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D'année en année, le tourisme sous toutes ses formes gagne du terrain. Qu'il soit de masse ou solitaire, il rapporte énormément d'argent aux pays qui le favorisent. Mais la première victime du tourisme à grande échelle, c'est souvent l'environnement.

L'Islande risque de connaitre ce phénomène. Les statistiques montrent que le tourisme s'intensifie. En 2010, l’éruption du volcan Eyjafjöllajokull a jeté un coup de projecteur sur l’île et depuis, le nombre de touristes a doublé. Chaque année, c'est 20% à 25% de visiteurs supplémentaires par rapport à l'année précédente. 2015 sera l’année où ce nombre dépassera un million de voyageurs. Le secteur du tourisme rapporte actuellement plus que celui de la pêche, ce qui rend l'économie du pays dépendante de ses visiteurs et surtout de ses attractions touristiques. La nature est la première raison pour laquelle les touristes se rendent en Islande. 8 personnes sur 10 visitent le pays pour la beauté de sa nature. Cette image est bien sûr alimentée par différentes campagnes de publicité produites par les acteurs du tourisme.

Vidéo promotionnelle réalisée suite de l’éruption volcanique pour attirer les touristes.

Tout cela semble parfait. Les visiteurs sont subjugués par l’expérience qu’ils vivent et la société civile islandaise semble avoir oublié la crise économique qu’elle a vécue en 2007. Le problème, c'est qu’un million de touristes par an, cela laisse des traces. Surtout quand la majorité se rend au même moment, au même endroit.

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Cette concentration est complètement anti-naturelle pour un environnement aussi fragile. Des dizaines de cars transportent régulièrement les touristes de Reykjavik vers les sites populaires formant le Golden Circle constituant ce qu'on appelle le tourisme de masse. D’autres voyageurs, solitaires ou en petits groupes, choisissent le plus gros des 4x4 pour être certains de traverser rivières, sentiers et collines. Une dernière poignée de téméraires (inconscients ?) n’hésiteront pas à profiter d’une sortie « off-road » malgré les panneaux d’interdiction. Chassez le naturel, il ne reviendra pas.

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L’Islande semble se trouver devant un choix crucial : réguler son tourisme par des impopulaires quotas et des lois protectrices ou continuer à soigner son économie au risque de détruire son fond de commerce, la nature. Evidemment, aucune des deux réponses n'est la bonne. Elle se trouve quelque part entre ces deux extrêmes.

Notre projet

Pour l’instant, la forte croissance du secteur reste inconnue du grand public. Si le débat a lieu en Islande, il reste inexistant au niveau international. Seules les publicités montrant l'Islande comme un paradis passent les frontières. Pour pouvoir découvrir de nos propres yeux le phénomène, nous avons besoin d'aller en Islande.

Nous souhaitons y aller en juillet, lors du pic d’affluence du tourisme, afin d’avoir tous les éléments pour mener l’enquête. Nous irons bien sûr rencontrer les touristes et évaluer leur comportement, interroger les les experts et les acteurs du secteur. Mais surtout, nous donnerons la parole aux citoyens islandais. Ils sont les premiers témoins, année après année l'accroissement du nombre de touristes sur le pays et des conséquences. Ils sont les mieux placés pour savoir où se trouve le juste milieu entre environnement et économie. Cette enquête formera notre reportage final de 26 minutes prévu pour janvier 2016.

L'équipe

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Nous sommes étudiants en journalisme à l’IHECS, haute école bruxelloise. Ce projet représente l’aboutissement de notre formation. Mais c’est surtout un sujet qui nous passionne et nous concerne en tant que citoyen. Nous sommes unis par un esprit d'enquête, de recherche et d'analyse mais surtout par l'envie d'arriver au même but : trouver ce juste milieu entre nature et économie. Et pour cela, nous avons besoin de vous.

Islande : L'éruption touristique

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