Trio Sébastien Felix, le nouvel album !
Chers amis, cher public, fans de Django, Je m'adresse à vous, aujourd'hui, pour vous informer de mon projet d’album, de sa signification, vous présenter les artistes, et par la même occasion vous permettre de participer à cette belle aventure très importante pour moi et mes amis musiciens. J’ai réuni spécialement pour cet événement un trio. Moi-même à la guitare, Nitcho Reinhardt également à la guitare, et mon fils Esteban à la contrebasse. Ce sera mon sixième album, mais celui-ci aura une saveur toute particulière. Il vient, en quelque sorte, tourner une page écrite, que je vais vous conter rapidement, pour en rouvrir une autre tout de suite après, toute blanche celle-ci en revanche. Je vais vous raconter mon histoire. Comme tout musicien, mon chemin est parsemé de détours, de rencontres inattendues et de virages, qui vous nourrissent et façonnent vos choix. Artistiquement, évidemment, la plus marquante pour moi est ma rencontre avec la musique de Django Un parcours… Nos routes se sont croisées quand j'étais adolescent. A 13 ans, quand on partait en voyage pour rejoindre la famille, on était tout le temps accompagné par des instruments, ou par la musique de Django. J’ai été complètement séduit par la beauté des notes que j’entendais, sans savoir que c’était Django qui les jouait. En revenant, chez moi, à Bourg-en-Bresse, je n'avais qu'une envie : m'approprier cette musique. Elle vient du peuple manouche. C'est notre patrie. Django a révolutionné l'histoire de la guitare. Et j'ai été littéralement absorbé par son génie, par sa poésie. Dans ma formation, je n’ai jamais eu personne pour m’orienter musicalement. J'avais pourtant besoin de me nourrir, sans aller trop loin de chez moi. J'ai été plongé dans une forme de géométrie de la musique, l'harmonie, pour apprendre, presque tout seul. Je dois une grande partie de mon apprentissage à l'un des cousins de ma mère, musicien accompli, à la fois violoniste et guitariste. Il était majestueux. Il a été notre mentor, à mon frère et moi. On s'est tous les deux imprégnés de son vécu, au-delà même de Django d’ailleurs, jusque dans la musique populaire. Un peu plus tard, en été, toujours avec mon frère, j'ai vécu mon premier concert. Ensuite, tout est allé très vite : l'école arrêtée à 16 ans, et à 25 ans, une révélation en rencontrant Tchavolo Schmitt et Mandino Reinhardt à la sortie du film de Tony Gatlif "Swing". J'étais paysagiste à l'époque, et nous avions organisé nous-même la projection-concert avec le Jazz Club de Bourg. On les a faits venir au culot. On a fait salle comble. C'était du jamais vu à Bourg. Et à la fin du concert, en discutant, Mandino m'a convaincu d'une chose : mon avenir était dans la musique. Depuis les années 2000, j'ai littéralement plongé dans ce monde-là, sans aucun regret. Mon fils Esteban m’a rejoint dans l'aventure, plus tard, à ses 16 ans. Et dès notre premier concert, cela a marché tout de suite entre nous, le lien était naturel. J’étais un papa musicien comblé, vous imaginez bien. 2011, les premières scènes américaines, invité à jouer aux Etats-Unis par le guitariste Stéphane Wrembel, pendant une semaine à New York à Manhattan. C'était incroyable. Quelques années après, on y est retourné, cette fois-ci pour une tournée plus longue sur la côte Est des Etats-Unis, de Boston à Washington. Ce qui m’a permis de côtoyer les musiciens qui composaient pour les films de Woody Allen. Un grand moment !! Puis encore plus tard, Stéphane Wrembel une nouvelle fois, m’a associé à Raphaël Fays pour le festival Django à Gogo de Manhattan. Une de ces rencontres qui marquent une existence. Il y en eu beaucoup d'autres, à travers le monde : en Italie, à Lyon à l’Opéra, à l'ONU, en Allemagne, et même sur les mers en croisière. Bref partout où j'ai joué. Des souvenirs plein les yeux. J'ai derrière moi cinq albums. Il est temps aujourd'hui de donner du relief à ce parcours. Pourquoi sortir notre projet aujourd'hui ? Ce serait une sorte d'aboutissement. Aujourd'hui, à plus de 50 ans, j'atteins le demi-siècle et je veux laisser une trace de tout ce qui a été fait avant. C'est le moment de poser une empreinte aussi sur ce qui est présent. Aux côtés de mon fils Esteban, qui lui aussi est à une étape importante de sa vie artistique, et aux côtés de Nitcho. Avec Nitcho Reinhardt, on s’est rencontré récemment, au festival GO DJANGO, créé en juin 2022, et dont j'assume la direction artistique. Là aussi un sacré tournant dans ma vie d’artiste. Avec Nitcho, on se retrouve dans nos musiques, l'un dans l'autre. On est dans une vraie complémentarité. C'est cela que l'on veut faire ressortir dans cet album, une vraie connivence artistique, une connivence authentique. Vous l’avez compris, on vous réserve un très bel album, avec bien évidemment des invités de prestige sur certains morceaux, et nous jouerons nos meilleures compositions, qu’on a travaillées tous les deux, Nitcho et moi. Concernant les invités, pour ne pas tout dévoiler, je peux simplement vous dire qu’on aura la chance d’avoir avec nous sur l'ensemble du projet Mathieu Châtelain. La référence de la rythmique, compagnon de route d'Angelo Debarre et d'Adrien Moignard, qui s'est produit un peu partout dans le monde. Nous rendrons aussi hommage à la nouvelle génération du jazz manouche. Je pense notamment aux guitaristes Hugo Guezbar et Simba Baumgartner, qui avec Esteban mon fils ont remporté le tremplin du Festival Django Reinhardt 2021 de Fontainebleau. Ou encore à l'accordéoniste Jean-Baptiste Baudin, récompensé, lui, à l'International Trophée Richard Galliano. Ces jeunes artistes à la sensibilité rare, et dotés d’une vitalité musicale impressionnante. Ils nous surprennent vraiment, et on est tellement fiers de cette relève bourrée de talent. Ils sont d’une puissance inouïe, ces gamins-là ont déjà tout compris. Avec ce sixième album, j'ai vraiment envie de le faire voyager, à travers le monde, et entouré de tous les musiciens-amis qui m'accompagnent. Un album pour célébrer à la fois ma cinquantaine, ma rencontre avec Nitcho, et donc ce nouveau trio avec mon fils. Pour célébrer aussi la nouvelle génération, Django et son jazz, et tout simplement ce que la vie a de beau à nous offrir, notamment la musique. Sortie prévue le 2ème trimestre 2023, 12 morceaux dont 4 compositions. Dernière petite confidence à laquelle je ne peux résister. Je vais jouer cet album avec un bijou de guitare. Une Favino de 1957, qui m'a été offerte pour mon anniversaire le 20 janvier dernier. Angelo Debarre était là, c'était au restaurant Bonheur Basque à Sergy dans l'Ain. C'est d'ailleurs le restaurant qui m'a organisé cet anniversaire et ce cadeau inestimable. Une guitare exceptionnelle, pour un album et des artistes d'exception. Maintenant que vous savez tout, il me reste à vous remercier d'avoir pris le temps de lire cette histoire, la mienne, Et merci par avance de votre générosité, du soutien que vous apporterez à cet album et aux musiciens qui le porteront avec moi, que ce soit en participant à la collecte, ou en la faisant circuler dans votre entourage. Amicalement, Sébastien F.