Carte artiste
Carte artiste est un court métrage un peu ambitieux de 15-20 minutes, écrit et réalisé par Nicolas Monfort. C'est une comédie musicale gore en plan-séquence. Voici une vidéo de présentation, mais si vous n'avez pas le temps ou l'envie de vous taper ça, vous pouvez aussi bien lire le texte ci-après. Le décor de la vidéo n'a absolument rien à voir avoir avec le sujet, mais je me suis dit autant tourner ça dans un endroit sympa plutôt que chez moi devant un mur gris. Principe du crowdfunding Je ne suis d'habitude pas hyper fan des crowdfundings, mais ici la démarche est un peu différente. Il est clair que le film ne se fera pas avec l'argent récolté ici, ce ne sera qu'une petite contribution au budget global. Notre but est plutôt de susciter déjà un intérêt auprès du public afin d'être plus convaincants auprès des instances financières qui fourniront l'essentiel du budget nécessaire à produire le film. Donc plus on a de contributeurs, même pour des petites sommes mieux c'est. Et si en plus vous mettez en commentaires comment vous avez envie de voir ce film, ou à quel point vous adorez les maquettes musicales (voir rubrique "musique"), là vous nous comblez. Je vous invite donc à mettre un peu d'argent dans la cagnotte, mais surtout à en parler autour de vous, à vos amis, votre famille, vos voisins, votre plombier, votre rémouleur ou votre conseiller financier. On préfère les gens qui mettront 2€ mais en parleront à dix personnes, que ceux qui mettront 20€ et garderont ça secret. Evidemment, personne ne vous empêchera de mettre 2000€ et d'en parler à 10 000 personnes. Synopsis Ludivine, 45 ans, passe une journée pourrie : elle s'est faite recaler à un casting parce que "trop vieille", et de toute façon, pour décrocher un rôle même plus petit, on l'envoie obtenir la nouvelle "carte artiste", un document qui va lui permettre simplement d'exercer son métier. On la retrouve donc dans la file de l'administration. Au guichet, il y a Rachel, qui elle aussi passe une journée de merde : après des déboires avec son patron, elle est confrontée à une ribambelle d'artistes qui ne comprennent rien aux démarches absurdes et complexes pour obtenir le fameux document. La confrontation entre les deux femmes va se révéler explosive. Thématiques Même si l'inspiration de départ vient de la réforme du soi-disant "statut d'artiste" belge, Carte artiste en présente une version un peu caricaturale, pour souligner les travers de la lutte de l'être humain vs l'administration. Le propos se veut donc universel. Qui n'a jamais été confronté à des démarches administratives alambiquées et frustrantes ? Mais ce combat administratif n'est qu'une déclinaison d'une thématique plus large que l'on pourrait circonscrire à "l'être humain vs l'autorité" (que ce soit l'administration, un patron, n'importe quel pouvoir décisionnaire, etc.) dans la mesure où cette autorité peut parfois régir nos vies de façon inique ou insensée. On retrouve donc ce thème global à travers des motifs plus particuliers, comme celui de l'âgisme au cinéma ou les milieux de travail toxique. Comédie musicale gore en plan-séquence : WTF ? Comédie musicale : pour contraster avec l'austérité et l'aspect inhumain de l'administration, j'ai voulu faire une comédie musicale exubérante et vivante. Aussi parce que les comédies musicales ça peut être bien déjanté. Gore : ici on n'est pas dans du gore craspec pour vous dégoûter mais dans du cartoonesque, du grand-guignol. Rien de réaliste et terrifiant en somme. Ma volonté était de répondre à la violence infligée à l'individu par le système par des réactions exagérées, pour souligner celle-ci en miroir déformant. Plan-séquence : là où les deux dispositifs précédents (gore cartoonesque et comédie musicale, pour ceux qui seraient partis manger et viennent de reprendre la lecture ici) sont des facteurs de distanciation, càd qui ont tendance à rappeler au spectateur qu'il est dans une fiction, j'ai voulu créer un mouvement inverse, qui renforce l'immersion du spectateur dans l'histoire. (un plan-séquence consiste à filmer une séquence - ici tout le film - sans jamais couper la caméra, à filmer tout d'une traite). J'ai voulu faire ça aussi parce que c'est un sacré défi. Par ailleurs, les raisons principales qui me poussent à faire une comédie musicale gore en plan-séquence, c'est que : il n'en existe pas beaucoup c'est super fun j'ai envie de voir plus de films comme ça je pense que c'est le cas de beaucoup de gens Défis Faire un film comme ça, c'est un challenge. D'autant plus que pour rajouter un peu de piment à l'entreprise, il y a différents lieux et temporalités. Eh oui, dans le même plan-séquence. Ça implique beaucoup de répétitions, car il faut chorégraphier : le décor modulable : certaines parties du décor se transforment quand la caméra regarde ailleurs, par exemple : Ludivine est dans la file de l'administration et explique au téléphone comment s'est passé son casting plus tôt dans la journée. Lorsque la caméra se décale un peu nous nous retrouvons non plus dans la salle d'attente de l'administration mais dans la salle de casting ! Ça implique de déplacer des panneaux, des meubles et des accessoires. les actrices et acteurs : ça me semble évident, que ce soit leurs déplacements ou des mouvements de danse pour certains personnages. les maquillages SFX : les effets spéciaux gore seront réalisés majoritairement en vrai, il faudra donc gérer les prothèses, les jets de sang, etc. tout ça en direct. les éclairages : les éclairages seront commandés par une console, comme au théâtre, et donc modulables en direct également, afin de pouvoir passer à vue d'une ambiance à une autre. Ainsi par exemple : lors de la confrontation entre les deux personnages principaux, l'éclairage se fera plus expressionniste, estompant le décor pour se concentrer sur les personnages. la caméra : au milieu de tout ça, la caméra évoluera selon des mouvements et cadrages très précis. On optera pour une steadycam (système de portage de caméra permettant des mouvements fluides). Bref, tout ça ne va pas être facile-facile, mais on a une équipe de feu qui va gérer ça de main de maître. Déco Tanguy Thirion est en charge de toute la partie déco. La conception est déjà faite. Voilà deux images pour vous donner une idée. Musique La musique est évidemment très importante. C'est David Chazam qui va se charge de la composition et de la direction musicale. Nous avons déjà enregistré trois maquettes, qui peuvent vous donner une idée de la direction que ça va prendre. Ludivine Meulemans et Rachel Lecomte (les deux rôles principaux) ont enregistré leurs parties et David Chazam a fait les voix additionnelles qui seront ultérieurement prises en charge par les comédiens/chanteurs du film. A ce stade, rien n'est définitif et tout va encore évoluer en fonction des répétitions, selon les étapes suivantes : composition et enregistrement d'une première maquette de toute la bande-son du film confrontation en répétitions avec la chorégraphie (déco, caméra, personnages, etc) retouches en termes de durée, de rythme etc, jusqu'à avoir une version qui s'articule parfaitement avec tout le reste répétitions puis tournage sur base de la dernière version de la maquette après le tournage, enregistrement en studio de la version définitive avec un vrai orchestre Voici les trois maquettes déjà enregistrées. N'hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires : Equipe Cast : Ludivine - Ludivine Meulemans Rachel - Rachel Lecomte et dans les autres rôles des personnes ayant déjà une expérience de chant et de jeu Crew : Voici les chefs de poste pour les différents aspects du film. Ils seront évidemment entourés d'équipes talentueuses et compétentes. Image : Nicolas Savary Musique : David Chazam Sound Design : Philippe Malempré Déco : Tanguy Thirion Maquillage SFX : Céline Dominguez Production : Pour la Belgique : Jean-Luc Van Damme (Happy Moon) Pour la France : Valentin Leblanc et Delphine Duez (Black Boat)
Il y a plusieurs cas de figure : L'objectif du crowdfunding n'est pas atteint : procédure normale, la plateforme vous rembourse. Ce serait un peu triste. L'objectif est atteint et on parvient à obtenir le financement nécessaire à faire le film auprès des institutions, des sponsors, mécènes et autres soutiens : le film se fait, tout le monde est content, youpi, c'est la fête ! (et KKBB prend un pourcentage) L'objectif est atteint et on ne parvient pas à obtenir le financement pour faire le film : Bouhou. Mais qu'à cela ne tienne : on réécrit et adapte la musique pour en faire un concept album. Y aura pas de film, mais vous aurez contribué à la création d'un super album musical, à écouter au coin du feu, en cramant tous vos insupportables documents administratifs. (et KKBB prend un pourcentage) Comme évidemment on ne peut pas prédire à l'avance si l'on obtiendra le financement désiré pour le film, je n'ai pas inclus de contreparties impliquant celui-ci en tant que produit fini, mais il n'est pas impossible, si le film se fait, que les généreux donateurs reçoivent un lien privé pour le visionner. Merci pour votre compréhension.