Le ciel est gris, il fait froid, l'hiver semble prendre ses aises...

Et pourtant c'est sûr et confirmé : Voilà l'été !

J'ai l'opportunité de célébrer le retour du soleil, tant espéré, tant attendu via une exposition de deux séries issues de mon travail de photographe (http://www.aureliajaeger.fr).

Charlotte, Nico et toute l'équipe du http://www.cafesurcour.com m'offrent les cimaises de leur très joli lieu, pour une EXPO à laquelle je vous convie tous dès le retour des beaux jours !

En marge du "Voyage à Nantes" qui revient chaque année en juillet et en août, quittez l'itinéraire matérialisé par la ligne verte reliant des sites culturels, installations éphémères artistiques ou végétales... pour voir surgir l'inattendu dans les belles salles du Café sur Cour - 9, place Louis Daubenton à Nantes :

Salle 1 - Côté Bar - L’éternité

Il émane des photos d’antan une nostalgie particulière. Ces petits bouts de papier glacés, bribes de vies aujourd’hui disparues semblent témoigner d’existences sans histoires et sans drame, faites de premières vacances à la mer, d’enfants joyeux et de regards perdus vers l’horizon d’un avenir radieux. Photos d’avant, photos jaunies, racornies, parfois froissées, elles ont le parfum entêtant de la mélancolie du souvenir de bonheurs perdus et de vies consumées.

Pour faire perdurer cette douce nostalgie, j’ai besoin moi aussi d’images anachroniques, j’ai besoin d’objets photographiques portant en eux la trace du temps, de la vie en marche, de celle-là qui laisse des marques, des cicatrices, une empreinte. J’ai besoin de frapper mes instants de bonheur au fer rouge et ocre des contrastes du quotidien et du temps qui fuit. Il me faut y imprimer la signature de notre fragilité, de notre condition mortelle. Je veux désespérément que mes images vieillissent avec moi, et que fassent écho à mes rides naissantes les stigmates du papier abîmé.

Alors frénétiquement je saisis, je prélève, j’isole, je conserve le souvenir du jour qui me glisse entre les doigts, laissant derrière moi à intervalles réguliers, ces petits bouts de papier imprimés, prématurément vieillis, témoins dérisoires de bonheurs trépassés.

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Salle 2 – Côté restaurant - Voilà l’été

Voilà l´été, j´aperçois le soleil Les nuages filent et le ciel s´éclaircit Et dans ma tête qui bourdonnent? Les abeilles! J´entends rugir les plaisirs de la vie C´est le retour des amours qui nous chauffent Les oreilles, il fait si chaud Qu´il nous pousse des envies Qu´il le bonheur rafraichi d´un cocktail Les filles sont belles et les dieux sont ravis… *

Au rythme de la chanson des Négresses Vertes *, voici venu le temps de la célébration des jours joyeux, des instants heureux et des étés sans souci.

Au plus près des choses simples, voici pour vos yeux un gros plan de pâquerette, une empreinte de pied sortant de l’eau, la fraîcheur du melon, et des tas de souvenirs de plaisirs minuscules et précieux.

Le soleil est omniprésent, le ciel bleu, la mer aussi. Il faut garder le parfum des fleurs, l’éclat des couleurs, et la sensation des grains de sable sur la peau. Ces photos sont ma « première gorgée de bière » à moi, mon manuel du bonheur à l'usage des gens trop pressés, pour tenter de faire ressurgir avec humour et poésie l'univers de l'enfance et de l’insouciance en plein cœur de l’été.

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