Canon
Objectif minimum - 1000 € (Atteint) Objectif Confortable - 1250 € Personne supplémentaire dans l'équipe mise en scène Equipement son de meilleure qualitée. Objectif Idéal - 1500 € Journée de tournage supplémentaire Equipement déco et décors renforcé Après Tambour, l'année dernière, la Compagnie Décadrée revient avec un nouveau projet de cinéma : un long-métrage sous la forme d'un documenteur. Un documenteur, c'est une fiction sous la forme d'un documentaire. La forme documentaire permet d’agencer pendant tout le film, non pas l’intention d’un réalisateur en écho avec un corps de personnage, mais l’intention d’un personnage en écho avec le corps d’un autre personnage. La fiction se déroule à 360°, devant et derrière la caméra. Pour un réalisateur, il y a donc nécessité de reculer, laisser la comédienne prendre possession du corps du personnage et de la caméra à travers ce corps. Il ne fait que définir un cadre. Pour aller au bout de cette intention de réalisation qui dépasse le film lui-même, et qui englobe nécessairement la manière de le construire, les comédiennes cadreront l’ensemble du film (Rosa d’abord, puis Céleste et Blanche), à l’exception des plans fixes. Le scénario n’est que partiellement écrit pour laisser place à l’improvisation, à ce que Robert Bresson appelle “l’intrusion du réel dans le cadre”. C’est cette perspective Bressonienne, qu’a beaucoup esquissée la nouvelle vague, que nous voulons pousser à son paroxysme : comment faire un film qui soit un “mensonge de pure vérité” ? Qui ne soit ni tout à fait documentaire, ni tout à fait fiction ? Synopsis : Céleste vient de perdre son père. Ancien tueur à gages, il lui laisse une dette de 20 000 € qu’elle ne peut rembourser qu’en effectuant le dernier contrat de celui-ci. Elle attend donc le coup de téléphone qui lui donnera toutes les indications nécessaires. C’est à ce moment là que sa meilleure amie, Rosa, décide de “faire un film” sur elle, avec son petit appareil photo. C’est à travers cette caméra amateur que nous allons suivre Céleste. Pour réaliser le contrat, elles partent toutes les deux dans le sud, dans une maison de vacances bourgeoise, qu’elles n’auraient jamais pu espérer habiter en temps normal. Elles s’y installent comme si elles étaient en vacances, se baignent dans la piscine... Rosa dévoile peu à peu, par les cadrages qu’elle choisit, le désir qu’elle a pour Céleste, qu’elle voudrait plus qu’une simple amie. Le spectateur découvre alors, dans cette atmosphère de vacances, qu’elles ont une semaine pour tuer une jeune fille d’industriel, qui se trouve avoir leur âge. Céleste, qui imaginait une victime si loin d’elle, se retrouve donc à devoir assassiner une semblable. Se noue alors un double récit : celui d’un film de “gangster”, drame psychologique terrible, et celui d’un film de vacances, car le lieu et le soleil qui tape formatent des corps lasses, des corps “en vacances”. Par une suite d’actes manqués, Céleste ne parvient pas à tuer Blanche, sa victime (oubli de balles, indiscrétion...), et se fait repérer. Pour éviter d’éveiller les soupçons de sa cible, Céleste l’invite donc à dîner. Se noue alors une relation à trois, entre angoisse, désir et jalousie, une relation insoluble qui mènera irrémédiablement au drame...
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