Le thème du paysage occupe une place essentielle dans l'art hollandais du XVIIe siècle ; de nombreux peintres immortalisent les plaines et villages des Pays-Bas, nous léguant ainsi un témoignage assez complet de leur époque.

Parmi ceux-ci : Jan van Goyen, Esaias van de Velde, Meindert Hobbema, Aert Van der Neer ou encore le plus doué de tous : Jacob van Ruysdael. En rupture avec leurs prédécesseurs – qu'ils prennent pourtant en exemple-, ils peignent des paysages très réalistes, avec un horizon bas mettant bien en avant le ciel et ses formations nuageuses si caractéristiques des Pays-Bas, le tout dans une palette tonale à la fois subtile et minime. La lumière y développe une atmosphère très particulière renforcée par les contours adoucis des divers éléments présents.

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Imaginons que ces peintres reviennent à notre époque ; comment s'exprimeraient-ils à l'aide de nos outils modernes que sont les appareils photos numériques et les logiciels de retouche ?

C'est le point de départ de ce travail de fin d'études en photographie que je vous propose de soutenir.

Plus qu'une simple transformation d'une photo en pseudo peinture, ce travail se veut une réflexion sur les règles de composition qu'ils utilisaient, ainsi que leur palette de couleurs, leur traitement de la lumière et surtout leurs 'effets'. Bref, une immersion dans leur univers avec comme difficulté supplémentaire qu'en tant que peintres, ils pouvaient ajouter, retirer ou modifier des éléments à leur guise.

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Etudiant depuis trois ans à l'école de photographie 'Agnès Varda' de Bruxelles, j'arrive au bout de mon cursus avec ce travail qui sera soumis à un jury lors de l'exposition collective 'Ca a été', qui se déroulera du 4 au 11 décembre à l'espace Vandenborght de Bruxelles.

Ce travail, démarré en mars de cette année m'a fait voyager aux Pays-Bas non seulement pour me rapprocher de l'esprit de ces peintres hollandais, mais aussi pour y trouver les paysages recherchés. J'ai également voyagé en France (côtes bretonnes, Berry) et en Belgique pour réaliser mes prises de vues, soit plus de 5000 kms sur les routes ... Quant au traitement, il me faut en moyenne une dizaine d'heures de travail à l'ordinateur par image, afin de recréer les lumières, les couleurs, les nuages, bref l'atmosphère des peintures originelles. A noter qu'il ne s'agit pas de reproduire ces peintures, mais bien d'en puiser l'esprit afin de l'adapter à de nouvelles images.

Sur les traces des paysagistes hollandais du XVIIe siècle