RÊVER - OSER - CONSTRUIRE

Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours aimé dessiner, ce qui m’a permis de voyager dans d’autres mondes. Au début, je reproduisais des paysages et des personnages de bande dessinée, et plus tard j’allais inventer des objets pratiques de plus en plus complexes jusqu’à imaginer des machines surprenantes. Un jour, un de mes rêves allait devenir réalité…

Ce projet est né en janvier 2016 après plusieurs évènements familiaux. Je pris conscience à 57 ans qu’il était temps de passer à l’action. D’ailleurs, 57 ans, c’est aussi l’âge qu’avait Léonard de Vinci quand est paru le manuscrit « Divina Proportione », dont la première partie, qui traitait du nombre d’or, comportait ses illustrations. Léonard de Vinci, ce grand homme d’esprit universel, est surement le personnage qui m’a le plus impressionné pour toutes ses réalisations. C’est après avoir visité le château du Clos Lucé, au centre-ville d’Amboise, dans le Val de Loir, où sont exposées les représentations de ses inventions, que j’ai ressenti cette envie de construire moi aussi des machines infernales.

Comme tous les éléments étaient réunis pour entreprendre, je décidais donc de me lancer dans la l'étude d’un engin très particulier qui semblerait venir d’une autre planète ou bien sortir tout droit de récits de Jules Verne. Cette curieuse machine, très innovante et complètement hors norme est un très petit bateau expérimental, en forme de sphère, dont sa vocation première sera de pouvoir affronter les plus grosses tempêtes et les plus grandes vagues du monde qui effraient tant les navigateurs mais qui attirent aussi les plus grands surfeurs de la planète (c’est le cas de Garrett McNamara qui a établi le record du monde de la plus grosse vague jamais surfée avec plus de 30 mètres de haut).

J’ai volontairement choisi la sécurité et la sûreté à la performance. Ce tout petit navire n’est pas conçu pour faire de la vitesse mais pour se déplacer sans risque par n’importe quel temps. Sa longueur de carène le classe dans la catégorie des plus petites coques à déplacement parmi les coques de noix.

Sa forme sphérique lui confère une très grande résistance (comme la coque de noix) mais aussi une stabilité remarquable, même par mer agitée et forte houle, car l’effet de travers n’existe pas (tangage = roulis). Cette micro « Arche de Noé » qui peux embarquer deux personnes confortablement assises, a été baptisée la sphère à vague ou encore « SPHERAVAGUE ». Cette petite bulle des mers, entièrement transparente, qui s’apparente à une bouée de sauvetage, fait partie des embarcations rigides, compactes et motorisées les plus petites au monde. Elle pourrait évidemment, en cas d’urgence, servir de capsule de survie pour échapper à des situations difficiles de mer déchaînée ou tout simplement pour être utilisée comme un petit bateau de plaisance sûr avec en plus une possibilité d’observation sous-marine.

La SPHERAVAGUE (Sphère Nautique de Survie) est un symbole qui rend hommage à la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer), cette association avec des bénévoles qui risquent leur vie pour secourir les personnes en danger en mer ou sur les côtes.

Où en suis-je aujourd'hui ?

Après 2 ans d'étude, la conception est enfin terminée. J'ai passé plus de 3000 heures à rédiger un ouvrage (véritable livre de bord) qui retrace toutes mes recherches et tous mes calculs pour pouvoir passer à l'étape suivante : La construction.

DESCRIPTION DE LA MACHINE

La « SPHERAVAGUE » est donc une petite embarcation expérimentale qui a la forme d’une sphère de 1,90 m de diamètre. Pourquoi cette dimension ?

Parce que je mesure 1,90 m et je voulais absolument loger debout dans ma machine. Plus sérieusement, parce qu’il est impossible de trouver une sphère plus grande en France à un prix raisonnable et il ne fallait pas trop grand, c’est-à-dire inférieur à 2,55 m, pour ne pas passer en transport exceptionnel à chaque sortie sur la route.

Elle est constituée uniquement de pièces et de matériaux du commerce. Tous les éléments sont assemblés avec des liaisons démontables (c’est plus simple pour le montage, les ajustements et les réglages).

Elle est formée de deux demi-coques transparentes en plexiglas d’épaisseur moyenne de 10 mm (5 mm min aux pôles et 15 mm max à l’équateur).

Elle est parfaitement étanche et très résistante. Elle peut affronter de très fortes tempêtes avec des vents violents (176 km/h) et de très grosses vagues (30 m de haut). Elle supporte des pressions énormes (très rassurant sous de grosses quantités d’eau) et peut aussi surfer sur la crête des vagues sans enfourner de l’avant grâce à sa forme sphérique.

Elle est parfaitement ventilée par un système à double flux.

Cette sphère nautique est conçue pour pouvoir transporter deux personnes assises dans des sièges baquets munis d’une ceinture de sécurité.

Elle est équipée de deux grands panneaux de pont pour pénétrer à l’intérieur. Une échelle fixe est installée sur la partie supérieure pour accéder à ces ouvertures. Un petit panneau de pont est positionné à l’avant pour le passage de l’ancre au mouillage et pour accéder au crocher de remorquage.

Elle est parfaitement équilibrée grâce à ses lests internes.

Elle possède tout l’équipement réglementaire pour naviguer sur les côtes.

Elle aura évidemment une échelle de secours pour qu’une personne à la mer puisse remonter à bord toute seule.

Elle dispose d’un ordinateur de bord pour l’aide à la navigation (GPS, vitesse, autonomie, …).

Elle est propulsée par deux moteurs électriques à hélice, indépendants, fixés sous la coque et alimentés par quatre batteries à courant continu.

CARACTERISTIQUES GENERALES

Diamètre (largeur = longueur) : 1,90 m

Epaisseur moyenne de la coque : 10 mm (15 mm max et 5 mm min)

Matière : Plexiglas (PMMA)

Déplacement lège : 430 kg

Masse à vide (équipée) : 435 kg

Masse en charge (avec 2 personnes à bord) : 602 kg

Tirant d’eau (à l’arrêt) : 0,639 m

Chargement maximal cargaison : 1240 kg (pour un tirant d’eau de 0,95 m)

Vitesse de carène calculée = 3 Nœuds (5,5 km/h)

Vitesse d’avance maximale estimée = 7,5 km/h < Vmax < 8 km/h

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES

Deux moteurs (pods fixes) électriques (48 V) de 4000 watts chacun, soit une puissance totale en entrée de 8000 watts (équivalent à un bateau hors-bord thermique de presque 20 CV de poussée).

Poussée statique totale : 378 lbs (171,46 Kg).

Deux hélices 3 pales (pas à droite) de diamètre 304,8 mm (soit 12 pouces).

Pas de l’hélice 254 mm (soit 10 pouces).

Vitesse maximale des hélices à plein régime : 1300 tr/min.

Quatre batteries électrochimiques Li NMC (indice de protection : IP 67), (tension nominale : 25,9 V), (charge nominale : 104 Ah), (intensité de décharge : 180 A).

Autonomie : A plein régime (V = 7,5 km/h), plus de 10 km (ou 1h15') et à bas régime (V = 4 km/h), plus de 60 km (ou 15 h).

Voici à quoi ressemble ma machine :

Pour y arriver, je me suis inspiré des règles et des normes de la Division 240 et 245 du Ministère de la transition écologique et solidaire mais aussi du Décret n° 2000-862 du 1er septembre 2000 (Recueil international de règles relatives aux engins de sauvetage (recueil LSA) (résolution MSC. 48 66), adopté à Londres le 4 juin 1996 (1).