Aux Comores, trois joueuses de l'équipe nationale de basket et leur ancien coach font preuve de force de caractère, choisissent de vivre et de construire leur avenir dans un pays miné par la précarité et l'exil.

Le basket est un moyen de s’évader mais aussi de s’exprimer et de se réaliser pleinement.

Ici, résister c'est rester.

Par le prisme du sport, Carton rouge soulève cette question qui agite les Comoriens et Comoriennes de l’intérieur : partir ou rester dans un pays en ruine. Et si l’on reste, comme nos protagonistes, comment continuer d’y croire ? Comment rester solidaire et jouer collectif, alors que l’atomisation du territoire, le séparatisme et l’individualisme règnent ?

La droiture, la résilience constante qui émane de la vie de ces trois femmes est étonnante. Elles assument les obligations des femmes musulmanes et, dans la société matriarcale des Comores, endossent aussi celle de tenir et nourrir le foyer. Elles conjuguent leurs rôles de femme active, de mère et de sportive, loin des vaines palabres, perpétuellement dans l'action.

"Fundi" (le sage), leur ancien coach, pilier du sport comorien, fait encore figure d'exemple, menant son combat pour ramener le sport dans les écoles des Comores, tandis qu'on le voit lui-même au crépuscule de sa vie.

Ce film est l’expression d’un pari un peu fou : faire un film sur cette île méconnue que sont Les Comores, avec une équipe 100% Océan Indien, pour une distribution internationale.

Carton rouge - le film

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