EXPOSITION FLOP#2
«FLOP», c’est l’abandonné, l’oublié, celui qui ne correspond pas, qui ne rentre pas dans les codes, différent, pas assez, ou trop peut-être, il n’a pas, il n’est pas, on ne trouve pas les mots pour l’expliquer, pour le défendre. «FLOP» est foutu, condamné à prendre la poussière de l’atelier, sur le côté, il ne sera pas exposé. Chaque artiste sélectionne dans son atelier une production, qu’iels ont volontairement abandonné, et l’offre à un.e autre artiste qui devra s’inspirer du «FLOP» pour créer une nouvelle œuvre. C’est un jeu d’échange , qui nous permet de créer de nouvelles pièces, de trouver un sens à ces laissés pour compte, et de sortir de notre zone de confort. La première édition FLOP#1 fut présentée en juin 2019, dans une galerie privée du 20ème arrondissement de Paris. Cette année pour la deuxième édition «FLOP» 6 joueurs ont rejoint le jeu. Nous sommes désormais 9 artistes à exposer au Bastille design center du 5 au 8 janvier 2023. Rendez-vous au vernissage le 5 janvier à 18h30! Les artistes FLOP#2 ADRIEN OGEL Tout juste diplômé des beaux-arts de Paris en 2019 (atelier Bustamante), Adrien Ogel installe son atelier à l’Orfèvrerie en Seine-Saint-Denis. Il y poursuit ses recherches picturales amorcées à l’école, une peinture figurative évoquant le souvenir de détails architecturaux qu’il rencontre au quotidien. En 2021, il est lauréat du Grand Prix du jury Des joyaux avec Service méridional. Il suit actuellement le programme d’accompagnement SHIFT porté par l’agence AMAC. ANDREA LE GUELLEC Andréa Le Guellec est née en 1996 à Montmorency. Elle est membre de l’artist run space The Left Place/The Right Space à Reims, où elle vit et travaille. Diplômée de l’Ecole Supérieure d’Art et de Design de Reims, elle est lauréate du Prix du club d’entreprises mécènes Prisme la même année, et travaille depuis à la réalisation d’un projet sonore collaboratif en résidence au Château Ephémère puis au Centre national de création musicale Césaré. En septembre 2021, elle est lauréate du Prix de la jeune création à l’occasion de la 14ème biennale de Mulhouse avec son projet Merci pour tout. Elle réalise actuellement une résidence de médiation dans plusieurs établissements scolaires, sur invitation du FRAC Champagne-Ardenne. A travers la vidéo, l’installation et les dispositifs sonores, ses recherches questionnent la construction de l’identité et du corps social dans les territoires qu’elle investit. Associant références littéraires et culture populaire, elle construit des narrations à mi-chemin entre documentaire et fiction dans des terrains de jeux qui vont de la tour d’habitation à l’hippodrome, en passant par l’usine et le stéréotype de l’île déserte. Elle prend souvent l’environnement comme base visuelle d’un travail sonore et cherche à s’en approprier les caractéristiques pour puiser dans le quotidien ses fictions temporaires. CAROLINE CHAUVELOT Caroline Chauvelot est membre du collectif de performance Chevaline Corporation. Elle invente des mondes oubliés en créant des peuples fictifs aux systèmes politiques, aux croyances et rituels propres. En réfléchissant à ces sociétés, elle s’intéresse à la microhistoire en questionnant la place d’identités au sein de ces collectivités, souvent secrètes ou cachées. Ses recherches s’élargissent ensuite par la réalisation d’images indicielles d’archives factices, de costumes, de pièces textiles pour reconstituer le décor d’une mémoire perdue. DIMITRI ZEGBORO Parisien depuis toujours, Dimitri Zegboro est diplômé de l’école des Beaux- Arts, où il a étudié dans l’atelier de Joann Sfar. Il pratique un art aux frontières de la bande-dessinée franco-belge, du dessin contemporain et du manga japonais. Repéré alors qu’il était encore étudiant, il a déjà publié 6 romans graphiques (La Street (4 tomes, Magnard Jeunesse), L’Ecole des Supers (2 tomes, Le Seuil)), et ne compte pas s’arrêter là ! Passionné de bande-dessinée, il se sert des ateliers pour transmettre et faire découvrir les possibilités infinies de la narration séquentielle. Son introduction aux bases de la bd : des personnages aux décors, en passant par la mise en page, permet aux participants de s’exprimer pleinement dans leurs propres planches. NGUYEN LÊ HOANG La thématique du déplacement est centrale dans la pratique de Nguyen Lê Hoàng, qu’il éprouve lui-même. Il s’intéresse au flux symboliques et matériels qui témoignent d’une expérience trans-cultuelle et trans- identitaire dans un contexte de mondialisation. A travers ses performances, sculptures, installations, il incarne différents états de celle ou celui qui fabrique un objet, en faisant sien son environnement, ses gestes, son corps en mutation, traversé par un sentiment d’altérité et de marginalité. Son travail plastique et conceptuel, émergeant de l’usage de techniques mixtes et de l’assemblage de matières, lui permet de faire dialoguer la valeur symbolique intrinsèque des différents médiums, leurs histoires, leurs réception contemporaines et leur potentiel impact sur les imaginaires. MAXENCE CHEVREAU Né en 1995, Maxence Chevreau vit et travaille à Rennes, il est diplômé de l’EESAB Quimper en 2018. Ses sculptures rejouent des postures, des manières de tenir ou d’être en attente. Guidé par des matériaux et leur fragilité, un rapport pictural apparaît dans le traitement des surfaces. Son travail a été présenté lors d’expositions dans des institutions et lieux indépendants dont Passerelle centre d’art contemporain, Brest (2019), La Station, Nice (2021), DOC!, Paris (2021), HubHug, 40mcube, Liffré (2021), le 4e Etage, Rennes (2021). HELENE KELHETTER Hélène Kelhetter est née en 1994 dans les Hauts-de-Seine et vit et travaille à Montreuil. Diplômée de l’ESAD de Reims en 2018, elle travaille depuis l’écriture de son mémoire en 2017 sur l’histoire coloniale et décoloniale européenne. Elle interroge la macro-histoire en s’attachant à ses micro-histoires notamment lors de ses voyages et ses rencontres mais aussi en dialoguant avec des arstistes, artisans et curateurs venant principalement du continent Africain. Ces interrogations et rencontres intercontinentales se traduisent par la rencontre de différents médiums, comme le dessin, la vidéo et la céramique. Elle travaille également en duo avec son compagnon Aboubakry Ba et participent à la Biennale de Dakar 2022. MARIE SERVAS Marie Servas, artiste Plasticienne, vit à Paris et travaille à Vétheuil. En 2017, tout juste diplômée de l’ESAD de Reims, elle installe son atelier dans le Vexin. Son travail de sculpture et d’installation, prend sa source dans les lieux qu’elle côtoie. La campagne normande et la route des impressionnistes entourent son atelier, et c’est sans complexe qu’elle s’approprie et joue avec cette image bucolique. En 2019, la Maison Claude Monet l’invite pour une premiére exposition personnelle dans la cour du peintre. Elle réalise une installation hommage à Camille Doncieux épouse du peintre décédée dans le village. En 2020, pour l’exposition Encore un coup des bernard l’hermite à la Maison LouisJardin. En 2021, pour sa premiere résidence, Création en cours des Ateliers Medicis, elle invite une classe de CM1/CM2 à découvrir la sculpture par le biais de sculptrices ayant marqué son parcours. A la fin de la résidence, elle présente l’installation Les mains moites à l’espace diamant de Magny-en-Vexin. VICTORIA DAVID Victoria David, née en 1994 en Bretagne, vit et travaille à Reims. Diplômée en 2018 du DNSEP, avec les félicitations du jury. Elle a effectué une résidence post-diplôme à la Fileuse de Reims, où elle a pu préparer deux expositions personnelles Snow Gum invitée par Le local à Reims, et Merci Papy au centre d’art des rives à Saint-Avertin, en Indre-et-Loire. Puis, elle prend le rôle de commissaire d’exposition pour Duo#3 à Maison Louis Jardin. Elle a été sélectionnée pour réaliser, au parc naturel régional de Mailly-Champagne, une série de sculptures en extérieur. Elle est co-fondatrice de l’association The left place the right space, ateliers d’artistes et lieu de diffusion pour l’art contemporain à Reims. Victoria David est une artiste plasticienne toujours à la recherche de nouvelles textures. Passionnée par la matérialité du monde qui l’entoure, elle expérimente constamment dans son atelier, où y surgissent de nombreuses formes, inspirées d’artefacts et de corps modelés par le temps. Elle travaille en couleur, par accumulation, en mêlant épaisseurs de peinture et strates géologiques. Elle s’intéresse aux questions de conservations d’œuvres de restaurations et de patrimoine, tout en faisant le parallèle avec l’altération inévitable des artefacts et du monde naturel. Elle est captivée par les musées qui sont pour elle des endroits ambigus. Elle porte un regard assidu sur les collections d’objets archéologiques, elle s’en empare et travaille à les réinterpréter, changer leur aspect, créer le trouble dans ses productions.