Pourquoi raconter la guerre en photos ?

Les images parlent et racontent des histoires.

Je voudrais vous raconter celle d’une terre criblée de cicatrices et de balles mais où la vie déborde à travers les décombres.

Dans les médias, une actualité chasse l’autre et les informations qui, hier, tournaient en boucle sur les radios et les télés sont oubliées le lendemain. A l’hiver 2016, alors que tonnaient encore les canons sur la ville, je me suis rendue à Alep pour tenter de comprendre l’incompréhensible. Dans ce livre c’est mon regard sur l’une des pages les plus sombres de la tragédie syrienne et les profondes blessures que la guerre inflige à un pays et tous ses habitants, que je voudrais vous livrer.

Loin d’être une épitaphe sur un tombeau, cet ouvrage est un plaidoyer pour la renaissance de cette ancienne cité fabuleuse sur la Route de la Soie.

----------

A travers mes propres photos ainsi que celles de Catherine Ward, jeune photographe d’Alep qui n'a jamais voulu quitter sa ville natale, l’ouvrage est construit à partir d’une sélection thématique, immortalisant les fractures laissées tant sur les Hommes que sur la pierre.

De ce regard croisé découle un dialogue entre textes et images pour rendre hommage à des fragments de vies qui ont toutes un nom, une histoire, des rêves et des peurs, et qui n’ont pour seule arme contre le chaos que leur fureur de vivre.

Plus qu’un témoignage « Alep la Blanche : Terre de marbre et de lait » est un travail de mémoire pour tous ceux rencontrés là-bas, dans leur cité millénaire défigurée, qui ont connu la mort sans avoir perdu la vie et qui gardent toujours la tête haute.

Extrait :

"¨[...] Je voudrais vous parler de cette peur qui commande quand les tirs déchirent les airs mais qui peu à peu nous apprend à regarder la guerre dans les yeux. De cette peur de ne plus avoir peur. De mon pays devenu l’un de ceux où marcher peut tuer et de ce Monde en train de devenir fou"

Alep la Blanche : Terre de marbre et de lait

Les publications