Théâtre "Les RITALS", CAVANNA à CHAUMES en BRIE

Aidez nous à faire jouer, dimanche 12 mai 2019 16h, la pièce de théâtre "Les Ritals" à Chaumes en Brie, bourg où a vécu François Cavanna.

Project visual Théâtre "Les RITALS", CAVANNA à CHAUMES en BRIE
Successful
82
Contributions
15/04/2019
End date
€3.825
Out of €3.500
109 %

The publications

<p>Un dernier message, personnel.</p> <p>Patricia, mon épouse, oeuvre au sein de l'<strong>Université Inter-Ages de Melun (UIA)</strong>.</p> <p>Jean Jacques Vurpillot (Commission pédagogique), Géraldine Renaudin (Directrice) et Françoise Houy m'ont convié à animer <strong>ce mardi 14 mai à 14h30</strong> un<strong> "coup de coeur" pour un livre</strong>, dans le cadre de l'UIA. Ils étaient avec nous hier.</p> <p>Si vous passez par Melun demain (à l'<strong>Astrolabe rue du Chateau à Melun</strong>) j'aurais le plaisir, de vous parler de ce livre : <strong>"Comment tout peut s'effondrer" de Pablo Servigne</strong> et Raphael Stevens. Tout un programme.</p> <p>J'espère vous y voir. Amicalement. Pierre Goletto.</p>
<p>Ce jour du 12 mai restera dans nos mémoires. Nous avons reçu (de vive voix) et recevons (mail, sms...) avec émotion vos messages de remerciements et d'amitiés. Nous nous les échangeons entre membres du "groupe de projet", comme un bien commun : des pépites.</p> <p>Merci pour votre présence, votre chaleur.</p> <p>Je laisse le dernier mot à Bruno :</p> <p>"Porter ce roman sur une scène de théâtre me semble important, nécessaire, cela fait sens. Chez Cavanna l’humour est toujours présent, dans les situations, dans les mots. Une langue directe, poétique. Une langue qui s’adresse à tout le monde, alors quel meilleur endroit qu’une scène de théâtre pour parler à tout le monde..."</p>
<p>24 PIQUE ont été souscrits, pour 10 places attribuées au tirage.</p> <p>Le Tirage aura lieu ce vendredi à partir de 18h30 au Foyer rural. Il sera effectué par des personnes n'ayant pas souscrit et en présence des souscripteurs PIQUE qui le désirent.</p> <p>A bientôt, pour les résultats.</p> <p>Le Groupe "Les Ritals".</p>
<p>Bonjour les KissB,</p> <p>La collecte va se terminer demain (15 avril) soir à minuit, nous avons atteint ensemble 109% de la collecte, soit 3821€. Un énorme MERCI. Si les 10 000€, sauf miracle, semblent hors de portée, la collecte est un vrai succès. Elle souligne l'attachement de notre communauté au talent de François Cavanna, au talent de la troupe Putzulu, à la Famille Cavanna, à la beauté de Chaumes-en-Brie et de ses hameaux. Dans le peu de temps qui nous est imparti, peut-être encore un petit effort pour un chiffre rond (110% ou 3900...) ? Il reste encore des contreparties PIQUE pour participer au tirage au sort qui nous vous le rappelons permet d'obtenir jusqu'à 10 places pour le spectacle. Le tirage au sort aura lieu peu après la cloture de la collecte et la probabilité de gagner reste forte car seulement 23 "tickets" ont été souscrits.</p> <p>A très vite,</p> <p>Le Groupe de Projet.</p>
<p>Bonjour les KissB,</p> <p>A 5 jours de la fin, nous avons atteint ensemble 108% de la collecte, soit 3797€. MERCI. Si les 10 000€ semblent hors de portée, peut-être encore un petit effort pour un chiffre rond? Il reste encore des contreparties PIQUE pour participer au tirage au sort qui nous vous le rappelons permet d'obtenir jusqu'à 10 places pour le spectacle. Le tirage au sort aura lieu peu après la cloture de la collecte (15 avril minuit) et la probabilité de gagner reste forte car seulement 22 "tickets" ont été souscrits.</p> <p>A très vite,</p> <p>Le Groupe de Projet.</p>
<p><img alt="Couperin_7_avril-1554284810" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/583570/Couperin_7_avril-1554284810.jpg"></p>
<p><img alt="Charlie_hebdo-1554281588" src="https://d3v4jsc54141g1.cloudfront.net/uploads/project_image/image/583561/Charlie_Hebdo-1554281588.JPG"></p>
<p>Bonjour les KissB,</p> <p>Ce 29 mars 2019, fût un <strong>grand jour pour la Culture à Chaumes en Brie. La pièce "Les Ritals" sera jouée au Foyer Rural, le 12 mai 2019 à 16h. Tous vos "OUI" ont créé la CERTITUDE...</strong></p> <p>Le OUI de <strong>Bruno</strong> et de sa troupe, le <strong>OUI</strong>" de la Famille <strong>Cavanna, </strong>"<strong>OUI</strong>" de <strong>Chantal du Foyer Rural, "OUI" d'</strong><strong>Emmanuelle de l'association "Chaumes sans Frontière", "OUI"</strong> de la<strong> Mairie de Chaumes, "OUI" du Maire François Venanzuola, OUI de l'adjoint à la Culture Mohamed Abidi.</strong> <strong>Vous avez tous et toutes dit "OUI" à ce PROJET soyez en REMERCIES.</strong></p> <p><strong>Nous avons maintenant d'autres envies : Financer le pot de l'amitié, pour saluer les acteurs et les bénévoles et d'autres idées que nous ne tarderons pas à vous communiquer... Merci de continuer à nous aider et PARTAGEZ.</strong></p> <p>Le Groupe de projet</p>
<p>Bonjour les kissB,</p> <p><strong>99% de collecte</strong>, 169 places pré-vendues, il ne <strong>manque</strong> que <strong>42€</strong> à la cagnotte <strong>pour</strong> que le <strong>spectacle "Les Ritals"</strong> soit joué à Chaumes en Brie. Un bel <strong>hommage à François CAVANNA, merci à tous, merci au Foyer Rural, merci à Chaumes sans Frontière, à la Mairie. Merci à tous ceux qui nous ont aidé à diffuser l'information.</strong></p> <p>La <strong>collecte continue jusqu'au 15 avril</strong>, il ne reste que <strong>11 places</strong> dites à vos amis de ne plus traîner s'ils veulent être des nôtres. Le Groupe de projet vous embrasse.</p>
<p><a href="https://actu.fr/ile-de-france/chaumes-en-brie_77107/en-hommage-francois-cavanna-une-representation-exceptionnelle-chaumes-brie_22549495.html" target="_blank">https://actu.fr/ile-de-france/chaumes-en-brie_77107/en-hommage-francois-cavanna-une-representation-exceptionnelle-chaumes-brie_22549495.html</a></p>
<p>Bonsoir les KissB,</p> <p>Les jours se suivent et se ressemblent, <strong>ENCORE UN GRAND JOUR</strong> nous avons<strong> dépassé les 90%</strong> et déjà <strong>156 places</strong> sont pré-acquises, pour un <strong>total de 3164 €. Les Contreparties MECENE et VIP sont épuisées.</strong></p> <p>Si vos amis veulent être présents pour le spectacle, <strong>DITES leur qu'il ne reste que 24 places J'Y SERAI. B</strong>ientôt, il n'y en aura plus...</p> <p>Il ne restera alors que deux possibilités : </p> Tenter sa chance sur le PIQUE (10 places à gagner au Total) avec jusqu'à 100 souscriptions possibles. <strong>A ce jour seulement 19</strong>, c'est à dire <strong>une chance sur deux </strong>de gagner une place. Ou d'espérer (en faisant des COEURS des PIQUES ou des Dons) que la collecte grimpe : "<strong>Au-delà de 10 000€ une autre représentation à Chaumes,</strong> dont la date sera à définir, ouverte gratuitement à tous les contributeurs CŒUR, PIQUE et Donateurs. Premiers arrivés, premiers servis... (Pièces d'identité en justification)." <p><em><strong>PARTAGEZ et MERCI ENCORE POUR VOTRE SOUTIEN.</strong></em></p> <p><em><strong>Le Groupe de Projet.  </strong></em></p>
<p>Certains d'entre-vous m'ayant <strong>encouragé</strong>, je ne <strong>résiste pas à vous offrir la suite</strong>...</p> <p>-----------------------------</p> <p><strong>Chapitre 4 : Le Collège. Deuxième partie.</strong></p> <p>Après un premier trimestre catastrophique (je l’avais annoncé), au regard de mes résultats de l’école primaire, je me suis retrouvé en sixième dite moderne, mon copain Jean-Luc s’est mieux débrouillé il est affecté dans une sixième classique. Mais on se retrouvera, nous sommes toujours en relation aujourd’hui comme avec Gaby. Ce fût la découverte du chahut, des coups tordus envers les professeurs, qu’à vrai dire je goutais assez peu. La fin de la sixième s’est très bien passée, les résultats sont là. J’ai eu un monceau de premiers ou deuxièmes prix, dans toutes les matières sauf en dessin et en sport. Ce furent les premiers (surtout des livres) et les derniers… Mon année de cinquième a été marquée par la forte présence d’un professeur qui deviendra plus tard Maire de Brignoles, il devrait se reconnaître. Monsieur C enseignait à lui seul les mathématiques, la physique, l’histoire-géographie, l’éducation civile et les travaux manuels. Je le trouvais sympathique, c’est souvent réciproque. Ouf ! Cette année-là, cela collait aussi avec les autres professeurs. La cinquième est passée très rapidement, d’autant qu’elle a été écourtée par des manifestations et des très grandes vacances à partir de Mai 68. C’est à cette époque que j’ai vu pour la première fois une photographie du Cervin. Cette image m’avait fasciné et j’avais eu à cet instant une impression très nette, celle d’avoir vécu, dans une autre vie ( ?), tout près de cette montagne. Dans ma rationalité, ne sachant pas exactement de quel endroit de l’Italie venait mon nom, je pensais que mes ancêtres avaient pu vivre dans la vallée d’Aoste voisine. J’aurais dû vérifier que le point de vue de la photographie n’était pas le côté italien, mais la vue du côté suisse du Matterhorn. Je m’étais juré alors : « un jour j’irais voir de près cette montagne ». Je n’avais aucune velléité de grimpette, juste pour les yeux. Comme je m’étais juré d’aller visiter le berceau des Goletto et des Bruno.</p>
<p>Bonsoir les KissB,</p> <p>Aujourd'hui est un grand jour, <strong>nous avons dépassé les 80%</strong> et déjà <strong>140 places</strong> sont pré-acquises, pour un <strong>total de 2823€. Les Contreparties MECENE et VIP sont épuisées.</strong></p> <p>Si vos amis veulent être présents pour le spectacle, <strong>DITES leur de se ruer sur les dernières places J'Y SERAI </strong>car bientôt, il n'y en aura plus...</p> <p>Il ne restera alors que deux possibilités :</p> Tenter sa chance sur le PIQUE (10 places à gagner au Total) avec jusqu'à 100 souscriptions possibles. <strong>A ce jour seulement 19</strong>, c'est à dire <strong>une chance sur deux </strong>de gagner une place. Ou d'espérer (en faisant des COEURS des PIQUES ou des Dons) que la collecte grimpe : "<strong>Au-delà de 10 000€ une autre représentation à Chaumes,</strong> dont la date sera à définir, ouverte gratuitement à tous les contributeurs CŒUR, PIQUE et Donateurs. Premiers arrivés, premiers servis... (Pièces d'identité en justification)." <p><em><strong>PARTAGEZ et MERCI ENCORE POUR VOTRE SOUTIEN.</strong></em></p> <p><em><strong>Le Groupe de Projet.</strong></em></p>
<p><strong>Chapitre 4 : Le Collège. Première partie.</strong></p> <p>En ce matin de septembre Maman m’a réveillé tôt, après la toilette, je me suis habillé rapidement et suis descendu sur la place de la fontaine, en bas de ma rue, pour attendre le bus. Je n’ai pas pris de petit déjeuner, je n’ai pas souvent faim le matin. La fontaine du village porte le nom d’un aïeul, le grand père de Pépé René, Chrisostome qui était le Maire du village au moment de la construction de la fontaine. Je ne quitte pas des yeux l’un des filets d’eau qui coule d’un des tuyaux vert de gris. L’approvisionnement en eau a toujours été un problème dans le village, les sources sont captées très loin, vers le sud, plus haut dans le massif voisin de la Sainte Baume. En fixant le filet, je me sens encore connecté avec les membres de ma famille dispersés un peu partout sur le territoire du village. Aujourd’hui, eux, vont rester dans ce village que je n’ai pas souvent quitté depuis que je suis né et en tous cas jamais sans eux. Dans les gouttes de la fontaine, je vois les « fonts » de ce massif que j’aime tant parcourir avec Mémé Mimi, chaque fois que c’est possible. Comme la fontaine de Chrisostome, la « Font de Catin » ne coule pas toute l’année, c’est pourtant ma préférée. Elle sent le pin et la lavande toute proche. Un jour j’y ai pourtant trouvé un énorme crapaud qui s’est enfui à notre arrivée. Je ne sais pas d’où vient le nom de cette source. Lui vient-il en honneur de la Résidente intemporelle de la Grotte ? La font de « Guillandière » avec ses arches voutées construites dit-on par les Romains me plaît aussi énormément. Elle se trouve par contre beaucoup plus loin du village, plus en hauteur dans le massif, j’y vais avec Pépé et sa voiture grise. Comme elle, la « font du Lavoir », située au-dessus de la font de Catin, coule toute l’année. Il y a aussi le « puits du Maure » que je n’ai jamais approché, sous le Castrum de Saint Jean. Je suis triste de partir, mais depuis le temps que j’attendais ce moment, ça y est je suis en sixième ! Je pars pour le collège d’en haut comme on dit à Brignoles, la capitale du centre Var, la ville ou je suis né onze ans auparavant presque jour pour jour. Le bus de ramassage scolaire part d’un village voisin, Nans les Pins, vers Marseille, il passe à la fontaine, son deuxième arrêt, à sept heures et quart précises. Je monte dans le bus. Il n’y a que deux occupants, un garçon visiblement plus « vieux » que moi et une petite blonde rondelette. Le chauffeur de bus a la bonne cinquantaine, brun avec quelques cheveux gris, une bouille sympathique. Il me dit : « Bonjour, je m’appelle M. Négrel », avec un grand sourire. Sa bonhomie gomme la tristesse du départ et malgré ma timidité maladive, je réponds en lui tendant la main : « Bonjour, moi c’est Pierre ». Enhardi, je dis bonjour aux autres occupants des lieux, le garçon bougonne son nom : « Jean, je suis de Nans les Pins ». La fille, elle, n’est pas timide, d’un ton méprisant elle déclame : « Marie Carmen, je vais en sixième avec un an d’avance ». Je pense : mais qu’est-ce que cela peut me foutre ? Mais je ne dis rien. Je retourne aux premières places du bus et je m’assoie. Le début ne pouvait être plus prometteur d’un ennui à mourir. J’ai, pour l’instant, une bêcheuse, certes jolie et un limité du bulbe : il n’y a qu’un seul arrêt avant la fontaine, donc les deux viennent évidemment de Nans les Pins ! Je soupire, espérant que les arrêts suivants soient plus propices à la bonne humeur. Les deux arrêts suivants, je ne le sais pas encore, cinq à dix minutes plus tard, m’apportent deux futurs bons copains : Jean-Luc du même âge et aussi grand que moi, ce qui tient du prodige et Gabriel, bientôt renommé Gaby, un an plus vieux et un peu moins grand. Les arrêts qui suivent, nombreux, n’ont que peu d’intérêt ; Sauf celui de deux sœurs qui durant toute ma scolarité au collège ont pris l’habitude, allez savoir pourquoi, de dégager une forte odeur de lard fumé dès leur entrée dans le bus. Le jeu, pratiqué à plusieurs, consistait à s’assurer, dès l’entrée, de la présence furtive de l’odeur caractéristique avant sa disparition par l’accoutumance.  Le physique des deux sœurs, je ne m’en souviens pas. Quarante-cinq minutes et vingt-huit kilomètres (oui pour desservir les villages alentour le bus tortille) après la fontaine nous arrivons, au dernier arrêt, avec l’obligation de courir pour ne pas risquer d’être en retard  le premier jour de collège. Ce fût juste… Nous voilà arrivés, la personne à l’entrée nous dit : « Les sixièmes, consultez les panneaux pour savoir dans quelle classe vous êtes ». Nous sommes si faciles que cela à reconnaître : sixièmes ? Je suis dans la sixième un, chouette Jean-Luc aussi. Gaby est lui dans la sixième deux. Dommage. Il y a six sixièmes en tout.</p>
<p>Bonjour les KissB,</p> <p><strong>Ne nous arrêtons pas en si bon chemin</strong>, si nous continuions sur le même rythme, nous serions à 120% de l'objectif au 15 avril... Alors, il y aurait des <strong>surprises pour tous</strong>, y compris pour ceux qui nous ne serons pas présents mais qui <strong>nous ont encouragés par un DON.</strong> Vous avez pu voir que le Groupe de projet est très inventif ! N'hésitez pas d'ailleurs à nous <strong>suggérer des idées</strong>. La <strong>messagerie</strong> est faite pour cela. Continuez à partager l'information avec votre réseau. On devrait parler bientôt de <strong>NOUS dans la presse locale</strong>, mais <strong>peut être aussi en National !</strong> Oui, c'est un spectacle joué dans les scènes nationales...</p> <p><strong>MERCI pour tout ce que vous avez fait déjà. Le Groupe de projet vous embrasse.</strong></p>
<p>Hier des <strong>KissB se sont montrés très généreux</strong>. <strong>74€ en cumulé</strong> ont été donné au projet depuis le début <strong>sans contrepartie en terme de place</strong> (reste encore J'Y SERAI et MECENE) ou de bon de tirage pour une place (le PIQUE). Cela me motive pour continuer à vous raconter ma petite histoire! Qui sait cela à peut être une influence sur votre générosité? En tous cas merci. Je vous offre la <strong>fin du chapitre 3.</strong></p> <p><strong>----------------------------------------------</strong></p> <p>Pour moi, c’était la patte de Monsieur Guérin, sa marque, sa manière bien à lui de dire qu’il était content d’être avec nous au village. Il faut dire qu’il y était en vacances sauf impérieuse urgence. Aujourd’hui plus personne ne klaxonne dans le village. Mémé Mimi a toujours travaillé pour subvenir à ses besoins et à ceux de son fils unique. Papa a été contraint à travailler très jeune suite au décès de Pierre son Père.</p> <p><strong>Chapitre 3 : Les fiançailles. Deuxième partie.</strong></p> <p>Dans les coulisses de cette fête, se prépare un drame qui va modifier notre vie familiale. Roger, le frère ainé de Maman, et sa femme n’ont pas accepté de ne pas avoir été invités aux « fiançailles ». Roger a accablé de reproches Maman, avant qu’elle ne puisse s’expliquer. Papa a bien entendu défendu Maman et depuis Roger ne parle plus ni à sa sœur, ni à son beau-frère. Je sais que Maman a été très vexée d’être prise à partie, de cette manière, par son frère. Elle a trouvé les reproches très injustes, la salle à manger n’est vraiment pas grande. Nous n’avons pas les moyens de louer une salle et devons limiter les convives. C’est vrai que Roger est le parrain de Maryse, mais ne pas inviter Pépé René et Mémé Anna et Reine n’était pas envisageable pour Maman. Les parents de Paul, plus âgés que les miens, étaient potentiellement plus proches de mes grands-parents. Maman aurait pardonné les propos injustes et disproportionnés, elle se serait probablement excusée. Mais les circonstances, en ont voulu autrement. Ainsi la fâcherie que nous pensions anodine s’étendit à toute la famille et perdura.</p> <p>Pépé aimait emmener Lucien avec lui dans la colline, l’approche de l’endroit visé se faisait toujours au début en voiture, la célèbre deux chevaux grise au coffre bombé, puis se terminait à pied. Lucien était son préféré. Pépé n’eut plus jamais le plaisir d’avoir Lucien avec lui à partir de cette époque. Je sais que Pépé en souffrit beaucoup car grand-père et petit-fils étaient très complices. Pépé reporta un peu d’affection sur moi, mais ce n’était pas pareil. Il me sollicita plus souvent qu’il ne le faisait auparavant pour que je l’accompagne. Ce fût souvent sans succès, je l’ai regretté l’année de mes dix-huit ans. J’étais beaucoup plus complice avec Mémé Mimi et la voiture était trop petite pour convoyer, en toute légalité, la cohorte des copains du village. </p>
<p>Bonjour les KissB, Grace à Alain, nous avons <strong>franchi il y a quelques minutes, la barre des 100 places pré-vendues.</strong>  Par la même occasion, nous avons <strong>EPUISE les Places VIP, par 2. </strong>Il reste néanmoins <strong>10 places de ce type qu'il faudra acheter en gros (par 10) dans la contrepartie MECENE</strong>. Comme un bonheur n'arrive jamais seul, <strong>nous sommes à 60% de collecte.</strong> <strong>Ne nous arrêtons pas en si bon chemin !!!</strong></p> <p>Nous rendons cela possible ensemble. N'hésitez pas à parler du projet autour de vous et partagez le lien !!!</p> <p>Le Groupe projet.</p>
<p>Une amie de la chorale a <strong>donné au projet</strong> "Les Ritals" 10€ ce soir (<strong>5 COEURS</strong>), elle aurait aimé être avec nous, mais elle est en fauteuil roulant et il n'est pas possible d'accéder à la salle du Foyer Rural. Voilà un <strong>bel exemple d'altruisme et d'attachement à la famille Cavanna</strong>. Qu'elle en soit remerciée. Si quelqu'un est capable de mettre en oeuvre une solution pour qu'elle soit avec nous...? J'aurai une place pour notre amie et pour la personne qui aura aidé.</p>
<p>Aujourd'hui j'ai <strong>aidé un ami à contribuer</strong>. Il avait quelques <strong>difficultés sur internet.</strong> Il va se reconnaître... Nous avons bien ri, cela m'a mis de bonne humeur. Les <strong>contributions avancent bien</strong>, aussi... Je vous offre la première partie du <strong>chapitre 3</strong>, attention, nous arrivons bientôt à<strong> l'événement qui va, tel l'effet papillon, conduire...</strong> -----------------</p> <p><strong>Chapitre 3 : Les fiançailles. Première partie.</strong></p> <p>Ma sœur Maryse est plus âgée que moi, elle a dix ans de plus. Au dire de Maman, Maryse n’a jamais été facile, elle ne mangeait rien ou alors vomissait si par bonheur elle mangeait normalement. Maman me dit que depuis que je suis né les choses se dont arrangées, comme si ma sœur ne supportait pas, en fait, d’être seule dans cette famille. Pourtant il y a Lucien quatre ans de moins elle, comme il y a Annie, quatre de moins que moi. Mais ce n’est pas pareil. A l’école, mes parents ont voulu absolument que Maryse ai un diplôme. Elle fera des études de puéricultrice à Marseille. L’école n’a jamais beaucoup motivé ma sœur. A ce moment de mon histoire, ma sœur est entrée dans sa vingtième année. Elle « fréquente », dans le langage local, cela veut dire qu’elle a un petit ami officiel. C’est du sérieux. « L’estranger », pour l’instant, est issu d’un village de l’extrême var ouest, à la limite des bouches du Rhône vers Marseille. Il habite rue Hoche à Saint Zacharie. Les habitants s’y appellent les Saint Zachariens à prononcer comme le taxon d’arachnides bien connu. Le village est beau avec un château magnifique, pour le nom des habitants, je vous laisse juge. Le copain veut devenir policier.</p> <p>Ce dimanche est un grand jour, les parents de Paul, c’est le prénom de l’élu, sont inviter à diner – c’est comme cela que l’on nomme ici le repas de midi – pour la première fois. Maman a tout préparé dans la salle à manger du deuxième étage qui n’est pas bien grande.  Comme nous ne sommes pas bien riches, ce repas tiendra lieu à la fois de premier contact officiel et de repas de fiançailles si tout se passe bien. Pour montrer que c’est un moment important, Papa et Maman ont aussi invité, Pépé « René » et Mémé Anna ainsi que Tatie Reine. Roger, sa femme et mes cousins n’ont pas été invités faute de place. Même Mémé Mimi, pourtant pas bien grosse, n’est pas de la partie faute de place. Du côté de Papa, en effet, c’est plus simple. Mimi avec sa discrétion habituelle, n’est pas mécontente de rester au premier étage. Elle nous rejoindra en fin de repas, pour papoter un peu. Elle ne mange pas beaucoup et n’aime pas rester longtemps assise à table. Elle est toute menue et très mobile. Ce qu’elle préfère c’est parler en fin d’après-midi, avec les voisines souvent sur le pas de la porte de l’une ou l’autre, dans notre rue en pente. En cette fin d’automne, fait exceptionnel, Papa a allumé le feu dans la cheminée de la salle à manger. D’habitude nous mangeons dans la cuisine et la salle à manger n’est pas chauffée. Elle sert plus souvent de garde-manger que de salle de réception. Marcel a aussi prévu du vin de noix et du pastis fait maison en apéritif. Papa est le dernier bouilleur de cru de la famille, ni Maryse ni moi ne pourrons bénéficier de ce « privilège ». Maman a préparé des grives, les a fait rôtir à la broche en les bardant de lard incrusté de baies de genièvre écrasées. Elle a aussi mitonné un civet de sanglier avec les meilleurs morceaux ramenés par Pépé de ses battues avec les copains. Papa n’est pas chasseur, officiellement. Tout cela sera accompagné de légumes du jardin transformés : Tomates à la Provençale, Pommes de terre au four… Le dessert sera composé, pour l’essentiel de fruits, notamment de raisin noir muscat de Hambourg, celui que j’adore, mais aussi du raisin blanc et sans pépins de la treille. Les grappes ont été cueillies ce matin. Quelques pommes et noix serviront de compléments. Maman a prévu aussi une crème anglaise et des œufs à la neige pour les vrais gourmands. Le vin rouge de la coopérative, la cuvée spéciale que Papa aime bien, servira d’accompagnement liquide avec de l’eau de source du robinet. C’est la meilleure eau du département d’après les études sanitaires. On est chauvin dans ce coin-là. Maman et Tatie Reine sont des cuisinières hors pair, elles tiennent ça de Mémé Anna qui de l’avis de la famille est la plus douée des trois. En cas de doute, on consulte le Reboul, le bouquin de référence culinaire. Tout bon provençal en possède un, plus ou moins vieux et usagé. Les habitudes sont de cuisiner avec ses propres produits qu’ils soient de saison, fraichement cueillis ou tués, ou alors conservés de manière artisanale : griottes à l’eau de vie, fruits en bocaux stérilisés, confitures, pâtes de fruits et d’amandes… Avec les produits locaux, le troc est très largement pratiqué, l’entraide aussi : échange d’œufs contre des pois chiches, de courgettes contre des plans de pomme de terre, d’huile d’olive contre du vin, de pommes contre un petit bonjour… En cas de rupture de stock sur un produit courant, le magasin d’alimentation du côté maternel, véritable caverne d’Ali-Baba, compense temporairement. Il sert aussi quelquefois à vendre en cas de surproduction potagère. Nous ne sommes pas bien fortunés, mais dans ces conditions nous ne manquons de rien. Les dépenses alimentaires sont réduites au minimum, elles se limitent au pain et à la viande, essentiellement du bœuf et du porc, quelquefois de l’agneau. Tous les morceaux sont achetés chez Ernest Donneau, le seul boucher charcutier du village. Les autres viandes proviennent de l’élevage du rez de chaussée ou de la chasse. Notre alimentation est variée et équilibrée avec beaucoup de fruits et de légumes d’une traçabilité – puisque c’est le mot à la mode aujourd’hui – sans faille. Mémé Mimi, comme prévu, est passée nous faire un petit coucou en fin de repas. Elle n’est pas bonne cuisinière. J’ai néanmoins de très bons souvenirs de « repas » avec ses deux seules spécialités culinaires : le pigeonneau, de l’étage en dessous, cuisiné aux petits pois ou aux coquillettes et le sandwich au saucisson mis à chauffer sur la cuisinière à bois et aplati sous un fer à repasser numéroté à l’ancienne. C’est bien peu. Les traditions culinaires se transmettent par les mamans, Mémé a perdu la sienne lorsqu’elle était très jeune. La chaîne de transmission familiale a été rompue, de ce côté, mon côté paternel. Côté maternel, la tradition est, heureusement, très présente et vivace. Mémé ira ensuite chez le Docteur Guérin où elle travaille comme aide-ménagère. Albert Guérin est une sommité dans le village, c’est un médecin important, propriétaire d’une clinique à Martigues, surnommée, avec le chauvinisme habituel chez les supporters de l’OM (j’ai rien contre), la Venise Provençale. Aussi loin que je me souvienne, Monsieur Guérin a toujours signalé sa présence dans le village en klaxonnant longuement avec sa voiture. Je me suis demandé plus tard s’il ne choisissait pas ses voitures en fonction du klaxon ou s’il ne faisait pas monter des klaxons spéciaux. Pour chacune de ses nombreuses voitures le bruit du klaxon était caractéristique et je savais, même si je m’étais absenté du village longtemps, que c’était le Docteur Guérin dans sa nouvelle voiture. Cela m’a toujours amusé de voir que son klaxon ne ressemblait à aucun autre klaxon des voitures du village, même lorsque celles-ci furent très nombreuses. C’était en tous cas ma perception, ou alors une illusion car les autres klaxonnaient peu. Pour moi, c’était la patte de Monsieur Guérin, sa marque, sa manière bien à lui de dire qu’il était content d’être avec nous au village. Il faut dire qu’il y était en vacances sauf impérieuse urgence.</p> <p> </p> <p> </p> <p> </p> <p> </p>
<p>Bonjour les KissB, Grace à Madeleine, nous avons <strong>franchi ce matin, la barre des 50%.</strong> Nous n'avons jamais été aussi près. Nous allons  réussir collectivement à faire jouer la pièce de Théâtre "Les Ritals" à Chaumes en Brie. </p> <p>Nous rendons cela possible ensemble, <strong>Bruno PUTZULU nous remercie TOUS</strong>, par avance des efforts que nous allons faire encore. N'hésitez pas à parler du projet autour de vous et partagez le lien !!!</p> <p>Le Groupe projet.</p>
<p>Il ne manque plus que 35€ pour franchir le palier de 50% de la collecte.</p> <p><strong>QUI</strong> va nous aider à <strong>franchir</strong> cette <strong>barre symbolique ???</strong> Le <strong>contributeur</strong> sera mis à <strong>l'honneur.</strong></p>
<p>Le Coeur ne décollait pas, alors j'ai décidé de commencer à vous raconter une histoire, pour vous motiver... <strong>Une histoire en lien avec le projet</strong>. Spécial <strong>dédicace à Hélène</strong> qui nous à donné 10€ pour le Coeur, je vous offre le deuxième chapitre de l'Histoire. Mais d'autres contributions sont les bienvenues !  J'ai (encore) tapé cela d'un trait.</p> <p>------</p> <p><strong>Chapitre 2 : L’école primaire.</strong></p> <p>Le lundi qui suit la communion de mon cousin germain, Lucien, je vais à l’école primaire pour l’une des dernières semaines de l’année scolaire. Le rite matinal est toujours le même. Maman me réveille, j’ai très bien dormi, comme très généralement, depuis 21h hier soir. Papa me dit souvent que je dors trop, pour me taquiner, il utilise une blague à mon attention : « Un homme dort en moyenne 7h, une femme 8h, un enfant 9h et un cochon 12h ». Il faut dire que lui est levé depuis 6h du matin pour aller travailler dans les mines de bauxite toutes proches et qu’il sera de retour à la maison vers 16h et n’oubliera pas de vérifier que j’ai bien fait mes devoirs et que je maîtrise les leçons du jour. Je dors certes, mais j’ai toujours le réveil rapide et joyeux. Après une brève toilette, je prends le petit déjeuner que Maman m’a préparé : en général des tartines avec du chocolat au lait et un fruit. Justement nous écoutons la radio, le  « jingle Banania » de 8h25 est le signal de départ pour l’école toute proche. Il me faut moins de deux minutes à pied pour y arriver tout content. Il fait beau, vous savez ce ciel bleu sans nuages, lavé régulièrement par le Mistral. Il fait chaud déjà, cette chaleur sèche, agréable, cet air pur du petit matin de l’écolier. Cela va être dur de rester concentré lorsque le regard s’égare vers le sud où s’étale la forêt  de la colline de Saint Jean, au sommet de laquelle trône le Castrum du XIème siècle et la petite chapelle. Notre école est petite, il n’y a que trois salles de classe pour tous les niveaux de primaire, mais ses murs, ceux d’une vieille bâtisse à fronton triangulaire, très épais nous isolent parfaitement du bruit et de la chaleur de l’extérieur. A partir de 11h du matin, la chaleur douce se sera évaporée. La première salle de classe, celle de Mme Blanc, surnommée Biquette, est celle des CP. La deuxième couvre les CE1 et CE2, c’est celle de M. Cartérac, pas de surnom, on l’appelle le maître. La troisième est celle de Mme Roux, la directrice qui sous sa main ferme gère les cours moyen et la classe de préparation au certificat d’études primaires. Mme Roux, je la respecte sauf quand elle m’interdit de chanter avec tout le reste de la classe car je suis un « gros bourdon ». Dans notre école toutes les classes sont mixtes, nous sommes mélangés filles et garçons et en classe d’âge. Cela est loin d’être le standard partout en France à cette époque.</p> <p>Apprendre me passionne et j’y réussi plutôt bien. Cela vaut mieux pour moi. L’obsession de mon Papa est que je travaille bien et que j’ai de bonnes notes à l’école. De son côté, il a son certificat d’études primaires, il a fait une sixième et un début de cinquième, faits exceptionnels pour un fils d’ouvrier à son époque, il est né en 1919. Il a du arrêter ses études suite au décès de son père Pierre, faute d’argent. Il me parle souvent avec tendresse et admiration de son copain d’enfance Julien qui lui a pu continuer et devenir préfet. Il me raconte le sacrifice du père de Julien qui « a vendu toutes ses campagnes, pour que son fils poursuive des études ». Le père de Julien a effectivement vendu tous ses biens pour payer les études de son fils et est mort avant que celui-ci n’ai pu sortir de cette misère devenue fatale. Je sais que mes parents seraient prêts eux aussi à tous les sacrifices, aussi je m’accroche pour aller le plus vite possible. Je sens bien que Papa regrette de ne pas avoir pu continuer, lui-même. Il est sincèrement heureux pour Julien et fier de lui. Papa n’est pas envieux. Je sais au fond de moi que Papa avait le potentiel pour faire des études, probablement scientifiques, mais je n’ose pas le lui dire car je me doute que je lui ferais du mal. Aujourd’hui je regrette de ne lui avoir jamais dit de vive voix. Dans ces moments-là, il y a chez Papa, comme une fragilité, comme le poids de quelque chose que je n’arrive pas à percer, à comprendre. Je sais que son père et Mémé « ont mis Pâques avant les Rameaux », selon l’une des expressions dont les provençaux sont friands. La mort de mon grand-père en 1933 alors que Papa n’avait que quatorze ans, surtout, mais aussi, à un degré bien moindre, sa propre naissance quelques temps avant le mariage semblent encore lourds à porter. Allez, pour se détendre un peu, un dernier souvenir de cette époque. Un matin j’étais très mal réveillé, fait rarissime,  à tel point que maman avait dû m’aider à finir de me préparer pour aller à l’école. Sur le court chemin, je sens une très forte gène au niveau de mes chaussures, mais je persiste, la tête en l’air, à tourner mon regard vers la colline de Saint Jean, sa chapelle et son castrum. Puis, très coincé dans mes chaussures, je baisse mon regard vers celles-ci. Et là, l’évidence apparait les deux chaussures sont inversées la droite à gauche et réciproquement. Ni Maman, ni moi ne nous en étions aperçus. J’en ris encore. Lorsque mon Père est né, ma grand-mère avait tout juste dix-huit ans, Pierre lui était beaucoup plus vieux avec ces vingt-neuf ans. Dans ces moments de réflexion, je me demande si Pierre avait bien été accepté par sa belle-famille. Il était vieux, de nom italien, bien que né français à la Londe les Maures. Comme j’étais plus ou moins directement concerné, je me souviens des qualificatifs plutôt peu agréables qui étaient employés à l’égard des Italiens dans ma petite enfance. Ma maman, pas du tout raciste pour un sou, me disait elle-même qu’elle n’aimait pas porter ce nom italien, le mien. Ce fût ensuite le tour des rapatriés d’Algérie, français pourtant, puis des Espagnols et des Portugais, avant l’entrée de l’Espagne et du Portugal dans la communauté européenne, de subir ce type d’avanies. Aujourd’hui ce sont d’autres communautés, souvent présentes dans le Midi et françaises depuis bien plus longtemps, qui font les frais du filon inépuisable que constituent chez les Hommes la méchanceté, la bêtise et l’envie. Il est d’ailleurs très amusant de noter de constater que le qualificatif d’ « estranger » porte ici sur tout individu extérieur à la communauté villageoise tant que celui-ci  n’y était pas intégré par mariage ou par association. Pour rajouter au malaise, mon grand-père est mort, d’une maladie, la tuberculose, qui faisait peur car elle était contagieuse et mortelle à cette époque. Je pense même que cela devait être une maladie honteuse. J’aimerai bien poser des questions pour en savoir plus, mais je n’ose pas insister. Mon Père dit qu’il ne veut pas que je sois ouvrier comme lui, mineur de fonds dans les mines de Bauxite près de Brignoles. Il rentre du travail l’après-midi avant que je ne sorte de l’école. Jamais, il ne manque de surveiller mes devoirs, malgré la fatigue physique souvent visible. Il est pourtant grand et costaud sans être trapu, élancé même. Avec ce qui lui reste de temps, il est aussi paysan car nous possédons quelques parcelles de vigne, un verger et un potager disséminés aux quatre coins du village. Il ne serait pas possible de vivre du travail de la terre, mais cela complète les revenus de la Mine.  Il reporte l’ambition qu’il n’a pas pu assouvir sur ses enfants. Il nous vante les mérites de l’école et les capacités qu’elle offre en matière d’ascenseur social. On est en plein Zola.</p> <p>La cohabitation, dans une seule pièce, de plusieurs niveaux de classe permettait au plus curieux de suivre le cours supérieur. Cela m’a évité de me dissiper et m’a permis de satisfaire à ce moment mon envie insatiable de savoir. Je me souviens avec plaisir des compétitions en Mathématiques organisées par la maîtresse Mme Roux. Le but était, pour moi en CM1, de résoudre un problème de CM2 ou de certificat d’études, avant les élèves plus âgés. J’y réussissais assez souvent dans de bonnes conditions ce qui m’attirait l’admiration, mais aussi la défiance des plus vieux. Je n’en tire aucune vanité et je fais cela par pur plaisir. Les plus âgés en tirent aussi une motivation car ils ne voulaient pas être battus par les plus jeunes. La compétition est facultative pour les niveaux inférieurs au niveau du problème posé. Cette période-là, m’a probablement permis de réussir ma 6eme dans de bonnes conditions. Le collège, avec des professeurs multiples dotés de méthodes différentes, où j’étais demi-pensionnaire à dix-huit kilomètres du village de mon enfance, dans la ville où je suis né, représentait un dépaysement total. Je m’y serai certainement noyé à cause de mon affectif de grand timide si mes bases n’avaient pas été solides.</p>
<p>Nous avons dépassé ensemble les 40% de l'objectif de collecte.</p> <p>Les statistiques du site disent que les projets qui atteignent 40%, ont 97% de chances d'atteindre l'objectif (qui pour nous est 3500€). Nous n'avons jamais été aussi proche d'y parvenir.</p> <p>Aidez nous à communiquer autour du projet, pour convaincre toujours plus de personnes. Vous cherchez des idées. Suivez le lien :</p> <p>https://blog.kisskissbankbank.com/reussir-collecte/communiquer-collecte-crowdfunding/</p> <p>A bientôt. L'équipe projet.</p>
<p>Le Coeur ne décollait pas, alors j'ai décidé de <strong>vous raconter une histoire, pour vous motiver...</strong> une histoire en lien avec le projet. Comme j'ai eu <strong>un petit message d'encouragement, </strong>je vous offre une petite suite, mais ensuite une petite contribution ? J'ai (encore) tapé cela d'un trait.</p> <p>----- Chapitre 1. Partie 2.</p> <p>Avant la chute dans l’escalier de la maison de mon germain, je n’ai que peu de souvenir de ma petite enfance, juste quelques situations qui ont dû être maintes fois reproduites, à la fois avant et après cet événement mémorable entre tous.</p> <p>Jouer dans la cuisine de ma Mémé au premier étage de notre maison était l’un de mes passe-temps favoris. J’entends encore, Tante Carolina, la deuxième femme du Père de Mémé Mimi, me dire avec son fort accent italien « Touche pas co, touche pas ci ». Tante Carolina, comme elle le dite elle-même, joue la méchante, mais je sens bien qu’elle ne l’est pas et elle ne me fait pas peur. Carolina est très vieille, toute plissée dans ses robes noires, elle n’a pas le goût du désordre organisé avec application par un enfant pourtant peu turbulent. Je ne me souviens pas avoir tenu compte, une seule fois, de ses réprimandes et je continue tranquillement à jouer aux petites voitures dans le garage virtuel que constitue la seule petite table de cuisine, bâchée d’une toile cirée, adossée au mur. Je ne me souviens pas non plus d’avoir pleuré lorsque Tante Carolina est partie, il me semble avoir plusieurs fois demandé où elle était. J’avais 5 ans environ. Mémé Mimi a perdu sa maman très tôt et s’est élevée toute seule entre son Père, plutôt bourru et ses deux frères plus âgés. Tante Carolina est arrivée plus tard. Mémé ne m’a jamais parlé de Carolina comme d’une maman, le principal réconfort et la tendresse venaient de « Tante Fifine », parente du côté maternel. Dans mon esprit le souvenir de Mémé est associé à la période de Noël. Le rituel immuable de la préparation de la Crèche provençales a bercé toute mon enfance. Mémé commençait début décembre par mettre une couche fine de grains de blé dans une coupelle. Ce blé était arrosé très régulièrement d’une fine pellicule d’eau. Dix jours avant Noël, nous allions, dans les bois proches sous la colline de Saint Jean, ramasser de la mousse. Le jour même, avec la mousse fraiche nous installions la crèche dans un coin de la cuisine sur le plan de travail contigu à la cuisinière à bois. Sur quelques feuilles de papier journal, placées là pour ne pas salir, nous positionnions, en premier, les ceps de vigne pour simuler les futures collines et les vallons et matérialiser aussi l’emplacement de la Grotte de la Nativité. Nous collions aux murs le papier bleu étoilé en guise de ciel. Nous posions ensuite la mousse sur le papier journal et sur les ceps de vigne, en liaison avec les éclairages, constitués grâce à une guirlande lumineuse. Les parties les plus soignées et les plus délicates étaient la pose de la mousse, autour, au-dessus et au pied du cep de vigne qui servait d’ossature à la Grotte-crèche, ainsi que la mise en situation du feu de bois : l’une des ampoules rouge de la guirlande sur laquelle nous regroupions un petit monticule d’allumettes créait l’illusion. Ensuite, la pose de la bande de papier aluminium pour créer la rivière n’était alors qu’une simple formalité. Mais la pose des santons était le moment fort du travail, à commencer par le « Ravi » qui devait se situer à un endroit stratégique au-dessus de la mélée. Venaient ensuite l’enfant Jésus entre Joseph, Marie, le Bœuf et l’Ane, bien avant le vingt-cinq décembre. Quelquefois, j’étais tout aussi impatient de positionner dans la foulée les Rois Mages. Pour terminer Mémé positionnait la coupelle du blé, devenu herbe dans l’intervalle, au coin de l’ensemble. Elle me disait chaque année, peut-être pour conjurer le sort ou de peur que j’oublie : « Le blé comme ça, cela porte bonheur ». Autant que je me souvienne ce rituel a toujours existé, il a perduré durant mes études supérieures suivies à cinquante kilomètres de là. Mémé attendait toujours que je sois là pour faire la crèche. Ce rituel a dû s’arreter quelques années après mon départ pour travailler à Paris. Il aurait probablement repris pour mes enfants si ma Mémé avait vécu assez longtemps. Aujourd’hui encore, je souffre de leurs absences. Un autre événement, d’une gravité majeure, a aussi marqué profondément ma petite enfance, il n’a eu par bonheur aucune conséquence et n’est survenu qu’une fois, avant ma propre chute. C’était un mercredi de printemps ou d’été, en tous cas il faisait doux en ce début d’après-midi sur la terrasse du premier étage où je jouais tranquillement avec application comme d’habitude. Maman était avec moi et vaquait à ses occupations. Je me suis absenté quelques minutes pour récupérer des jouets au rez de chaussée et, en descendant, passer aux toilettes de l’entresol. Au moment de remonter, en bas de l’escalier, j’entends un bruit sourd provenant de l’étage supérieur, puis plus rien, aucun son. Je remonte tranquillement au premier étage, mais à l’entrée de la cuisine de Mémé Mimi, passage obligé pour retourner sur la terrasse, je suis pris d’une angoisse soudaine. Je dis « Maman, Maman » puis je crie de plus en plus fort « Maman,…. ». Aucune réponse ne me parvient. Je suis sûr pourtant que Maman n’est pas partie. Elle est quelque part dans la maison. Elle m’aurait prévenu qu’elle sortait si tel avait été le cas, ou je l’aurai croisée dans l’unique escalier. En sortant de la cuisine sur la terrasse, je pousse une lourde porte en bois qui m’oppose une résistance, puis un blocage inhabituels. Je sors en pleine lumière. Maman git inerte sur le sol, son nez tordu contre le carrelage, une mare de sang forme une auréole autour de sa tête. Je pousse un cri strident « Maman » et je ne reçois aucune réponse. Je comprends immédiatement, sans comprendre ce qui s’est passé, que c’est sérieux et qu’il faut agir vite. Comme je suis seul dans la maison, je dévale les escaliers quatre à quatre (sans dommage…Ouf) et vais trouver du secours en ameutant tout le village. Le choc avait été effectivement sérieux pour Maman qui fût hospitalisée une dizaine de jours pour un traumatisme crânien et avoir perdu beaucoup de sang. Je ne fus pas admis à l’accompagner ni à la voir durant les premiers jours, autant dire une éternité pour un enfant de mon âge. Mon Père avait lui rejoint Maman à l’hôpital de Brignoles. En revenant le soir, il essayait d’être rassurant, mais le ton n’y était pas. Durant ces quelques jours, je passais selon les nouvelles ou les chuchotements que je pouvais capter, du plus profond abattement à la plus forte excitation en fonction de l’interprétation que j’en faisais.  A vrai dire, cela était anormal pour une nature aussi gaie et optimiste que la mienne. J’ai remercié, maintes fois, la Providence ou le Hazard de m’avoir permis de garder ma Maman. Je garderai au plus profond de moi, jusqu’à mon dernier souffle, ce sentiment unique d’avoir été là au bon moment et d’avoir su quoi faire pour sauvegarder l’être unique que représente une Maman pour un petit garçon. Après ces quelques jours, enfin, je reviens, là où je suis né, à l’Hôpital de Brignoles. Je revois ma Maman. A la fin du séjour elle revient à la maison et elle nous décrit ce qui s’est passé, ce dont elle se souvient. « Je suis simplement tombée du tabouret sur lequel j’étais monté pour étendre le linge, je me suis cogné la tête en tombant probablement au coin du lavoir de la terrasse ».  De ce qui s’était passé ensuite et jusqu’à son réveil à l’hôpital, elle n’avait aucun souvenir. Il y avait eu pourtant beaucoup de tumulte et d’activités. J’ai eu, durant quelques temps, une rancune tenace contre ce lavoir de béton gris et plus précisément son coin droit. Ils eurent beaucoup de chance que je ne sois pas assez fort pour les briser en mille morceaux. Après le dénouement heureux quelques semaines ont suffi pour le pardon. La fête de la communion est terminée. Nous allons nous coucher. Dans notre maison, en plus du rez de chaussée, il y deux appartements, un par étage. Papa et Maman dorment au deuxième étage, Mémé ma sœur et moi au premier. Le rez de chaussée sert de garage, de lieu de stockage et tout au fond d’emplacement pour les animaux : des poules pour les œufs, des lapins, des pigeons et des poulets pour la bouche. Chez nous les animaux c’est utile. Maman a eu un temps un chat plus ou moins sauvage qu’elle avait apprivoisé, mais rien de bien sérieux. Ma chambre est la plus petite de toutes, au premier étage elle communique avec celle de Mémé. Ce soir, comme tous les soirs, même si je lis un peu, je vais faire la course pour m’endormir le premier. Le problème c’est qu’elle ronfle Mémé et ce n’est pas un petit ronflement. Je me suis toujours demandé comment un être aussi menu pouvait faire autant de bruit. Lorsque je m’endors avant elle, je n’entends rien, j’ai le sommeil lourd, surtout lorsque je colle ma seule oreille valide à l’oreiller. Mais si je tarde à m’endormir ou si je mes réveille en pleine nuit, fait rare, là c’est l’enfer, impossible de dormir. Même avec la plus grande patience du monde, en comptant les moutons, etc, dans cette configuration je ne peux plus me rendormir. Alors de guerre lasse, je l’appelle « Mémé, Mémé tournes toi s’il te plait, tu ronfles ». Mémé se réveille, ne grogne jamais, d’ailleurs elle ne se plaint jamais non plus. Pourtant sa vie n’a pas été facile. Elle se retourne dans son lit et là, le parfait silence, j’ai à partir de cet instant une dizaine de minutes pour retrouver le sommeil, sinon il va falloir recommencer… Autant que je me souvienne de cette période de ma vie, j’ai toujours été heureux ; Heureux de me réveiller le matin, heureux de vivre tout simplement… Je vous sens sourire, non pas un imbécile heureux ! Je pense que c’est le lot de tous les « caganis », les petits derniers s’appellent comme cela en Provence. Ils sont adulés. L'étymologie de ce nom contient le verbe provençal : <em>caga</em> (déféquer) et le substantif "<em>anis</em>" que tout le monde connaît. Quand on saura qu'au XiXème siècle on purgeait les nourrissons avec des grains d'anis, on aura compris pourquoi on les affuble encore de ce surnom. Le petit dernier est encore plus adulé si c’est un garçon. Je suis sûr qu’il l’est plus encore s’il est aussi le premier garçon (le seul) de la fratrie… Je suis de cette dernière catégorie. Demain j’irai avec Mémé voir la télévision chez Yama, une grande copine. Nous n’avons pas la télévision chez nous. Yama habite la maison juste en face avec son mari Miloud et leurs sept enfants, l’aîné Ahmed et ses six sœurs. Comme leurs mères elles ont toutes ou presque des prénoms qui finissent par un A : Zora, Aïcha,…Maria, la plus jeune a un an de moins que moi. Lili est la seule qui échappe à la règle, elle est mon aînée d’un an. Il y a un film avec Fernandel, j’adore l’acteur. Le film est une pagnolade, je n’aime pas trop ça, surtout quand Orane Demazis imite NOTRE accent. De fait, je suis prêt à tous les sacrifices pour voir la gueule de Fernand. Ma Provence est si différente de celle de Pagnol, je la sens envieuse, secrète, je la sais bavarde, radine, calculatrice, cruelle et xénophobe. La xénophobie, moi avec mon nom italien et mes amis d’enfance magrébins d’origine, je ne sais pas ce que c’est.</p>
<p>Comme le COEUR ne décolle pas j'ai décidé de <strong>vous raconter une histoire, pour vous motiver...</strong> Cela va vous paraître curieux, mais <strong>cette histoire à un lien avec le projet </strong>qui nous intéresse : Chaumes, Cavanna, "Les Ritals", Cavanna, Putzulu. Je vous en donne le début et <strong>si cela vous plaît, il faudra cotiser (2€ c'est pas grand chose) pour avoir la suite. A défaut un petit message d'encouragement. </strong>Désolé s'il y a des fautes de frappe, mais j'ai tapé cela d'un trait.</p> <p><strong>Il était une fois... -----</strong></p> <p>A ma Mémé MIMI, à toutes les porteuses anonymes d’humanité.</p> <p>A tous les prête noms.</p> <p> </p> <p><strong>Chapitre 1 : La Communion. Partie 1.</strong></p> <p>Comment j’ai fait mon compte, je me suis pris le pied droit dans le gauche et maintenant je tombe, depuis le premier étage, lourdement dans l’escalier. Plusieurs sauts périlleux ou roulades douloureuses pour ma tête, pour mon dos, pour tout mon petit être, durent une éternité.</p> <p>J’ai 6 ans et je vais mourir bêtement, la colonne brisée dans l’escalier de la maison de village du 16 de la rue Ste Anne.</p> <p>Finalement après la chute, je me retrouve debout sur mes jambes qui vacillent, je suis intact, du moins je crois, un vrai miracle. J’ai très mal à la tête, je vois trouble, j’ai pourtant une vue excellente d’habitude. J’entrevoie une ombre dans l’embrasure de la porte qui donne sur la rue.</p> <p>« Ca va pitchoun…, et Ôouh Pierre ça va ? Cette voix pleine d’angoisse, qui a suivi toute la scène, m’est familière… Enfin en contrejour de la vive lumière d’un soleil de juin de mon midi natal, je situe la voix, la mise au point optique est faite, enfin, c’est « René ». Je racle ma voix, sinon cela sonnerait faux : « Non Pépé, ça va, ça va…., j’ai rien ».</p> <p>Mourir à mon âge, le jour de la communion solennelle de mon cousin germain, Lucien Revest, cela aurait été parfaitement crétin c’est vrai. Lucien, je le connais encore peu aujourd’hui, mais je l’aime bien. Comme moi, il porte le nom et le prénom de son grand-père paternel, comme c’est l’usage dans les familles latines. Oui, pour tout comprendre, c’est l’usage à cette époque de donner des surnoms à tout le monde : notre grand-père commun « René », c’est son surnom. Il s’appelle aussi Lucien Revest. Pour moi c’est mon « Pépé René ». C’est le papa de ma maman Lucienne, dite Lulu. Oui Lulu de René. Pépé René en a été le témoin, ce n’était pas mon heure. Lucien, mon cousin, est bon à l’Ecole, c’est ce que me rappelle régulièrement mon Père Marcel dit « Gigot », car pour lui c’est fondamental ! Lucien habite ici, au 16 de la rue, mais aussi à Cannes pour son collège avec ses grands-parents maternels.</p> <p>Après cette frayeur, presque soixante ans après je m’en souviens encore, je passe tout raide devant mon Pépé et je cours chez moi, j’habite le 19 de la même rue. J’ai très envie comme un miraculé de voir ma « Mémé Mimi » et ma Maman née Revest que je vous ai déjà présentée. Lulu est très jolie, comme moi elle chante faux sous la douche. J’ai eu très peur de ne pas les revoir, l’une et l’autre, alors, tout meurtri, je cours dans cette rue montante. J’ouvre la porte. Je m’allonge par terre, épuisé par ces quelques mètres sur les tomettes rouges et fraiches aux contours blancs dessinés au « raidur ». Je reprends mes esprits. Je touche mes bras, mes jambes, ma tête, tout semble entier, même mes toutes nouvelles moitiés, elles n’ont pas encore poussé, de dents. Et puis, je me relève, j’appelle « Man » (à dire avec un A ouvert), « Mémé », je monte au premier étage embrasser ma Mémé Mimi, et au second, tendrement, ma Maman. Elles se « dégatinent » souvent toutes les deux. Cela veut dire qu’elles se querellent gentiment avec application. Mémé Mimi, c’est son surnom, s’appelle Marie-Antoinette, née Henry, est la sœur du Maire Victorin et du coiffeur Gabriel, plus connu sous le surnom de « Bié ». Elle est veuve, mon Père Marcel est son fils unique. Mon grand père Pierre – je rappelle l’usage de donner au premier enfant mâle d’une fratrie le prénom de son grand-père – est mort, Marcel avait 14 ans. Papa en a aujourd’hui quarante-deux, le même âge que Pierre lorsque celui-ci est mort. Papa est très grand pour sa génération et est beau comme dit mon unique sœur aînée. Je crois qu’elle est un peu partisane. Mémé et Papa ne me parlent jamais de Pierre, pourtant j’aimerai bien. Mais je sens une douleur encore présente et je n’ose pas les ennuyer avec ça. Pierre a toussé pendant une bonne dizaine d’années, est resté alité au moins aussi longtemps pour agoniser de la tuberculose, sans fin, onze ans après la découverte de la peniciline. Mon Père dit que nous sommes pauvres, ça doit être ça. Ma mémé m’adore et je le lui rends bien. Avec les beaux jours, elle m’emmène me balader, avec des copains, à Saint Jean, la colline du Castrum qui surplombe notre village du Var ouest et dans des tas d’endroits plus merveilleux les uns que les autres pour jouer aux cow-boys et aux indiens. Normal.</p> <p>Quelques temps après, Maman m’appelle « Pierre, nous allons être en retard pour la communion. « D’accord Man on y va, nous passons prendre « Mémé Anna » et « Tatie Reine » ? « Oui, on va chercher Tatie, par contre Mémé, tu la connais, elle nous rejoindra après la messe ». Mémé Anna et Pépé René ont eu trois enfants dans l’ordre Roger le Père de Lucien et d’Annie, la petite sœur, Tatie Reine et ma Maman Lucienne. Tatie Reine est célibataire, elle n’a pas d’enfant et n’a jamais voulu s’encombrer d’un mari. Mon Pépé René aime beaucoup la vie, il parle beaucoup, il est amusant, il joue aux boules en courant après sa boule dès qu’il l’a lancée. Il aime aussi aller à la chasse, notamment aux battues aux sangliers. J’entends dire que c’est un « pistachier », je suis trop petit pour savoir ce que cela veut dire. Dans le dictionnaire, il est écrit que c’est un arbre. Mais cela ne colle pas avec mon grand-père qui bouge beaucoup. Mémé Anna est une femme forte qui tient avec ses filles la plus « grande » épicerie du village. Mémé n’aime ni les curés, ni Brassens qui « parle toujours de corbillards », elle préfère Tino Rossi. Aujourd’hui je me dis pourtant qu’elle était beaucoup plus proche du premier que du second. Ce que c’est que la mode… Moi j’aime bien la messe, je suis moins croyant (déjà) que mon cousin Lucien ; Ma grande sœur et moi nous pensons qu’il deviendra curé. Notre curé de village a un nom italien, comme moi, j’ai pu mesurer par le catéchisme et la confession que c’est un homme bien. On ne rit pas… Il est humain, il a de la retenue, il est respectueux, il sait juger les gens, il ne les excommunie pas s’ils ne viennent pas à la messe ou s’ils sont à gauche politiquement. Sinon, à part Lucien et moi trop petits et Marie la maman de Lucien, toute ma famille le serait. Si Dieu existe alors notre curé, sans aucun doute est un homme à lui, un vrai ! Le magasin d’alimentation familial est en bas au 2 de la rue Sainte Anne. Tatie nous y attend, nous partons pour l’église toute proche. Nous entrons, la pénombre, la fraicheur, l’odeur du lieu en font un lieu très agréable en cette belle journée de printemps. L’architecture de l’édifice n’est pas extraordinaire, comme la basilique du bourg voisin, Saint Maximin la Sainte Baume, mais je m’y sens bien comme chez moi. Nous nous asseyons à droite devant, du côté de Marie. Les figures féminines de la religion me fascinent. Le mois de mai et mon préféré. Penser que la fille des Rois de Judée ait pu enfanter sans passer à l’acte, semble tellement invraisemblable lorsque l’on vit à la campagne. La condition sociale de Marie a permis d’en faire une sainte. Ses parents lui ont trouvé un gentil Joseph pour donner un père à l’enfant. Ainsi tout c’est bien passé pour elle et c’est tant mieux. Ainsi est-elle. Le fils naturel a eu, par la même, la réussite que l’on sait en renonçant à tout. Le mythe de Marie Madeleine est tout aussi intéressant, pour éviter d’en faire la simple compagne de Jésus, elle est transformée en fille de joie devenue sainte. « Le corps du Christ », c’est au tour de Lucien « Amen ». La messe se termine, je retrouve presque avec regret la « douce » chaleur par la grande porte sud de l’église. Maintenant nous allons faire la fête.</p>
Déjà <strong>plus de 1000€ collectés, </strong>soit presque<strong> 30%</strong>. Le <strong>PIQUE</strong> a fait un démarrage spectaculaire aujourd'hui, car certains d'entre-vous ont bien étudié les <strong>modalités de tirage au sort</strong> et connaissent bien (visiblement) les <strong>calcul de probabilités</strong>. Nous rappelons que 10 places (maximum) sont attribuées par ce tirage. Mais que chaque <strong>contribution de 4€</strong> permet d'avoir 1 chance, jusqu'à attribution des 10 places ou épuisement des contributions.
<p>M. Abidi, adjoint à la Culture nous informe de l'octroi par la commune d'une aide pour le projet. Cela confirme l'engagement de la Commune et de son maire M. Venanzuola dans la valorisation du <strong>Patrimoine Culturel de Chaumes en Brie</strong>. Merci a eux.</p> <p>Des demandes d'aides auprès de la Communauté de Communes et du Département de Seine et Marne sont en cours. Elles auraient de bonnes chances d'aboutir...</p> <p>Soulignons les deux premières souscriptions "MECENE", l'une de Mathieu, l'autre de la société ACCENT Patrimoine, sponsor du projet. Et notre première "follower", Sophie qui a découvert "Les Ritals à Chaumes en Brie" sur le site alors qu'aucune publicité n'a encore été réalisée autour du projet. Pour l'instant seuls nos proches sont informés. Le Groupe-projet : Anne Souvoroff, Laurent et Jerôme Cavanna, Chantal Munoz, Emmanuelle, Ghislaine, Mohamed Abidi, Christian et moi.</p>