La harpiste Eunile LEE, nous raconte l'origine du projet.

L'idée d'un conte musical a germé depuis un voyage que j'avais fait en Corée du sud, mon pays d'origine, il y a déjà plusieurs années.

Je m'étais arrêtée tout à fait par hasard à Changpyeong, dans le district de Damyang. Le village de Changpyeong est ce qu’on appelle un « slow city », l’un des premiers en Asie. C’est un mouvement qui fait l’éloge de la lenteur, du bien-vivre, de l’hospitalité, mettant en avant la nature et les coutumes et traditions locales pour contrecarrer le tourbillon de notre vie actuelle où sont mis en avant la rapidité, le rendement, l’efficacité, la croissance... Aujourd’hui encore lorsque je repense à ce village comme figé dans le temps, je me souviens de cette atmosphère assez particulière, d’une sérénité incroyable qui s’en dégageait.

20181208_223826-1544310584

En flânant dans ce labyrinthe de muret de pierres, toutes les histoires, les légendes coréennes que l'on me racontait lorsque j'étais enfant me sont revenues. Les images des livres que j'avais lu prenaient vie dans ma tête. Je m’attendais à voir surgir au détour d’une ruelle, chacun des personnages qui avaient bercé mon enfance.

20181208_223724-1544311490

20181208_235120-1544312634

Mais à défaut d’un être fantastique sorti d’un de mes livres pour enfant, ce fût un habitant de ce village qui croisa mon chemin. Et cette rencontre n’en a pas été moins fantastique ! D’une grande hospitalité et générosité, il a pris le temps de me faire visiter les lieux en me racontant certaines anecdotes et traditions locales. Puis autour d’une tasse de thé, il m’a fait une démonstration de musique traditionnelle coréenne avec les instruments qu’il avait chez lui, notamment le gayageum. C’était vraiment une expérience passionnante !

20181208_223936-1544312754

20181208_224014-1544309889

De retour en France, l’envie de travailler sur la musique folklorique et sur le folklore en général de la Corée ne m’a pas quittée. L’envie de mélanger mes deux cultures, mes deux mondes, la musique traditionnelle coréenne, la musique dite classique... Le tout depuis mon instrument, la harpe et dans une formation que j'affectionne tout particulièrement et qui est bien connue des harpistes, celle du septuor de l'Introduction et allegro de Ravel, qui comprend en plus de la harpe, une flûte, une clarinette et un quatuor à cordes. Cette envie s'est cristallisé avec l'aide de Gabriel Philippot, en ce projet de conte musical.

Participez à la mise en musique d'un conte coréen !