Grands Écrans, l'étape américaine
Mon projet est de photographier les salles de cinéma de centre-ville à travers le monde. Avec l’apparition de la vidéo, de la télévision, et maintenant de la numérisation de la cabine de projection, le parc mondial des salles connaît de profonds bouleversements. Depuis 2003, pour témoigner de cette mutation technologique et rendre hommage aux salles de centre-ville, j'ai promené ma chambre photographique dans plus d'une dizaine de pays. Next step : Hollywood, le berceau du cinéma américain, et ses salles mythiques !
Grands Écrans, l'étape américaine
Je ne puis jamais, parlant cinéma, m’empêcher de penser « salle », plus que « film ». Roland Barthes, « En sortant du cinéma »
Depuis 2003, je photographie les salles de cinéma historiques dans le monde.
Photo-trotteur passionné, j'ai commencé ce travail au Burkina Faso, et j'ai depuis couvert une dizaine de pays : Maroc, Madagascar, Roumanie, drive-ins texans, Londres et ses cinémas transformés, Inde, Egypte, République Domincaine, Cuba...
Je suis un amoureux de ces espaces collectifs de projection. La salle de cinéma est un espace où tous les imaginaires sont conviés. C'est aussi l'un des personnages du 7e art, souvent méconnu, et mon objectif est de mettre en lumière, une fois n'est pas coutume, les salles obscures.
Moteur…
Je travaille à la chambre grand format, appareil lourd et peu maniable, fait d’étapes comme autant de rituels d’une cérémonie précise : installer la chambre sur pied, choisir avec méticulosité le cadre, passer la tête sous le borniol, régler la mise au point sur le dépoli, mettre les châssis qui contiennent les négatifs 4 par 5 inches dans le corps arrière de la chambre Linhof. Ce cérémonial renforce la dimension patrimoniale du projet et l’hommage rendu à la salle de cinéma dans les villes du monde.
Découvrez ici les différentes séries réalisées à ce jour : ici et ici
Après les drive-ins du Texas, c’est la Californie dont Hollywood est l'un des berceaux du cinéma mondial qui est l’objet de cette collecte de fonds.
La Californie
Plus de deux mille deux cents salles ont été construites en Californie. Chaque ville, même petite, avait son espace collectif de projection. La Californie avec sa diversité de paysages, ses villes, offre un concentré des différents types de salles obscures : temples du septième art, drive-in, cinémas Art Déco tout droit sorties des années 30. Sur 590 salles encore en activité dans cet état, une cinquantaine de salles seront photographiées.
Une salle c’est un écran, une cabine de projection et aussi une architecture particulière régie par les lois de l’optique. Les bâtiments devaient également être remarquables, visibles de loin et attirants à force de néons et d’affiches alléchantes. J’éviterai les multiplexes situés dans les immenses centres commerciaux périphériques et me concentrerai sur ces constructions issues directement de l’âge d’or du cinéma.
…Action !
Le voyage aller ira de Los Angeles à San Francisco (où le Castro Theatre, salle baroque de plus de 1400 places ouverte en 1922, haut lieu de la communauté homosexuelle, mérite l’attention avec ses néons rénovés pour le film de Gus Van Sant Harvey Milk) en longeant le pacifique. Le voyage retour se fera à l’intérieur des terres de Sacramento à Los Angeles. Plus de 2500 kilomètres afin de dénicher les salles historiques Art Déco ou les quelques drive-in encore en activité comme le Mission Tiki de Montclair qui a servi de décor au clip de Wiz khalifa et Snoop Dogg.
Ce road movie c'est aussi parcourir les mythes fondateurs du rêve américain !
Hollywood, un des berceaux du cinéma
A Los Angeles, les temples du septième art seront photographiés. lʼEgyptian Theater, le Chinese Theater, le Kodak Theater dʼHollywood, autant de palaces qui servent la puissance hollywoodienne en accueillant les grandes cérémonies comme les Oscars. Certaines salles désormais reconverties à des fins plus lucratives ou désaffectées mais à l’architecture notable ne seront pas oubliées, tel le Loyola de Los Angeles devenu aujourd’hui un complexe médical mais dont la façade reste marquée à jamais par le septième art.
...Générique !
Grands Ecrans est un projet d’envergure, et au long cours. L'objectif final est de réaliser un livre, chez un éditeur de renom, qui regroupera toutes les images accumulées au fil des années. Une exposition de grande ampleur sera produite à cette occasion. Elle sera montrée dans les festivals photographiques ou cinématographiques.
Découvrez les actualités du projet !
Les salles alexandrines et cairotes d'Egypte sont en ligne sur le site de la Cinémathèque Française dans le cadre d'Egyptomania.
Vous pouvez aussi retrouver l'interview du Spiegel ici, et une revue de presse ici
Les photographies Grands Ecrans seront projetées au Divan du monde le 5 juillet à la soirée Paris Louxor. C'est gratuit et vous êtes bienvenus, plus d'infos ici.
Et pour finir, un avis de Gabriel Bauret, commissaire d'exposition :
"J’ai eu l’occasion et la chance d’exposer au Tri Postal de Lille le travail de Stephan Zaubitzer sur les salles de cinéma, dans le cadre de la manifestation des Transphotographiques en 2007 qui avait précisément pour thème le 7e art. Nous avons par la suite continué de travailler ensemble. Stephan avait alors engagé une part très significative de son projet sur le cinéma et ses images amorçaient un magnifique voyage au milieu des architectures les plus diverses de ces salles de spectacle. Un voyage qui nous faisait découvrir des lieux souvent vides mais jamais déshumanisés, racontant des cultures, des atmosphères, le cinéma en fin de compte abordé comme prétexte. Au départ, le photographe était porté par un souci documentaire qui avait essentiellement pour objet l’architecture ou la non-architecture de ces espaces particuliers. Mais progressivement, il a élargi son propos. Il a dit d’autres choses. Il faut absolument lui permettre de continuer son voyage, d’aller plus loin, car sa passion pour ce projet n’a jamais fléchi"
À quoi servira la collecte
Kisskissbankbank va me permettre de financer la production de Grands Ecrans en Californie : les dépenses sont liées à des frais techniques, mais surtout aux frais de voyage. Je sais comment voyager à faible coût mais six semaines de production seront nécessaires : photographier à la chambre c’est aussi prendre son temps, attendre que la lumière caresse parfaitement les bâtiments... J'aimerais aussi prendre le temps de rencontrer les propriétaires, réaliser des interviews, etc.
3500 € sont nécessaires pour les frais techniques. Travailler en argentique est onéreux mais je compte rester dans ce même format afin de faire le lien entre toutes les pellicules !
1000 € pour le voyage aller-retour Paris/Los Angeles. Voyager avec une chambre photographique, plusieurs bagages supplémentaires sont recommandés.
5000 € pour les frais sur place : location d'une voiture et son essence, restauration, hôtels ou motels, frais divers...
Avec Kisskissbankbank c'est soit tout ou rien ! Si le montant demandé est dépassé je pourrai envisager d'aller à San Diego où existent aussi de très belles salles obscures.
La finalité du projet étant un livre chez un éditeur de renom, les fonds collectés en plus iront aussi à la préparation de cette belle édition, consécration de mon travail.
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