Originaire du BURKINA FASO, je suis âgé 23 ans et j’ai 3 frères et une sœur. Nous avons perdu notre père très tôt et avons été élevés par notre mère à Bobo-Dioulasso, capitale économique du pays.

J’ai commencé à travailler après avoir réussi au brevet d’étude du premier cycle pour participer aux dépenses familiales et ainsi soulager notre mère.

J’ai d’abord géré une salle de jeux pour assurer ma scolarité, puis j’ai arrêté l’école pour la famille après avoir échoué au baccalauréat de justesse car comme les anciens disent chez nous «on ne peut pas courir et se gratter les fesses en même temps». J’ai alors enchaîné divers emplois : gérant d'un cybercafé, employé d'une société de transformation de graines de coton en huile, intérimaire à SOFITEX, employé en tôlerie de camion et enquêteur pour la direction de l'agriculture. Au vue de la difficulté de trouver un emploi stable en tant que salarié,j'ai opté pour le retour à la terre afin d’assurer l’autosuffisance alimentaire de la famille en exploitant la propriété familiale de 20 hectares. Porteur du projet, je serai accompagné par mon frère et des cousins.

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Il s’agira de produire des céréales (maïs, mil, sorgho, riz), des cultures de rente (soja, sésame, arachide, haricot niébé), du maraîchage et des arbres fruitiers (manguiers, orangers, bananiers, anacardiers, papayers) sous des arbres que je vais planter au sein de mes parcelles de culture pour contribuer à la fertilité du sol. Je mettrai aussi en place une clôture en haie pour protéger le champ de la divagation des animaux et faire un effet brise-vent. Ce type d’agriculture aux principes écologiques s’appelle l’agroforesterie avec des arbres fertilitaires (interactions entre les arbres et les cultures).

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Je l’ai choisi parce qu’à mon avis et au vu des retours d’expériences, le développement de l’agriculture en Afrique repose sur ses multiples et très bénéfiques avantages:

· L’amélioration de la fertilité des sols et donc la possibilité d’abandonner les intrants chimiques,

· Une diversification des productions avec des meilleurs rendements,

· Plus besoin de mettre la terre en jachère ce qui permet de freiner l’érosion grâce aux haies, aux arbres et aux bandes enherbées sur les champs,

· Une production de bois de chauffe et de service ainsi que le fourrage et l’humus avec les feuilles des arbres. Cette production de bois de chauffe utilisé pour la cuisine notamment permet d'éviter d'avoir à parcourir plusieurs kilomètres pour en trouver.

· Favorise la biodiversité et consolide la capacité de résilience du milieu,

· Une amélioration du microclimat par la régulation du cycle de l’eau et approvisionne la nappe phréatique,

· Permet le reboisement ainsi que la création de puits de carbone et ainsi lutte contre le changement climatique,

· Création d’emplois à moyen terme.

Pour mettre en œuvre ce projet, j’ai effectué un service civique par le biais de l’Association pour la Promotion des Arbres Fertilitaires de l’Agroforesterie et la Foresterie (APAF) au sein du Centre de Formation Professionnel Pour Adulte (CFPPA) de Bazas en France pendant 9 mois d’octobre à juin 2017.

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Après la mise en place des parcelles de culture et de maraîchage, je planterai dans un deuxième temps les parcelles d'arbres fruitiers. Suite à cette expérience du service civique j’ai aussi envie de mettre en place et de développer des actions de tourisme équitable et solidaire ainsi que le woofing pour continuer à partager certaines valeurs entre mon pays et l’Europe, voire d’autres régions du monde.

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Votre participation et votre soutien me permettront de mener à bien mon projet d’agroforesterie à mon retour au Burkina.

Ferme agroforestière''Gouangourou tchiguo

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