Bonjour à tous,

Ayant contacté l'auteur pour lui signaler la mise en ligne du projet BRUTUS, nous mettons en ligne l'interview exclusive que nous avons eue avec lui il y a peu...

Bonjour Eric, racontez-nous votre rencontre avec Les Editions Colères.

J’ai tout simplement envoyé mon manuscrit à l’appel de textes qui était organisé par eux. Je connaissais l’existence de cet éditeur par l’un de mes amis, grand joueur devant l’éternel. Il adore les jeux créés par Alban Viard et lors d’un salon spécialisé en Allemagne, il eut vent de la volonté de ce dernier de créer une maison d’édition indépendante. J’ai trouvé que l’idée était intéressante alors j’ai tenté ma chance.

Pourquoi avoir choisi justement ce roman ?

Brutus est mon premier roman, rédigé et publié alors que je n’avais que 18 ans. J’en ai écrit plusieurs depuis, qui font certainement preuve de plus de maîtrise. Mais c’est avec lui que tout a commencé en Irlande. C’est grâce à lui que j’ai acquis ma notoriété dans mon pays natal : il me semblait évident que la conquête de l’Europe devait s’effectuer avec lui.

Une sorte de superstition ?

Effectivement ! Il ne faut pas oublier que l’Irlande est un pays de contes et de légendes ; on ne plaisante pas avec le surnaturel ! (rires).

L’accueil du manuscrit fut-il chaleureux ?

Ça, il faudrait le demander aux éditions Colères. Pour ce que j’ai pu comprendre, le nombre de manuscrits envoyés a dépassé leur attente. Et la qualité fut, semble-t-il, au rendez-vous. Toutefois, comme le collectif est composé essentiellement de professeurs, ils sont très exigeants et j’ai reçu des comptes-rendus particulièrement exhaustifs avec de nombreuses critiques : mais ces remarques étaient majoritairement constructives.

Parlez-nous de la traduction.

Je parle quelque peu Français, mais pas suffisamment pour assurer le travail moi-même. Les Editions Colères m’ont immédiatement mis en relation avec un professeur de littérature. Le contact fut immédiatement chaleureux : nous avons le même âge, le même attrait pour la littérature policière, Oscar Wilde, Shakespeare, Beckett et les boissons maltées ! (rires) C’est lui qui avait rédigé le compte-rendu le plus étoffé. J’ai beaucoup aimé ce qu’il avait dit sur les possibilités du roman. Il avait parfaitement saisi la psychologie des personnages.

Avez-vous changé beaucoup d’éléments par rapport au texte originel ?

Oui, et justement Cédric (le professeur en question) m’a beaucoup aidé. C’était très difficile pour moi de toucher à cette œuvre qui était, selon moi, terminée. Je ne voyais pas l’intérêt de la réécrire. Mais il a su trouver les bons arguments. En 20 ans, la technologie a beaucoup évolué et plusieurs chapitres étaient devenus totalement obsolètes, pour ne pas dire ringards ! (rires) C’est lui qui a eu l’idée de moderniser le récit en le projetant de 1994 à 2014 (ce qui correspondait toujours à l’anniversaire de 44 avant J-C !) et de l’installer en France (pour ne pas déstabiliser le public français). Il a fait du bon travail. D’ailleurs pour le remercier, j’ai rebaptisé un de mes personnages en son honneur ! (rires)

On vous dit sauvage avec la presse !

Je n’aime pas beaucoup m’afficher. L’important, c’est l’œuvre, pas la tête de l’auteur ! Je m’éloigne des médias anglo-saxons pour conserver ma tranquillité. Pour l’instant je n’ai rien à craindre des médias français. Pour l’instant ! (rires)

En espérant avoir éclairé nos amis kisskissbankers...

Alban Viard

Brutus un roman noir à la narration tirée au couteau