessin s'est réimposé à moi, et mon style graphique a commencé à naître. Inutile de vous dire que le dessin a toujours été une passion, un moyen d'exister, de m'évader, de m'exprimer et de me canaliser.</p>
<h3><em><strong>Le tatouage</strong></em></h3>
<p>Mon apprentissage a vite évolué vers une pratique professionnelle grâce à mes années d'expérience de dessin. </p>
<p>La pratique du tatouage est diverse, les raisons de se faire un tatouage le sont aussi. Loin d'être une mode, comme certains le pensent, c'est un art qui est à la fois ancestral et multiculturel. Il n'est pas encore considéré comme un art à part entière, et se positionne plutôt comme un art populaire ; un art accessible à tous, que chacun peut s'approprier. J'aime cette dernière notion dans la pratique du tatouage, car elle rejoint une idéologie sociale qui s'est construite durant mes études de travail social. Nous sommes beaucoup plus égaux face à l'art du tatouage qu'à beaucoup d'autres pratiques artistiques, réservées à des élites intellectuelles.</p>
<p>Au-delà de ces premières notions, ce qui me porte et me stimule dans ma pratique du tatouage se résume autour de deux axes. D'une part, elle est vecteur d'émancipation personnelle, car elle représente souvent une histoire singulière et intime. Elle est une manière d'exorciser ses maux, ses désirs, ses passions, son vécu. Et donc de se réapproprier son histoire, ses émotions. Mais c'est aussi une manière de se réapproprier son corps. De cette façon, elle peut agir comme un art thérapeutique ; une manière de se soigner via une pratique artistique. J'aime beaucoup cette démarche car elle crée une relation de proximité avec le client : une relation de confiance, de partage et de construction.</p>
<p>D'autre part, elle dépasse l'émancipation individuelle en étant sociale et politique. Par exemple, dans les années 1920, nombreuses femmes ont utilisé la pratique du tatouage pour s'émanciper de leur condition de femme dans une société patriarcale. Ainsi, se faire tatouer était une manière de rompre avec les codes esthétiques de la beauté qu'on leur imposait. Etant une femme, c'est une notion qui m'est chère. Et ce besoin de réappropriation du corps fait d'autant plus sens dans une société qui est de plus en plus individualiste et normative.</p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/576697/-Manon_6-1551985409.jpg" width="100%" /></p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/576707/53918400_2325728857649854_4639709657831571456_n-1551986264.jpg" width="100%" /></p>
<p>Aujourd'hui grâce à cette proposition d'achat que j'ai accepté, j'ai l'occasion de donner à ce salon l'idéal vers lequel j'essaie de tendre dans ma pratique personnelle. Pour moi, c'est la possibilité de créer un cadre dans lequel permettre à chacun.e d'être auteur de sa propre émancipation et plus largement d'une émancipation sociale et politique ; et pour ce faire, d'offrir à mes clients un lieu inclusif, d'écoute et de respect.</p>
<p>De plus, c'est l'occasion, en tant que femme, d'entrer dans un milieu qui reste largement masculin et donc bercé par des codes sexistes, mais aussi racistes, homophobes et validistes. L'occasion d'y prendre place et de tenter de créer une nouvelle dynamique, sous le regard d'une femme qui essaie de se construire une place dans cette société, et ainsi de rompre avec des codes qui l'animent depuis des décennies.</p>
<p>Ceci est une aventure, dans laquelle j'avance, pas à pas, sans aucune certitude, sûrement avec beaucoup d'erreurs, mais surtout avec beaucoup d'idéaux vers lesquels tendre. Dans le travail social, j'avais un combat : rompre avec les inégalités sociales. Ce combat n'a pas changé. </p>
<p>Voici deux petits témoignages qui pourront appuyer et réexprimer mon projet et mes valeurs dans le tatouage :</p>
<ul>
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<p><em>"J'ai eu l'envie il y a quelques temps de graver une partie douloureuse de mon histoire. Ma rencontre avec Manon a été une révélation. Je me suis sentie écoutée, soutenue. D'une papote autour d'un café est né mon tatouage. Un tatouage thérapeutique grâce au professionnalisme de Manon. Grande Artiste qui ne juge pas et crée sur mesure ce dont on a besoin."</em></p>
</li>
<li>
<p><em>"Je connais Manon depuis je dirais à peu près 10 ans maintenant, certainement un peu plus même si on ne se l’avoue pas toujours. Notre histoire est jalonnée comme celle de beaucoup d’amies, par de nombreuses soirées, des fous rires, des larmes et un million d’histoires. Mais notre histoire c’est surtout l’histoire de deux meufs, mal à l’aise avec le monde qui les entoure, mal à l’aise avec leur condition de meufs, les violences que cela engendre, mal à l’aise avec cette société individualiste et consumériste. Notre histoire c’est surtout celle de deux meufs qui apprennent à se construire et se re-construire dans un monde qui ne les aide pas, c’est surtout celle de deux meufs qui se donnent du pouvoir sur leurs vies, sur leur légitimité, sur leurs rêves, sur leur réalité. </em></p>
</li>
</ul>
<p style="margin-left:40px"><em>Je pourrais passer des heures à dire combien Manon bosse comme une dingue et depuis des années pour développer pléthore de compétences notamment en dessin mais pas que, combien elle se bouge depuis qu’elle travaille comme tatoueuse pour proposer un travail de plus en plus proche de la perfection, combien elle se questionne et se remet en question. </em></p>
<p style="margin-left:40px"><em>Mais en fait c’est pas seulement pour ça que je pense que Manon mérite tout notre soutien. C’est pour moi avant tout parce qu’elle s’acharne à vouloir proposer quelque chose de différent, quelque chose qui rompt avec les codes et la réalité marchande, individualiste et très masculine du milieu du tatouage. C’est parce qu’elle veut le plus possible proposer un cadre sécurisant, être à l’écoute et partager un univers avec chaque personne qui passe la porte de MACA, c’est parce qu’elle est déterminée à se donner les moyens pour y arriver."</em></p>
<p>Je remercie de tout coeur ces deux femmes qui croient en mon projet, qui me donne confiance en lui et en moi.</p>
<h3><em><strong>L'équipe</strong></em></h3>
<p>Ce projet m'appartient, ce sont mes idéaux, mes rêves, mais je rêve surtout qu'il puisse dépasser mon propre travail pour être celui du salon que je reprend aujourd'hui. </p>
<p>Nous sommes actuellement 3 artistes tatoueurs : moi-même, Manon, alias Mais Oui, spécialisée dans le dotwork (l'art du pointillisme) et le dessin végétal et floral ; Quentin, alias Candychat, qui se spécialise dans l'art du tatouage réaliste ; et Arnaud, alias Le Soupirail, notre apprenti, inspiré des arts urbains et du tatouage traditionnel.</p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/576709/-manon_4-1551986570.jpg" width="100%" /></p>
<h2 style="text-align:center"><strong>Le financement</strong></h2>
<p>L'achat du salon concerne la SPRL, le matériel et la clientèle. Afin de racheter la salon j'ai fait un emprunt sur trois ans. Ma campagne de financement concerne ici les travaux et le réaménagement du salon ainsi que l'achat de nouveaux matériels de tatouage et de dessin plus performants. </p>
<p>Faire des travaux d'aménagement pour donner une nouvelle ambiance au lieu est essentiel à mes yeux. J'ai besoin de me sentir chez moi. Je travaille depuis plus d'un an et demi dans le salon tel qu'il existe aujourd'hui. Pour pouvoir créer une nouvelle dynamique, j'ai besoin de faire peau neuve, de changer son image en réaménageant les lieux.</p>
<p>L'ensemble des travaux d'aménagement ainsi que l'achat de nouveaux matériels me coûtera environ 5 500 €. Ce chiffre se base sur l'ensemble des travaux et accessoires de tatouages minimum à mes yeux pour pouvoir donner un nouveau souffle au salon, qui atteindra bientôt sa septième année d'existence. </p>
<p>Pour ce faire j'économise depuis quelques mois pour être capable d'investir dans ces travaux. Mais je fais appel à votre soutien car étant maintenant sous crédit pour l'achat de l'entreprise et responsable financièrement de la société, il m'est difficile de financer la totalité de mes travaux.</p>
<p><strong>Mon objectif est donc ici d'atteindre les 4 000 €.</strong></p>
<h3><em><strong>Répartition du financement</strong></em></h3>
<p>Ce budget comprend 5% en faveur de la plateforme KissKissBankBank et 3% pour les frais bancaires. Ensuite cela me permettrait, d'une part, les travaux d'aménagement : repeindre l'entièreté du salon pour une nouvelle ambiance, remplacer une grande partie du mobilier afin d'optimiser l'espace et les surfaces de travail. Pour ce faire, j'essaie, dans la mesure de mes moyens, de faire travailler des indépendants de la région.</p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/576720/53226270_396971984193192_6579514117898371072_n-1551990319.jpg" width="100%" /></p>
<p>D'autre part, ce financement m'aidera à participer à la création d'une nouvelle image graphique. Mon très cher ami, Pablo Boulanger, spécialisé dans la création graphique de lettrage est en train de me créer un nouveau logo (premier croquis ci-dessous). Cela me permettra de faire réaliser de nouvelles cartes de visite, par un autre ami graphiste, Julien Bayot (créateur de mon logo professionnel personnel) et de les faire imprimer, ainsi qu'un autocollant de vitrine pour la promotion et visibilité du salon.</p>
<p><img alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/580113/54258349_2257945244425631_6921231237910626304_n-1553118708.jpg" width="100%" /></p>
<p>Enfin, cela me permettra de racheter du matériel de travail, comme de meilleures lampes professionnelles pour tatouer (afin d'éviter d'user nos yeux à grande vitesse), de nouveaux tabourets de travail davantage ergonomique (pour moins de maux de dos), une nouvelle imprimante/scanner A3, des tablettes lumineuses, et autres petits accessoires et ustensiles de tatouages et de dessin.</p>
<p>Les 4 000 € sont la somme de base qui me permettrait d'investir ce qui me semble être le minimum pour un renouveau. Mais si la campagne dépasse les 100%, d'autres investissements sont déjà réfléchis.</p>
<h3><em><strong>Les projets si nous dépassons les 100%</strong></em></h3>
<ul>
<li>Si nous atteignons les<strong> 4 600 €</strong>, je pourrai acheter une nouvelle table de tatouage professionnelle, davantage confortable pour le client mais surtout davantage ergonomique pour mon dos !</li>
<li>Si nous arrivons à atteindre le palier des<strong> 5 000 €</strong>, je pourrai produire des t-shirts avec un de mes dessins à mettre en vente au salon.</li>
<li>Enfin, si nous atteignons les<strong> 5 800 €</strong>, cela nous permettra l'achat d'un nouvel ordinateur de bureau plus performant pour traiter des programmes tels que photoshop ou illustrator, et offrir à nous clients une qualité toujours meilleure dans la création de leur projet tattoo. </li>
<li>Et évidemment, si nous dépassons cette somme, mon cerveau fulmine de nombreuses idées et projets pour le salon.</li>
</ul>