DU CRI DES MOUETTES
<p><strong>DU CRI DES MOUETTES</strong></p><p><strong>// Première Création du Collective</strong></p><p> </p><p>***</p><p> </p><p><em><strong>« Le catch n'est pas un sport. C'est un spectacle. Une métaphore de nos destins. Et je vais même plus loin, le catch est le spectacle à vif de chaque existence. Le catch, c'est un cinéma de banlieue, un show de seconde zone, un film de série z. »</strong> </em>Extrait de<em> l'amour est déclaré</em>, Nicolas Rey</p><p><br /><iframe src="https://cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=https%3A%2F%2Fplayer.vimeo.com%2Fvideo%2F253256279&dntp=1&url=https%3A%2F%2Fvimeo.com%2F253256279&image=https%3A%2F%2Fi.vimeocdn.com%2Fvideo%2F680154168_1280.jpg&key=8b7d8dd6504d41af9a77662672aabc2a&type=text%2Fhtml&schema=vimeo" width="500" height="281" scrolling="no" frameborder="0" allowfullscreen=""></iframe></p><p><em>Teaser réalisé par Renaud Jaillette</em><br /> </p><p><br /><strong>SYNOPSIS</strong></p><p><br /><strong>Un ring, du catch délirant, pour nous raconter la traversée de deux comédiennes vers la gloriole.</strong></p><p><br />Le spectacle, un match de catch bien singulier, dont l'angle (scénario) est le suivant : Deux jeunes femmes issues de milieux différents, se présentent à un casting. L'une est fille d'un grand acteur primé, l'autre, orpheline, arrive en retard de sa Bretagne natale. Elles candidatent toutes les deux pour le rôle de Nina dans <em>la Mouette</em> de Tchekhov. La compétition entre les deux jeunes comédiennes naît alors sur le ring dans un combat sans pitié où toutes deux sont animées par la soif de succès.</p><p> </p><p><strong>Illusion vs réalité. Quand la sensation de monter très haut, laisse entrevoir la déchéance des deux femmes.</strong></p><p> </p><p>Entre solidarité et mesquinerie, leur enthousiasme se confronte brutalement à une réalité qui les dépasse. Au fur-et-à-mesure du match, leur vulnérabilité et leur violence s'affrontent, leur détermination se dessine progressivement mais assurément.</p><p>Leur désir de réussite et de célébrité entache de plus-en-plus le travail et la passion, au profit de la mauvaise foi, du mépris et de la haine.</p><p> </p><p><strong>Catcheuses/comédiennes, commentateur/tout puissant.</strong></p><p><br />Commentées et dirigées par une voix qui retentit dans la salle, elles se plient non sans difficulté, aux attentes de ce pouvoir qu'elles détestent et vénèrent en même temps. Sacrifiant leur intégrité, côtoyant parfois l'humiliation, cette voix toute puissante les pousse à incarner l'image qu'elles croient être la clé de la renommée.</p><p>A travers ces personnages de catcheuses, extravagantes et délurées, le spectateur perçoit la nécessité pour ces deux jeunes comédiennes d'être combatives et sans scrupules. Ce duel sans merci révèle leurs conflits intérieurs respectifs, leur perdition et leur persévérance.</p><p><br /> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/482704/affiche_pied_2-1517321391.png" /></p><p><br /> </p><p><strong>NOTE D'INTENTION</strong></p><p> </p><p><strong>POINT DE DEPART ...</strong></p><p> </p><p>Autour d'un verre au soleil, quelques jours avant de partir en Avignon, nous discutons de notre métier de comédiennes. Pourtant, surgissant de la discussion, nos positionnements deviennent mouvants et certains questionnements entiers. Imprégnées du monde qui nous entoure, des différents chemins qu'empruntent d'autres comédiens, mais aussi, d'une manière plus générale, de ces personnes avides de célébrité et de reconnaissance, nous nous confrontons à nos propres désirs et aspirations.</p><p>Autour de ce verre naît alors très vite, l'envie d'écrire et de concevoir un projet ensemble, pour aborder un sujet délicat et complexe qui nous intrigue autant qu'il nous effraie. Et si nous dessinions au plateau, à notre image, ces parcours carriéristes ? Le spectacle, comme un médiateur, devient une matière de se pencher sérieusement, non sans humour, sur certaines réalités de ce métier.</p><p>Jusqu'où le besoin de reconnaissance et de succès nous poussent-ils ? Jusqu'à quels extrêmes sommes-nous prêts à aller pour être en haut de l'échelle ? Où se situent la dérision, l'illusion, l'ambition, le fantasme, la déchéance ?</p><p>Où se situent nos limites ? La frontière entre nos principes et nos ambitions ? Comment pouvons-nous être poussées à les reconsidérer ? Quels sacrifices sommes-nous prêtes à faire ?</p><p> </p><p><strong>Quelle est alors la fin en soi de ce désir de notoriété ?</strong></p><p><strong>L'envie de célébrité peut-elle être la seule composante d'une carrière ?</strong></p><p> </p><p>Le séjour en Avignon continue de nous orienter vers ces questionnements, de par la multitude de comportements et d'ambitions des gens qui nous entourent. Nous ne nous reconnaissons par forcément dans cette quête de notoriété, mais la voracité de certains est tellement présente qu'elle devient un sujet passionnant. C'est ce même moteur qui dirige d'autres personnes vers la télé-réalité, ou à la tête d'une entreprise. Mais que fait-on alors, quand il s'agit d'art ?</p><p>De retour à Paris, nous nous lançons dans des improvisations, des visionnages de vidéos, nous découvrons des chansons, nous nous intéressons aux profils de ces célébrités, et essayons de comprendre ce qui les animent. Au fur-et-à-mesure, nous nous penchons en particulier sur les acharnés, les « requins », et sur le « pourquoi » qui nous apparaît spontanément.</p><p>Au milieu de beaucoup de ces improvisations, des rires et des questionnements, nous relisons des classiques du théâtre qui font échos soudain différemment.</p><p><br />Et de manière assez évidente, l'image de Nina dans la Mouette de Tchekhov s'est présentée. Ce personnage épris d'une soif de gloire certaine, au destin dramatique essuyant tous les ratés, nous a semblé intéressant comme point de départ pour s'attarder sur ces questions.</p><p>Cependant, le traitement habituel de ce rôle, souvent abordé avec ingénuité, nous le renversons.</p><p>Une Nina plus teintée de désarroi que de fragilité, plus vorace que vulnérable.</p><p>Une Nina prête à tout pour le succès et qui, de fait, trouvera les armes.</p><p>Une Nina peut-être médiocre, sans grand talent. Une Nina orgueilleuse avec audace. Une Nina plus opportuniste, obsessionnelle, désirable, rêveuse, idéaliste, capricieuse, déterminée. Une Scarlett O'hara des temps modernes.</p><p>Un portrait tout autre, afin que la célèbre scène finale, résonne autrement. Qu'elle soit moins le récit de son échec mais davantage celui de son acharnement.</p><p><br /> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/482726/catch_photo-1517323785.jpg" /></p><p><br /> </p><p><strong>Du rap, de la féminité, du catch, des références classiques et de la bière.</strong></p><p> </p><p>Un désir digne de poupées russes, de raconter, par le biais du catch, un aspect du métier de comédienne, et de manière plus générale cette aspiration à la réussite, à la folie des grandeurs.</p><p>Expérimenter chaque étape, durant le match, tels des paliers à franchir, pour atteindre peu à peu le succès. Les combats qui se succèdent, alternent entre joutes verbales (ponctuées de <strong>*</strong>scènes issues du répertoire théâtral classique et contemporain) et affrontements physiques (enchaînement de coups et cascades chorégraphiés), en passant par du rap, la perdition, la drogue et le sexe.</p><p>Deux mondes, deux parcours, deux histoires, deux femmes et la même arrivée. Quels sont les pouvoirs de domination ? Les différentes échelles de pouvoirs ? Où se situer entre l'admiration et le mépris, sa propre condition et celle de l'autre?</p><p> </p><p><em>*auteurs : Marivaux, Molière, Edmond Rostand, Durif, Claudel, Lagarce, Tchekhov.</em></p><p><br /><strong>Comment la volonté de réussir nous fait fermer les yeux sur des inégalités criantes, sur des situations humiliantes ?</strong></p><p><br />Parler de notre condition de femmes dans ce milieu, aborder les tabous, les faces cachées, la réalité d'une planète pleine de strass. Oser montrer la laideur et le ridicule dissimulés derrière l'objet de désir et de séduction que doit incarner l'actrice.</p><p><br /><strong>Entre authenticité et simulation, le choix du catch comme chimère d'un monde bien réel.</strong></p><p> </p><p>Il y a dans ce spectacle la forte volonté de varier les registres, de jongler entre un jeu caricatural et absurde, et un jeu plus épuré et réaliste. La rencontre des textes d'auteurs additionnés aux nôtres, des temps d'improvisation, des gifles et des cascades, nous permet d'aborder au plateau cette quête d'identité au cœur de ce va-et-vient entre les mondanités et notre vulnérabilité, la représentation sociale et la véracité de nos tourments.</p><p><br />Le choix du catch nous est alors apparu comme une évidence. Il est pour nous une matière formidable pour explorer les simulacres de ce monde. Ses parallèles avec le théâtre sont multiples. Le catch est une mise en scène où le catcheur devient populaire lorsqu'il est capable de faire réagir les foules et de faire le spectacle.</p><p>Par le biais du ring, nous pouvons dessiner deux personnages bien distincts, dans leurs extrêmes, avec des traits plus ou moins grossiers et exagérés, pour tenter d'atteindre des vérités de parcours dans l'univers particulier du star-système.</p><p><br /><strong>« Ainsi la fonction du catcheur. ce n'est pas de gagner c'est d'accomplir exactement les gestes qu'on attend de lui (…) Le catch n'est pas un sport, c'est un spectacle. et il n'est pas plus ignoble d'assister à une représentation catchée de la Douleur qu'aux souffrances d'Arnolphe ou d’Andromaque »</strong> Extraits de <em>Le monde où l'on catche, Mythologies</em>, Roland Barthes</p><p> </p><p><br /><img width="100%" alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/482707/double_face-1517321665.png" /></p><p><br /> </p><p><strong>QUI SOMMES NOUS ?</strong></p><p> </p><p><em>Du cri des mouettes</em>, est la première création du <em>Collective</em>, notre nouveau collectif ! </p><p><em>Le Collective</em> est un moyen pour nous deux de rassembler nos univers artistiques, et de donner une identité propre à notre collaboration explosive.</p><p>Nous nous sommes rencontrées au conservatoire de Montpellier, et nous avons chacune, dès le début, trouvé en l'autre une complice autant sur le plateau que dans la vie.</p><p>L'écriture est un point qui nous rassemble, et notre travail se base sur beaucoup d'improvisations. Nous créons ensemble, du début à la fin, et sommes sur les mêmes fronts.</p><p><br /> </p><p><strong>JULIE CREGUT</strong></p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/482701/julie_portrait-1517321125.jpg" /></p><p> </p><p>Élève au conservatoire de Montpellier puis au CMA5 à Paris, entre 2011 et 2014 elle se forme auprès de Frédéric Borie, Hélène de Bissy, Luca Franceschi, Élisabeth Cecchi , Stéphanie Farison et Christophe Giordano. A sa sortie, elle joue surtout dans des mises en scène de textes d'auteurs contemporains notamment D. Danis, J. Peyrò ou encore J.Fosse. Elle rejoint en tant qu’actrice, l’équipe Recorderz Prod, fondée par Pascal Michel et Anthony Marzin, tous deux réalisateurs. Leur film <em>Un peu d’air</em> sera sélectionné dans plusieurs festivals. Elle tourne sous la direction de Quentin Renault dans son film <em>Les joues roses</em>. En 2016 , elle réalise son premier court-métrage <em>Froissement(s)</em>. Actuellement, elle prépare la réalisation d’un court-métrage dont elle est aussi l’auteur et elle co-met en scène avec Benjamin Dussud, <em>Madame Shakespeare</em> une pièce d’Anca Visdei. En 2018, elle interprétera le rôle de Solveig dans le prochain court-métrage<em> Il y a ceux qui veulent mourir un jour de pluie</em> de Mamadou Mahmoud N'Dongo.</p><p><br /> </p><p><strong>MATHILDE JAILLETTE</strong></p><p> </p><p><img width="100%" alt="" src="https://djxmmoom3injc.cloudfront.net/uploads/project_image/image/482702/mathilde_portrait-1517321154.jpg" /></p><p> </p><p>Elle se forme successivement à Actea, cie dans la Cité à Caen, au conservatoire Jean-Philippe Rameau à Paris 6 dans la classe de Bernadette Le Saché, où elle apprivoise la méthode Lecoq avec Ernesto Berardino, et pour finir au CRR de Montpellier, sous la direction d'Ariel Garia Valdès puis Richard Mitou.</p><p>Sur les planches, elle débute dans <em>Sale Août</em> de Serge Valetti, une mise en scène signée Patrick Pineau et continue sa lancée avec ses camarades de promotion. Elle interprète notamment le rôle de Djoukie dans<em> Le langue-à-langue des chiens de roche</em> de Daniel Danis, et elle met en scène ses propres textes comme <em>Les gens d'un voyage</em>, ou encore sa dernière création en cours <em>Paillasson</em>. Elle tourne dans plusieurs clips (Claude, Jackie Phantom...), court-métrages dont <em>Tonton</em> réalisé par Fabien Luszezyszyn qui remporte plusieurs prix, et elle incarne le personnage humoristique de Catherine Pichon dans la web série du même nom. Elle est également musicienne, sous le nom de <em>Paillette</em>, elle compose, écrit et chante. En 2018, elle jouera les rôles des six femmes assassinées dans <em>Barbe Bleue espoir des femmes</em> de Dea Loher, mise en scène de Claire Taillefer, aux côtés de Frédéric Borie et de Julie Crégut.</p><p><br /> </p><p><br /> </p>