Tout était imbriqué
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C’est quoi Bougon ? Un fromage ? Une chèvre ? Un village ? Plus que ca ? Pour le savoir il faut réaliser ce documentaire.</p>
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Le 31 mars 2014, la laiterie de Bougon, première coopérative de lait de chèvre d’Europe, créée en 1904, fermera ses portes pour être reprise par la multinationale Bongrain. Les faits émanés de cette conjoncture ont déclenché des actions de la part des habitants de Bougon étant donné les éventuels licenciements des salariés, la mise en danger de la production classique du Bougon, fromage emblématique de la ville. Mais plus encore, le brisement de liens sociaux fondés sur la solidarité qui se sont construits à Bougon pendant des générations sous l’esprit des coopératives populaires.</p>
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Caroline Comte est éleveuse de chèvres, comme ses parents, grands-parents et arrière grands-parents avant elle. Tel que sa famille depuis 7 générations, elle a toujours vécu dans ce village et livré son lait à la coopérative. Les transformations annoncées de la laiterie de Bougon à travers la radio locale, déclenchent en elle et chez quelques voisins, une volonté de réagir, de se mobiliser pour défendre ce qui a donné sens à leurs vies et a fourni une activité économique locale nécessaire.</p>
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L’association « Les amis du Bougon » se monte avec la difficulté de se confronter à des évènements de choc qui bousculent les habitudes des habitants. Caroline en assure la présidence et s’engage ainsi dans des actions de revendication et d’argumentation auprès des dirigeants actuels et futurs de la coopérative mais également dans des actions de communication, afin d’alerter le grand public de ce qui se passe sur sa commune. Elle découvre et elle s’étonne de l’amour que ses voisins, les ouvriers et salariés portent pour le village, son histoire et un métier qui, comme ailleurs, n’échappe pas à la fourche des transnationales. </p>
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<strong>Note d’intention</strong></p>
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L’une des choses qui a fortement attiré mon attention pendant des tournages faits en 2013, c’est un réel besoin d’organisation et de mobilisation collective de la part des agriculteurs. Dans une époque de fortes crises socioéconomiques, on ne se rappelle pas assez des zones rurales, comme si la compagne restait en dehors des problématiques sociales qui touchent notre quotidien citadin, par exemple le chômage, les grèves, des licenciements de salariés, les reclassements, etc.</p>
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Pour devenir paysan, la volonté et les envies ne suffisent pas. C’est un enjeu compliqué qui empêche beaucoup de personnes de réaliser leurs projets. Pour ceux qui ont réussit à s’installer avec une activité agricole et développer un métier, les luttes sont régulières. Le fait de se maintenir actif et économiquement viable est un grand problème. Une des stratégies pour faire face à cet aspect est l’organisation collective. C’est pour cette raison que je me suis intéressé au mouvement qui s’est organisé depuis quelques années à Bougon. Dans ce village, connus pour son fromage de chèvre, il existe depuis longtemps une coopérative agricole, qui est née pour faire face aux dégâts produits par le phylloxéra et les abus des acheteurs sur le prix du lait de chèvre. Il s’agit de la première coopérative caprine laitière fondée en Europe (1904) et ses adhérents disent que c’est la plus ancienne du monde.</p>
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L’organisation a duré plus d’un siècle et pendant ce temps, beaucoup de choses ont évolué notamment dans les rapports entre producteurs, éleveurs et travailleurs. Ces gens, tous issus de Bougon et des villages proches, ont créé non seulement un fromage « fait pour des hommes de caractère », comme le disait la publicité des années 90, mais aussi des tissus, des liens familiaux, des histoires, des amitiés, des savoir faire qui ont dynamisé le social, l’économique et l’identité de cette commune rurale situe dans le département des Deux Sèvres.</p>
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Pendant des années, la laiterie de Bougon a fonctionné dans un esprit coopératif pour assurer l’activité et le métier. Or, le manque de compétitivité face à la concurrence du marcher fromager, avancé par certains membres, a conduit à la reprise de l’activité par des capitaux extérieurs et à la réorganisation de tout le fonctionnement de la laiterie de Bougon.</p>
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J’envisage de raconter cette histoire à partir de l’expérience d’une femme qui a joué une place particulière dans la création de l’association et dans les luttes qui aujourd’hui sont portées à un niveau local et national. Mon intention est de reconstruire les évènements qui ont déclenché en Caroline la prise en chargé d’un rôle inconnu pour elle. Je souhaite la filmer dans son quotidien, dans son travail d’éleveuse mais également au cours des réunions et autres rencontres ou manifestations qui rythment également aujourd’hui ses journées. </p>
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<strong>Pourquoi nous avons besoin de vous...</strong></p>
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Le 31 mars 2014 est le jour de la fermeture officielle de l’usine de Bougon. A cette occasion des manifestations diverses seront organisée par les éleveurs et les salariés. Il est donc primordial pour la réalisation de notre documentaire de pouvoir être sur place et tourner à cette période. Mais au-delà de cette date emblématique, nous souhaitons accompagner et filmer Caroline tout au long d’une année, afin de voir, à travers le rythme saisonnier de son travail, comment elle poursuit son implication et sa lutte pour maintenir le dynamisme et l’activité sur sa commune. </p>
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<strong>Budget</strong></p>
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Déplacements et frais sur place : 1500 euros</p>
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Location matériel son et image : 1000 euros</p>
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Appui technique : 1180 euros</p>
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Commission KissKissBankBank : 320 euros</p>
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Post production : à suivre</p>
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Votre soutien nous permettra d’assurer le tournage « de base » tout en cherchant des financements complémentaires pour assurer la post production et donc la finalisation du film. Toutefois, si notre collecte dépassait nos espérances ( !!) tout le surplus récolté sera investi dans la post-production du documentaire.</p>